Deux chances pour la France...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'Elysée n'est pas trop regardant avec les interlocuteurs que Canal+ oppose à Président.

C'était dans cette fameuse émission durant laquelle Président a causé à la France boboïde et aux d'jeuns. De l'avis de chroniqueurs patentés entendus sur deux radios différentes, la partie la plus intéressante de l'émission fut celle où il discuta avec des jeunes à qui il avait du mal à faire accepter que l'on ne peut pas rire de tout... mais uniquement de ce qui est permis... Parmi les jeunes invités, il y en a eu un qui valait son peson de cacahuètes: Yanis. Propre sur lui, poli, disant ce qu'il avait à dire et en particulier que se moquer du prophète, c'est pas bien. Mais bon, il passait bien avec sa belle petite gueule, son petit polo et sa coupe de circonstance... Sauf qu'avec internet, rien ne se perd, tout subsiste, paroles et écrits ne s'envolent plus.

Et l'on a retrouvé le Yanis tel qu'il est vraiment. Sur twitter, il se fait appeler " Roi des tatous, l'avocat du diable ":

Je traduis en langage plus conventionnel, de bas en haut:

Etape 1: on va à Bel Epine. ( le centre commercial, théâtre de fréquentes castagnes entre jeunes des técis, oups, pardon, des cités ).

Etape 2: On attend à la sortie de Carrefour

Etape 3: On repère un petit blanc sans défense qui sortirait de Carrefour avec une console de jeu GTA tout en chantant l'hymne national français.

Etape 4: On l'attrape, on vole ses affaires et on s'enfuit. Fin de l'histoire.

Un charmant jeune homme non ?

Allez savoir pourquoi, cela me fait penser à ce qui m'est arrivé pas plus tard qu'hier. J'étais dans la rue entrain de téléphoner, une cigarette à la main. Une discussion assez importante, dirons-nous. Un jeune en bermuda, t-shirt de sport à trois bandes, casquette à l'envers, l'air intelligent comme tout, une CPF, comme on dit, 17 ans à tout casser s'approche de moi et sans façon me demande: " t'as une clope ? ". ( ni s'il vous plaît, ni bonjour, excusez moi de vous déranger...). Etant au téléphone, je lui fais un signe de la main comme quoi je n'en ai pas à lui donner. Après tout, s'il en veut, il n'a qu'à s'en acheter et éventuellement bosser pour pouvoir s'en acheter. Voilà t-y pas qu'il se met en colère, fait tomber mon téléphone d'un geste de sa main, me traite " d'enculé " et de " sale race "... Tout ça, non pas parce que j'ai refusé de lui donner une cigarette mais parce que j'aurai exprimé mon refus de manière impolie. Selon lui, aussi incroyable que cela puisse être, " l'enculé " que je suis aurait du dire: " Non désolé, jeune homme, je n'ai pas de cigarettes à vous donner ". J'ai cru rêver mais non, il m'avait bien dt cela.

Gentil comme je suis, j'ai ramassé mon téléphone, vérifié qu'il fonctionna encore, le remis dans ma poche, m'approchais du jeune homme et avec mon plus beau sourire, calme et digne, lui filais une superbe baffe. Je ne sais pas lequel des deux fut le plus surpris... Toujours est-il que je repris mon chemin et que vingt secondes après, me retournant, on ne sait jamais, je le vis toujours au même endroit, raide comme un piquet et se tenant encore la joue.

Et bien vous le croirez peut-être pas mais cet incident, cette puissante gifle infligée à ce morveux, me mit en joie. Comme quoi, il suffit de pas grand chose pour me mettre l'âme en fête.

Folie passagère 2746.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr