lundi 31 mars 2014

Manuel Valls prend Matignon


Ça craint !

Folie passagère 2209.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Municipales: La débâcle du PS n'est que justice !


Quimper, Palaiseau, Limoges, Le Blanc Mesnil, Niort, Reims, Amiens, Toulouse, Nevers, Saint Ouen, Bobigny, Conflans Sainte Honorine, Nevers, Bastia, Saint Etienne, Reims, Angers, Pau, Marseille...

Quelle belle soirée avons-nous passé. Quelle claque pour les socialistes ! Quelle déculottée pour Président et son gouvernement !  N'ayons pas peur des mots, cette gifle électorale n'est que justice 

Elle n'est que justice parce qu'elle confirme que Hollande a été bien mal élu, candidat par défaut, président plus par anti-sarkozysme et démagogie que par adhésion. En moins de deux ans, comme jamais sous la Vème aucun autre président ne l'a connu, Hollande aura perdu  toute crédibilité. Chapeau l'artiste !

Elle n'est que justice car cette baffe prouve si besoin était et malgré toutes les tentatives de manipulations grossières de l'opinion que les élections municipales, ce n'est pas que du local. Les électeurs ont sanctionné lourdement l’exécutif national quand bien souvent les exécutifs locaux n'avaient pas grand chose à se reprocher.

Elle n'est que justice car elle sanctionne l'arrogance, la suffisance et le mépris avec lesquels les socialistes - et le premier d'entre eux - ont considéré depuis deux ans l'opposition. Avoir tous les pouvoirs impose l'humilité non la condescendance et la morgue.

Elle n'est que justice car elle montre que les électeurs en ont ras le bol d'être pris pour des cons; les mensonges, les reniements, les couacs, les incohérences, ça ne passe plus. On ne peut promettre avoir pour seul adversaire la finance et pactiser avec le patronat. On ne peut taxer comme jamais les ménages et promettre un 14 janvier de "détaxer" massivement les entreprises, comme l'a fait hollande. La droite a gagné, les gauchistes, dépités, ne se sont pas battus.

Elle n'est que justice car elle met en pleine lumière le fait que le pouvoir s'est complètement fourvoyé en  concentrant toute une partie de son activité sur des réformes "sociétales" quand les électeurs n'ont qu'une préoccupation: le chômage, le pouvoir d'achat (laminé par la pression fiscale) et la précarité. Ce n'est pas d'un mariage zinzin consommé par seulement 7 000 couples dont nous avions besoin mais d'emplois. Hollande et les socialistes auront réalisé l'exploit de démonter un axiome vieux comme le monde: diviser ne permet pas forcément de mieux régner.

Elle n'est que justice car ainsi les socialistes ne bénéficieront plus de tous les pouvoirs: le Sénat devrait logiquement repasser à droite en septembre et nombre de communautés de communes, dont le Grand Paris, échapperont à la gauche.

Elle n'est que justice car elle aura démontré que l'UMP, malgré ses hontes, ses faiblesses et toute l'ardeur qu'auront mis les médias et les gauchistes à la ridiculiser abusivement est encore bien vivante. Et que l'UMP des villes et des champs n'a peut-être plus grand chose à voir avec la parisienne.

Elle n'est que justice cette gifle monumentale parce qu'elle montre à toutes et tous que l'amateurisme et l'inexpérience ne sauraient en aucun cas donner le droit de gouverner. Hollande, la quasi totalité de son gouvernement et de l'appareil d'Etat n'avaient aucune expérience pour diriger le pays, on voit où nous en sommes...

Hier dimanche, la gauche s'est pris une monumentale raclée, croyez-vous qu'elle en tirera les leçons ? Même pas si j'en crois les propos de Sapin, Moscovici, Belkacem, Cambadelis et consorts entendus hier et encore ce matin: " Maintenons le cap, c'est la trajectoire qui doit changer!"

Nous assistons en direct à la mort du parti socialiste. Et ça, voyez-vous, c'est assez jouissif. Qu'Hollande en soit remercié. Qu'il soit, en ces lieux, dès aujourd'hui, en majuscule !

Folie passagère 2208.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

dimanche 30 mars 2014

Au bout du rouleau...

Allez, courage, Jean-Marc, il ne te reste plus que deux marches.


Ça sent la fin, non ?

Si, comme tout le microcosme parisien se plaît à l'annoncer, Ayrault devait quitter Matignon la semaine prochaine, que retiendriez-vous de son passage ?

(merci à Worsky)
Folie passagère 2207.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

samedi 29 mars 2014

La plume dans la plaie ou Tintin ?


Puisqu'il est à peu près, mais pas tout à fait, interdit de parler politique aujourd'hui et jusque demain vingt heures - les gauchiards veillent, je le sais - laissez-vous tenter par la lecture de cette passionnante interview de Pierre Péan parue dans le Figaro:

Juste avant les municipales, les «affaires» se sont succédé. Qu'en pense l'enquêteur?

Sur ces affaires, je n'ai pas mené l'enquête. Mais elles témoignent d'une évolution du métier qui existe depuis des années. Les principes qui guident la profession de journaliste semblent avoir profondément changé. Si l'on part de très loin, on peut dire que nous assistons à une inversion de ce qu'avaient prévu les législateurs le 26 Aout 1789 qui, dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen avait mis la présomption d'innocence au 9ème article, la liberté de la presse , deux articles plus loin, à l'article 11. Aujourd'hui la liberté de presse prime, dans les faits, sur la présomption d'innocence. Ces affaires témoignent du fait qu'on assiste de plus en plus à l'association de deux pouvoirs: le pouvoir judiciaire et le pouvoir médiatique. Cela n'est pas sain dans une démocratie d'avoir deux pouvoirs qui font alliance. En tant que citoyen, quelque chose me dérange profondément: aujourd'hui, un certain journalisme se fonde sur la violation de la loi. Toutes les grandes affaires que vous évoquez sont basées sur la violation du secret de l'instruction. Le journaliste dit «d'investigation» a des pouvoirs et des moyens exorbitants du droit commun. En publiant une écoute, c'est comme s'il avait la possibilité d'écouter, de perquisitionner. Cela pose le problème de la défense du justiciable. Les politiques ne sont pas des sous-citoyens, ils méritent une protection de leur intimité, comme tout le monde.

La loi autorise parfois les écoutes…

Je suis étonné que la profession ne se pose pas des questions sur la mise en pâture des écoutes. J'ai feuilleté un livre, récemment, qui s'appelle Les mots volés. Il est d'Edwy Plenel. En voici un extrait:

«Un dialogue au téléphone, c'est comme une conversation avec soi-même. Si l'interlocuteur est un intime, on s'y livre, on s'y met à nu, on y pense tout haut, on parle trop vite, on exprime ce qu'on ne pense pas vraiment, on ment, on profère des bêtises, on dit n'importe quoi, on affirme comme une vérité ce dont on doute profondément, ; on émet des hypothèses, on tâtonne et on trébuche, on est parfois désagréable avec son meilleur ami (…) bref on se croit chez soi, à l'abri, dans une intimité protectrice, délaissant les apparences, oubliant les convenances, perdant toute réserve, faisant fi des rôles que l'on joue à l'extérieur, au travail ou dans la rue».

C'est très bien dit, n'est-ce pas?

Mais après une instruction, l'inculpé peut être innocenté?

Dans un tel système ,si le jugement innocente la cible des journalistes, celle-ci n'aura droit qu'à quelques lignes dans les journaux. Et cette innocence judiciaire ne rééquilibrera pas la culpabilité installée dans l'opinion publique. 

Justement, dans le cas précis des écoutes Sarkozy, quel peut être selon vous le canal qui mène du cabinet du juge d'instruction aux journaux?

Pour que les écoutes atterrissent sur le bureau d'un journaliste, il faut qu'il y ait une volonté des deux côtés. Qui peut avoir une idée pareille? Le point d'origine est forcément l'autorité judiciaire. Soit c'est l'autorité judiciaire qui estime dans sa stratégie d'instruction qu'il est utile que les écoutes soient connues publiquement, soit il s'agit d'un acte militant, destiné à nuire.

Etes-vous un journaliste «d' investigation»?

Ça fait des années que je m'évertue à répéter que je ne me reconnais pas sous le vocable de «journaliste d'investigation». «Investigation», c'est la traduction d'une expression américaine policière. Je préfère le mot «enquête». Je me définirai plutôt comme un «enquêteur d'initiative sur sujets sensibles». Attendre sur son bureau les PV des juges, ce n'est pas ce que j'appelle de l'enquête, mais de la simple gestion de fuites. Le journaliste devient un pion, rentrant dans les objectifs des uns et des autres, devenant l'outil de vengeances ou de stratégies judiciaires. Je revendique de prendre l'initiative, je ne suis pas un auxiliaire de justice, je n'ai pas besoin de la justice pour déterminer le sujet de mes enquêtes.

Justement, comment choisissez-vous les sujets de vos enquêtes?

Depuis le début de ma carrière, je fais grosso modo la même enquête. J'ai commencé comme journaliste économique, et plus précisément pétrolier. Le pétrole, c'est le Moyen-Orient et l'Afrique. Qui le protège? Les services secrets. Quelle était la grande entreprise? ELF. Qui était la grande figure de la Quatrième et Cinquième République, qui a fait EDF, la bombe, l'indépendance énergétique nationale, c'était Pierre Guillaumat. C'est en enquêtant sur Guillaumat que j'ai fait les Emirs de la République. Ensuite j'ai fait mon plus beau scoop: comment la France a donné la bombe atomique à Israël. A chaque fois je retombais sur Guillaumat et sur ELF. Je tombe ensuite sur les «avions renifleurs», toujours ELF. De fil en aiguille on passe d'une affaire à l'autre. Je m'intéresse à l'Afrique, donc j'enquête sur Jacques Foccart le «monsieur Afrique» des services secrets. J'entends parler pendant l'enquête d'un docteur Martin, fondateur de la Cagoule. J'écris sur le docteur Martin. La fille du docteur Martin me raconte que Mitterrand était dans la voiture avec les gens qui ont mis la bombe à la confédération générale du patronat français, rue de Presbourg. J'ai donc enquêté sur Mitterrand (Une jeunesse française)… J'ai été passionné par l'histoire de la tragédie rwandaise, écrit un livre et du coup je me suis intéressé à Kouchner. Et dans Un monde selon K j'écris tout naturellement un chapitre sur le Kosovo. Dès lors ma mécanique se met en route pour approfondir cette incroyable histoire de la guerre du Kosovo et en fais un livre sur le Kosovo. Et ainsi de suite…

Combien de temps consacrez-vous à vos enquêtes?

Le temps c'est la clé. A compétences égales, c'est le temps qui fera la différence. On est dans un système aujourd'hui de réduction du temps dans les journaux. Je me souviens de L'Express au début des années 1970: il y avait de l'argent autant qu'on voulait pour faire des enquêtes. Ceci dit je n'ai pas à me plaindre. Dans Paris je suis un des journalistes qui a le plus les moyens pour mener des enquêtes. Je peux partir à l'autre bout de la planète si je veux quand je veux. On ne peut dégager du temps que si on a de l'argent: je réinvestis l'argent de mes livres dans mes enquêtes. Aujourd'hui les journalistes n'ont plus le temps.

Avez-vous subi des pressions lors de vos investigations?

Bien sûr! Un journaliste qui n'a pas de pressions, c'est qu'il fait mal son boulot! Le problème c'est quand les pressions vont trop loin. Que les gens essaient par tous les moyens de m'empêcher d'écrire, c'est normal, c'est le jeu: j'emmerde le monde! Je ne vais quand même pas crier au scandale et à l'atteinte à la démocratie! Quand la menace est physique en revanche ça devient compliqué: j'ai eu des menaces de morts, des tentatives d'assassinat, des écoutes, etc..

Qu'est-ce qui doit animer un enquêteur?

«La plume dans la plaie» comme disait Albert Londres ? En vérité, ce n'est pas cet esprit qui m'anime. Ce qui m'anime, c'est la curiosité, l'envie d'aller voir ce qui se passe derrière le mur, de plonger dans les coulisses. Essayer de comprendre. On va se moquer de moi, mais au fond, il y a un référence importante chez moi: c'est Tintin. Et au fond ,je suis encore en culottes courtes, j'adorais les jeux de piste, trois petits bouts de bois dans un rectangle et une flèche qui indiquait qu'à trois mètres, j'aurais une autre indication et de fil en aiguille, dans la forêt, j'arrivais au trésor. Bref, la chasse au trésor…journalistique. Je peux parfois avoir du ressentiment quand ça va trop loin. Mais généralement ça ne dure pas. Il m'arrive assez souvent de devenir proche de gens qui m'ont attaqué ou que j'ai attaqués. Je ne n'ai pas dans les tripes l'envie de faire tomber des têtes. Je ne suis pas un militant. J'aime traquer les vérités qu'on me cache, mais je n'ai pas envie de tuer, j'ai envie de comprendre. Je ne cherche pas à trainer les gens sur les bancs de la justice, à les faire condamner. Je ne me vois pas comme le bras armé de la justice. Ce n'est pas ma vocation. Je ne suis pas là pour faire mettre les gens en taule.

La transparence, pour vous, ce n'est pas une valeur?

Cela ne me pose aucun problème que l'Etat m'oppose le secret d'Etat, si ce secret d'Etat est justifié. Mais si ,comme le cas des «avions renifleurs», le secret d'Etat dissimule une combine, alors là je vais le briser sans aucun problème. Mais la transparence absolue, pour moi, c'est la dictature absolue.

Etre bon enquêteur, c'est mettre à mal les puissants …

Il m'est souvent arrivé de mettre à mal le pouvoir en place. Mais je n'ai pas de point de vue moral. Ma motivation, c'est plus le Vrai que le Bien, même si évidement ils sont liés. Ne nous racontons pas d'histoires, le journaliste n'est pas un saint, il se salit les mains. Laissons la morale à d'autres. J'essaie d'utiliser le moins possible d'adjectifs dans mes livres, ce qui m'importe ce sont les faits, rien que les faits. Même si une juxtaposition de faits particulière fait toujours émerger une idée bien précise. Je ne conclus pas mes enquêtes. Le dernier chapitre d'Une jeunesse française reprend pour titre une citation de Flaubert: «la bêtise, c'est de conclure». Je laisse aux autres l'interprétation des faits que je livre dans mes enquêtes.

Quand vous enquêtez, comment faites-vous la part entre information et manipulation?

Je ne travaille que dans l'ère manipulatoire. Toute personne que je rencontre essaie de me manipuler, c'est le jeu. C'est à moi de faire la part des choses, d'avoir suffisamment de lucidité pour comprendre quand et comment on veut m'utiliser. Je suis toujours dans la manipulation, c'est le propre de ce métier. Il y a un aspect qu'on ne veut jamais dire dans le journalisme: on utilise les faiblesses des uns et des autres. Mais c'est nous qui avons la maitrise des mots dans l'espace public: on peut transformer ce qui n'est qu'une dénonciation en «révélation», au service du Bien et de la République.

Quelles sont les lignes rouges que vous vous interdisez de franchir lors d'une enquête?

Ma règle essentielle n'est pas propre au journalisme: je tiens à me regarder dans la glace le matin sans dégout. Il y a des choses que je ne fais pas. Tous les secrets ne doivent pas être mis sur la table. J'estime que j'ai le droit, voire le devoir de ne pas tout dire ce que j'ai trouvé. Je décide ce que je vais sortir. Il m'est arrivé d'avoir des gros scoops et de ne pas les sortir, car cela pouvait avoir des conséquences terribles sur des personnes. Je me pose toujours la question: quel va être l'impact de ce que je vais dire? Exemple: l'affaire des Irlandais de Vincennes .J'avais le scoop, bien avant Le Monde. Je ne l'ai pas sorti car je pensais que cela pouvait avoir un risque sur la vie même de Bernard Jégat,un des acteurs de l'affaire.

Avez-vous l'impression que nous sommes mieux informés aujourd'hui qu'auparavant?

Avec le culte de l'immédiateté et les chaines d'information continue, on a l'impression d'en savoir plus, d'être informés en permanence sur tout ce qui se passe. Mais pour être réellement informé, il faudrait que chaque citoyen soit un rédacteur en chef très pointu, qui puisse faire le tri dans tout ce qui sort. Dans cette masse effrayante d'informations, la manipulation est plus facile, et finalement le citoyen est,me semble-t-il, moins bien informé qu'il y a 25 ans. Avant vous saviez très bien en achetant vos journaux quelle grille de lecture du monde vous alliez avoir. Il suffisait alors d'acheter le Figaro et l'Humanité pour se faire une opinion, en croisant les informations. Aujourd'hui pour avoir sa propre opinion, c'est plus compliqué. La culture du scoop, du clash, de l'incident, de l'immédiateté bouleverse de façon mécanique l'agenda politique, et transforme les politiques, non plus en gouvernants, mais en communicants.

Selon vous, quand s'est installée cette uniformisation du discours médiatique?

La prégnance absolue de la vision droit-de-l'hommiste et l'installation d'une chape de plomb de ce qu'on appelle «pensée unique», date, selon moi, de la chute du mur de Berlin. La disparition de la menace rouge a accouché d'un système apparemment plus ouvert, mais avec une emprise extraordinaire et croissante du pouvoir des associations parallèlement à une baisse du pouvoir des Etats. On a vu émerger la clé victimaire. Le pouvoir des associations et des acteurs intermédiaires de la société civile est devenu paradoxalement plus totalitaire que celui des Etats. Pour le Rwanda, j'ai eu un procès d'une violence folle, on m'a accusé de négationnisme, de révisionnisme voire d'antisémitisme. On a été jusqu'à me comparer à Goebbels et à Faurisson! J'ai la peau dure, j'ai eu au moins une cinquantaine de procès, mais celui-là m'a fait particulièrement mal. Il y a toujours eu de la censure, mais aujourd'hui on a une censure diffuse mais extrêmement forte. (...)

Vous qui avez travaillé sur le Kosovo, que pensez-vous du traitement médiatique de la crise ukrainienne?

Je suis estomaqué du traitement médiatique. Ces cris d'orfraie sont scandaleux. Si on fait une petite analyse, et qu'on regarde ce que fait l'OTAN depuis les années 1990 pour réduire le champ d'influence russe, on ne peut pas s'étonner que Poutine réagisse ainsi. Quelle fausse naïveté, ou ignorance! Nous sommes face à un deux poids deux mesures qui témoigne de la faiblesse de la capacité d'analyse de beaucoup de nos confrères.

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Voilà, c'est tout pour le moment et demain, n'oubliez pas, allez voter, votez pour qui vous voulez mais votez à droite ! Pour les socialistes, la raclée, c'est maintenant !

Folie passagère 2206.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 28 mars 2014

T'as raison, cocotte, allons-y !


Pour relancer la promesse oubliée de hollande de donner le droit de vote aux étrangers non UE, Cécile Duflot remet cent balles dans le nourrain ! 

" Moi qui ai fait campagne d’arrache-pied ces dernières semaines, je peux vous dire que ça me sert le cœur quand des gens à qui je distribue un tract ou à qui je parle de la vie politique locale me disent: "vous savez, ça fait 35 ans que j’habite ici mais j’ai pas le droit de voter". Il faut que, comme cela avait été promis, et comme le président de la République l’avait annoncé, on puisse remettre ce dossier à l’ordre du jour après les municipales, comme ça personne n’aura de crainte sur l’instrumentalisation." (Europe1, ce jour) 

Il est vrai que Président l'avait non seulement promis lors de sa campagne électorale - les promesses... - mais que le 16 mai dernier, il avait confirmé que le mieux, ce serait "Après les élections municipales, comme cela il n'y aura plus d'enjeu, il sera soumis au Parlement et le Parlement en fera l'adoption s'il le souhaite.

Elle a raison, cocotte, la lutte contre le chômage peut bien attendre, allons-y, relançons le projet, il me paraît tout à fait prometteur pour une nouvelle déculottée électorale socialiste.

Bête à manger du foin !

Folie passagère 2205.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Matthieu Pigasse, le cocu magnifique


Matthieu Pigasse, le banquier socialiste, est sur tous les plateaux télés pour faire la promo de son bouquin " L'anormalité ", parait-il, un vrai réquisitoire contre hollande. Pauvre cloche ! Il y a deux ans et plus, cet homme n'a pas cessé de soutenir hollande que ce soit publiquement ou par le biais de ses journaux Les Inrockuptibles ou Le Monde. Il déclara ouvertement sur le plateau de Ce soir ou Jamais qu'il voterait pour hollande. 

Que ce monsieur m'explique comment un petit blogueur comme moi a pu à la simple lecture du programme de hollande, en écoutant son discours du Bourget et en étudiant son parcours me rendre compte que nous courions droit à la catastrophe si nous élisions ce type alors que lui, banquier flamboyant au CV long comme un jour sans fin, a mis deux ans pour se rendre compte qu'on était en plein naufrage ?

Il est bientôt temps de dénigrer celui qu'on pinaclait, cher monsieur Pigasse. Vous l'avez voulu votre hollande, vous l'avez ! Rendez-vous utile, aidez-nous à nous en débarrasser !

Extrait: 

"Aujourd’hui il n’y a plus de cap. On navigue à vue. On annonce que « la crise de la zone euro est derrière nous » en décembre 2012, quelques semaines avant que la crise chypriote éclate au grand jour. On annonce que « la reprise est là », en comptant sur la chance, en ignorant avec superbe tous les fondements de l’économie, en ­confondant une hirondelle et le printemps, sans avoir ni défini ni mis en œuvre les mesures nécessaires au retour de la croissance. On annonce que « la courbe du chômage s’inverse », en s’appuyant parfois sur des statistiques erronées en raison d’un système informatique défaillant, en s’étonnant soi-même que cela soit possible, révélant ainsi une incompréhension totale des mécanismes économiques fondamentaux. On fait et défait un jour ce que l’on a fait la veille, et on se contente d’annonces jamais suivies d’effet ni jamais mises en œuvre. Nous sommes dans l’incantation, jamais dans l’action. L'impuissance [de hollande et du gouvernement] repose sur deux piliers principaux : l’amateurisme et l’improvisation (...)

Alors certes, grâce aux extraits du bouquin qui paraissent ci et là, on reconnaîtra à ce cocu magnifique le mérite de se rendre enfin compte de ses erreurs, mais quand  même , merde, quand  même, qu'un banquier soit aussi peu clairvoyant doit nous inciter à nous méfier plus encore de ces gens-là. 

Folie passagère 2204.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

jeudi 27 mars 2014

De Maïdan à Pyongyang en passant par Paris


- La révolution, c'est beau et ça donne de belles et/ou cruelles images. C'est vrai. Mais quand, une fois la fumée dispersée sur le Maïdan, les Ukrainiens se réveillent, ils découvrent effarés que leur nouveau gouvernement a accepté en échange d'une aide à venir du FMI de 18 milliards que le prix du gaz soit augmenté de 50% au 1er mai. En Ukraine, le salaire moyen est inférieur à 200 euros. 

- Le Conseil constitutionnel a censuré ce jeudi une importante partie de la loi dite «Florange» sur la reprise de sites rentables, traduction d'une promesse de campagne de François Hollande, en annulant notamment les sanctions prévues contre les dirigeants. Les Sages ont jugé que l'obligation pour un employeur d'accepter une offre de reprise sérieuse ainsi que la compétence confiée au tribunal de commerce pour l'apprécier, avec des sanctions à la clé, constituaient une atteinte au droit de propriété et à la liberté d'entreprendre. On ne compte plus le nombre de lois ou d'articles de lois qui ont été censurés ou retoqués par le CC en moins de deux ans. Preuve s'il en est que le CC a une utilité et que ce gouvernement est un ramassis d'incompétents et d'amateurs. 

- Anne Hidalgo est déclarée par les sondeurs et les médias gagnante à Paris. C'est vrai que Paris, elle aime; elle aime ce Paris qui Ose et tant pis si l'on découvre incidemment, qu'en 2008, lors des dernières municipales, elle fut tentée de se présenter à... Toulouse. "Il est clair qu'entendre son nom cité à Toulouse est très gratifiant" déclarait-elle alors à la Dépêche du Midi... Ceci dit, en parcourant les réseaux sociaux et après le calamiteux débat télévisé d'hier, je me dis que NKM pourrait... croisons les doigts. 

- Claude Bartolone est furieux: les résultats de la gauche sont tellement mauvais à ces élections municipales en région parisienne que la présidence du Grand Paris qu'il guigne devrait en toute logique lui échapper. C'est pas une bonne nouvelle, ça ? 

- Au sortir d'un dîner à Matignon offert en l'honneur du Premier Chinois hier, Nicole Bricq, ministricule du commerce extérieur, a déclaré que Matignon, c'était une bonne table et qu'à l'Elysée - où comme chacun le sait on ripaille d'autres choses que de jambon et de pâtes -: " C'était dégueulasse !". Ceux qui n'ont rien à bouffer apprécieront. 

- Les Restos du Cœur tirent un premier bilan de la campagne hivernale 2013-2014: plus d'un million de personnes auront mangé, un peu, grâce à eux. 

- Réflexion faite et pour ceux qui  en douteraient encore, le système des Primaires est une vraie saloperie. Regardez, les deux primaires d'importance ayant eu lieu ces derniers temps ont été de vraies catastrophes pour ceux qui les ont organisé: hollande à l'Elysée et Menucci à Marseille. Certains, suivez mon regard, devraient ne pas l'oublier. 

- Pour les photos que nous avons tous vu, le magazine Closer a été condamné à verser 15 000 euros de dommages et intérêts à Julie Gayet. Vous en conviendrez, ce n'est pas cher payé pour voir ses ventes augmenter de plus de 50% et les visites sur son site de 800%. 

- C'est assez étrange mais à mon avis, et vu qu'on n'en parle plus, il ne doit plus y avoir de roms à expulser. 

