lundi 31 août 2015

Des universités d'été à l'image du parti socialiste: Désastreuses !


Dites donc, vous avez vu un peu ce cirque ce week-end aux universités d'été du parti socialiste ? Génial, non ? Tellement génial et mémorable que dès le lendemain, il n'y a plus que moi pour en parler. C'est dire !

Le raout commence le vendredi et qu'est-ce qu'on voit à la télé: ben qu'il n'y avait pas grand monde, ça faisait un peu pitié. Mais bon... Au moins la crème était là: Y avait Cambadélis, Le Foll et quelques ministres, un vert ou deux en recherche de notoriété et d'un éventuel maroquin ministériel, des d'jeuns et puis c'est à peu près tout. Et quelques grands absents... Que Royal n'y soit pas allée, on peut comprendre, La Rochelle ne l'aime pas. Mais Aubry, cette grande figure du socialisme français, n'avait même pas fait le déplacement. Et Macron ? Ministre de l'économie et chouchou des socialistes, tout de même, pas invité par le premier secrétaire, c'est-y pas beau ? Et ce qui devait arriver arriva, faute de guests, la fête n'en fut que morose et terne.

Bon, le samedi, les gars, ils ont bossé, il y avait des ateliers organisés, des débats, des tables rondes et quelques discours dont on aura rien retenu.  Le samedi soir, par contre, y avait teuf et banquet et là, les amis, ça été coton: les  D'jeuns étaient déchaînés, à l'arrivée de Manolito, les cons, ils ont crié " Macron démission et Taubira à Matignon " ! Taubira à Matignon, c'est vous dire le niveau de cette jeunesse militante: manquer à ce point de respect pour l'actuel premier ministre, c'est franchement pas correct. Que même que Manuel, il n'a pas aimé et que, dit-on,  - mais chut! - il aurait giflé un boutonneux revendicatif, boutonneux qui aurait par la suite été ceinturé par Cambadélire, enfin bref, un tel bordel qu'il a fallu que le service de sécurité intervienne pour séparer les belligérants. Ça fait un peu désordre... Ainsi donc, après deux jours d'université, que retenir ? Ben rien. Heureusement le lendemain, il y avait l'hystérique de Matignon pour prendre la parole et prononcer le discours de clôture. Clôturer un " rien ", fallait oser; il a osé.

Il a pris la parole devant une foule immense d'environ 1 000 personnes, chauffées à blanc, tant par la chaleur que par les déclarations fracassantes de l'avant-veille du Macron sur les 35h. Heureusement le service d'ordre avait tout prévu: des bouteilles d'eau vendues sans bouchons afin qu'elles ne puissent voler, pleines, sur la tronche du Premier... Ambiance...

Et là, voyez-vous, du grand Manuel. Il y a mis son cœur et ses tripes, le garçon. Il a parlé de tout, absolument de tout et de rien: de la crise, des migrants qu'il fallait accueillir et surtout bien accueillir, de la croissance qui était là, enfin presque, du chômage qui finirait bien par baisser, de lui, de nous, de la France, de Badinter, des valeurs de la République, du 11 janvier et de cette France debout pour dire non au socialisme terrorisme, des muzz, des juifs, d'Israël, de la Syrie (enfin ça, je n'en suis pas sûr), du climat et d'écologie, de la sécurité, du code du travail qu'il faudrait sans doute alléger, des 35h que, lui vivant, on ne touchera pas (sujet clos), de la compétitivité des entreprises qu'il s'engageait à soutenir à donf,  des " sables mouvants de la défiance " qu'il fallait éviter, des élections régionales où toute la gauche devra aller  " unie " (surtout dans 3 régions, île de France, Paca et Nord pas de Calais, les autres, il semble avoir fait une croix dessus), de cette vilaine droite qui lit Valeurs Actuelles, des " barrières qui tombent " quand une élue FN s'en va causer avec les cathos, etc... de tout, vous-dis-je, il a parlé de tout.

Et s'est fait copieusement siffler par les d'jeuns lorsqu'il évoqua la réforme du code du travail... Marrant, lui et ses potes qui ironisaient lorsque Juppé se fit siffler à Bordeaux ou à Paris... Ce n'est pas bien de siffler, c'est pas correct. Il l'a dit d'ailleurs, Manolito, " il fallait se respecter et accepter les différences car si entre nous nous ne nous respectons pas, comment les Français pourront croire que nous les respectons " !... Brave Manolito, qu'il soit rassuré sur ce point, à la lecture des derniers sondages, les Français ne sont plus si nombreux à respecter les socialistes et le premier d'entre eux: Aux chiottes, la Socialie ! ( Oups, je m'égare). Un vrai discours où à coups de menton, de doigt tendu, de bras levé, chemise mouillée et dégoulinant (même qu'à la fin, sexy, on voyait ses tétés et que Belkacem semblait émue), l'hystérique de Matignon aura prouvé une nouvelle fois que le chef c'est lui et que même si plus personne n'y croit vraiment, il était socialiste et de gauche. Marrant qu'il soit ainsi obligé de nous le rappeler si souvent... Applaudissements et clap de fin !

Alors, hein, ça valait pas le coup que je vous raconte ? Ne me remerciez pas... Vous en redemandez ? Allez, z'avez pas vu non plus, le soir même Cambadélis sur le plateau de BFM faire le debreef de ces universités ? Moi, j'ai regardé et me suis bien marré quand il a tenté de minimiser les sifflets et les tensions vécues sur place, lui qui, je le rappelle, ne manqua pas de se moquer des militants de droite qui sifflèrent Juppé... Oui, j'ai regardé Cambadélis se faire remettre à sa place par une étonnante Nadine Morano qui n'hésita pas à rappeler les condamnations judiciaires du monsieur... Séché sur place le bovin !

Bref, des universités clairsemées, une majorité éclatée, un parti socialiste divisé comme jamais, une ambiance pourrie, un premier ministre contesté, voilà ce que l'on pourra retenir de ce raout socialiste de fin d'été. Rien que du très habituel... Mais de penser que ces gens sont au pouvoir, comme le disait, samedi, un militant socialiste: " ça fait peur "

Folie passagère 2886.
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dimanche 30 août 2015

Génération Identitaire et gens du voyage: 2 poids, 2 mesures...

Deux petites histoires qui, bien entendu, n'ont rien à voir entre elles...

(les dangereux identitaires libérés ce matin)
Gare d'Arras; quelques jours après qu'un islamo-terroriste se soit fait poisser dans un Thalys par de vaillants américains en ballade, une dizaine de gars se revendiquant Génération Identitaire grimpent sur le toit de la dite gare, dressent une banderole réclamant l'expulsion de France des islamistes. Aucun dégât et, quoiqu'on puisse penser de leur revendication, force est de constater qu'ils n'ont dérangé personne, même pas les médias. Néanmoins, la police du sinistre Cazeneuve est intervenue, les a délogé et les a expédié illico au commissariat du coin où ils furent mis en garde à vue (avec tout ce que cela suppose). Après 24h00 de GAV, et donc une nuit au poste, ils furent ce matin relâchés et seront convoqués ultérieurement devant un juge. 

Fin de la première histoire et début de la seconde...

(l'autoroute A1 dans la nuit de vendredi à samedi)
Il y a quelques jours une bête avinée (2,28gr d'alcool par litre de sang) défouraille dans un camp de gens du voyage: 1 homme du voyage, 1 femme et 1 enfant sont tués. Ainsi qu'un gendarme lors de l'interpellation du tireur. Quatre jours plus tard et alors que les obsèques de l'homme du voyage sont prévues mardi prochain, une soixantaine de gens du voyage, de la même tribu, déboulent sur l'autoroute A1, à Roye, à quelques kilomètres du drame évoqué et bloquent l'autoroute pendant une vingtaine d'heures. Leur revendication: que le fils du monsieur abattu, actuellement en prison, obtienne une permission pour assister aux obsèques de son papounet. La portion d'autoroute est mise a sac, pneus brûlés, arbres abattus pour faire barrage... Et des milliers d'automobilistes bloqués, certains plus de huit heures. La police est là mais craignant de la part des 60 gusses des poussées de violence, elle  "choisit le dialogue " (dixit le préfet du coin). Ayant obtenu de la justice dont on ne saura jamais si elle a été influencée par cette prise d'otage autoroutière que le garçon ait une permission, les 60 gusses font un peu de ménage sur l'autoroute, dégagent et rentrent tranquillou au camp. Pas un ne sera interpellé, pas un n'ira en garde à vue. Il faudra encore plusieurs heures pour que l'autoroute soit totalement dégagé. Cazeneuve ne se rendra pas sur place et l'hystérique de Matignon ne dira mot.

Voilà, c'est tout et vous pouvez constater par vous-même que ces deux histoires n'ont en effet strictement rien à voir entre elles.  Si ce n'est, peut-être, une nouvelle manifestation du 2 poids, 2 mesures à laquelle nous nous accoutumons depuis 3 ans.

Folie passagère 2885.
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D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

samedi 29 août 2015

Cazeneuve et les musulmans: entre dhimmitude et clientélisme

Un discours, certes long, de ce qui nous sert de sinistre de l'Intérieur (et des cultes) mais qui vaut la peine d'être lu... Assurément, en Socialie, l'avenir semble radieux pour les musulmans...




Discours de M. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, en clôture de la réunion de l'Instance de dialogue avec le culte musulman, lundi 15 juin 2015


" Monsieur le Président [du CFCM, Dalil Boubakeur],
Messieurs les recteurs,
Messieurs les imams,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,

Cette journée de dialogue entre les pouvoirs publics et les Français de confession musulmane aurait pu se prolonger fort longtemps, si j’en juge par la richesse des travaux qui se sont déroulés dans le cadre de quatre ateliers et dont nous venons d’entendre le compte-rendu.

La charge m’incombe pourtant de mettre provisoirement un terme à ces échanges, d’en tirer des conclusions – que j’espère aussi consensuelles que possible - et surtout d’indiquer les perspectives qui s’offrent à nous, afin que les objectifs que nous nous sommes fixés, fondés sur des diagnostics partagés, ne restent pas lettre morte. Mais avant d’en venir à ces considérations prospectives, je voudrais revenir sur l’esprit qui a présidé à cette rencontre exceptionnelle et sur le sens que nous avons voulu donner à ce dialogue.

Le Gouvernement, comme l’a rappelé le Premier Ministre ce matin, a souhaité susciter la réunion de cette Instance de dialogue parce qu’il est des questions très concrètes qui concernent l’exercice du culte musulman en France et qui méritent d’être traitées de façon concertée entre les pouvoirs publics et les représentants des fidèles.

Le Gouvernement a souhaité ce dialogue parce qu’il n’entend pas que les questions liées à l’exercice de votre culte fassent l’objet de polémiques démagogiques ou d’instrumentalisation à des fins partisanes.

Le Gouvernement a souhaité ce dialogue parce qu’il croit à la vertu de la laïcité : ce principe qui garantit à chacun la liberté de conscience – la liberté de croire ou de ne pas croire – et qui permet aux croyants de pratiquer leurs cultes dans des conditions dignes et paisibles. Tels étaient les objectifs de la loi fondatrice de séparation des Eglises et de l’Etat, adoptée en 1905. La laïcité, comme l’a rappelé ce matin le Premier Ministre, c’est donc la neutralité religieuse de l’Etat. Ce n’est pas le refus du dialogue que l’Etat entretient avec toutes les religions. Ce n’est pas davantage une démarche offensive visant à faire disparaître toute expression du fait religieux de l’espace public. La laïcité, ce n’est pas l’interdiction des repas de substitution dans les cantines scolaires. Cela, ce n’est pas la laïcité, c’est son instrumentalisation politique au détriment des seuls musulmans. La laïcité, ce n’est pas davantage l’interdiction du port du voile sur les plages. La laïcité, c’est ce principe qui transcende nos convictions et nos croyances et qui nous permet de vivre en bonne intelligence les uns avec les autres. C’est ce qui fait que nous formons une communauté nationale et que nous pouvons nous retrouver dans un même idéal de citoyenneté, dans le respect des lois communes et dans le rejet de toutes les formes d’intolérance. C’est donc au nom la laïcité que l’Etat doit garantir aux Français de confession musulmane le libre exercice de leur culte et qu’il doit en parler avec eux.

Nous en avons débattu au cours des mois passés au sein de tous les départements, en métropole comme dans les Outre-mer. Plus de 5000 personnes engagées dans l’Islam de France ont souhaité participer aux échanges organisés à l’initiative des préfets. J’en ai débattu personnellement avec le président et les membres du bureau du Conseil français du culte musulman. J’en ai débattu avec les responsables des principales fédérations de mosquées. Je me suis rendu à la rencontre des Français de confession musulmane dans leurs mosquées, à Bordeaux, à Carpentras, à Strasbourg, en Avignon ... pour en débattre encore. Et je continuerai de le faire. Inlassablement.

Et voici que s’achève cette journée d’échanges, riche de propositions et d’idées nouvelles.
La première condition de l’exercice libre du culte, c’est la sécurité. L’Etat doit naturellement assurer la protection des mosquées et garantir à chaque musulman, comme aux croyants de toutes les confessions, la faculté de pouvoir librement et paisiblement pratiquer sa religion, sans craindre d’être agressé, ni de subir pour cette raison des discriminations. Je sais que c’est un sujet qui préoccupe fortement, à juste titre, les Français de confession musulmane. J’ai déjà eu l’occasion de dire, notamment à Bordeaux au mois de février dernier, que je comprenais cette inquiétude et que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour apaiser ces craintes et procurer aux Français musulmans la tranquillité d’esprit à laquelle, comme chaque Français, ils ont droit. Dans la République, personne ne doit être menacé en raison de son origine, de sa croyance ou de ses opinions.

Face à la recrudescence des actes frappant les musulmans depuis le mois de janvier, face aux menaces pesant sur la sécurité des mosquées et des centres communautaires, le Gouvernement, bien entendu, n’a pas attendu la réunion d’aujourd’hui pour réagir. Mais nos échanges de ce jour étaient l’occasion de réfléchir aux moyens que nous pouvons mettre en œuvre pour mieux lutter contre ce fléau que sont les actes antimusulmans.

Comme vous le savez, le Gouvernement veille déjà à ce que 1000 mosquées fassent l’objet d’une protection par les forces de l’ordre et par les forces armées. Il y a eu trop d’agressions commises contre des mosquées depuis le mois de janvier, mais elles n’ont jamais fait de victimes et je crois donc que cet effort a un impact fortement dissuasif. Ce dispositif sera donc maintenu tant que l’état de la menace le justifiera. Le préfet Coudert, qui a succédé dans cette mission au préfet Latron, est l’interlocuteur des musulmans pour organiser cette protection. En outre, le gouvernement a décidé de consacrer 9 millions d’euros sur les trois prochaines années au financement d’équipements de sécurité, comme des caméras de vidéo-protection, dans les mosquées où le besoin s’en fait sentir. S’agissant de la répression des actes et des menaces commis contre des musulmans, des mesures immédiates ont également été prises. Dès l’an passé, j’ai ainsi donné instruction aux préfets de signaler systématiquement aux procureurs de la République tous les actes anti-musulmans, mais aussi racistes et antisémites, dont ils auraient connaissance.

Le préfet Gilles Clavreul, délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, a élaboré à la demande du Gouvernement un plan extrêmement ambitieux et cohérent, qui a été annoncé le 17 avril et dont il a rappelé ce matin les principales mesures. Je ne reviendrai pas sur chacune d’entre elles, mais voudrais insister sur trois points.

D’abord, je crois comme vous que la réalité du phénomène odieux que constituent les actes anti-musulmans est certainement sous-estimée, parce que trop de victimes hésitent à porter plainte : « A quoi bon ? se demandent-elles trop souvent, Qui donc m’écoutera ? » Il faut donc lutter contre ce sentiment de résignation, améliorer l’accueil des victimes, encourager les dépôts de plainte et faire savoir que la détermination de l’Etat à lutter contre ce fléau est sans faille. C’est pourquoi le gouvernement a demandé que L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), organisme chargé de rendre compte des évolutions des phénomènes délinquants et criminels en France ainsi que des réponses pénales qui y sont apportées, traite ce sujet dans le cadre d’une enquête de victimisation réalisée chaque année. En accord avec la Garde des Sceaux, je souhaite également que soit précisément évaluée la réponse judiciaire qui est apportée aux actes anti-musulmans : le bilan des condamnations prononcées à raison de tels actes doit être publié chaque année. Mais je vous demande également de contribuer à cet effort en relayant auprès des Français musulmans le message que je vous adresse. Il faut que les victimes portent plainte contre les actes et les menaces dont elles font l’objet ; je ne peux pas m’engager à ce que chaque auteur soit identifié, mais je m’engage à ce que chaque plainte sérieuse soit instruite.

Ensuite, chacun peut constater que le développement d’Internet et des réseaux sociaux, qui constitue par ailleurs un facteur de progrès exceptionnel, contribue également, hélas, à la diffusion des discours de haine, qu’ils soient dirigés contre les musulmans ou contre d’autres catégories de citoyens. Nous devons donc faire en sorte qu’Internet ne soit pas un espace de non-droit. C’est pourquoi j’ai engagé un dialogue avec les multinationales de l’internet et c’est également pourquoi j’ai décidé de renforcer nos moyens affectés à cette mission en créant bientôt une unité spécifiquement dédiée à la lutte contre la haine sur la toile. Mais là encore, nous devons travailler ensemble, pour améliorer le dispositif de signalements des messages de haine dirigés contre les musulmans. Rien ne serait pire que la résignation.

Enfin, au-delà des violences, au-delà des propos qui tombent sous le coup de la loi, je sais que l’image de l’Islam dans notre pays, ou la dégradation de cette image, constitue une autre source d’inquiétude. Je sais en particulier que, à la suite des événements de janvier, certaines déclarations, certains commentaires n’ont pas évité le piège de l’amalgame, du raccourci et de l’outrance, et que vous en avez été blessés. Pour ma part, comme je l’ai déjà dit, je comprends que les musulmans soient exaspérées de devoir sans cesse expliquer qu’ils n’ont rien à voir avec les attentats perpétrés sur notre sol. Je m’associe à votre indignation face à certains des propos qui ont été tenus. Mettre en relation les exactions de quelques individus avec les comportements et les valeurs de cinq millions de Français musulmans relève soit d’une coupable ignorance, soit d’une malhonnêteté inacceptable.

Plus généralement, je voudrais que nos concitoyens - et au premier chef ceux qui exercent une responsabilité publique ou qui aspirent à en exercer une – sachent s’approprier cette valeur fondamentale dans le débat public qu’est le respect. Comme tous les Français, les Français de confession musulmane aspirent à être écoutés et respectés. Chacun d’entre nous, lorsqu’il prend la parole, doit se représenter l’impact que ses propos auront sur celui qui l’écoute. Cela n’interdit ni le débat, ni le fait d’être en désaccord avec son interlocuteur. Mais le respect d’autrui est une responsabilité qui s’impose à toute autorité – politique, économique, journalistique, morale, religieuse – comme du reste à tout citoyen. C’est là la condition pour que nous vivions tous dans une société libre et apaisée.

Enfin, il est connu que les préjugés naissent de l’ignorance. Je crois donc également à la nécessité de faciliter l’accès du grand public à une meilleure connaissance de l’Islam et de la civilisation arabo-musulmane. Le ministère de la culture va entreprendre un travail de recension des projets portés par les institutions culturelles et audiovisuelles – France Télévision, l’INA, l’Institut du monde arabe, le Louvre, pour n’en citer que quelques-unes -et qui répondent à cette ambition. Des crédits publics seront également engagés pour soutenir les projets de recherche dans le domaine de l’islamologie, de l’étude de l’Islam de France et de la connaissance du monde arabo-musulman. Leur affectation précise sera annoncée à la rentrée.

Mais il appartient naturellement aux musulmans eux-mêmes d’être les acteurs de ce combat pour une meilleure connaissance de l’Islam comme religion et comme civilisation. Ce doit être, à mon sens, l’une des principales raisons d’être de la nouvelle Fondation de l’islam de France, qui aura bien entendu par ailleurs d’autres objectifs dans les domaines du culte, de l’éducation et de la solidarité. La gouvernance de cette Fondation devra faire toute sa place aux Français de confession musulmane, dans les champs de l’économie, de l’administration, de l’université et de la culture. Une mission de préfiguration sera mise en place d’ici l’été afin que cette nouvelle Fondation puisse être opérationnelle avant la fin de l’année.

L’exercice du culte, c’est également l’existence de lieux de cultes appropriés, en nombre suffisant pour permettre aux fidèles qui le souhaitent de se rendre à la prière. Des lieux qui respectent les conditions de sécurité s’imposant aux bâtiments recevant du public. Des bâtiments qui constituent un lieu de rassemblement mais aussi un sujet de fierté pour votre communauté. Il existe aujourd’hui environ 2400 mosquées et salles de prières en France. Certaines sont imposantes et même majestueuses : à Paris, bien sûr, à Lyon ou à Strasbourg où je me suis rendu. D’autres sont plus modestes. Par rapport à ce qu’était la situation il y a 20 ou 30 ans, le progrès est globalement considérable et il témoigne de la ténacité des membres de votre communauté – et souvent aussi, de l’attitude positive des élus locaux. Je veux saluer à ce titre la présence parmi nous de représentants de l’association des maires de France. Mais le nombre de ces mosquées, comme cela a été dit dans nombre des réunions préparatoires à cette instance, tenues dans les départements, n’est toutefois pas suffisant aujourd’hui pour répondre à toutes les attentes des musulmans de France. Les projets mettent des années à se concrétiser. Les règles d’urbanisme sont parfois vécues comme des contraintes supplémentaires. Et les financements ne sont pas toujours faciles à réunir.

A cet égard, vous n’ignorez pas que la loi de 1905 impose à l’Etat une abstention rigoureuse, puisqu’elle prévoit que l’Etat ne subventionne aucun culte. La religion n’est plus en France, depuis plus d’un siècle, considéré comme un service public que l’Etat prendrait en charge. Son organisation et son financement relèvent exclusivement des fidèles, ce qui est aussi pour eux un gage d’indépendance et de liberté. Mais ce principe n’exclut pas, comme vous le savez également, que les collectivités locales puisse faciliter l’aboutissement de certains projets de construction : en mettant à disposition des terrains dans le cadre de baux emphytéotiques ; en garantissant des emprunts ; ou encore en contribuant au financement de la partie culturelle de projets immobiliers à caractère mixte.

Bien des difficultés naissent sur le terrain du fait que les modalités précises d’application de ces règles ne sont pas toujours bien connues, par les responsables d’associations cultuelles mais également par les élus. Il en va de même, du reste, des règles d’urbanisme auxquels ces projets de construction sont soumis, ou encore des règles de gestion et de fiscalité applicables à ce patrimoine une fois qu’il est construit. L’Etat veillera scrupuleusement au respect de ces règles, afin que les musulmans de France puissent bénéficier de lieux de culte irréprochables sur le plan de l’architecture et de la sécurité. Réciproquement, je n’accepterai jamais que des projets de construction de lieux de culte soient bloqués par des élus au mépris du droit, ou en utilisant le droit de l’urbanisme comme un prétexte, par calcul politique.

Il ne faut donc pas que des malentendus surgissent et que des exigences légitimes, notamment en matière de sécurité, soient faussement interprétées comme des manœuvres pour bloquer tel ou tel projet. Nous avons donc besoin, sur ce sujet, de clarté et de pédagogie. J’appuie donc fortement le projet issu de l’atelier qui s’est réuni ce matin consistant à créer un groupe de travail rassemblant les responsables musulmans et ceux des autres cultes, l’Association des Maires de France, ainsi que les administrations concernées afin d’évaluer l’application de ces diverses règles. Cette initiative rejoint du reste l’une des propositions du rapport que le sénateur Hervé MAUREY a consacré au financement des lieux de cultes. Les conclusions des travaux de ce groupe mériteront d’être largement connues. Je sais que l’AMF publie à l’intention des élus locaux un guide très utile « Le Maire et les édifices cultuels » qui pourrait être actualisé. Le ministère de l’Intérieur soutiendra pour sa part la publication d’un Guide destiné aux responsables des associations cultuelles afin de répondre aux questions, souvent très concrètes, qu’ils se posent : en matière de gouvernance, de fiscalité, d’administration, de relations avec les pouvoirs publics etc. Ce ministère facilitera la diffusion de ce Guide auprès du plus grand nombre.

La question des cadres religieux, aumôniers et imams, est également au cœur des préoccupations des musulmans. Je sais que vous êtes attentifs à leur formation, à leur statut, parce que vous attendez beaucoup du service qu’ils rendent à vos communautés. Je me félicite donc de la présence de nombreux imams et aumôniers au sein de cette instance de dialogue. Leur contribution aux travaux de ce jour a été particulièrement utile. Par ailleurs, dans un contexte ou des prêcheurs de haine, très présents sur Internet, s’adressent à une jeunesse souvent ignorante des valeurs de l’Islam, il est important que des figures d’autorité morale et d’érudition soient à même de porter un autre message, conforme à un Islam de paix, un « islam de lumière » tel que l’a défini ce matin Dalil BOUBAKEUR. C’est là le souhait de beaucoup de familles, parmi celles que je rencontre et qui veulent éviter à leurs enfants le piège tragique d’un parcours de radicalisation violente, qui risque de les mener sur les chemins de l’exil, du crime et de la mort. Le même sujet concerne naturellement les aumôniers pénitentiaires, qui exercent leur mission avec beaucoup de dévouement et sont trop souvent confrontées aux menées de prêcheurs auto-proclamés, qui tentent d’enrôler leurs co-détenus dans des projets radicaux, parfois criminels.

Bien entendu, la formation théologique des imams ne regarde pas directement l’Etat. Ce n’est pas son rôle, pas plus que celui de former des prêtres, des rabbins ou des pasteurs. Mais l’Etat peut faire en sorte que soient proposées aux ministres du culte des formations appropriées dans des matières profanes : droit du culte et principes de la laïcité, histoire et sociologie des religions en France, gestion des associations cultuelles, dialogue interreligieux, etc. De tels diplômes universitaires de formation « civile et civique » sont proposés aujourd’hui dans six universités : à Paris, Lyon, Strasbourg, Montpellier, Aix-en-Provence et Bordeaux. Dans la communication que j’avais présentée devant le Conseil des Ministres le 25 février, j’avais annoncé que nous nous efforcerions de doubler ce nombre. Cet objectif est en passe d’être atteint. Je peux vous annoncer que trois formations supplémentaires seront ouvertes en septembre 2015 à Paris-Sud, Lille et Toulouse, et trois autres encore en 2016.

Le Gouvernement a décidé que cette formation sera très rapidement rendue obligatoire pour le recrutement des nouveaux aumôniers, dans les prisons, les hôpitaux et les armées. Un décret viendra bientôt formaliser cette obligation. Bien entendu, des commissions pourront juger que les candidats qui détiennent d’autres diplômes ou qui bénéficient d’une expérience appropriée seront dispensés de la nécessité d’en passer par cette formation ; mais l’essentiel est que les aumôniers soient bien armés pour répondre aux nombreuses difficultés qui peuvent se poser dans l’exercice de leur importante mission.

Dans la même perspective, la Garde des Sceaux a décidé de revaloriser fortement le statut des aumôniers pénitentiaires. Ceux-ci effectuent aujourd’hui un travail méritoire et difficile et ne bénéficient toujours pas des contreparties leur permettant de mener une existence décente. Je crois que chacun en convient. Alors que 60 nouveaux aumôniers musulmans doivent être recrutés dans toute la France, pour commencer à combler le déficit existant, nous voulons revaloriser très fortement la rémunération globale dont ils bénéficient afin d’attirer des candidats de grande qualité et de renforcer leur présence effective dans les établissements.

S’agissant des « imams détachés » qui continuent d’être affectés en France par leurs pays d’origine, nous avons ouvert des négociations avec les gouvernements algérien, marocain et turc, afin d’obtenir que ceux-ci s’engagent également à passer un diplôme de formation civile et civique à leur arrivée en France. N’étant pas Français, il est nécessaire qu’ils acquièrent une connaissance sérieuse des principes et des lois qui régissent l’exercice du culte en France. Il est également nécessaire qu’il maîtrise notre langue pour pouvoir s’adresser en France aux fidèles. Je connais bien sûr l’importance que revêt la langue arabe comme langue liturgique, comme langue d’accès aux textes sacrés de l’Islam. Mais il faut aussi que les imams puissent dialoguer avec les autorités civiles et avec leurs fidèles.
Permettez-moi de rappeler qu’il existe, pour l’Eglise de France, un canon du Concile de Tours datant de l’an 813, qui prescrivait déjà aux clercs catholiques de s’adresser aux fidèles « dans la langue des masses (« rustica lingua ») afin que tous puissent plus facilement comprendre ce qui est dit. » Cela n’a pas empêché les catholiques de conserver longtemps le latin comme langue liturgique ; mais ce n’est pas une mauvaise règle que de s’adresser à des auditeurs dans une langue qu’ils puissent comprendre. Ce doit être une exigence, en tout cas, pour les imams étrangers détachés car c’est la maîtrise de la langue française qui leur permettra de jouer pleinement leur rôle social – et non pas seulement liturgique – au bénéfice de la communauté. Au demeurant, la présence de ces imams détachés se comprend historiquement en raison de la relative pénurie d’imams français et formés en France. Il n’appartient pas à l’Etat, comme je l’ai dit, de se mêler de ces formations qui sont aujourd’hui assurées par des instituts de théologie privée. Il est toutefois important que l’université française, avec ses méthodes et dans le respect des valeurs qui sont les siennes, puisse délivrer des cours de haut niveau dans des disciplines que les futurs imams pourront souhaiter étudier en complément de leur formation « confessante ». C’est pourquoi je me félicite du projet de l’université de Strasbourg, à l’initiative du Professeur Messner qui est parmi nous et que je salue, de compléter son cursus de mastère en islamologie par un cursus de licence.

L’exercice du culte, c’est encore le fait de pouvoir accomplir sans difficulté particulière les pratiques rituelles que prescrit une religion : prescriptions alimentaires (hallal), célébration des fêtes (Aïd), rites funéraires ou pèlerinages. Je sais que beaucoup de musulmans souhaiteraient voir l’Etat intervenir davantage dans l’organisation du commerce hallal. L’abattage rituel ne s’oppose pas au principe de laïcité ; bien au contraire, il est l’une des composantes de la liberté de culte. Certains imaginent toutefois que l’Etat pourrait instituer un système de taxe sur ce commerce, qui servirait ensuite à financer les besoins du culte musulman. Au risque de les décevoir je me dois de dire que cela n’est pas possible dans un régime de laïcité. L’Etat ne saurait instituer ni prélever une taxe à des fins religieuses. C’est donc aux musulmans eux-mêmes qu’il reviendrait d’établir un tel système de financement du culte, s’ils le souhaitent, non à l’Etat laïc.

Mais d’autres pratiques rituelles peuvent appeler une intervention de l’Etat, souvent en lien avec les collectivités locales. Bien des efforts sont déjà engagés en vue d’organiser des abattoirs provisoires dans les meilleures conditions à l’occasion de la fête de l’Aïd. Ils restent en nombre insuffisant et les porteurs de projets sont trop souvent découragés par la leur coût et la complexité de leur mise en place. A la suite de vos travaux, je propose donc qu’un groupe de travail rassemblant des responsables religieux, le ministère de l’agriculture et le ministère de l’Intérieur soit constitué rapidement afin d’évaluer le dispositif actuel dans sa globalité et de diffuser les bonnes pratiques qui le méritent.

S’agissant des pratiques funéraires, je comprends que les demandes de carrés confessionnels dans les cimetières ne sont pas partout également satisfaites. Cette question est amenée à prendre de l’ampleur, au fur et à mesure que vieilliront les générations de musulmans nées en France, qui aspireront naturellement à enterrer leurs défunts en France. Or dans les cimetières communaux, le regroupement de fait des sépultures de même confession est non seulement permis mais encouragé par les textes. Je souhaite donc que l’administration procède à un bilan de leur application, afin de pouvoir envisager les mesures à prendre pour assurer une meilleure mise en œuvre.

S’agissant enfin de l’organisation du pèlerinage à la Mecque, le Hadj, je tiens à saluer les efforts déjà accomplis par les agences de voyage avec le concours des administrations et qui ont déjà abouti à l’adoption d’une « Charte de qualité » pour l’organisation de ce pèlerinage. Il s'agit d'un premier pas encourageant. Néanmoins, trop de pratiques commerciales abusives ont encore cours. Trop de prestations sont d'une qualité insuffisante au regard de la réglementation française. Je souhaite donc que le travail entrepris entre la coordination des agences de voyages et les ministères des affaires étrangères, de l'économie et de l'intérieur se poursuive et aboutisse rapidement à des résultats tangibles pour les pèlerins. Je souhaite que la coordination des agences prennent toutes les dispositions pour que la satisfaction de leur clients fasse l’objet d’un audit par un organisme neutre et impartial. Les avancées de cette démarche de qualité bénéficieront à tous et feront de cette coordination un acteur incontournable.

Comme pouvez le constater, beaucoup reste à faire et la réunion d’aujourd’hui n’est donc que le commencement d’un processus. C’est la raison pour laquelle l’exercice qui nous a réunis aujourd’hui a vocation à se répéter, au moins une fois par an, dans la forme qu’il a prise. Il traduit notre souhait d’avoir un dialogue plus nourri, une méthode plus efficace associant toutes les administrations ayant en partage dans leur domaine de compétence l’un ou l’autre sujet qui vous concerne. Ainsi pourrons-nous, de façon régulière, faire le bilan des réalisations en cours, de ce qui a été fait et de ce qui reste encore à faire. Des sujets importants pour les musulmans de France, comme l’enseignement confessionnel, n’ont pas été abordé aujourd’hui. Nous continuerons donc à échanger, à dialoguer, le cas échéant à tenter d’apporter des réponses aux questions nouvelles qui pourraient surgir, en parfaite coordination avec l’action du CFCM qui garde un rôle important et central, dont je veux saluer l’actuel président, le recteur Dalil Boubakeur, ceux qui l’ont entouré et celui qui s’apprête à lui succéder, Anouar KBIBECH. Bref, l’instance de dialogue a vocation à devenir un rendez-vous régulier entre l’Etat et les représentants de l’islam de France. Ce sera également le cas des consultations préalables qui ont eu lieu dans chaque département et qui se sont révélées fort utiles et dont les participants ont souhaité le prolongement.

Bien sûr, entre chaque réunion, nous devons travailler pour faire en sorte que les différents sujets que nous avons identifiés aujourd’hui avancent et trouvent des solutions satisfaisantes. C’est là l’objectif qui doit tous nous mobiliser. Certaines questions relèvent des compétences et des prérogatives de l’Etat : pour ce qui les concerne, ne doutez pas de la détermination du Gouvernement à prendre sans tarder les mesures qui s’imposent. D’autres devront faire l’objet de groupes de travail menés en commun : je pense par exemple aux règles applicables en matière de construction et de gestion des mosquées, au régime de protection sociale des imams, ou encore à l’organisation de l’Aïd. Enfin, bien entendu, d’autres matières, qui sont, elles, strictement théologiques, ne peuvent par définition relever de l’intervention de l’Etat.

Avant que nous nous séparions, je voudrais dire un mot plus général.

On le sait peu, ou plutôt on l’oublie trop souvent, mais c’est une vieille histoire que celle de la présence des musulmans en France. Une histoire qui remonte très loin dans le temps, jusqu’au Moyen Age, notamment dans les régions du sud de notre pays. Entre Bordeaux et Narbonne, dans l’ancienne Septimanie, mais aussi en Provence, des communautés musulmanes – certes minoritaires, mais qui n’en étaient pas pour autant négligeables – ont ainsi vécu jusqu’au XIIe siècle. Je crois que nous devons tous prendre enfin conscience de cette part de notre histoire commune, dont l’islam de France est aujourd’hui l’héritier
Souvenons-nous de l’ancienneté de la belle mosquée de Saint-Denis de la Réunion et souvenons aussi des raisons qui ont présidé à l’édification, dans les années 1920, de la Grande Mosquée de Paris. Ce symbole magnifique au cœur de la capitale fut en effet alors conçu comme un témoignage de reconnaissance à l’égard des dizaines de milliers de soldats musulmans morts pour la France entre 1914 et 1918. Faut-il également rappeler le sacrifice des soldats musulmans qui participèrent, entre 1940 et 1945, au combat national contre le nazisme et à la Libération du territoire national ? Enfin, aurions-nous oublié combien fut décisive la part prise par les immigrés venus d’Afrique du Nord, puis d’Afrique noire, dans la reconstruction du pays après la guerre et dans son développement économique au cours des « Trente Glorieuses » ?

Par le sang qu’ils ont versé, par leur labeur, par leurs talents, les Français de confession musulmane ont façonné et continuent à façonner la France – la France qui est notre bien commun. C’est en gardant toujours présentes à l’esprit cette histoire et cette réalité que nous devons poursuivre le dialogue qui nous a rassemblés aujourd’hui.

Monsieur le Président,
Mesdames et messieurs,
Vous vous apprêtez à célébrer le mois du ramadan, au cours duquel sont mis à l’honneur la famille, la prière et la compassion envers les plus pauvres.
J’aurai plaisir à accepter le plus grand nombre possible des invitations qui m’ont été adressées à venir partager avec vous, dans les mosquées de France, le moment joyeux de la rupture du jeune, dans un esprit de respect et de fraternité.
Cet esprit de respect mutuel et de fraternité qui a inspiré le dialogue qui a été le nôtre aujourd’hui et qui doit toujours être de règle dans la République.

Vive la République, vive la France."

Folie passagère 2884.
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vendredi 28 août 2015

L'église, le FN et les brebis égarées


Voilà qui fait débat: Marion Maréchal Le Pen est invitée à une table ronde organisée par le diocèse de Fréjus. La vache ! Toutes nos chaînes de télévision en ont parlé et des articles fleurissent d'un peu partout, surtout à gauche, pour condamner cette initiative. Même Bruno Roger-le-Petit s'es fendu de deux articles pour dénoncer et le silence des autorités religieuses concernant cette table ronde et " la longue tradition vichyste " de l'église de France, en gros, le retour des HLPSDNH. Bref, les bouffe-curés de tous poils sont de sortie: Il faut condamner cette rencontre que même, se plaît à nous le rappeler le Petit, le Général de Gaulle, s'il était encore de ce monde, aurait sans doute lui aussi condamné.

Et voila des gauchistes à petite plume en appeler à de Gaulle ! On croit rêver.

Doit-on rappeler à ce genre de Robespierre germanopratin, plus apte à commenter un match de foot ou à faire le clown chez Hanouna, que le FN d'aujourd'hui n'a d'une part strictement rien à voir avec les cagoulards de l'époque et que l'église d'aujourd'hui, même si elle compte quelques chapelles traditionnelles, un peu de la même manière que la gauche a ses frondeurs ou son extrême, n'a elle non plus plus rien à voir avec celle d'il y a 70 ans ? Ne nous donnons pas cette peine: Couillons et bouffe-curés un jour, idiots, toujours.

En Paca, le FN c'est grosso-merdo 40% des électeurs. Une terre d'élection pour le Front National, une terre d'implantation. Une région dynamique pour l'église catholique. Un ensemble des choses qui font que presque " naturellement " ni le FN, ni l'église, n'auraient pu continuer à se côtoyer longtemps sans se rencontrer un jour. Et c'est donc ce qui se produira ce week-end. La méchante Marion, "digne héritière de son grand-père" va rencontrer ce qu'il reste de " vichystes " en France. Faut-il être con à un point dépassant l'entendement pour laisser transpirer ce genre de chose. Un peu du même niveau que ces andouilles de la LDJ lorsque pour critiquer les employés de la SNCF qui auraient fui devant l'islamo-terroriste du Thalys n'hésitaient pas à évoquer " une longue tradition de collaboration ". L'église, qu'elle soit de France ou d'ailleurs, et plus particulièrement depuis Jean-Paul II, se veut une institution prônant le dialogue: Elle cause avec les muzz, elle cause avec les juifs, elle cause avec les orthodoxes... elle dialogue. Comment, en France, pourrait-elle ignorer et snober 25% de l'électorat, et donc sans doute un peu plus de 30% de la population. 

Depuis 40 ans, les politocards de tous bords, le landernau médiatique et les Robespierre à la petite semaine ont diabolisé le FN, souvent à dessein d'ailleurs, et ont refusé tout échange, tout débat. La gauche, après s'être outrageusement servi du FN pour emmerder la droite dite républicaine, sous l'impulsion de Terra Nova, a abandonné les classes populaires et les ouvriers qui n'eurent plus qu'à embrasser le FN qui, lui, leur parlait. On a vu le résultat, ce résultat qui fait frémir " d'horreur "  Le Petit et consorts: le FN est aujourd'hui une composante incontournable du paysage politique qu'on ne peut plus ignorer; tout juste peut-on, si tant est que l'on ne soit pas en accord avec ses idées, le repousser ou convaincre ses électeurs, par le dialogue et l'ouverture d'esprit, de changer de bord. En supposant que le FN soit le mal, comme se plaisent à le dire ses contempteurs, l'ignorer ou le combattre autrement que par l'argumentation et le dialogue serait le laisser progresser et " gangrener " plus encore le pays. Alors que l'église du Var invite Marion à une table ronde, rien de plus normal, rien de plus " #JesuisCharlie ", rien de plus chrétien, finalement. Qui plus est si l'on prend en compte les " penchants " catholiques que la jeune Marion ne cache pas.


Les gens comme Bruno Roger-le-Petit n'ont toujours pas compris, ne veulent pas comprendre, que les premiers responsables de la poussée du FN, ce sont justement eux et tous ceux qui n'ont pas su ou pas voulu voir, ni pris en compte, la détresse et la déshérence politique dans lesquelles se sont trouvés des millions de Français abandonnés par les forces politiques traditionnelles.

L'église est parfaitement dans son rôle quand elle invite le FN a une table ronde, c'est, à la limite, presque dans sa vocation: rassembler les brebis égarées. Reste à s'assurer que sous le blanc pelage ne se cache pas un loup... Je fais confiance à Monseigneur Rey pour ne pas se faire dévorer.

Quant aux gauchistes de toutes tendances, en ce moment, pas besoin de leur envoyer une bête immonde, ils se bouffent entre eux. C'est peut-être bien finalement ce qui dérange le-Petit et ses amis...

Folie passagère 2884.
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Leçon d'Anglais - English lesson

Repeat after me...



Et sans aucun rapport ni transition, une pensée émue pour Jean-Vincent Placé qui s'est fait griller la politesse par François de Rugy. Nous avions les Guignols de l'info, nous avons aussi maintenant les Guignols de l'écologie.

Bon début de week-end à toutes et tous.

Folie passagère 2883.
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jeudi 27 août 2015

L'Ukraine est sauvée; de quoi faire enrager Alexis Tsipras...

(Le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk et sa ministre des finances Natali Jaresko)
Vous avez entendu parler de la crise grecque, même que l'on vous en a tellement parlé que cela vous a saoulé. Une ultra-gauche qui se fait élire en janvier en promettant de raser gratis, un Tsipras qui traite par dessus la jambe un référendum populaire qu'il avait pourtant décidé, sans aucune obligation, d'organiser, des négociations qui n'en finissent plus avec la troïka afin d'éviter une cessation de paiement et une éventuelle sortie de la zone euro... et le même Tsipras qui, au bout du bout, baisse la culotte, balaie toutes ses promesses électorales et accède à toutes les demandes de ses créanciers pour finalement démissionner.

Tous les médias vous ont saoulé avec ça. Grexit, no Grexit... Du soir au matin et du matin au soir, il y en avait que pour la Grèce. C'est dire si la situation était grave. Enfin, après des mois de psychodrame médiatisé, tout est rentré dans l'ordre... Jusqu'au prochain épisode.

Et bien voyez-vous, il y a un autre pays qui était dans une merde noire. Au bord de la cessation de paiement, quasi plus un sou en poche et des milliards d'euros à rembourser à ses créanciers de tous bords et de toutes origines. Un pays presque aussi proche de nous que la Grèce. Un pays qui certes n'est pas dans l'Union même si tout est fait pour qu'il y rentre dès que possible. Et bien ce pays, c'est l'Ukraine. Au bord du gouffre, de la faillite, en pleine récession avec une dette publique qui a doublée en un an, avec une industrie en plein marasme, bref, un pays sinistré.

Et bien, ce pays, sept ou huit fois plus peuplé que la Grèce, en douce, sans que vous en entendiez parler plus que cela, sans que les médias nous bassinent avec, vient de résoudre son problème de cessation de paiement. Oh, il y a bien eu des négociations qui ont duré quelques mois, des négos feutrées dont on ne nous a pas dit grand chose, mais finalement, sans que personne ne démissionne, sans qu'une gauche populiste arrive au pouvoir, sans référendum, sans vote, sans que l'Ukrainien de base ne se soit aperçu de quoique ce soit, le pays respire. Un accord a été signé. Cherchez pas à savoir ce que contient cet accord, peu importe et puis de toute façon, vous aurez du mal à en trouver une copie, Un accord a été signé, un accord tellement cool qu'il fait dire à la potiche qui sert de premier ministre à Kiev que " jamais un pays au bord de la cessation de paiement n'a obtenu de telles conditions ". C'est dire si tout le monde a été gentil avec l'Ukraine: Un effacement de 20% de sa dette soit 3,2 milliards d'euros, un allongement de 4 ans de son délai de remboursement, une hausse des taux d’intérêts d'à peine 0,50%, un FMI qui confirme son engagement de lui verser sur 4 ans 17 milliards d'euros et la confirmation d'une aide internationale de 40 milliards, là aussi sur 4 ans. Difficile de faire mieux, non ? A faire enrager Tsipras.

Et tout cela sans que Ni Claire Chazal, ni Pujadas, encore moins BFM et Itélé, ne nous en parlent. Que même que si vous tapez sur Google tel que je viens de le faire ( ça pourra peut-être changer par la suite ): "Ukraine ", vous ne trouverez que 3 petits articles ( Le Monde, Le Figaro et RFI) pour évoquer cet accord " comme aucun pays n'a jamais obtenu ". C'est-y-pas extraordinaire ?

De là à penser qu'entre la Grèce et l'Ukraine, il y a deux poids, deux mesures, voilà qui ne fait aucun doute. Je me demande bien pourquoi...

Folie passagère 2882.
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Université d'été du PS: le ménage sera fait par des travailleurs roumains


C'est la meilleure de la semaine, celle-là: Voilà que nous apprenons que le parti socialiste, pour son université d'été de La Rochelle, recourra, via une société de prestations, à une dizaine de travailleurs détachés roumains pour faire le ménage entre le 26 et le 31 août.

Non mais t'imagine le truc ? Le PS organise son grand raout à La Rochelle. Pour faire le ménage, elle recourt à une société lyonnaise de nettoyage qui détache sur place... des Roumains. Comme si du coté de La Rochelle, localement, il n'y avait pas 10 gusses au chômage qui auraient pu très bien faire l'affaire. Bon, vous me direz, rien d'illégal en soi puisque les techniciens de surface roumains seront payés selon les tarifs et barèmes en vigueur en France, mas tout de même... Les charges sociales appliquées à leur rémunération seront celles de Roumanie, inférieures d'environ 25% aux nôtres !

Ce même Parti socialiste qui avait fait adopter l'an dernier la loi  visant à lutter contre le dumping social pratiqué avec le recours aux travailleurs détachés. On se marre !

Devant la polémique naissante révélée par une radio locale, le parti socialiste a trouvé la parade en déclarant que... les produits consommés lors de l'université seront issus de l'agriculture locale et puis que de toute façon, puisque l'entreprise ayant fait appel à ces Roumains est immatriculée en France, fallait pas chercher des poux là où il n'y en a pas. Circulez, y a rien à voir.

Faites ce que je dis pas ce que je fais... Et remettons-nous en mémoire le dernier slogan pondu par le PS: " Le parti socialiste améliore votre quotidien " !

ADDENDUM de 16h30: Devant la polémique, le parti socialiste a annulé cet après-midi son contrat avec la société lyonnaise


Folie passagère 2881.
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mercredi 26 août 2015

J'suis énervé alors faut que j'te dise...

C'est tout en délicatesse et  plein poésie, mais j'aime bien, beaucoup, en fait...




Tout frais du jour et un peu énervé ! Faut que j'te dise...

Faut que j’te dise…
Paraît que la colère c’est comme la merde
Et que si trop bien élevé je la laisse pas sortir
Ravalant poliment insultes et paroles acerbes
C’est moi qui à l’intérieur vais finir par pourrir

Alors aujourd’hui j’vais te peiner mais faut que j’te dise,
Que tu commences mon frère à bien m’gonfler
Et qu’ça va pas tarder avant qu’je tombe la ch’mise
Pour distribuer quelques claques et puis quelques branlées

A tout seigneur tout honneur et toute déférence due
Je commence par vous Messieurs qui nous gouvernez
Pour vous prévenir de vous méfier de la rue
Où vos têtes pourraient bien un jour se balader

On en a marre de vous Messieurs, Mesdames les puissants
Vos mensonges, vos lâchetés, votre mépris pour nous,
Votre façon d’vous croire au-dessus des sans-dents
Vos gueules de bons apôtres et puis vos ventres mous…

On en a soupé de tout ça, de vos belles paroles et de vos regards purs
La main sur le cœur, tout près du portefeuille
Méprisants avec les faibles et mous avec les durs
Vous êtes juste de la merde en couche… comme un mille-feuille !

Ce serait bien que vous arrêtiez un peu de nous mentir
D’nous filer des leçons de civisme, de morale, de fraternité
D’nous taxer, nous imposer, nous verbaliser à n’en plus finir
D’nous expliquer comment pas boire, bien conduire, pas fumer !

On est lassé de vous, va falloir que vous le compreniez
Droite ou gauche vous vous foutez de nous, on s’en est rendu compte
Et bientôt c’est vos têtes qu’on mettra dans un panier
Faut vous méfier les gars en bas y’a la colère qui monte !

A Toi maintenant mon poto Musulman, faut que j’te dise…
J’en ai marre de ton cinéma, de ton voile, de tes mosquées
Tes revendications, tes colères et puis tes vantardises.
Si t’es pas bien ici regarde bien mon doigt en direction d’Alger

Va falloir que tu comprennes et j’te mets les points sur les « i »
La france c’est une terre chrétienne depuis 2000 ans
Notre culture à nous c’est des églises des fermes et des mairies
Des bistros, des jolies femmes, des rires et puis des chants

Si ici tu te sens pas chez toi, ben t’as sans doute raison
Tu voiles ta femme tu t’mets à 4 pattes pour honorer ton Dieu
C’est ton droit mon pote mais au sein de ta propre maison
Et ici t’es dans la mienne et je compte pas vider les lieux !

Alors puisque tu veux la guerre on va te la filer…
Nos allocs, nos hôpitaux, nos écoles ça t’a pas plu ?
Pas d’blem mon frère on va changer notre façon de te traiter…
Si t’aimes pas les câlins y nous reste le coup d’pied au cul !

Tiens et puis toi qui t’indignes de mes propos,
Le cul posé sur tes coussins, la bonne pensance en étendard
Toi la victime offerte amoureuse de son bourreau,
L’humaniste niais, le bobo-écolo, l’idiot utile, le bourdon sans dard

Toi l’homoncule de salon que la télé Bernard Henri Lévise,
L’indigné de Face Book, le révolutionnaire de salle de bains
Toi aussi mon poto, j’vais te peiner mais faut qu’j’te dise
Que tant que tu t’contentes de l’ouvrir ta grande gueule elle sert à rien !

A force de t’la faire mettre tu fais d’l’écho avec ton fion
Tu penses mon frère et t’as de nobles idées
Mais contre une lame affûtée tes principes valent pas un rond
A toi de voir si tu préfères être chasseur ou bien gibier !

Ouais je sais ma p’tite colère elle sent le bof à plein nez,
Le franchouillard aigri, le facho aviné, le commando de bistro
Mais tu vois j’trouve que depuis quarante ans on a trop pensé
Et qu’un con qui s’énerve ça vaut un paquet d’intellos !

J’en ai marre des bonnes pensées et des bonnes paroles
De l’intelligence, du respect, de la finesse et de l’analyse
Moi j’ai 50 piges bientôt l’cancer, le diabète et le cholestérol
J’ai envie d’rigoler encore un peu entre deux dialyses !

Ma gamine est élevée, j’ai bien rigolé, ma vie est faite
Alors ma foi s’il fallait mettre un flingue au bout d’mes idées
J’sais bien que pour moi ça durerait pas très longtemps « perpète » !
Enfin j’dis ça sans doute parce que j’suis un peu énervé…

François Galvaire, le 23/08/2015. La vidéo, sur facebook, a été vue plus de 750 000 en moins de 3 jours


Folie passagère 2880.

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mardi 25 août 2015

Ainsi va la vie en Socialie... (33)


Mais où était donc passée notre ministre de la Justice ? Un islamo-terroriste tente le coup de feu dans un train et pas un mot de sa part. Rien. Nada. Silence radio. Elle aurait eu toute légitimité à s'exprimer sur le sujet pourtant. Et bien non ! Une mosquée brûle à Auch et qui c'est qui monte au créneau pour s'exprimer ? Je vous le donne en mille: Taubira. Qui, à défaut de causer dans le poste, s'est exprimé sur twitter: " Mosquée d'Auch comme ils s'entendent, se ressemblent intolérants et fanatiques incapables d'accepter l'autre, inaptes à la vie ensemble ".

Vous ne pouvez pas ne pas savoir, même Président s'est exprimé sur le sujet: L'incendie de la mosquée d'Auch est un acte criminel. Vous pouvez ne pas savoir, ni président, ni son hystérique de Matignon et encore moins le sinistre de l'Intérieur n'en ont parlé: Dernièrement, les églises de St Martin-le-Beau (avril 2015) ou de Saint Mathieu de Perpignan (mai 2015) ont aussi été incendiées suite à des actes criminels.

Il y a peu Jean-Claude Juncker faisait sensation en évoquant l'idée d'une répartition des "migrants" dans chaque pays, chacun recevant son quota selon sa situation économique. On parla même de quotas. Levée immédiate de boucliers en France. Président et l'hystérique de Matignon sont catégoriques: Ce sera niet. Hier, Président est à Berlin pour discuter du sujet avec Angela. Conférence de presse de fin de rencontre... Qu'est-ce qu'ils disent, tous les deux ?: " Il faut répartir équitablement " le flot de "migrants" réfugiés . Et là, personne ne bronche. Allez comprendre.

Parce que, par définition, ce qui est exceptionnel n'a pas vocation à durer: Président, hier à Berlin: " L'afflux de migrants  est une situation exceptionnelle qui va durer "

Emmanuelle Cosse, la cheffesse d'EELV: " Nous sommes un pays avec des capacités d'accueil fortes, la question ne se pose pas, il faut accueillir les réfugiés ". La France compte actuellement 6 millions de chômeurs et 9 millions de précaires, mais à part cela, nous avons des capacités d'accueil fortes. Sans doute puisqu'elle le dit. Et après ces écolocons s'étonnent de prendre un bouillon aux élections.

Vous noterez qu'il est maintenant devenu inconvenant de parler de " migrants"; vous êtes priés de parler de "réfugiés". Merci.

Ce matin, j'ai entendu notre ministre de l'économie, le petit Macron, qui s'exprimait à propos de la chute des cours à Pékin et Shanghai. Je cite de mémoire: " Il faut que la France puisse apporter tout son soutien à la Chine ". J'ai ri.

La nouvelle patronne de France Télévisions dont la nomination ressemble de près au parachutage d'une copine par le pouvoir socialiste a dévoilé son plan de développement. Delphine Ernotte prévoit entre autres choses la création d'une chaîne d'information en continu, dans un premier temps disponible sur internet puis sur la TNT. Qu'elle se magne, voilà qui serait sans doute parfaitement utile à Président à quelques mois de la présidentielle. Pour le financement, no problemo: une augmentation de la redevance et le retour de la pub après vingt heure. C'est marrant, il y a peu, le CSA refusait à LCI (groupe Bouygues) l'accès à la TNT.

Augmentation de la redevance audiovisuelle et extension probable de celle-ci  aux propriétaires d'écrans autres que télévisuels, soit quasiment tout le monde aujourd'hui: le gouvernement travaille sur ce projet. Mais quoiqu'il advienne: Pas de hausse d'impôts, qu'il a dit, l'autre...

La Royale a encore eu une idée lumineuse: Les mille premières écoles qui auront mis en place une sensibilisation des élèves à la lutte contre le gaspillage alimentaire seront dotées d'un potager ou d'une petit coin nature. " Je vois dans les écoles qui ont déjà mis en place ces coins nature le plaisir que ça a apporté aux élèves, l'éducation à l'environnement que cela leur apporte également (...) et la production directe, un peu symbolique " qu'elle a dit la dame. C'est beau, non ?

Ségolène a prévu d'offrir gratuitement des dizaines de milliers de radiateurs aux particuliers en échange des vieux radiateurs consommant trop. Traduction novlangue façon Ségolène de ce projet: " Il y aura plusieurs dizaines de milliers de radiateurs qui seront offerts pour cet échange et pour enclencher la citoyenneté écologique. Ce dispositif, qui n'est pas encore totalement finalisé, concernera les 200 territoires à énergie positive pour la croissance verte ". C'est dingue ce que l'on peut faire avec le pognon que l'on a pas...

Sous la férule de l'inénarrable Cambadelis, le parti socialiste lance son nouveau slogan pour inciter les gens à s'inscrire sur les listes électorales avant le 30/09: " Le PS améliore votre quotidien" ! Heu...

Voilà que ça lui reprend: Président ce matin devant les ambassadeurs " Il est indispensable de neutraliser Bachar El Assad ". T'as raison coco, l'EI n'attend que ça. Et nous, Président, pouvons nous rêver de votre neutralisation? Neutralisation politique, il va de soi.

" J'appelle à voter, sans condition, pour François Hollande " (Mélenchon, mai 2012). " Le monde entre en turbulence. Un minimum de bon sens va peut-être pousser les socialistes à penser que cet homme-là (François Hollande) n’est pas taillé à la mesure des événements. " (Mélenchon, Les Inrocks à paraître demain, 26 août 2015).

Faut-il que le parti socialiste soit nul pour faire à ce point bouger les lignes: Montebourg invite Varoufakis à sa petite sauterie de Frangy. Chevènement, invité d'honneur d'un meeting de Dupont Aignan. Et Jacques Sapir qui défend l'idée d'un front de libération nationale qui rassemblerait tous ceux qui, en France, veulent sortir de la zone euro; un front de libération nationale qui rassemblerait, pourquoi pas, Front de Gauche, Debout la République et... le Front National.

France apaisée:  Baston chez les gens du voyage (ou entre Roms, on ne sait pas trop, les journaleux n'ont pas encore décidé) en Picardie, 3 morts et 4 blessés graves dont deux gendarmes.

Allo, les médias ?: Et les Mistral, on en est où ? Et les Rafale indiens, on en est où ?...

Voilà, c'est tout pour le moment, haut les cœurs, la croissance est au bout du chemin, bonne soirée à tous, même en Socialie !

Folie passagère 2879.
French President Francois Hollande  pictured outside the Elysee Palace in Paris on Thursday. The White House is unsure of who he is bringing to a state dinner next month - his girlfriend or alleged mistress
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.