" Les trompettes de la laïcité nous cassent les oreilles !
En France, tout est affaire de mode. Casanova et Stendhal l'ont écrit avant moi. Présentement, nous avons, chez les hommes, la mode de porter la barbe ; la mode de ne plus mettre de cravate. Les barbes, quand elles sont dûment taillées, peignées, parfumées, peuvent être un précieux ingrédient de l'élégance masculine. La cravate peut, en certaines occasions, être heureusement remplacée par une pochette signée par le Napolitain Marinella (qui est à la cravate et à la pochette ce que le pape de Rome est au catholicisme, ce que Freud est à la psychanalyse) ou, si l'on veut acheter français, Hermès. Nous pouvons même soutenir sans crainte d'en recevoir le démenti qu'un homme qui porte une longue barbe, vu que celle-ci cacherait une éventuelle cravate, a tout intérêt à donner sa préférence à une jolie pochette.
Je pourrais dater avec précision ces modes des poils au menton et du col de chemise ouvert. En revanche, je prie les sociologues de nous éclairer sur la date de naissance des logorrhéiques éloges des « vertus républicaines » et de la « laïcité » dont les politiciens, tant de droite que de gauche, nous cassent quotidiennement les oreilles.
Enfant, adolescent, je n'ai jamais entendu de tels discours. Comme tous les petits Français – en particulier ceux d'origine étrangère, fils et filles d'émigrés russes, italiens, polonais, arméniens, espagnols –, je fus élevé dans l'amour de la France, mais personne, ni à la maison, ni à l'école, ni ailleurs, ne me parlait des valeurs républicaines, et moins encore de la laïcité. Les chefs d'État de ma jeunesse – Auriol, Coty, de Gaulle, Pompidou – parlaient de la France, et seulement de la France. Les trois derniers, catholiques, allaient à la messe ; le premier, socialiste et franc-maçon, n'y allait pas, mais, quand, élu président de la République, il reçut le titre, hérité des rois de France, de chanoine d'honneur de Saint-Jean-de-Latran, il l'accepta avec simplicité, bonhomie, comme l'acceptera plus tard François Mitterrand. Aucun de ces hommes lettrés, patriotes, pour qui l'histoire de France ne commençait pas en 1789, ne se serait abandonné à la goujaterie laïcarde du Pingouin qui, avec la vulgarité qui le caractérise, se drapant dans l'hypocrisie vertueuse de Tartuffe, refusa le titre : « Cachez ce sein, cachez cette croix que je ne saurais voir ! »
La laïcité nous casse les pieds. Certes, la plupart des catholiques français ne vivent plus leur catholicisme, sont trop mous, trop douillets pour se soumettre aux sévères exigences de l'Église, ne pratiquent plus le jeûne du carême pascal. Est-ce une raison pour anathématiser les Français mahométans qui observent le jeûne du ramadan ?
Si Paris est devenue une ville si triste, si ennuyeuse, c'est parce que les grandes fêtes du calendrier liturgique – Noël, l'Annonciation, Pâques, la Transfiguration, l'Assomption de la Vierge, l'Exaltation de la croix – n'y sont plus célébrées qu'en catimini, quasi clandestinement. Où sont les processions, les chœurs d'enfants chantant sur le parvis des églises, la joie communicative qui rend si merveilleusement allègre, vivifiante une ville telle que Naples ?
Si les chrétiens orthodoxes ne célébraient pas de manière solennelle, spectaculaire, la résurrection du Christ, saurions-nous encore en France ce que représente la fête de Pâques ?
Un Dieu qui n'est plus prié, sur les autels duquel ses disciples ne viennent plus déposer de fleurs et brûler de l'encens, est un Dieu foutu, un Dieu mort.
Si les églises sont vides et les mosquées pleines, ce n'est pas la faute des sectateurs de Mahomet. Toute la responsabilité en incombe à ceux qui se prétendent chrétiens mais qui, dans le secret de leur cœur, n'ont plus foi en la résurrection du Christ, n'ont plus le cœur brûlant d'amour pour le Christ ressuscité.
Je préfère cent fois un prolétaire mahométan au nom exotique sans cesse fourré à la mosquée à un grand bourgeois catholique au nom fleurant le terroir qui se tape une entrecôte saignante chez Lipp le Vendredi saint. Une religion, que ce soit celle de Shiva, de Vénus, de Moïse, du Christ ou de Mahomet, est faite pour être pratiquée, et pratiquée avec ferveur. Un « croyant non pratiquant » est une couille molle, le nec plus ultra du pauvre type, et sa prétendue religion, une coquille vide. Ne comptez pas sur moi pour pleurnicher sur « la montée de l'islamisme ». Où sont les prêtres ? Où sont les fidèles ? S'il y avait plus de curés passionnés, plus de paroissiens enthousiastes dans nos banlieues, on y rencontrerait moins d'imams. La nature a horreur du vide.