- On nous promet pour lundi un remaniement ministériel d'ampleur pour certains, minime pour d'autres. Imaginer Taubira, Valls, Moscovici, Sapin, Peillon, Duflot, Touraine, Belkacem, Ayrault, Cazeneuve, Montebourg, Bricq et Delaunay passer à la trappe suffirait à mon bonheur. Penser que Royal pourrait revenir aux affaires, pourquoi pas, le ridicule n'a (encore) jamais tué personne. 

- Il se dit qu'en Corée du nord, tous les hommes seraient tenus d'adopter la même coupe de cheveux que leur bien aimé leader Kim Jong Un. De quoi se dire qu'en France, nous vivons toujours en démocratie; parce que le jour où hollande nous imposera la sienne, il faudra voir à le passer à la guillotine d'urgence. 

Voilà, c'est tout pour le moment et bonne soirée à tous, même en Socialie! 

Folie passagère 2203.


D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Les droits de l'homme ne font plus recette...


Le Premier Chinois est en France et, ayant un peu de temps libre, je me mis à chercher si il n'y aurait pas une petite manif pour montrer à notre visiteur que - quand-même ! - la France, c'est le pays des droits de l'homme et que bon sang ne saurait mentir, nous manifesterions pour lui montrer au chinetoque que c'est un truc important. 

Le Tibet, la peine de mort systématisée, les populations déplacées, la censure et toussa valent encore le coup d être défendus. Et pi, il ne saurait être dit qu'au pays des Lumières, de Robert Ménard, de hollande, de la gauche morale, de Josiane Balasko, de Marek Halter, de Bernard Kouchner des Femen, de Caroline Fourest, de BHL et du Grand Journal de Canal+, on laisse un dictateur tel  ce Xi Jiping se promener et ripailler aux frais de la République sans que nous ayons, en masse, manifesté, brûlé des drapeaux rouges et crié: " Vive le Tibet libre ! ". 

Bon, et bien je suis refait, il n'y a rien de prévu si ce n'est que tout est fait et bien fait pour que son Excellence et la notre puissent se promener sans être le moins du monde embêtés par la valetaille grognante. 

Il y a bien eu , à Lyon, une quarantaine de personnes (40), dont quelques Tibétains et Taiwanais, pour avoir manifesté pacifiquement contre les violations des droits de l'Homme et ailleurs six Tibétains (6) pour chanter un petit truc anti-chinois... mais à part ça: Rien, queue-de-chie, nada, nibe! 

Une conclusion s'impose: au pays des Droits de l'Homme, les droits de l'homme ne font plus recette. 

Ainsi va la France...

Folie passagère 2202.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mercredi 26 mars 2014

Socialie: Des nouvelles de La Courbe ...


31 500 chômeurs de plus en février ! 1 100 chômeurs de plus chaque jour !

Hausse de 0,9% du nombre de chômeurs en février (+0,3% en janvier) !

3 347 700 chômeurs (Cat A) en France !

5 236 300 chômeurs (toutes catégories confondues) !

Chômeurs âgés de 25 à 49 ans: +3,9% sur les 12 derniers mois !

Chômeurs de plus de 50 ans:  +12,1 % sur les 12 derniers mois ! 

Ensemble des demandeurs d’emploi de catégories A, B, C (activité réduite) en France métropolitaine: + 5,6% sur les douze derniers mois pour les hommes et + 4% pour les femmes. 

Augmentation de 28,2 % des radiations administratives et de 11,2 % des cessations d'inscription pour défaut d'actualisation en février !

Regardez dans votre entourage proche, vous avez forcément un chômeur de plus. 

Voilà, c'est tout pour le moment ! et bonjour chez vous !

Folie passagère 2201.
Chômage : 2014 commence par une hausse
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Du cul ! du cul ! Oui, mais du cul Science-Po !

Oui, ça se passe comme ça à Science Po ! Ce sont les Queer days !

(elle commence à se dessaper à partir de la 8ème minute)

T'es prof, tu te dessape au fur et à mesure que le cours avance, comme si de rien n'était... et pas un de tes élèves réagit. 

Il parait que c'est une démonstration du ou de post-porn ! Je n'ai pas tout compris mais puisque c'est ainsi à Science Po, c'est que cela doit être bien et progressiste. Enfin, je suppose. 

"Si la pornographie classique se réfère à une sexualité qui pourrait tout aussi bien se produire à la Renaissance ou au fond d'une caverne, si elle utilise une sorte d'Eternel Sexuel (qui évidemment n'a jamais existé), alors le post-porn remet la sexualité au présent." ( Rachele Borghi, la grognasse qui parle dans la vidéo)

Folie passagère 2200;
cette video est classee comme privee par les tenants es
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mardi 25 mars 2014

En recevant Xi Jiping, Hollande sera-t-il aussi "écœurant" que Sarkozy ?


L'ami Le Plouc nous rappelle que le président chinois arrive en France aujourd'hui et que la ville de Lyon est en état de siège. 

François hollande va recevoir le président d'un des régimes les plus dictatoriaux au monde. Voici donc notre président confronté aux réalités politiques: le cul entre deux chaises, entre ne pas recevoir un dictateur conformément à sa promesse (déjà maintes fois reniée) et accueillir avec tout le faste républicain le président d'une des nations les plus puissantes, contrats commerciaux à la clé.

