Et ben oui, z'ont bien le droit de voter et curieusement, on ne parle jamais du vote gay !
Et pourtant, si il y a bien une " communauté " qui a été particulièrement choyée par la Socialie, c'est bien celle-là. Souvenez-vous: le mariage zinzin, les assoces LGBT reçues à bras ouverts à l'Elysée, 1/3 des adjoints à la mairesse de Paris ouvertement homos, l'affreux Bergé à toutes les sauces, le festival gay de Paris, etc, etc, etc... Mais curieusement, cette année, les candidats à la présidentielle ne semblent pas s’intéresser à cet électorat, un électorat que l'on dit plutôt aisé, vivant de plus en plus souvent en couple (double income no kid) et votant généralement - est-ce toujours aussi vrai ? - à gauche.
Et pourtant...
On estime qu'il y aurait en France environ 102 500 couples homosexuels vivant sous le même toit (soit 205 000 personnes ! Logique! - source Insee 2015), qu'un couple homo sur 10 vivrait avec au moins deux enfants (soit entre 24 000 et 40 000 enfants concernés, 300 000 si l'on prend en compte les enfants ayant un parent homosexuel mais qui n'en a pas la garde ), que près de 25 000 mariages zinzin ont été enregistrés depuis la promulgation de la loi Taubira et ... qu'environ 4 % des Français en âge de voter seraient homosexuels, un électorat non négligeable, donc.
A la gosse louche, un potentiel électoral de 1 800 000 de voix parmi l'ensemble des Français majeurs non privés du droit de vote selon la terminologie Insee. 1 800 000 voix ! ( Pour mémoire l'écart entre Hollande et Sarkozy au deuxième tour en 2012 était de 1 139 983 voix)
Faute d'une grande étude nationale récente (la précédente était du CEVIPOF et date de début 2016) sur les intentions de vote des gays, le site Hornet a interrogé en février dernier 3 200 gays parmi ses utilisateurs (âge moyen des répondants:27 ans), voilà néanmoins ce que cela donne...
Premier enseignement, les gays sont motivés puisqu'ils sont 92% à affirmer qu'ils iront voter, 4,7% ne savent pas encore et 3,3% déclarent qu'ils n'iront pas voter.
A la gosse louche, un potentiel électoral de 1 800 000 de voix parmi l'ensemble des Français majeurs non privés du droit de vote selon la terminologie Insee. 1 800 000 voix ! ( Pour mémoire l'écart entre Hollande et Sarkozy au deuxième tour en 2012 était de 1 139 983 voix)
Faute d'une grande étude nationale récente (la précédente était du CEVIPOF et date de début 2016) sur les intentions de vote des gays, le site Hornet a interrogé en février dernier 3 200 gays parmi ses utilisateurs (âge moyen des répondants:27 ans), voilà néanmoins ce que cela donne...
Premier enseignement, les gays sont motivés puisqu'ils sont 92% à affirmer qu'ils iront voter, 4,7% ne savent pas encore et 3,3% déclarent qu'ils n'iront pas voter.
Ils sont 38,1% à dire qu'ils voteront pour Macron, ils étaient 33% à avoir voté Hollande en 2012. A ma connaissance et à ce jour, seul Macron a pris le temps de répondre à une interview du magazine ressuscité (pour l'occasion ?) Têtu.
19% choisiront Marine Le Pen, soit 6 points de plus qu'en 2012. Il semblerait donc que les gays ne se soucient pas particulièrement du programme de la candidate d’extrême droite envers les LGBT (non à la PMA, à la GPA, abrogation de la loi Taubira,...). En février 2016 (donc bien avant les échéances et déclarations de candidatures), une enquête du CEVIPOF révélait qu’un tiers des couples homos mariés avait voté Front national aux régionales (38,6 % des couples gays, 26% pour les couples lesbiens), soit davantage que les couples hétérosexuels.
Benoit Hamon, du Parti socialiste, est plus haut dans ce sondage chez les gays que dans la population générale, mais pâtit du score fort de Macron : 18,5% des personnes interrogées déclarent vouloir voter pour lui.
Jean-Luc Mélenchon est à 13,2%, comme dans les derniers sondages nationaux.
François Fillon arrive en cinquième du classement avec seulement 7,3% des intentions de vote. Il avait été le seul candidat à la primaire de droite à vouloir réécrire la loi Taubira en réservant l’adoption plénière aux couples hétérosexuels. Il s’était aussi déclaré contre la PMA pour les lesbiennes et contre la GPA pour tous. 16% des gays avaient déclaré avoir voté pour Nicolas Sarkozy en 2012. Une " chute " de 8,7 point pour le candidat représentant la " droite et le centre "; en 2012, ils furent 7% à voter pour Bayrou.
