Hier au JT de TF1, il y avait le grand chef Raoni. Un évènement. Quand Raoni parle, on l'écoute. Même les grands de ce monde le reçoivent et l'écoutent. C'est dire si son message est important. Je l'ai donc écouté.
Et ce qu'il dit est fort intéressant. Il nous parle de la déforestation, de la pollution et de la folie des hommes à vouloir construire des tas de choses, des routes et des barrages; autant de projets qui mettent en péril l'existence de son peuple. Il dit même, non sans nous faire sourire, lui qui n'habite ni Paris, ni Lyon ou Marseille, que dans sa forêt, avec tout ces arbres coupés, et bien, ça pue, ça sent mauvais.
Il constate, un peu triste, que " ses " enfants ont accès au progrès (
internet, facebook et toussa ) sans omettre de nous dire que " son "
monde, sa culture et son histoire ne sont pas solubles dans une
modernité destructrice.
Il nous parle aussi des " blancs ", pas très bien éduqués, jamais intégrés, qui sont arrivés par chez lui, il y a de nombreuses années. Il exprime, à mots couverts, sa crainte d'une immigration possiblement nuisible à son peuple. Il nous parle, Raoni, de ses traditions et de sa culture qui risquent de disparaître à force d'être submergé par un monde extérieur envahissant. Il y a danger, nous dit-il, et l'on doit coûte que coûte protéger ses traditions, son peuple, son histoire, sa culture...
J'ai écouté Raoni et je n'ai pas pu m'empêcher de faire certains parallèles avec notre monde, notre peuple et notre histoire. Mais parler de ces choses-là, quand on n'est pas Raoni, c'est suspect, c'est s'exposer à la critique voire aux insultes, c'est prendre le risque, un comble, d'être traité de réactionnaire. Et pourtant, Raoni ne serait-il pas un brin réactionnaire ? A sa façon...
N'est pas Raoni qui veut. Lui, on l'écoute.
Folie passagère 1471.
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