À Cherchell, l'antique Césarée du roi Juba, se dresse un très beau temple de Minerve. Quand les fidèles de la déesse se firent rares, ils furent remplacés par les disciples du Christ. Pendant la guerre d'Algérie, j'ai souvent prié dans cette église où les parachutistes, avant d'aller communier, déposaient leur PM sur leur chaise. Quand j'y suis retourné en 1964, deux ans après l'indépendance, le temple de Minerve et de Jésus était devenu celui de Mahomet, mais c'est le même encens qui y chatouille agréablement les narines du Divin. Telle est la vie, messeigneurs, et ce ne sont pas les discours enflammés sur « l'hydre islamiste » qui arrêteront son cours inexorable. "
G. M. Pour le Point via Raskar Kapack.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr
Oui, bon, en même temps, un bon steak frites le Vendredi Saint
RépondreSupprimerce n'est pas ça qui va tuer Notre Seigneur!
Amitiés.
Précisément. Le respect du jeûne du Vendredi Saint n'est pas une obligation, juste une démarche libre. Et celui qui le fera, ne s'en vantera pas devant les autres.
SupprimerPar contre, le non-respect du jeûne du Ramadan, le non-port du voile ou le saucisson pinard sont considérés comme des délits par une certaine religion. La seule religion, qui partout ou elle domine, engendre discorde, frustrations, xénophobie, chaos... Donc un "prolétaire mahométan au nom exotique sans cesse fourré à la mosquée" est forcément suspect dans un pays de tradition non-musulmane.
Quand Macron parle de "l'hydre islamique", il a parfaitement raison, on parle d'un monstre aux multiples têtes, et qui repoussent quand on les coupe. Tuer la bête demande volonté, force et intelligence, c'est ainsi qu'Hercule y parviendra. Les mots sont vides, il n'a aucune intention de couper ne serait-ce une seule tête.
" Un « croyant non pratiquant » est une couille molle,"La vache ça déménage! on s'en prend plein le gueule,et c'est mérité
RépondreSupprimerMérité ? Un peu court comme analyse ! Ne dit-on pas que le poisson pourri par la tête. Le jésuite François, qui a pris la place du pape Benoît XVI toujours vivant, se comporte comme le président d'une ONG pro-migrants. Il préfère les réfugiés musulmans aux chrétiens syriens. Ce pseudo-pape est surtout en train de vider de sa substance le subtil message religieux, qui s’adresse à chaque croyant soucieux de sa rédemption, au profit de slogans droit-de-l'hommistes qui culpabilisent les Etats soucieux de préserver leurs frontières d'une immigration africaine. Si dans son sillage les curés se prennent aussi pour des humanitaires autant prier chez soi ! Un retour à une forme de gallicanisme serait bienvenue.
SupprimerCe que vous dites est vrai, mais les églises n'ont pas attendu Alifransois pour se vider ni les prêtres pour se faire rare: ça vient de plus loin.
SupprimerDésinformation - entrez dans les églises et vous verrez tout le contraire !
SupprimerDe plus, les fidèles suivent des pèlerinages, pardons, etc, de plus en plus !
Un nouveau pèlerinage vient de se rendre à Lourdes, celui des "Toques blanches ", un de plus.
L 'enseignement catholique est de plus en plus apprécié des parents...
Et les fidèles peuvent suivre les messes par la radio, France culture le dimanche matin, ou la télévision, France 2 "le Jour du Seigneur ", ou internet...On ne peut pas être partout !
Beaucoup de réunions paroissiales vivantes...
Je tiens dans mon blog une revue de presse dominicale des nouvelles positives, précisément en réponse à cette désinformation.
Dans notre belle campagne, une belle statue de la Vierge Marie vient d'être érigée.
Dans le département 78, une croix au bord d'un champ avait été enlevée pour cause de travaux municipaux.
Le maire avait promis qu 'elle serait remplacée : promesse tenue et le maire laïc et même athée a fourni le socle.
Madame Chocolat
.
@Madame Chocolat
Supprimer> "Désinformation - entrez dans les églises et vous verrez tout le contraire !"
Les quelques exemples que vous citez ne font pas la loi du genre. Pendant qu'une statue ou une croix ont été érigées dans votre belle campagne, on compte 31 églises et chapelles désaffectées qui ont été rasées en France depuis 2012. Si on parle d’églises importantes, il s’en vend cinq à dix par an et davantage de petites chapelles. Puisque vous incitez à rentrer dans les églises, je vous y invite. A Nantes, vous pouvez dormir dans une chambre d’hôtel éclairée par un vitrail du Saint Curé d’Ars ; à Angers, vous pouvez boire un verre dans une ancienne chapelle de congrégation transformée en bar de nuit ; à Aix-en-Provence, vous pouvez manger un steak-frites dans une ancienne chapelle romane ; à Graulhet, en 2015, l'église a été transformée en mosquée et ce n'est pas la seule !
Bonjour AGAN - décidément, vous tenez à votre désinformation ! Et je pourraisuis vous retourner vos arguments. .. je n'ai connaissance d 'auc
Supprimerune "église vendue "dans la région que je connais.
Je vous confirme que dans mon blog - éclectique - je publie tous les dimanches ma revue de presse des bonnes nouvelles catholiques.
Connaissez vous la "Vallée des Saints ", le "Tro Breiz"... autant de signes de la bonne santé catholique !
Cordialement
Madame Chocolat
Précision pour AGAN : les deux exemples de vitalité concernent une seule semaine récente dans ma région.
SupprimerPour ma chronique des bonnes nouvelles catholiques dominicales de dimanche prochain, je dispose déjà de deux coupures de presse avec photographies, la bénédiction d'une nouvelle statue, Notre-Dame des Terre-Neuvas - pour les marins de toutes sortes qui ont bien besoin de Saint protection.
Et à Cancale, en l 'honneur de Sainte Jeanne Jugan, la si modeste fondatrice des Petites Soeurs des Pauvres, ont eu lieu plusieurs cérémonies pour le dixième anniversaire de sa canonisation. Sa statue accueille à l 'entrée de Cancale et près d'une chapelle, une Petite Soeur, le maire de Cancale ont planté un pommier, symbole d'une oeuvre qui continue à porter des fruits.
A noter que François Michelin, et le fondateur des centres Leclerc, Édouard Leclerc, ont voulu terminer leurs vies chez les Petites Soeurs.
J'ai vu aussi des annonces très favorables pour l 'entretien et la sauvegarde de divers édifices religieux dans l 'Ouest.
Bientôt Noël : nous aurons des crèches sur la place du centre dans une petite commune, et elle est si belle que tout le monde alentour vient la voir, une amie athée entr 'autres.
Je ne voudrais plus de conflit, de compétition - mais la Paix.
Et je sors le drapeau blanc !
Cordialement.
Madame Chocolat
On n'est jamais déçu par G.M. ...!
RépondreSupprimerUn musulman sincère est un danger pour la République Laïque. Je le respecte, mais je le crains. Un catholique sincère est en train également de devenir un danger pour une République qui veut abattre ce qu'elle tient encore du Christianisme.
RépondreSupprimerDonc, pour lutter contre le changement climatique, on redevient chasseurs-cueilleurs et pour lutter contre le fanatisme mahométan on se transforme en fanatique catholique et youpi: les croisades!
RépondreSupprimerIl y a la religion et la raison, entre les extrêmes le juste milieu certes pas toujours facile à trouver.
Alors pour moi ni dévoterie, ni mortifications, ni culs bénis avec ou sans ablutions sans pour autant oublier d'où je viens.
Le Page.
Il faudrait comparer les croisades et la conquête islamique.
RépondreSupprimerL'obstination de certains à vouloir faire des Français des catholiques est pénible et en contradiction totale avec les statistiques de l'Eglise catholique dont le site internet nous indique qu'en 2017 il n'y a eu que 30% de baptêmes sur les naissances de l'année. Etre Français c'est aussi être libre de ne pas pratiquer de religion. Olivier
RépondreSupprimer« Détruisez le christianisme et vous aurez l’islam. » (Chateaubriand)
RépondreSupprimerPierre
RépondreSupprimerDans "mon jeune age", années 60-70, on ne parlait pas de laïcité à tout bout de champ ! Nous étions un peuple avec une matrice le christianisme. Je m'en souviens comme d'une époque plutôt heureuse, le malheur était très loin, c'était le Biaffra ! Aujourd'hui, nos prêtres sont Polonais, Camerounais, très investis, jeunes et...missionnaires, car nous sommes devenus une terre de mission. On brandit la laïcité à bout de bras, sans arrêt !
Tout à l'heure, une perceuse sur Twitter, m'a apostrophée, à propos du voile, en me disant qu'il fallait revoir nos "us et coutumes "! Tout d'un coup, je ne me suis plus sentie légitimement chez moi, c'est comme si j'étais dépossédé de mon pays, de mon histoire, de mon identité.
Fallait l'envoyer chier !
SupprimerRevoir mes us et coutumes ?
Et pis quoi encore ?
100 balles et un café ? Une pipe ? Un câlin ?
Non mais merde !
Ce sont nos us et nos coutumes, on les garde !
S'ils sont pas jouace avec ça, personne ne les retient
Le christianisme est devenu une culture plus qu'une foi. Ce qui ne m'empêche pas d'y être attaché.
RépondreSupprimerPangloss le catholique mécréant.
"Les foules de Lourdes " et d 'autres lieux de pèlerinages existent toujours...
SupprimerMadame Chocolat