Il y a effectivement du paradoxal dans cet accueil que l'on nous promet en grandes pompes. La Chine représente, hormis son passé socialo-communiste, tout ce que devraient détester hollande et ses amis: Droits de l'homme bafoués allègrement, des dizaines d'exécutions capitales pratiquées chaque année, une économie "secrète" essentiellement aux mains de l'armée, une censure très active, des réseaux sociaux sous surveillance, une pollution absolument incroyable, la main mise sur le Tibet et les Oighours, aucune liberté d'expression, encore moins de liberté pour la presse, aucun respect de la propriété industrielle, etc...

Et pourtant hollande et la Socialie, qui se faisaient fort de critiquer en son temps Sarkozy lorsqu'il reçut lui aussi avec faste l'ex président chinois, vont dérouler le tapis rouge pour Xi Jiping. A la clé, bien évidemment, une multitude de contrats commerciaux que la France espère signer. Là où selon un blogueur de gouvernement, Sarkozy vendait la France à la Chine - "La Sarkofrance s'achète" - aujourd'hui, on nous parle de rééquilibrer la balance commerciale du pays. Là ou un gauchiard écrivait que Sarkozy était lamentable: "Pour permettre aux actionnaires des plus grosses boites françaises de se faire du pognon, il vendrait son âme au diable", aujourd'hui, on nous parle de faire fructifier la coopération entre les fleurons de notre industrie tels que Airbus ou Areva et cette économie à "potentiel énorme". Quand l'argent chinois n'était pas désirable en 2010, une de nos ministres déclare aujourd'hui: "L’économie chinoise commence à s’internationaliser et il faut capter ces investissements". La Socialie prise dans le tourbillon des affaires économiques reçoit ce qui n'était pas recevable hier. 

Et elle recevra avec faste: accueil aux Invalides, dîner d'État à l'Élysée, concert à l'Opéra Royal du château de Versailles ou encore dîner privé au Grand Trianon avec pour mise en bouche, ce soir à Lyon, un dîner de gala réunissant pas moins de 150 convives. 

Quand cette même Socialie ironisait sur le faste avec lequel Sarkozy, toujours, recevait Hu Jin Tao: "Les critiques visaient le faste et le silence. Le faste d'une réception hors norme - de l'accueil par Nicolas et Carla Sarkozy en personne à l'aéroport aux visites contrôlées dans les rues de Paris ou de Nice. Le silence absolu sur les droits de l'homme ou les conditions sociales en Chine. Entre partenaires responsables, on devrait pouvoir se parler.Jeudi soir, pour le premier dîner franco-chinois à l'Elysée, on a pu croiser Alain Delon, Jean Reno, Roselyne Bachelot, Laurence Parisot, Christine Ockrent et Bernard Kouchner, Bruno le Maire, Monique et Jack Lang, Eric Besson et sa jeune épouse, Jean-François Copé et Mme, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Monsieur, Brice Hortefeux et son épouse au décolleté ostentatoire. Les dames avaient sorti leurs robes pour cette honte d'un soir ". Sans doute croiserons-nous à Lyon ou à Versailles tout ce que l'actuel pouvoir compte de belles et de beaux... 

On se plaint déjà du cadre sécuritaire dans lequel se déroulera cette visite, exactement comme les gauchistes se plaignaient alors: "Ces trois jours en France ont fait honte : la police française a tenu à l'écart journalistes et manifestants." 

Et oui, Président va recevoir le numéro un chinois, une visite qui nous coûtera bonbon et dont nous espérons tous qu'elle rapportera autant sinon plus que celle qui fut "un jour de honte" en novembre 2010.  En recevant Xi Jiping aujourd'hui, hollande ne fait rien d'autre que ce que fit Sarkozy, il fait le job ! Alors - jouons les naïfs -  pourquoi ce qui était jugé comme "honteux" à l'époque vaut tapis rouge et vaisselle d'argent aujourd'hui ? Si hier Sarkozy était "écœurant" puisqu'il préférait faire business avec les chinois plutôt que de causer ouvertement droitdelhomme, hollande sera-t-il lui aussi "écoeurant" ? 

Je suis pressé de lire à l'issu de cette visite les commentaires de ceux qui critiquaient la précédente tant sur le fond que sur la forme...  

Folie passagère 2199.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Olivier Py est un permis de construire sur la lune


Olivier Py ? Késaki ? Jusque hier, 98% du grand public ne savait pas qui était Olivier Py. Et puis voilà, les élections municipales passant en Avignon et voyant le FN en position de conquérir la ville, le monsieur, directeur non propriétaire du Festival, a fait parler de lui en déclarant que si le FN l'emportait, il faudrait voir à étudier la possibilité de déménager ailleurs le festival: "Les idées du Front national sont absolument incompatibles avec celles du Festival d'Avignon. Le festival véhicule des idées de grande ouverture, de liberté de parole même aux clandestins. Si le FN passe, il faudrait partir et je présenterai ma démission". Mais qu'il démissionne donc, cela ne devrait pas trop gêner les Avignonnais. C'est beau la tolérance gauchiarde !

30% des électeurs d'Avignon choisissent le FN et voilà que ce pur produit de la culture subventionnée menace ! 

On se doute bien qu'il n'en sera rien et que FN ou pas FN, le Festival (et le nombre impressionnant de bouses moderneuses qui y sont présentées) continuera de prospérer d'année en année. Avec ou sans Py à traire.

Mais la saillie du monsieur m'a donné envie d'en savoir plus sur le bonhomme. Et je suis tombé sur un recueil de pensées et d'aphorismes de Py que je vous livre ci-après:

Le théâtre est un prêtre déguisé en femme. À moins que ce ne soit une femme déguisée en prêtre. Ou un prêtre déguisé en femme déguisé en prêtre, etc.

Le théâtre est un permis de construire sur la lune.

Le théâtre est un paratonnerre que chacun a dans le fond de sa langue.

Le théâtre est un igloo au milieu du Sahara. 

Les théâtreux sont de gauche pour cacher que le théâtre est fondamentalement réactionnaire. C’est-à-dire que le mot de progrès provoque parfois un fou rire dans les coulisses du théâtre. Le théâtre est un doute sur les progrès de l’humanité qui ne se contente pas de rire.

Le théâtre est l’inaugural qui vient dans l’augural. 

Le théâtre est une intériorité nue qui marche dans la rue.

Le théâtre n’est pas une dialectique c’est une trialectique.

Le théâtre est l’érection du phallus universel. Au commencement était le théâtre et le théâtre était désir.

Le théâtre est l’accomplissement qui vient dans l’inaccompli.

Le théâtre est l’apparoir de l’être. Apparition toujours plus difficile à mesure que le monde renonce à la contemplation et confond l’action avec l’activité.

Le théâtre est un grand tableau noir où la craie sert d’éponge et l’éponge de craie.

Le théâtre, c’est l’insécable qui vient dans le fragmenté. 

Le théâtre est la table de multiplication du chiffre 1.

(Olivier Py, Les Mille et une définitions du théâtre )

Et bien vous voulez mon avis, il nous faudra peut-être remercier lundi le FN si d'aventure il l'emportait en Avignon obligeant de fait Py à démissionner, faute de quoi, il me paraît urgent de le faire interner.

Folie passagère 2198.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

lundi 24 mars 2014

Paroles d'un petit conseiller général devenu président...


Vous savez comment je suis, droit, honnête et particulièrement respectueux de l'autorité. Si le chef dit, je fais, j'obéis, j'accepte. C'est tout à fait normal puisque si le chef est chef c'est, et d'une, parce que l'on a jugé qu'il avait toutes les qualités requises pour l'être, et de deux, sa qualité de chef ne nous permet pas de douter de ce qu'il dit ou de ce qu'il a dit. 

Alors quand ceux d'hier, devenus chefs aujourd'hui, prodiguaient de judicieux conseils, il apparaît presque naturel que nous les acceptions, les prenions pour argent comptant, pour paroles d'évangile et exigions qu'ils soient suivis au pied de la lettre. Maintenant.

Voyons donc ce que disait celui qui est aujourd'hui devenu chef suprême après les élections municipales de 2008; élections qui virent la droite se prendre une bonne raclée:



" La portée nationale du scrutin : elle concerne le président de la République, le gouvernement et la majorité. Rarement un président de la République, après de dix mois aux responsabilités, n’aura connu d’échec plus cinglant, déconvenue plus grande, défiance plus affirmée. Il n’y a d’ailleurs aucun précédent d’une telle défaite. Le président de la République avait dit qu’il entendrait le message des Français. Maintenant, nous voulons entendre le président de la République. (...) J’adresse, au nom même du Parti socialiste, deux exigences au pouvoir : la première est un remaniement du président de la République lui-même et de sa politique ; cela vaut pour le comportement, mais cela vaut surtout pour la politique telle qu’elle est menée. (...) Mais, plus largement, pour prendre toute la mesure et du vote qui vient de s’exprimer et de la situation économique et sociale, comme des décisions qui doivent être prises, je demande au Premier ministre qu’un débat sur les questions économiques, financières et budgétaires soit ouvert dès la reprise des travaux du Parlement et que, notamment sur les mesures qui doivent concerner le pouvoir d’achat, il puisse y avoir la confrontation des propositions du Premier ministre et du gouvernement et celles de l’opposition. Le scrutin de dimanche doit donc être utile pour les Français qui doivent être accompagnés dans leur vie quotidienne par des villes et des départements qui eux-mêmes doivent porter des valeurs de progrès et utile pour le pays si le gouvernement et le président de la République en tirent les conclusions les plus évidentes." (François Hollande, le 17 mars 2008)

François hollande le reconnaissait donc: les élections municipales ont une portée nationale évidente. Elles sanctionnent un présiflan qui a merdoyé depuis qu'il a été élu. Il est donc normal que ce Président se remette en question, se remanie lui-même (et tant qu'à faire se remette au régime) et change immédiatement de politique et de gouvernement. Dont acte, nous n'en doutons pas, hollande saura suivre les conseils qu'il jugeait bon d'adresser à son prédécesseur.  

Voyons aussi ce que disait Jean-Marc Ayrault du temps où il était maire de Nantes et président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale. C'était au lendemain du premier tour des élections régionales de 2010, la raclée s'annonçait sévère pour le gouvernement de l'époque. Il twitta cela:


Il ne fait aucun doute que nous ne saurions déroger à ses bons conseils, dimanche prochain, la France confirmera la sanction et dira non à la dérive ! 

Donnons donc rendez-vous à ces messieurs lundi prochain et nous verrons si les paroles d'un petit conseiller général, devenu président, et celles d'un maire de province, devenu premier ministre, auront toujours autant de pertinence... 

On parie que non... 

Folie passagère 2197.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.