A bon entendeur

mardi 14 octobre 2014

Les fabuleuses Assises du Journalisme et de l'Information...


Dans quelques jours il va y avoir un truc vachement chouette à Metz, du 16 au 18 octobre: Les 8èmes Assises du Journalisme et de l'Information. Ça en jette, non ? Ça en jette encore plus lorsque l'on découvre le thème central de ces assises, le fil conducteur de ces 3 jours de nombrilisme: " Responsables ? ". Bon, c'est déjà pas mal, ils se posent la question.

" Forcément responsables, nous le revendiquons. Nous le sommes par le choix de nos sujets, notre regard, notre vérité qui en est une parmi d’autres. Nous sommes responsables du devoir d’informer dans une société où information et communication s’entremêlent de plus en plus… Une responsabilité qui a un coût, elle dérange, elle peut blesser…Une responsabilité qui doit s’exercer en toute liberté. Et celle-ci ne s’écrit pas sans responsabilité (...) " déclarent conjointement les président(e)s du jury de ces assises, François Joly et Guilaine Chenu, les animatrices, il me semble, d'Envoyé Spécial sur France 2.

Alors, j'ai regardé un petit peu le programme de cette sauterie. C'est du lourd, un programme chargé avec plein de conférences et d'ateliers, quelques cocktails et quelques remises de prix. Étonnamment, on y parlera peu de la responsabilité des journalistes ou du moins, on y évoquera peu les remises en cause fondamentales que devraient s'imposer cette profession. Un petit atelier sur les questions de vie privée / vie publique des personnalités connues, la présentation du 2eme rapport de l'Observatoire de la déontologie, pour le reste pignolades, nombrilisme et questions existentielles sur l'avenir de la profession. Rien sur les dérives d'une profession qui vit sous perfusion, rien sur une profession qui chaque jour bafoue allègrement la présomption d'innocence, rien sur une profession qui n'hésite pas à violer, avec la complicité évident de certains juges ou de la police, le secret de l'instruction, rien sur une profession qui trop souvent jette en pâture tel ou tel personnage sans penser aux conséquences sur la vie de ceux-ci et de leurs entourages, rien sur une profession qui si souvent accuse à tort ou sans véritables biscuits mais qui ne prend jamais la peine d'afficher en Une un mot d'excuse, rien sur cette profession de pisse-copies qui est incapable du moindre mea culpa, rien sur une profession qui confond avec dextérité, trop souvent, information et désinformation, rien sur cette profession qui si souvent se laisse avec complaisance manipuler, rien sur cette profession qui tout aussi souvent se couche devant les autorités en place, etc...

Une profession qui se voudrait responsable sans n'être jamais coupable de quoi que ce soit... Fabuleuses Assises, en vérité !

Fabuleuses Assises dont les sponsors sont majoritairement des émanations du service public: France 2, France 3, RFI, Radio France, France Bleue...

Fabuleuses Assises où malgré mes recherches, je ne retrouve nulle part d'un quelconque intervenant "de droite", où n’apparaît nulle part les mots "Figaro" ou "Valeurs Actuelles"...

Fabuleuses Assises où quasiment aucune des grandes plumes de la profession, fut-elle "de gauche", n'est invitée...

Fabuleuses Assises où la ministre socialiste de la culture et de la communication se fend d'un édito sur deux colonnes...

Oui de bien curieuses Assises...

Folie passagère 2495.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

9 commentaires:

  1. Fabuleuses assises pour les petits copains qui vont se goberger aux frais du Service
    Public, donc aux nôtres. Responsables? Mais non, voyons, irresponsables, complètement,
    comme leurs potes qui nous gouvernent et qui nous prennent pour des bestiaux.
    Amitiés.

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    1. @Nouratin: Ils sont tout de même incroyables ces journaleux, pour un peu ils voudrait nous faire croire qu ils sont responsables , non mais !

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  2. Assises en parfait accord avec la pratique. Dans la liste des riens sur, j'ajouterais Rien sur l’incompatibilité qu'ils gèrent en permanence en crachant sur les "niches fiscales" des autres et les exonérations fiscales dont eux-mêmes bénéficient, cumulant les subventions et la niche en bonus. CCLM

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    1. @CCLM: Ah ben 7 300 euros par journaliste de cadeau fiscal chaque année, ils ne vont pas en plus scier la branche sur laquelle ils se vautrent tout de même.

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  3. "notre vérité qui en est une parmi d’autres"
    Je croyais qu'il n'y avait qu'une vérité.

    Leur vérité, c'est la manipulation des chiffres, des images et des interviews, les phrases sorties de leur contexte ou tronquées qui déforment la parole de leurs auteurs, des sujets orientés ou traités avec partialité, et la reprise des dépêches de l'AFP qui décide de la pertinence des informations.
    Aujourd'hui, le journaleux n'utilise plus le présent de l'indicatif qui affirme sans conteste une information confirmée par plusieurs sources, il n'écrit qu'au conditionnel, non pas pour informer mais pour manipuler l'opinion ou faire le "buzz" comme ils disent.

    Ils se sont plaint de la chute de la presse papier, la baisse de fréquentation des sites internet devrait suivre. Tous les articles intéressants sont devenus payants, réservés aux abonnés. Ne restent plus en accès libre que les reprises de l'AFP, visibles à la virgule près sur tous les sites, abondamment commentées par les cellules ripostes de Solférino et du FN.
    Comme si les marges de ce business n'étaient pas assez conséquentes - n'est-ce pas Edwy ? - !

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    1. @Gilly: Elles confondent vérité et interprétation , domaine dans lequel ils excellent. Tu as remarqué aussi pour l usage a tous bouts de champs du conditionnel, c'est tellement pratique et leur évitent justement d avoir a assumer une quelconque responsabilité pour leurs écrits: " moi j ai accusé personne, monsieur, j ai écrit au conditionnel, j ai supposé que..." et pendant ce temps là, ils te tuent sans vergogne ni excuses un individu, une réputation.

      Edwy ne fait pas de marge, il se fait du bénéfice en escroquant le fisc cépapareil et pi comme les collègues ne disent rien, pourquoi s en priverait-il

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  4. De même qu'il y a la magistrature debout, la magistrature assise et la magistrature couchée, il y a le journalisme couché.

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  5. Bonjour Corto,

    Les journaleux auraient une déontologie. Je ne savais pas que tu tenais un blog comique.
    Sur ce thème, j'ai trouvé ça, l'arroseur arrosé: http://pltv.fr/cash-130414.php?id_film=20130521a
    Si nous sommes nombreux à nous retrouver sur le Net, c'est bien que cette population nous pose un problème par sa manière "curieuse" de traiter l'information et de faire son métier (et je ne parle pas du positionnement politique qui est certes concomitant mais c'est là un autre problème). Nous sommes bien là dans le traitement brut de l'information. Exemple parmi tant d'autres, le fameux réchauffement climatique dont on nous rabâche les oreilles (pour les réchauffistes qui lisent ce blog, voir le post en tête de http://www.skyfall.fr/). Aliocha, sur son blog (http://laplumedaliocha.wordpress.com/), apporte quelques explications convaincantes mais dans l'ensemble, je fuis la prose des plumitifs officiels tant ils sont médiocres et de mauvaise foi (et ça touche tous les domaines).

    Bonne soirée

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