A bon entendeur

mercredi 22 janvier 2014

22 janvier 2012, Discours du Bourget: Le changement, c'était hier...


Il y a tout juste deux ans, ce qui nous sert de président aujourd'hui prononçait son désormais célèbre et excellent (si,si) discours du Bourget.

Je le reconnais, ce fut un grand moment politique, un discours à bouleverser les convaincus, une ode à la gaucholalie, un hymne au changement... un pur et merveilleux moment de démagogie.

Il était venu leur parler de la France et de la République, d'égalité mais pas d'égalitarisme, d'enjeux qui ne seraient pas partisans, de confiance qu'il  faudrait redonner à la France et aux Français, de l'intégrité de l'Etat, du droit de vote des étrangers ou bien encore d'une crise inouïe dont on ignorait rien...

Il était venu parler de son adversaire, la finance et de réformes structurelles. On sait aujourd'hui ce qu'il en est: la virage du social-libéralisme a été pris et la réforme bancaire s'est faite a minima, son adversaire en rigole encore.

Il leur promit une république réconciliée avec elle-même, soudée, une République rassemblée, une République apaisée dans laquelle on écarterait les oppositions entre Français. On a vu... Il dit alors que présider ce ne serait jamais s'abaisser et qu'il porterait les valeurs de la France dans le monde... depuis, nous savons qu'il porte les soirs de pleine lune un casque pour ne pas être reconnu et que le monde entier se marre de son appétit de libidineux sur le retour. 

Présider la France, ce ne serait certainement pas d'accueillir les dictateurs; lesquels n'a-t-il pas encore reçu ?

"La gauche déclara-t-il, je l'ai reçu en héritage, je suis socialiste". Deux ans après, il nous dira sans détour, quitte à se mettre à dos ceux qui contribuèrent à l'élire, qu'il n'a jamais été autre que social-démocrate. Le voilà se prendre pour Schroeder ou Tony Blair. Il parlera même d'amour: "J'aime les gens quand d'autres aiment l'argent", lui qui n'aime pas les riches mais qui se satisfera de tous les efforts que certains riches feront pour le porter au pouvoir. Il dit alors qu'il serait un homme d'Etat avec un cap, une direction et des ambitions pour le pays; depuis deux ans, même ses amis n'ont pas su trouver la boussole dont il annonçait pouvoir se servir. 

Taquin, il prévint qu'il saurait redonner confiance aux Français; ils sont aujourd'hui 75% à ne pas lui faire confiance. Ne riez pas, la confiance était aussi une promesse de campagne. Une autre était de reconstruire la France après la "dégradation généralisée" que lui avait fait subir l'équipe précédente; nous avons vu depuis: dégradation des comptes publics, 1 000 chômeurs de plus chaque jour et matraquage fiscal y compris pour les classes moyennes. 

L'Europe, il en  ferait son affaire, il renégocierait le fameux Traité et ne ferait qu’une bouchée d'Angela ou de la banque Centrale... On a vu depuis et jeté aux oubliettes le pacte de croissance.

Les cadeaux fiscaux aux entreprises et les niches fiscales aux plus aisés, ce serait terminé... depuis les journalistes et les entreprises respirent, ils sont choyés."Toute nouvelle dépense sera financée par des économies", on accumule les dépenses et les contrats aidés en tous genres et l'on cherche encore, deux ans après, où sont les économies réelles... Les délinquants financiers et les fraudeurs seront pourchassés sans relâche mais Cahuzac est toujours libre et Plenel n'a pas payé son ardoise...

Il a promis ce jour-là de ré-enchanter le rêve, "Ce rêve de vivre mieux, ce rêve de laisser un monde meilleur, ce rêve du progrès" et depuis c'est un véritable cauchemar: affaires de fesses, fraudes fiscales, connivences presse-Etat, 700 000 pétitions jetées à la poubelle, Léonarda, Cahuzac, couacs à répétitions, blagounettes vaseuses, les expulsions massives de Roms, etc... et cette putain de Courbe qui ne s'inverse pas...

Relisez son discours du Bourget, deux ans après et ne vomissez pas de tant de démagogie et de vaines promesses, c'est aussi cela la politique: séduire pour convaincre. Un discours superbe, c'est  vrai, qui ne manqua pas de convaincre même dans les camps d'en face. 

Il conclu par ces mots: "La France, La France n'est pas un problème, La France est la solution ! Voilà le choix, chers amis, voilà le choix qui vous attend. Toujours le même, toujours celui, depuis que la démocratie existe, entre la peur et l'espoir, entre la résignation et le sursaut, entre l'agitation et le changement. Eh bien le changement, le changement, c'est maintenant ! Le redressement, c'est maintenant ! La justice, c'est maintenant ! L'espérance, c'est maintenant ! La République c'est maintenant ! Mobilisons-nous, rassemblons-nous et dans trois mois, dans trois mois, nous ferons gagner la Gauche, avancer la France et nous réussirons le changement ! Le changement, j'y suis prêt !"

La gauche gagna effectivement; deux ans plus tard, rien n'a changé si ce n'est le droit pour tous de se marier, la confiance n'est toujours pas au rendez-vous, toutes les agences de notation, chacune leur tour, ont dégradé la France, le pays divisé comme jamais, l'économie sinistrée, la pression fiscale au plus haut et la fonction présidentielle abaissée à une histoire de cul et de cocue, ... 

Le 22 janvier 2012, hollande a fait rêver; force est de constater aujourd'hui qu'il fut un parfait illusionniste, un camelot hors-pair.

Le 22 janvier 2014, nous nous posons la question de savoir si nous ne nageons pas en plein cauchemar. Le changement, ce n'est plus pour maintenant. C'était hier.

Folie passagère 2100.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

19 commentaires:

  1. Bonjour Corto,

    Tu te demandes, à juste titre, si nous ne vivons pas un vrai cauchemar. La réponse est sans aucun doute positive. Nous savions que le fascisme était l'enfant du socialisme. Pour le distinguer, on lui a accolé une couleur noire puis brune avec son avatar le nazisme. Je crois qu'on peut parler maintenant de fascisme rose sans se tromper.
    Bruno Berthez, sur son blog (http://leblogalupus.com/2014/01/21/les-clefs-pour-comprendre-du-lundi-20-janvier-2014-brainstorming-par-bruno-bertez/), écrit ceci: "Pour comprendre la situation présente, il faut s’attacher à ce qui constitue l’essence du fascisme, l’organisation du système, ses buts et objectifs, ses ressorts. En particulier sa revendication d’inventer "une troisième voie" entre le communisme /socialisme et le libéralisme. Tout ce qui nie les différences sociales, les antagonismes, les identités constitue une marche sur l’escalier qui fait avancer vers le fascisme. Le dévouement des hommes, des firmes, des institutions à une idéologie de troisième voie accompagne régulièrement la dérive." Nous sommes malheureusement les tristes spectateurs d'un naufrage institutionnalisé et également ses victimes potentiels. Les attaques sont multiples et concordantes: négation des droits naturels, main-mise éhontée sur le système éducatif et la sphère médiatique (avec complicité active des acteurs concernés: on ne mord pas la main qui vous nourrit), massacre économique au profit des grands conglomérats, j'en oublie évidemment... le bilan est superbe. Je ne suis pas sûr que le pays y survive.

    Bonne journée

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    1. @H

      Dans le même ordre d'idée

      "Tout ce projet de loi marque plusieurs étapes importantes dans le vivre-ensemble neurasthénique ; en plongeant les pires crasses liberticides dans des barils entiers de moraline sécuritaire à base de protection de tous et chacun contre les pédonazis d’internet, en faisant la guerre ouverte aux mal-pensants, Najat Vallaud-Belkacem s’inscrit sans hésiter dans la plus belle tradition des meilleurs pourvoyeurs d’un État totalitaire et parfaitement fasciste. Et à la différence d’Aurélie Filippetti qui, en utilisant la Culture pour propagander lourdement, se contente finalement d’aboyer derrière ses chefs en trottant sur le chemin qu’ils lui ont désigné, Najat Vallaud-Belkacem fait partie de cette élite dangereuse qui entend, elle, tracer le fameux chemin."

      L'article de Contrepoints in extenso

      PourquoiPas

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    2. @H: Bruno Berthez voit certainement très juste et je ne suis pas loin de penser comme lui. Mais pour un ou deux qui voient clairs combien ne pigent que dalle ? Et si la prophétie de Berthez se réalise, je ne doute pas que le pays puisse s en relever? Nous ne serons plus là hélas pour assister a ce miracle ! :)

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  2. Il voulait être président. Pour cela il a appliqué la recette classique. Démonter la politique du président en place en disant qu’il avait tout faux mais que grâce a lui tout ira mieux et vendre de l’espoir aux gogos.
    Et bien sûr une fois en place annoncer qu’en fait on est social/democrate/liberal comme Sarko et qu’on va faire comme avant. Tout homme politique ayant un plan de carrière aurait fait comme lui à sa place pour avoir tous les avantages de la fonction y compris les gonzesses. Je ne vois pas où est le problème. Ou alors tu restes maire de Tulle et le programme d'aujourd'hui c'était l'inauguration de la maison de retraite.

