Si, si, je vais m'autocongratuler, là où il y a de la gène, y a pas de plaisir, comme disait ma grand-mère. Alors bravo à moi-je-personnellement: ce blog, ce matin, a franchi le cap du million de pages vues. Ecrit en chiffres, ça le fait plus encore: 1 000 000 de pages vues depuis le 12 avril 2011!
Bon, vous me direz, c'est ce que doit faire le Figaro ou le Monde en deux jours; moi, il aura fallu un peu plus de deux ans pour y arriver. Ça permet de relativiser et de rester humble. Mais en même temps, cela rassure, si tant est que l'on ait besoin d'être rassuré... L’œil n'est pas rivé sur le compteur, ce serait idiot et contre-productif, mais de savoir que chaque mois, le nombre de visiteurs, de commentaires déposés et de pages vues sont en augmentation vous conforte dans l'idée que ce que vous écrivez n'est pas que ridicule. Ce que vous écrivez plait et d'aucuns s'y retrouvent soit pour critiquer soit par adhésion soit parce que ce que vous écrivez... ils auraient aimé l'écrire.
Ecrire n'est pas chose simple car cela requiert une certaine forme de discipline: se renseigner sur le sujet que l'on aborde, faire attention à la syntaxe et à l'orthographe, dire le moins de conneries possibles ( ou alors le faire intentionnellement et avec style, certains le font très bien , d'autres s'y perdent ), être cohérent avec soi-même ( ce qui n'empêche nullement d'évoluer sur tel ou tel sujet ), rester soi-même. A défaut, vous perdez toute crédibilité rapidement.
Après, encore faut-il écrire des trucs dignes d'intérêt. Si je me mets, par exemple, à ne traiter que de l'incontinence chez les vieux ou du prix de la bière, ça passera une fois, peut-être deux fois et puis basta, ça va me lasser et vous aussi. Si, autre exemple, suivez mon regard, je me mets à taper à longueur de billets, par pure bêtise, méchanceté ou sectarisme, sur telle ou telle personne, le premier vous intéressera sans doute, le deuxième vous fera rire peut-être, le troisième... vous ne le lirez plus jusqu'au bout et irez lire ailleurs. Normal. De la même façon, si vous avez la prétention de faire dans le politique, les sujets de société, l'économie etc..., vous vous obligez à donner un minimum de fond à votre prose, vous êtes tenus d'argumenter, sinon, même punition.
Mais pourquoi écrit-on ? Pourquoi blogue-t-on " politique " ? De multiples raisons: parce que vous ne vous y retrouvez pas dans ce qui est publié ou dit ailleurs, dans les journaux, les blogs ou les médias, parce que vous en avez marre de la désinformation ambiante, parce que vous en avez assez de laisser le terrain libre à vos adversaires, parce que ce que vous avez à dire vous ne l'avez pas entendu ailleurs, parce que vous réalisez qu'il est bien plus intéressant de lutter contre le politiquement correct que de se laisser bouffer par, parce que vous avez envie de partager vos moments de joie, vos coups de gueules et vos indignations, parce que vous avez saisi, au vol, un événement dont personne n'a parlé, parce que vous avez envie d'informer, parce que vous aimez réfléchir et vous frotter à la contradiction, parce que vous ne pouvez pas vous taire lorsque vous comprenez vers quel désastre nos dirigeants nous emmènent, parce que vous vous êtes tus trop longtemps, parce ce que majorité n'est pas nécessairement raison ou vérité, parce qu'à l'occasion cela vous a permis de faire des rencontres bien réelles, parce que vous voulez vous confier, parfois... Ou tout simplement parce que vous aimez écrire et savoir que vous êtes lus y compris par ceux du con camp d'en face.
Après, que penser ou que faire de ceux qui vous critiqueront ? Et il y en aura, d'autant plus que votre blog et donc vos écrits acquerront une certaine notoriété (toute ridicule sur la toile, perceptible dans la blogosphère )... Et bien que si ils vous critiquent intelligemment, vous les accueillerez avec plaisir et tenterez de débattre et d'argumenter; pour les autres, c'est assez simple, il suffira de tirer la chasse.
Ecrire, qu'écrire, comment écrire, pourquoi écrire ? Avant tout, pour le plaisir; après tout, pour pouvoir remercier ceux qui vous suivent depuis peu ou depuis si longtemps.
à Marianne, Boutfil, Didier Goux, Al West, Lady Waterloo, Francis, Franzi, Nana, Cyrielle, Fanfan, Vieille Réac, Loc, Titi, Claude-Henri, Grandpas, Claribelle, Vonflern, Michelle, Nouratin, Vlad, Io Froufrou, Fredi m., Le Plouc, La Mouette, Mat, La Plume, Le parisien Libéral, Tambour major, L'hérétique, Jacques Etienne, Koltchack, Pierre, Minijupe, Pascale Ghorbal, et tous les autres....
Folie passagère 1780.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr