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mercredi 11 juillet 2018

Ce qu'il ne faut pas dire aux jeunes des cités...



Trouvé par hasard sur le net. Voilà qui date de 2008:

" Cent chrétiens lynchés au Pakistan valent moins, médiatiquement parlant, qu’un mort palestinien. Pourquoi l’injustice commise envers les Palestiniens reçoit-elle vingt fois plus d’écho que celle faite aux Tibétains, aux Tamouls, aux chrétiens du Soudan, aux Indiens du Guatemala, aux Touaregs du Niger, aux Noirs de Mauritanie ? Y a-t-il plus de gens concernés, plus de sang versé, une culture plus menacée dans son existence ? En fait, ce serait plutôt l’inverse. Que la Papouasie soit envahie par des colons musulmans qui massacrent les Papous et trouvent, en plus, inacceptable de voir les rescapés manger du cochon, voilà qui ne risque pas de remporter un franc succès à Mantes la Jolie.

Que des sales Nègres, considérés et nommés comme tels, soient exterminés par des milices arabes au Darfour, les femmes enceintes éventrées, les bébés massacrés, voilà qui ne soulève pas la colère des jeunes des cités. Et c’est dommage : si l’on accorde des circonstances atténuantes à un jeune Français d’origine maghrébine qui s’en prend à un Juif à cause de la Palestine, alors il serait tout aussi logique de trouver excellent que tous les Maliens, Sénégalais ou Ivoiriens d’origine s’en prennent aux Algériens et aux Tunisiens.
Voilà qui mettrait vraiment de l’ambiance dans nos banlieues. Le racisme franchement assumé des Saoudiens ou des Emiratis envers les Noirs, les Indiens ou les Philippins, traités comme des esclaves, ne soulève pas la vindicte de la tribu Ka, ni des Noirs de France. La responsabilité directe des Africains dans la traite des Noirs n’induit pas des pogroms de guinéens par les Antillais. Pourquoi seulement Israël ? À moins que la haine d’Israël ne soit que le paravent du bon vieil antisémitisme ; mais non, cela n’est pas possible, bien entendu.

Israël, 20.000 km2, 7 millions d’habitants, dont 5 millions de Juifs, est responsable du malheur des Arabes, de tous les Arabes, qu’ils soient égyptiens, saoudiens ou français. Israël est l’Injustice même. En le rayant de la face du globe, en massacrant les Juifs, on effacerait l’injustice. C’est bon, de se sentir animé par une juste colère. C’est bon, d’éprouver la joie de frapper et de persécuter pour une juste cause. Voilà pourquoi il ne faut pas dire aux “jeunes des cités” que les deux millions d’Arabes israéliens ont le droit de vote, élisent leurs députés librement.

Ne leur dites pas qu’Israël soutient financièrement la Palestine. Ne leur dites pas que des milliers de Palestiniens vont se faire soigner dans les hôpitaux israéliens. Ne leur dites pas que l’université hébraïque de Jérusalem est pleine de jeunes musulmanes voilées. Ne leur demandez pas où sont passés les milliers de Juifs d’Alexandrie. Il en reste trente aujourd’hui.

Ne leur demandez pas ce qu’il est advenu de tous les Juifs des pays arabes. Ne leur demandez pas s’ils ont le droit au retour, eux aussi. Ne leur demandez pas quelle est la société la plus “métissée”, Israël ou la Syrie. Ne leur dites pas que, s’il y a de nombreux pro-palestiniens en Israël, on attend toujours de voir les pro israéliens dans les pays arabes.

Ne leur dites pas que le négationnisme ou l’admiration pour Hitler ne sont pas rares dans les pays arabes ; que, lorsqu’il s’est agi d’illustrer les différentes cultures par leurs grands textes, la bibliothèque d’Alexandrie a choisi d’exposer, pour le judaïsme, le Protocole des Sages de Sion ; que ce ‘faux’ antisémite est largement diffusé dans les pays arabes. 

Ne leur dites pas que, du point de vue des libertés, de la démocratie et des droits de l’homme, non seulement il vaut mille fois mieux être arabe en Israël que juif dans un pays arabe, mais sans doute même vaut-il mieux être arabe en Israël qu’arabe dans un pays arabe. Ne leur dites pas qu’Alain Soral, du Front national, qu’ils détestent tant, est allé manifester son soutien au Hezbollah, qu’ils admirent si fort. Si on leur enlève la méchanceté d’Israël, que deviendront ceux d’entre eux qui s’en prennent aux feujs, sinon des brutes incultes, bêtement, traditionnellement antisémites ?

Il ne faut pas désespérer Montfermeil [Bondy, Trappes, Garges, Aubervilliers...]. Mais après tout, on peut tout de même essayer de leur dire tout cela sans trop de risque. Ils traiteront l’informateur de menteur, d’agent du Mossad, de représentant du lobby sioniste ou de raciste. Ils auront raison. Pourquoi se défaire de la commode figure du Croquemitaine responsable de toute la misère du monde ? Elle évite de s’interroger sur ses propres insuffisances. "


Pierre Jourde, " Il ne faut pas désespérer Montfermeil ", Le Nouvel Obs, décembre 2008 (via Jérôme Vallet)

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lundi 16 janvier 2017

Banlieues radicalisées, le silence assourdissant des candidats à l'élection présidentielle

( Saint Denis, ville royale )
Le Figaro Magazine  nous a fourni ce week-end une intéressante et édifiante enquête sur " Cette France abandonnée aux islamistes ". Rien de très étonnant pour qui, de gré ou par obligation, passe régulièrement dans ces quartiers...

Enquête assortie de plusieurs témoignages accablants, témoignages forcément anonymes. Ci-dessous, celui d'Olivier, médecin généraliste à Saint Denis (93). 

" Voilà un peu plus d’une décennie que j’y suis installé. Les choses ont progressivement changé, mais dans le mauvais sens du terme. Au début, j’avais le discours du nouvel arrivant: «C’est exotique»,«Toute cette dynamique, c’est incroyable», «Les gens ici sont vraiment gentils et accueillants».

Peu à peu, j’ai acquis une expérience professionnelle singulière, et j’ai découvert la profondeur du mépris et du désamour de la France chez ceux qu’elle a accueillis et – concernant mon univers professionnel, la médecine de proximité – qu’elle accompagne avec bienveillance et générosité.

La France est reconnue pour la qualité, et plus encore la gratuité de ses soins médicaux. Étudiant en médecine, je trouvais cela formidable.

Pourtant, cette générosité n’est pas vue comme une force de la France généreuse qu’on remercie, mais bien plutôt comme un tribut normal d’un pays colonialiste qui «doit payer pour ce qu’il a fait».

Ces gens sont-ils heureux de devenir français? Pas du tout! Mieux encore, ils m’expliquent pour nombre d’entre eux qu’ils ne veulent pas le devenir.
Un jour, un patient que je croyais français naturalisé d’origine algérienne m’avouait: «Moi, Français? Ah non, docteur, ah non, ça jamais! Jamais!»
En revanche, le droit du sol avait fait de ses enfants des Français. Dans quel contexte de respect pour leur pays de naissance allaient-ils grandir?

Je sentais que j’abordais chez lui un sujet sensible et cela m’a mis très mal à l’aise. D'autres patients, plus jeunes, Français par le droit du sol, m'assurent que leur pays, c'est l'Algérie ou la Tunisie et qu'ici, c'est secondaire. Ils ne sortent pratiquement jamais de leur banlieue et glorifient un pays dans lequel ils ne bénéficieraient pas du quart de ce qu'ils reçoivent en France: l'éducation, la santé, l'emploi, l'ouverture culturelle, la liberté de circuler, la liberté d'expression. La médecine est devenue un bien de consommation: on va faire ses courses, on va chez le médecin puis on va au parc. Pas de problème, c'est gratuit. Dans les grandes aires urbaines, le médecin est un consommable comme le boulanger ou le boucher. La difficulté de son métier, son expertise, est ignorée voire niée. Les services d'urgence des hôpitaux en témoignent: surcharge de travail, bobologie, violence de certains patients qui croient que le médecin ou l'infirmier sont à leur service exclusif, sans compter les exigences personnelles pour que les femmes soient examinées par des femmes sous peine de scandales ou de menaces. "

Ces quartiers, de véritables poudrières, une insulte à la République, zones de non droit où policiers  et  pompiers se font caillasser (lire le témoignage du CRS) et insulter à chaque intervention, sont devenus de véritables enclaves étrangères en terre de France où imams et " jeunes " font la loi, des quartiers qui vont, un jour ou l'autre, nous péter à la figure, au propre comme au figuré.

Je serais bien curieux de lire et d'entendre ce que les différents candidats gauchistes à l'élection présidentielle ont à dire sur le sujet... Pour ce qui est des candidats de la  Belle Alliance Populaire, force est de constater qu'après d'ores et déjà deux débats de plus de deux heures trente chacun, le problème n'a toujours pas été abordé...

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lundi 28 mars 2016

Certains ont vu la vierge, d'autres découvrent Molenbeek


C'est drôlement cocasse de voir et d'entendre nos politiciens parler ouvertement de Molenbeek. Mieux d'en entendre certains qui osent dire en employant le présent de l'indicatif " qu'il y a en France des quartiers qui présentent des similitudes avec Molenbeek " quand d'autres, moins téméraires, utilisent le conditionnel: " il y aurait en France des quartiers qui... "

Patrick Kanner, ministre-idiot de son état et élu du nord depuis des lustres, a reconnu " qu'une centaine de quartiers en France présentent des similitudes potentielles avec Molenbeek. Mais il y a une différence énorme aussi (...), nous prenons le taureau par les cornes dans ces quartiers ". Avant d'ajouter: " Molenbeek c'est quoi? C'est une concentration énorme de pauvreté et de chômage, c'est un système ultra-communautariste, c'est un système mafieux avec une économie souterraine, c'est un système où les services publics ont disparu ou quasiment disparu, c'est un système où les élus ont baissé les bras. " Il reconnait même que les émeutes de 2005 en France ont permis un développement du salafisme en France...

Guillaume Larrivé et Bruno Le Maire, élus Les Républicains, ont eux aussi parlé des Molenbeek français. " Des Molenbeek en France ?, un diagnostic lucide de Patrick Kanner " qu'il a déclaré Mariton.

D'autres, comme le maire PS de Sarcelles ou celui LR d'Argenteuil, refusent que l'on parle de Molenbeek à la française car se serait stigmatiser leurs villes. Yves Jégo, lui aussi maire d'une ville, trouve que le discours de Kanner est anxiogène mais déclare: " L'immense majorité de ceux qui vivent à Molenbeek ou dans nos banlieues sont des citoyens comme les autres qui respectent les lois et les valeurs de l'Europe ". Julien Dray qui parle de " misère sociale ", de " ghettoïsation, de problèmes ethniques " et Cambadelis s'y mettent pour condamner les propos de Kanner, mais tous deux prononcent le mot devenu infamant de Molenbeek.

Bref, ils parlent tous ou évoquent nommément Molenbeek et, ce faisant, ils font de ce nom une sorte d'étalon, de moyen de comparaison. Il y des Molenbeek en France, ma ville n'a rien à voir avec Molenbeek, etc... Ils reconnaissent donc aujourd'hui qu'il y a des quartiers où ça craint, où les muzz sont partout, en trop grande proportion, des quartiers où les salafistes font la loi, des quartiers défavorisés qui deviennent des repaires de futurs djihadistes, des cités où les jeunes sont des proies faciles pour être recrutés, des zones où des gamines portent le voile par obligation ou pour ne pas être montré du doigt,  des halls d'immeuble où il ne fait pas bon être blanc-blanc, etc...

Comme d'autres, un beau jour, ont vu la vierge, nos politiciens font mine aujourd'hui  de découvrir qu'il y aurait, par chez nous, des molenbeeks...

Les cons, ils étaient où depuis des années ? Miracle de Pâques, les aveugles voient? Envolées les œillères ?

Et pour qu'ils retrouvent la vue, il aura fallu  Merah, Charlie, les Kouachi, Coulibally, Paris, Bruxelles... N'évoquons pas Lahore, c'est trop loin et ce ne sont que des chrétiens, pour la plupart des femmes et des enfants, qui ont été zigouillés.

Ils ont donc découvert; pardon, ils osent donc maintenant parler de nos molenbeeks. Et bien oui, il y en a en France des molenbeeks, la carte en a été dessinée... Ils le savaient depuis longtemps, ils ont même joué avec ces quartiers ou payé pour que ces zones de non-droit ne fassent pas trop parler d'elles, normal, il y avait des voix, des électeurs dans ces chaudrons.

Mais rassurez-vous, vous qui me lisez, aujourd'hui ils nous parlent de nos molenbeeks, laissons passer l’orage et ils n'en parleront plus, le cirque et le jeu de dupe recommenceront et personne n’osera aller toucher les cornes du taureau... dans à peine un an, il faudra aller aux urnes.

Folie passagère 3114
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mercredi 28 octobre 2015

Le problème des banlieues, il est là !

Il paraît que depuis 1977 la République a lâché 100 milliards d'euros dans les banlieues pour rénover, arroser les associations, s'acheter une paix sociale, blablabla... Et régulièrement, on se demande où sont passés ces 100 milliards et s'ils ont été employés à bon escient, s'ils ont été efficaces... 

Tableau produit par Michèle Tribalat lors d'une journée de travail des Républicains sur l'immigration

Et bien oui, et sans parler d'apartheid comme l'hystérique de Matignon, ils ont été bien utilisés. Avec ces 100 milliards, on a réussi, si j'en crois le tableau ci-dessus, à fabriquer de toutes pièces de parfaits ghettos, des citadelles devenues imprenables dans lesquelles vit et se reproduit une population d'origine étrangère, majoritairement musulmane, avec son histoire, sa culture, ses mœurs, ses lois et sa propre façon de voir l'avenir...

Quand dans une ville, comme par exemple Clichy-sous-Bois, vous avez 80% de la population-jeune qui est d'origine étrangère, vous aurez beau parler de mixité sociale, de reconquérir les territoires perdus, de déghettoïsation, rien n'y fera. Les De Souches n'iront jamais se mélanger avec ces populations, normal, on les comprend, et ces populations d'origine étrangère regarderont, de plus en plus, le monde d'à coté, avec aigreur, ressentiment, colère, envie, jalousie, des sentiments d'abandons et de désillusions... Bref, plus ça ira et moins ça ira...

Quant aux politiques de tous bords qui ont laissé faire cela, par facilité, par électoralisme, par racisme, par intérêt ou par ce que vous voulez, ils ne méritent qu'un grand coup de pied au cul !

Sauf Sarkozy, bien sûr !

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mardi 14 avril 2015

Les vérités de Booba...


Je n'ai aucune espèce de sympathie pour le rappeur Booba, absolument aucune. Non seulement, il est vulgaire, mais en plus, il " rappe ". Autant dire que je ne peux pas le blairer. Je devrais donc me joindre à tous ceux qui s'offusquent des " infâmes " propos qu'il a tenu sur les attentats de début janvier. Et bien non. D'une part parce que je considère qu'il n'a pas tout à fait tort et de deux parce que en s'en offusquant avec tant de précipitation, on ne pouvait pas lui faire meilleure pub, pile-poil au moment où il sort un nouvel album. C'était d'ailleurs sans doute un peu le but qu'il poursuivait. Les médias, quelques politichiens, chroniqueurs et autres Pelloux ont sauté les deux pieds joints dedans.

Qu'a-t-il dit ? Qu'a-t-il chanté ?:

En parlant des crayonneurs de Charlie: " Ils savent à qui ils ont affaire, les mecs. Ils s'attaquent à l'islam, ils savent très bien qu'il y a un courant extrémiste, ils savent très bien comment les mecs fonctionnent, ils ont pris le risque de continuer à les attaquer. Quand on joue avec le feu, on se brûle. J'étais étonné que ça ne soit pas passé avant, parce que ce n'est pas la première fois qu'ils avaient fait des représentations du prophète.

Quoi de choquant dans ses propos ? Rien. Oui, les gens de Charlie savaient qu'ils prenaient des risques. Oui, ils avaient reçu à de nombreuses reprises des menaces de morts. Oui, ils savaient que la tête de certains d'entre eux avaient été mises à prix par des islamo-terroristes. Oui, ils se savaient menacés. Suffisamment pour être, pour certains d'entre eux, sous protection policière. Oui, comme tout le monde, hormis les inconscients, ils savaient qu'en jouant avec le feu, on peut se brûler. Ils savaient qu'avec leurs caricatures du prophète, ils choquaient une bonne partie des musulmans, comme ils choquent les cathos lorsqu'ils croquent un pape se faisant empapaoutés. Oui, quand on s'en prend à ce qu'il y de plus sacré pour certaines personnes, il peut y avoir de dramatiques retours de bâtons. Oui, les Charlie ont pris un risque, risque supplanté par leur soif de liberté d’expression, leur droit à se jouer de tout et sans doute n'ont-ils pas bien mesuré la portée de leurs dessins chez des gens extrémisés, fanatisés. Oui, parce que comme tout le monde, ils se tenaient informés, ils savaient qu'il y a depuis un moment une montée en puissance d'un extrémisme musulman violent.

Et comme Booba, on peut même être surpris que ce qui s'est passé ne soit pas arrivé avant. En quoi les propos de Booba seraient-ils une apologie du terrorisme ? Quelqu'un peut-il m'expliquer ? Booba ne dit rien d'autre que quand on se moque de ce qui compte pour des fanatiques, ces derniers se vengent, ils vengent le prophète. Booba, sur ce coup-là, est dans le réel, dans la réalité, aussi sinistre soit-elle. Tout autant dans la réalité des banlieues lorsque dans une autre de ses chansons, il déclare: " Ai-je une gueule à m'appeler Charlie ? Réponds-moi franchement. T'as mal parlé, tu t'es fait plomber. C'est ça la rue, c'est ça les tranchées.". Il dit, avec ses mots, aussi crus soient-ils, rien d 'autre que ce que dit avec intelligence et presque poésie Calogero : " Pour un regard en croix [dans certaines banlieues] je suis mort ". Et oui, il y a des endroits en France où pour avoir mal parlé à l'autre, mal parlé de l'autre, ou du prophète, on peut se faire plomber. Oui, dans certains quartiers, des jeunes et des moins jeunes pensent que les gars de chez Charlie ont eu ce qu'ils méritaient. C'est une réalité qu'ignorent encore une fois ceux qui n'ont jamais été là où même la police n'ose plus aller. Et oui, il y a des gens, en France, des jeunes et des moins jeunes qui revendiquent n'être pas Charlie. Il n'y a que les aveugles et les bornés pour n'avoir pas vu que le 11 janvier, les " banlieues " n'étaient pas à Paris. 

Et Booba ne fait, hélas, que chanter ce que chantent ou disent ceux qui achètent ses disques. Surfe-t-il sur la vague ? Joue-t-il lui aussi avec le feu ? C'est fort possible. Il vend sa " prose " comme d'autres chanteurs vendent la leur. Il raconte ( et fait son beurre avec ) une réalité qui nous déplaît. Et c'est peut-être bien plus cela qui heurte les Pelloux et autres Ciotti prouvant par la même, encore une fois, que certaines vérités ne sont pas bonnes à dire tant elles dérangent.

Ciotti et quelques autres, de droite comme de gauche, demandent à ce que la justice soit saisie et que Booba soit jugé pour ce qu'il a dit et chanté. Stupide; et d'une parce qu'il ne sera pas condamné et de deux parce que si il l'était, ce serait encore un titre de gloire qu'il pourra accrocher à ses murs avec ses autres disques de platine.

Et de trois, parce que les Charlie revendiquaient  la liberté d'expression. Pour tous.

(Photo ci-dessous: Concert de Booba, palais omni-sport de Paris-Bercy, 2011)

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dimanche 30 septembre 2012

Après les murs, les populations... le Qatar fait ses emplettes !


" Les socialistes ont un goût prononcé pour la feuille de vigne. La participation française pour le fonds qatari pour les banlieues et le prétendu élargissement aux zones rurales relèvent d’un art consommé de la tartufferie. Pendant la campagne présidentielle, les amis de François Hollande n’avaient pourtant pas eu de mots assez durs à l’égard de la passion de Nicolas Sarkozy pour le Qatar. Celle-ci se révèle contagieuse : Hollande met ses pas dans ceux de son prédécesseur. Cela devient une habitude dangereuse.
 
Car ce n’est pas tant le dynamisme entrepreneurial de ces jeunes de banlieue qui a séduit l’émir du Qatar que la religion de ceux qui sollicitaient sa bourse. Après les plus grands palaces français, le Paris Saint-Germain, une partie de l’avenue des Champs-Élysées, on est passé à un autre stade. Après les murs, les populations… Le comportement de l’émir du Qatar est sans doute cohérent avec les principes islamiques de l’Oumma, la communauté mondiale des croyants qui ne connaît ni État ni frontière. Mais c’est le Gouvernement français qui ne respecte guère les principes républicains de la souveraineté de l’État-nation.

Le Qatar ne remplace nullement un État défaillant comme le suggère une propagande insistante. La politique de la Ville est depuis trente ans un tonneau des Danaïdes où un budget déficitaire a englouti des sommes considérables en pure perte. Le Plan Borloo a encore récemment dépensé en pure perte 40 milliards d’euros pour réhabiliter des logements dégradés. Les populations banlieusardes sont certes plus pauvres que les habitants des grandes villes qu’ils côtoient mais leur proximité géographique avec ces métropoles mondialisées est un atout économique exceptionnel par rapport aux vraies terres déshéritées : Lozère, Corrèze, Cévennes… où ne brûlent pourtant ni voiture ni école. La Seine-Saint-Denis est un des départements les plus riches de France. Cette proximité explique d’ailleurs le boom du trafic de drogues qui détourne bien des jeunes hommes d’un emploi traditionnel mais moins rémunérateur. 

Non, dans l’Histoire de France, on a déjà connu semblable situation. Au XVIe siècle, les Espagnols finançaient les catholiques et les Anglais aidaient les protestants. Ils finirent par envoyer des armes et des troupes pour aider leurs coreligionnaires dans la guerre de religion qui ensanglantait la France. C’était le parti de l’étranger. Bien sûr, on n’en est pas là mais avec la chaîne satellitaire Al Jazeera, le Qatar influence déjà idéologiquement des populations immigrées branchées sur la parabole. Depuis le début des Printemps arabes, en Tunisie, Égypte, Libye, Syrie, jusqu’au Mali, partout le Qatar finance et arme si nécessaire islamistes, salafistes dans leur combat contre les dictatures laïques pour imposer la Charia. Le Qatar veut y remplacer l’Arabie Saoudite comme parrain d’une bourgeoisie islamiste mais en plus moderne, ouverte au business. 

Sans doute, la France est-elle à ses yeux une terre d’islam comme une autre. "

Il va sans dire que ce texte n'est pas de moi, je n'ai pas le talent de l'auteur. Dévoiler l'identité de celui-ci, personnage fort connu,  nuirait sans doute et compte-tenu du sujet à la sérénité des éventuels commentaires ci-dessous déposés. Je ne dévoilerai donc son nom qu'ultérieurement.

Folie passagère 1364.
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mercredi 10 août 2011

De Londres à Paris, la même histoire


Bon et bien c'est le bordel chez les rosbeefs. Il aura suffi d'une allumette pour mettre le feu aux poudres. Et que voyons nous sur nos écrans ? Des bandes de jeunes qui pillent sans vergogne, qui brûlent, qui cassent et mettent à sac plusieurs quartiers dans différentes villes du pays. On ne rêve pas, c'est 100% réel. Du déjà vu en France ? Pas sûr avec une telle ampleur. Ce qui est certain, c'est que l'on redoute le même genre d'évènement. Il suffit d'un rien: un accrochage qui tourne mal, une bavure policière et hop, backdraft, retour de flamme et nos banlieues de brûler. 

Je suis assez d'accord avec le discret Xerbias, on peut toujours aller chercher des explications politico-ethno-sociologico-économique au phénomène, la première chose à faire, c'est de condamner fermement les agissements de ces bandes bien plus organisées qu'on voudrait nous le faire croire. Ce que ces jeunes font est tout simplement scandaleux et selon moi, ils ne méritent rien d'autre qu'un bon coup de pied au cul et d'un ticket pour aller moisir un temps à l'ombre. Je suis néanmoins persuadé que lorsque viendra l'heure des bilans, bien peu seront ceux qui auront intégrés durablement la case prison.

Dans un deuxième temps, comme par chez nous la dernière fois, on analysera le pourquoi du comment. Et l'on s'apercevra, presque avec étonnement, que les causes sont toujours les mêmes: chômage, précarité, cités-ghetto, intégration loupée, multiculturalisme mis en échec, ratés "éducationnels". On pourra même pimenter la sauce avec un peu de xénophobie et quelques pincées d'immigration mal contrôlée; le tout saupoudré de rigueur budgétaire, d'absence de police de proximité, de baisse des effectifs. Ceusses au pouvoir annonceront toutes une série de mesures que le temps politique jettera aux oubliettes. Ceusses dans l'opposition diront cautère sur jambe de bois.

Et puis le calme revenu, tout le monde pourra dormir tranquille, jusqu'à la prochaine étincelle. En matière d'émeutes populaires, de Londres à Paris, c'est toujours la même histoire.

Folie passagère 780.

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France, 2019.