A bon entendeur

vendredi 12 juillet 2013

Passe ton bac d'abord !


Je me souviens, c'est pourtant si loin, de mon baccalauréat. Je le passais en 1982, il y a donc un peu plus de 30 ans. C'était une drôle d'épreuve, la sanction ultime des 15 années de scolarité, un passeport pour les études supérieures, l'entrée, croyait-on, dans la vie d'adulte. En ce temps là, ce n'était pas facile d'avoir le bac, la preuve, moi, je mis deux ans pour l'avoir: Pensez, ils ont cru bon de me recaler la première fois parce que j'avais eu 0,5 sur 20 en mathématiques (malgré mes anti-sèches gravées sur des Pépitos), les gueux ! La deuxième fois, je réussissais brillamment avec la mention Bien malgré une progression de 100% dans la matière maudite. Franchement quel intérêt pouvait-il y avoir à travailler au corps des intégrales et des dérivés de machin-chose ?

Primaire et secondaire, ce n'était pas mon truc, c'est le après qui m’intéressait  les études, la vie d'étudiant à Paris, les fêtes, la voiture, le service militaire puis un boulot et toussa: la vie quoi ! Et, les uns dans les autres, ça m'a plutôt réussi. Je sais lire, écrire, compter et j'ai un toit sur ma tête.

Aujourd'hui, le bac c'est toujours le même rituel: Passe ton bac d'abord et deviens grand ensuite.

Il m'a fallu tomber sur les résultats du bac de cette année pour repenser à tout cela. D'mon temps, avoir son bac n'était pas donné à tout le monde. A peine 30% d'une génération l'obtenait si j'en crois Wiki, 77% aujourd'hui. Obtenir une mention, c'était le Saint Graal, il n'y a guère que les boutonneux à lunettes du premier rang qui y avait droit. En 1970, la mention Très Bien, c'était uniquement pour 0,3% des bacheliers, toutes séries confondues. Aujourd'hui, 54% des élèves passant le bac général obtiennent une mention ! Toujours d'mon temps, nous étions 66% à être reçu au bac général; cette année, ils ont fait fort: Ils sont 92%. Globalement, l'année 2013 est un bon crû: 86,8% de réussite. Ce qui fait, si je ne m'abuse, que seulement 1 élève sur dix foire son examen. Elle est pas belle la vie ?

D'mon temps, on n'avait pas trop le choix question options - ces " petites matières " qui donnaient éventuellement des points en plus - je me souviens, il y avait piscine, musique, latin, grec et cuisine, me semble-t-il. Aujourd'hui, le menu s'est élargi aux langues exotiques, au dessin, à la couture, à la planche à voile et même à la pêche à la ligne; pourquoi pas pétanque et colliers de perles.... Et c'est ainsi que grâce à ces petites matières et leurs coefficients appliqués, on voit des petit(e)s malins-malignes méritant(e)s se pousser du col avec une note globale dépassant les 20/20, ce qui vous en conviendrez, et sans dévaloriser le travail fait par ces forts en thèmes, dépasse un peu l'entendement.

Et si tous ces petits trucs et astuces ne suffisent pas, voilà t'y pas que maintenant ministère et rectorats ne sont pas contre, c'est un euphémisme, une plus grande tolérance des professeurs pour les notations. J'ai entendu l'autre jour une ministricule qui claironnait que bientôt nous aurions 90% d'une génération à avoir son bachot, comme on disait alors. Avant, du temps où être apprenti n'avait rien de honteux, le goulet d'étranglement, là où se faisait l'épuration entre les bons et les supposés mauvais, c'était le certif, puis le BEPC, je crois. Et depuis on repousse sans cesse cette sélection, sélection devenue insupportable pour tous les égalitaristes. Aujourd'hui, le goulet, c'est la deuxième année de fac. On repousse un peu plus encore l'échec en accordant la réussite à tous, et pas besoin d'être grand clerc pour savoir que plus on repousse l'âge de l'échec, plus dure est la chute.

Oui chaque année, cette même question, ce marronnier: Le baccalauréat a-t-il encore une quelconque valeur puisque tout le monde ou presque l'obtient ? Ce qui est sûr et certain, c'est qu'il y a 30 ans, pas grand monde n'avait le bac mais tout le monde trouvait du boulot, aujourd'hui... Je n'aimerai pas avoir 20 ans.

Folie passagère 1800.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

29 commentaires:

  1. Je n'ai pas le bac et je m'en porte bien.

    mes deux filles l'ont obtenu, une avec mention l'autre sans, celle qui a eu la mention est actuellement en 4 éme année de droit, spécialité Droit des affaires elle continue son cursus à Assas pour la 5 éme année, je lui ai dit bravo.

    Par des relations, j'ai aussi appris qu' Assa ne prenait que 30 ou 40 étudiants dans cette spécialité sur toute la France, re bravo.

    Un seul problème, sa nullité en histoire et géographie me donne la nausée et pourtant c'est une excellente élève , reçu avec mention pour sa 1 ere année de maîtrise, comme quoi, il y a un problème dans le système éducatif.

    Passe ton bac d'abord pour franchir quel fleuve?

    Car celui de la vie, c'est un sacrée torrent où les petits filles à Marlène te passent devant( voir Yves Simon)

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    1. @Grandpas: mais tout le pb est là justement: pour franchir quel fleuve ? Pour faire quoi et pour une nana comme ta fille qui réussit, combien, en masse, échoue...

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  2. La joie de mes parents lorsque j'ai eu mon certif , si je souviens bien à peine 50% de réussite à cette époque , le bacho, n'en parlons pas, comme tu dis , 30à 40 % de réussite , ce qui m'a dévié sur l'ébénisterie avec tous les diplômes ou bout de nombreuses années et celà m'a ouvert à pas mal de métier dont jamais j'aurais pu imaginer faire , mais ceci est une autre histoire , un diplôme ,quelqu'il soit , si le taux de réussite avoisine le 100% il n'existe plus , j'en ai fait l'expérience en recrutant , beaucoup n'aurait jamais eu le certif . Bon WE @corto

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    1. @Claude henri: Moi itou, combien de recrutement ai-je fait et a chaque fois ma stupéfaction de voir le peu d'envergure intellectuelle et le peu de connaissance des prétendants. Le pire, c'est que j ai l impression que cela ne s'arrange pas au fur et à mesure que les années passent.

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  3. « En ce temps là, ce n'était pas facile d'avoir le bac, la preuve, moi, je mis deux ans pour l'avoir: »

    Ah, non, ça c'est pas une preuve suffisante !

    (Smiley, bordel !)

    Bon, je remonte lire le reste.

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  4. J'ai quelques amis professeurs, qui disent tous la même chose : chaque année, on les oblige à gonfler leurs notes afin qu'un maximum de cancres débarrassent le plancher… pour laisser la place aux cancres suivants, qui poussent derrière !

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    1. @Didier Goux: si un 0,5/20 et un dossier lourd comme du plomb ne vous suffisent pas, je ne sais quoi fournir (smiley)
      Je ne sais pas si c'est pour chaque année laisser la place aux cancres suivants mais c'est certain que l indulgence des profs quant à la notation est flagrante, plus encore quand ce fait est du a un recteur qui se tire la bourre avec ses confrères comme ce fut le cas à Tours cette année.

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  5. 0,5 ou bien 0 en maths pour moi, en '77. J'ai eu le bac je ne sais plus pourquoi. Peut-être une très bonne note en éco.

    Quand la réussite au bac passera de 92 à 99,9% il ne restera plus qu'une seule chose à faire: supprimer cette épreuve du loto.

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    1. @Beret vert: la supprimer ou la réformer ? mézavi que ce ne sera ni l'une ni l autre et que l on continuera le massacre

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  6. Ah, le bac ! Mon "petit" dernier fait partie des heureux lauréats de l'année, bac S, mention AB. Bien sur, je suis contente qu'il ait réussi, mais je ne peux m'empêcher de penser que ce diplôme n'a plus grande valeur...et je crois que cette année, c'est le pompon. j'ai discuté avec sa prof d'espagnol au pied du panneau d'affichage, elle m'a dit que les jurys avaient eu des consignes de notation aberrantes ( et pourtant, c'est une gauchiste pur jus...).
    Plusieurs raisons, en plus des habituelles, peuvent être évoquées. D'abord, c'est la première fournée après la réforme 2010 d'où une indulgence supplémentaire. Mais je crois surtout que la gauche au pouvoir voulait un taux de réussite qui marque les esprits. Sans réaliser que c'est la rareté qui fait le prix, comme pour les cerises cette année...L'excellence et l'égalité forcée ne font pas bon ménage et ces pauvres gosses vont ramer pour la suite et seuls les meilleurs réussiront jusqu'à ce que l'exigence baisse aussi après le bac...et certains s'étonnent de la merde où on est...

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    1. @nana: mais le niveau d'exigence après bac a déjà baissé. Il suffit de regarder les taux d'échec ou de réorientation après la première ou la deuxième année de fac. Ce taux avoisinant les 70% dans certaines spécialités.
      Et droite ou gauche au pouvoir, l'Educ Nat étant totalement noyautée par la gauche, nous ne sommes pas près de voir l'excellence prendre le pas sur l'égalitarisme

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  7. "Le baccalauréat a-t-il encore une quelconque valeur", demandez-vous, mon cher Corto.
    En réponse voici ce que m'en a dit ma fille Rachel : "Le bac c'est de la merde, et je sais de quoi je parle puisque je l'ai eu !"

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    1. @marianne: oui mais votre fille est un cas, c'est une rebelle ! Et sur la masse des lauréats, n oublions pas quand même qu une bonne part a bossé pour l avoir. Ceci dit, combien de bacheliers sont capables aujourd'hui de donner dans la version latine ? combien savent comment fonctionnent nos institutions ? Combien sont capables d'écrire une bafouille sans faire de fautes...
      Ma petite voisine, 16 ans, est capable de dire quisont Suzanne Valadon ou Simone Weil mais incapable de situer dans le temps la renaissance ou Louis X !

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  8. "aujourd'hui... Je n'aimerai pas avoir 20 ans."

    Moi non plus... ;-(

    Bon Samedimanche à tous.

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    1. @Franzi: je n aimerai pas avoir 20 ans...rapport aux études et au taf uniquement sinon j ose espérer que les jeunes de 20 ans se marrent autant et en profitent autant que j ai pu jouir de cette période :)

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    2. Et bien j'en doute, figure-toi. Je crois que l'ordre donne un sens à la transgression, et que nous avions à transgresser, dans les 80's (mode "vieux con", je continue...) et que la transgression a disparu, s'est diluée. Qu'est-ce, transgresser, aujourd'hui ? Les femen ? Les antifa ? L'attaque d'une rame de RER ? Beau programme !

      Mode vieux con, toujours, enfant, avec frères, cousins, amis, nous passions nos journées au vert, nous étions dehors du matin au soir, il y avait des champs, des vaches, des rivières. Je ne crois pas avoir été une exception, je dirais à vue de nez que c'était le commun de 40 à 60% des gamins à profiter du grand air, aller aux mûres ou taper le cul des vaches, que sais-je. Il me semble que cette enfance a disparu derrière ses écrans, et que les mômes ne connaissent plus le cul des vaches qu'au travers le 7 pouce de leur iphone. :(

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    3. @ Corto
      Côté vie personnelle, tout dépend des circonstances : quoi que veuillent croire les socialopards, dans la"vraie" vie, nous ne sommes pas égaux, très loin de là ; que se soit pour la santé (ou la maladie), pour la famille (aimante ou maltraitante), pour les aléas divers et (a)variés, etc. Destin, fatalité, chance ou malchance, nul ne sait d'avance le lot qu'il va trier à la grande loterie de la vie... Chacun son lot, fardeau ou pas.
      Ma réponse était plus "environnementale" et concernait les études, l'entrée (?) dans la vie active (et son maintien), l'évolution de la société (ou plutôt sa destruction programmée), les charges et dettes que nous allons leur laisser,etc...
      Bref, que du "rose"...:-(
      Rose carmin, rose mafia... :o(

      @Al West
      Anecdote vécue:
      Bien qu'habitant la région parisienne, ma petite-fille connaît et aime les animaux. Chaque fois qu'elle vient passer quelques jours chez moi, impossible d'échapper à une visite à la chèvrerie. A des fins éducatives, le chevrier (ingénieur lassé de sa "fausse" vie trépidante) fait visite et, pour ceux qui le veulent, participer à son activité. Points forts ; le nourrissage et la traite. Un petit garçon était "horrifié" de constater que le lait n'était pas de la production "spontanée" directement dans une boîte. Pas sûr qu'il en boive encore !!!... :o))
      Il y a encore plus qu'avant, beaucoup de boulop pour l'éducation de base... :-(

      J'avais fait un petit film (3mn) où, heureux hasard, la discussion précitée est enregistrée (à la fin).
      Malgré sa mauvaise qualité, je l'envoie à Corto. Il verra s'il peut (et veut) la partager. Moi, je ne sais pas faire : les mystères de l'informatique sont trop compliqués pour une "rebelle" comme moi. ;-)

      Et vivement la semaine prochaine, pour une bonne goulée du pur air iodé. ;o)

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    4. @Frabzi: je vais regarder si c'est audible et bonnes vacances à la mer si j ai bien compris. Bises

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  9. Le niveau a peut-être monté dans certaines matières scientifique pour suivre l'évolution des connaissances. Peut-être, j'insiste. Et aussi sans doute en ce qui concerne les langues vivantes.
    Mais en ce qui concerne les humanités au sens large:français, histoire, géographie, philosophie, langues anciennes ou tout bêtement expression orale ou écrite (à ne pas confondre avec le bagout ou la tchatche) la dégringolade est catastrophique. Elle a été rapide. Des bac+ 4 ou 5 font couramment des fautes d'orthographe qui auraient été éliminatoires au BEPC et sont incapables de parler un français correct.
    Pour vous épater et vous faire deviner mon âge, j'ai fait du latin jusqu'en première et nous avions par trimestre, parmi d'autres épreuves, une composition de thème latin (seul dico autorisé: le Gaffiot latin-français). J'ai même dû faire deux ou trois fois un thème en vers latins (sacrés hexamètres dactyliques!).
    C'était il y a très-très longtemps.

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    1. @ Pangloss

      Environ la soixantaine ? ;o)

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    2. @Pangloss; Compte-tenu du fait que j ai " subi " latin et grec, sans le regretter, jusqu'en 1981, je dirais entre 60 et 65 ans ?

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  10. Pour parler d’autres choses, un scoop. Des amis qui travaillent dans les services de secours m’ont appris qu’à leur arrivée sur les lieux du sinistre de Bretigny, ils sont tombés sur des rats qui dépouillaient les blessés. Des médecins urgentistes ont même été agressés et délestés de leurs portables. Par ailleurs un ou deux jeunes d’une cité de Bretigny étant blessés, des bagnoles ont été cramées.

    Jusqu’à présent, silence média.

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    1. Peut-être qu'ils ont réussi le bac, ce qui leur vaut l'indulgence des media ?

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    2. Incroyable de veulerie .
      Et puis ça se couche tout seul un train maintenant...
      La ptite dame qui a dit hier sur la 3 avoir entendu une explosion, on n'a pas revu son témoignage.

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    3. koltchak, entendu sur RTl vers 5 heures, simplement un élan de générosité des personnes bordant la gare, des petits gars vachement sympathiques téléphonant aux proches des victimes , ils oubliaient de rendre le portable mais c'est tout, pas de quoi fouetter un chat.

      Cette même radio, la 1ere de France a bien reconnu quelques incivilités mais ces information étaient à prendre avec réserve, on ne va pas quand même dire aux auditeurs que des misérables ont détroussé des gens en souffrance, certains pourraient faire un amalgame avec d'autres détrousseurs ayant sévi dans un train de banlieue.

      J'ai entendu l'intervention de Toumou 1er, un gamin de 5 ans aurait fait mieux.


      Par contre je suis certain que les naufrageurs du rail avaient la bannière des rois de France, là, on aurait entendu ce qu'on aurait entendu.

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    4. Grandpas
      Bin oui, déjà qu'une bannière des rois de France peut faire dévier une manif de millions de personne à elle toute seule !

      Koltchak
      Il était trop fatigué pour continuer, ce train ?

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    5. Marianne, suggéreriez-vous que c'était un feu d'artifice festif (et citoyen) pour célébrer l'obtention du précieux sésame ?

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    6. AVIS ! /dites donc les z'amis, vous anticipez sur mon prochain billet ça va pas ça

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    7. Le Monde.fr y fait une allusion ce matin. Sans insister. Un peu de dépouille, un peu de caillassage des pompiers, un peu de CRS pour repousser les charognards, quelques échauffourées parce qu'ils refusaient de partir. Un calme revenu plus tard. Tout ça est parfaitement "normal". Je dirais même présidentiellement normal.

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