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    1. @brindamour: je te trouve bien indulgent avec Pépère. Sans doute les hommes politiques usent et abusent de démagogie et de belles promesses, Sarko y compris mais pour avoir suivi de très prés toute la dernière campagne présidentielle, je reconnais à hollande le mérite d'avoir su magnifier comme jamais le Démagogue

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  3. vous avez raison, le discours du BOURGET fut excellent : certainement pas préparé par lui, sait-on par QUI ? Le meeting, m'avait fait FROID DANS LE DOS : ces poings levés, ces drapeaux rouges, cette HAINE PALPABLE, ce type presque en transes qui se saoulait de ses propres paroles : cela rappelait les meetings fascistes des années 1936-40 : peut-on nous repasser la vidéo ? social-libéral ? sûrement pas, un mensonge de plus, il a trompé tt le monde. un TYRAN, un DITACTEUR, sous les airs bonnasses et niais UME MAIN DE FER et un fin stratège politique : on n'a vu que le début !.....

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    1. @Ixette: je crois que ce discours a été écrit à 6 mains: hollande , Bachelay et Aquillino Morelle. Et c'est ce discours qui a fait gagner hollande ( plus la piètre prestation de Sarkozy à Des paroles et des actes, le fameux jour du Moi-Président)
      La vidéo, tu l as en bas du présent billet. Bien sur qu il a trompé son monde et parfaitement embobiné les gens mais de là à y voir un tyran ou un dictateur non, tout de même. Assad est un dictateur, Mugabe aussi, hollande non, il a juste une idéologie en tête, un but et rien ne saurait l'en détourner

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  4. hors sujet mais amusant:http://www.egaliteetreconciliation.fr/Rixe-a-l-Elysee-une-victime-a-l-hopital-22871.html

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  5. ...et le parterre d'abrutis qui s'esbaudie devant lui,...à vomir!
    Et dire que c'est "ça" qui nous gouverne!

    Bernard de Thailande

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    1. @Bernard: " ça " comme tu dis ! et tous ces gogos qui gobèrent tout et n importe quoi: la vieille rengaine: on a les élus que l on mérite

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  6. J'aimerais en rire s'il n'y avait pas tant de souffrance et de cocu(e)s en parallèle.

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    1. @Al West

      Après le discours du Bourget, les aller-retours chez Gayet. Autrement dit, du "bidon" au bidet !
      Cet homme à sang froid, une vraie brute, cocufie tout le monde, du moins celles et ceux qui
      sont consentant(e)s.

      Écoutez-le dans cette vidéo

      La "chute" est révélatrice.Ségo amoureuse (?) n'a pas voulu entendre, elle a payé. Comme vont "casquer" ceux qui ont voté pour ce "premier secrétaire qui a tout raté" ( dixit Moscovici)

      PourquoiPas


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    2. @Al West: Allons , allons ne fais pas la fine bouche, il nous fait bien marrer quand même pepère, non ?Toujours le Parti d'En Rire, parce que sinon, effectivement...

      je me demande tout de même si les Français n aiment pas se faire cocufier plus que de raison, non ?

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    3. Pour les français, je ne sais pas, pour moi, ce doit être mon côté "pourtousse" refoulé, j'imagine... Ceci expliquant bien des choses ;-)

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    4. @ PourquoiPas, merci pour le lien, ci-dessus... Le porcinet (tiens, mon navigateur ne connaît pas ce mot : porcinet ; aurai-je mauvais esprit ? les nervis de Sa Grandeur Taubira seraient-ils déjà à l'œuvre pour bloquer sur le net tout ce qui s'apparenterait à un gras cochon rose de petite taille ?) boutonneux un peu gêné aux entournures que sa concubine de l'époque le demande en mariage -gêné de répondre oui ? non ? de ne pas répondre ? Tout y est bon pour le rendre encore plus antipathique. Je prends -)

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    5. Tiens, je ne suis pas complètement débile, quand même !

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    6. Al Weest: ton côté "pourtousse" refoulé... tiens, tiens, c'est de ce genre de choses que l on me traita cause que j'étais pas pour ce mariage zinzin

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    7. @ Al West
      Bien sûr que ça existe. Et ceux-là sont vraiment très mignons. Pas du tout comme l'autre malade...

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  7. Bon sang mais c'est bien sûr, l'amant de la pute aux films pornos, c'est Daft-punk, j'ai bon?

    Comme disait De Gaulle: " Les français sont des veaux" ; on peut faire confiance à ce dernier.

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