Benoit Hamon, Macron et La Méluche ont déclaré ne pas revenir sur la loi Taubira. Benoît Hamon annonce PMA et GPA. La Méluche est favorable à la PMA mais dira oui à la GPA " le jour où une milliardaire acceptera de porter l'enfant d'une femme pauvre ". Quant à Macron, il est pour la PMA et, avec l'hypocrisie qui le caractérise, contre la GPA mais pour la régularisation automatique de tous les enfants nés par GPA à l'étranger.
A la question de savoir quels sont leurs motivations et leurs sujets de préoccupation: vient d’abord le travail (77% des répondants), l’éducation (49,6%), la sécurité (45,1%) puis les impôts (40,2%), les droits LGBT en cinquième position (36%), et enfin l’immigration (29,9%). La lutte contre le VIH ne recueille que 8,1% des suffrages.
Ainsi, nous l'avons vu plus haut, le potentiel électoral gay est loin d'être négligeable et pourtant... les candidats ne s'y intéressent pas ouvertement et, encore une fois, le seul qui ait mis en avant une personnalité gay de premier plan (hélas), c'est Macron avec l'affreux Bergé. Rien chez Fillon, Hamon ou Melenchon. Quant au FN, malin comme pas deux, pas besoin pour eux d'avoir des soutiens gays en vue pour séduire la " communauté ", il a été rendu de notoriété publique que 3 de ses cadres de premier plan étaient gays (Philippot, Briois, Chenu), une façon comme une autre de dire: bienvenue chez nous ! Et de se défendre de toute homophobie.
La cuisine électorale est un art, il semblerait qu'à ce jour, les différents candidats - mis à part Macron, et encore - aient oublié l'ingrédient " gay ". Étonnant, ce ne fut pas le cas en 2012...
Les gays influeront-ils sur cette élection comme ils savent si bien le faire dans les débats de société ? Seront-ils plus conservateurs ou plus progressistes que les hétéros ? Réponse dans quelques jours... Sauf à considérer, à la différence avec d'autres pays, que l’orientation sexuelle ne joue qu’à la marge sur le vote en France...
François Fillon arrive en cinquième du classement avec seulement 7,3% des intentions de vote. Il avait été le seul candidat à la primaire de droite à vouloir réécrire la loi Taubira en réservant l’adoption plénière aux couples hétérosexuels. Il s’était aussi déclaré contre la PMA pour les lesbiennes et contre la GPA pour tous. 16% des gays avaient déclaré avoir voté pour Nicolas Sarkozy en 2012. Une " chute " de 8,7 point pour le candidat représentant la " droite et le centre "; en 2012, ils furent 7% à voter pour Bayrou.
Benoit Hamon, Macron et La Méluche ont déclaré ne pas revenir sur la loi Taubira. Benoît Hamon annonce PMA et GPA. La Méluche est favorable à la PMA mais dira oui à la GPA " le jour où une milliardaire acceptera de porter l'enfant d'une femme pauvre ". Quant à Macron, il est pour la PMA et, avec l'hypocrisie qui le caractérise, contre la GPA mais pour la régularisation automatique de tous les enfants nés par GPA à l'étranger.
A la question de savoir quels sont leurs motivations et leurs sujets de préoccupation: vient d’abord le travail (77% des répondants), l’éducation (49,6%), la sécurité (45,1%) puis les impôts (40,2%), les droits LGBT en cinquième position (36%), et enfin l’immigration (29,9%). La lutte contre le VIH ne recueille que 8,1% des suffrages.
Ainsi, nous l'avons vu plus haut, le potentiel électoral gay est loin d'être négligeable et pourtant... les candidats ne s'y intéressent pas ouvertement et, encore une fois, le seul qui ait mis en avant une personnalité gay de premier plan (hélas), c'est Macron avec l'affreux Bergé. Rien chez Fillon, Hamon ou Melenchon. Quant au FN, malin comme pas deux, pas besoin pour eux d'avoir des soutiens gays en vue pour séduire la " communauté ", il a été rendu de notoriété publique que 3 de ses cadres de premier plan étaient gays (Philippot, Briois, Chenu), une façon comme une autre de dire: bienvenue chez nous ! Et de se défendre de toute homophobie.
La cuisine électorale est un art, il semblerait qu'à ce jour, les différents candidats - mis à part Macron, et encore - aient oublié l'ingrédient " gay ". Étonnant, ce ne fut pas le cas en 2012...
Les gays influeront-ils sur cette élection comme ils savent si bien le faire dans les débats de société ? Seront-ils plus conservateurs ou plus progressistes que les hétéros ? Réponse dans quelques jours... Sauf à considérer, à la différence avec d'autres pays, que l’orientation sexuelle ne joue qu’à la marge sur le vote en France...
(NB: Pour la première fois depuis sa création, ce mois ci, A toi l'honneur ! aura dépassé le cap des 200 000 pages vues en 30 jours. Merci à tous !)
Folie passagère 3495.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr