Avez-vous remarqué comment en période pré-électorale ressortaient de vieilles lunes socialistes. A peu près toujours les mêmes, parfois aussi grâce à un coup de main donné par l'actualité. Le cannabis, par exemple, on sait très bien qu'on ne le dépénalisera pas, encore moins le légalisera-t-on. Mais, on en parle, on en parle pour en parler, se donner un air progressiste pimenté de subversivité, ça plaît aux jeunes et à Modernoeud. C'est liberté chérie à la sauce soixante huitarde sur le retour.
L'autre truc, c'est la cause féministe. Nous les femmes ! Aux armes citoyennes ! Le déclencheur aura été la quéquette à DSK, certes, mais déclencheur uniquement. Alors on a eu "Osez le féminisme! " les chéries. Sus à l'homme qui nous oublie jusque dans ses programmes électoraux. On va se rappeler à votre bon souvenir, bandes de vicelards. Alors on crée l'assoc' idoine, on y met à sa tête Caroline De Haas qui se trouve, comme par hasard, être la plus proche collaboratrice de, je vous le donne en mille, Benoit Hamon. Et roule ma poule, la garantie que le PS pensera à nous, et par ricochet, on soulignera la supposée carence du camp du mal en matière de parité. Excroissance, si j'ose dire, de cette première assoc', on va vous monter une campagne choc: " Osez le clito ! ", les mecs, on va vous apprendre à vous en servir, bandes d'incapables tout juste bon à ne penser qu'à votre propre plaisir. Mais ne nous leurrons pas, il s'agit bien d’aller à l’encontre des forces de dominations sociales. Les forces de dominations sociales, je vous laisse mettre des noms là-dessus, vous aurez compris: les hommes, la droite, le capital, les réacs, les Zemmour et cie, etc...
Et puis, pour faire bonne mesure, spectacles et festivités, on va vous sortir du minou, le truc qui tue: La marche des salopes ! C'est demain à Paris. Le principe: manifester «habillée comme une salope», pour défendre le droit des femmes à s'habiller comme elles le veulent, en opposition au cliché sexiste qui veut que les femmes doivent arrêter de se vêtir comme des «traînées» si elles ne veulent pas être violées. Dans une rhétorique bien connue et bien à gauche, Gaëlle Hym, organisatrice de cette Bitch Pride, vous explique que s'habiller comme une pute n'a qu'un but: montrer qu'on en est pas une... ( elle n'aurait pas un léger pet au casque la mademoiselle ? )
Et bien moi, je crains que tout ce ramdam, un peu à l'instar des gay pride, ne serve à autre chose que de ridiculiser la cause censée être défendue. La femme n'a pas être ridiculisée, encore moins instrumentalisée, juste à être respectée, comme tout un chacun. Ni plus, ni moins.
Folie passagère 849.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr