(photo: Philippe Lopez) |
C'est vrai, l'interview d'Hervé Juvin par le Figaro est un peu longue pour un billet de blog mais elle est passionnante. Et comme c'est dimanche, on a tout le temps pour la lire et faire travailler ses neurones..., non ?
Figarovox: Votre livre s'intitule La grande séparation. Qu'est-ce que cette grande séparation? De quoi nous séparons nous?
Hervé Juvin : La condition politique repose sur la séparation des groupes humains qui assure leur diversité. Jusqu'ici cette séparation entre les hommes provenait de la langue, des mœurs, des lois et des cultures, et se traduisait par le phénomène universel de la frontière: on traçait des séparations matérielles entre «nous» et les «autres». Il s'agissait d'une séparation géographique, matérielle, et horizontale. La Nation était la traduction politique de cette séparation. Depuis une trentaine d'années, on assiste à un phénomène nouveau, une forme de transgression qui se traduit par le «tout est possible» ou «le monde est à nous». Tout cela est en train de faire naître une nouvelle séparation qui bouleverse radicalement tout ce qui faisait le vivre-ensemble et le faire société. Ce que j'appelle «grande séparation», c'est cet espoir un peu fou, très largement dominant aux Etats-Unis, notamment à travers le transhumanisme, de s'affranchir totalement de la condition humaine. L'ultra-libéralisme, l'hypertrophie du capitalisme financier, le retour du scientisme sont l'une des faces d'un visage dont le transhumanisme, la transexualité, le transfrontiérisme sont l'autre face. Il faut en finir avec toutes les limites, toutes les déterminations de la nature. Ainsi Google a pour objectif affiché de lutter contre la mort à travers sa filiale Calico. L'idéologie transgenre veut que chaque homme et chaque femme puisse choisir leur sexe. Des entreprises très «humanistes» comme Goldman Sachs remboursent les opérations de changement de sexe de leurs employés!
Cette idéologie des «trans» vise à construire un homme hors-sol, délié de toute origine, et déterminé uniquement par sa propre volonté. C'est le retour du mythe de l'homme nouveau appuyé sur un délire scientiste qui voudrait que chacun soit à lui-même son petit Dieu autocréateur, pur produit de son désir, de ses intérêts ou de sa volonté propre. C'est cela, la grande séparation: la fabrique d'un homme sans origines, sans liens et sans foi, mais qui a chaque instant se choisit lui-même et choisit qui il est.
«Plus rien ne nous est étranger», tel est le résultat de la mondialisation. Pourtant à mesure que l'on cherche à détruire le même, l'autre revient toujours plus fort. L'uniformisation a pour conséquence un retour des particularismes. Comment expliquez-vous ce paradoxe?
On peut considérer qu'à bien des égards la mondialisation est achevée. J'ai la chance de voyager beaucoup dans le monde: il n'y a plus de jungles, de mangroves, de déserts, aussi perdus soient-ils où vous n'avez pas des gens qui sortent un téléphone portable de leur poche. La mondialisation des outils techniques - pour la plupart conçus en Occident- est à peu près aboutie. Le phénomène auquel on ne s'attendait pas, ce que j'appelle dans mon livre «l'aventure inattendue», c'est que l'uniformisation du monde est en train de réveiller les différences. L'exemple le plus frappant est celui de l'islam radical. Malraux parlait de «l'invincible sommeil de l'islam»: il y a trente ou quarante ans, l'islam était quelque chose d'endormi, d'immobile et d'assez pacifique. On peut dire ce qu'on veut sur les dérives extrémistes de l'islam, mais une chose est sûre: le retour (et dans certains cas l'invention) d'un fondamentalisme musulman (pratiques, cultes et doctrines rigoureux et agressifs) est généralement le produit direct d'une confrontation avec la modernité occidentale. Ceux qui vont combattre le djihad, en Syrie ou ailleurs, ceux qui ont commis des attentats en Occident, notamment le 11 septembre n'étaient pas des pauvres sans boulot ni éducation, mais des ingénieurs, des gens diplômés, parfaitement intégrés à la civilisation moderne. Il est intéressant de voir qu'une partie des mouvements fondamentalistes en Afrique - je pense notamment à Boko Haram- sont directement l'effet de l'agression de sociétés traditionnelles par les évangélistes et les missionnaires financés souvent par les fondations américaines. La mondialisation, dans laquelle on a voulu voir une homogénéisation du monde est en train de déboucher sur son contraire: le retour des particularismes identitaires, des singularités, et plus généralement un retour du «nous».
L'illusion du multiculturalisme du «village monde» a-t-elle vécu?
Depuis 40 ans on avait assisté à la proclamation de l'individu absolu, sans aucune appartenance, seul face au monde. On a aujourd'hui un retour de bâton de la réalité: on ne vit pas riche et seul dans un océan de ruines, on ne vit bien que quand on sent qu'on appartient à un ensemble, à un groupe, quand on est dans le faire-société avec d'autres, et c'est probablement ce que cette phase très déroutante de la mondialisation est en train de nous révéler.
Est-ce à dire que chacun va retourner chez soi et se confiner dans le séparatisme ethnique?
Quelle forme la séparation politique va-t-elle prendre en réaction à cette grande séparation? Difficile de le dire. Mais ce qu'il est important de comprendre c'est qu'on ne peut dire «nous» que lorsqu'on a déterminé qui sont les «autres». Il y a quelque chose de profondément mensonger et dangereux dans la grande séparation qui fait de tous les hommes sont les mêmes - les hommes réduits à l'idiot utile des économistes! Si tous les hommes sont les mêmes, je suis absolument isolé, seul et incapable de dire «nous». Dans la plupart des pays occidentaux, on assiste à cet isolement croissant des individus, qui n'ont plus de repères, plus de structures, plus de capacité à dire «nous». Pour dire «nous», il faut qu'il existe des «autres» qui ne sont pas appelés à devenir les mêmes. Nos amis américains disent volontiers: tout homme ou femme sur cette terre n'aspire qu'à une chose: devenir un américain comme les autres. C'est la négation absolue de l'altérité. C'est aussi l'inverse du respect pour l'Autre, celui qui ne sera jamais le même, celui qui à ce titre m'aide à sentir mon identité. La paix dans le monde repose sur l'idée inverse: indépendance et différence. j'ai trop longtemps vécu et travaillé à Madagascar, eu des amis marocains, fréquenté l'Inde, je respecte trop les Malgaches, les Marocains, les Indiens, pour vouloir qu'ils deviennent des Français comme les autres. Ils ont leurs identités, leurs coutumes religieuses, leurs mœurs, qui sont éminemment respectables: au nom de quoi puis-je dire que je suis supérieur à eux? Quel droit m'autorise à dire que l'avenir d'un malgache, d'un marocain ou d'un hindou est de devenir un Français comme moi?
C'est quelque part le crime de l'universel: de penser que ce qui est bon pour moi est bon pour le reste de l'humanité.
Oui, mais nier l'universel, n'est-ce pas nier le propre de la culture européenne?
C'est le grand débat des Lumières et de la prétention au règne universel de la raison. L'idée que nous, Occidentaux, Européens, Français, Américains, aurions mis en place depuis les Lumières un modèle idéal de vie pour l'humanité, entre la croissance économique et la révolution industrielle, la démocratie et les droits de l'homme. Je ne le crois absolument pas. Je crois que d'autres sociétés qui vivent avec d'autres lois, d'autres mœurs, selon d'autres règles, ont su offrir les conditions du bonheur à leurs habitants. Je ne souscris pas à l'idée selon laquelle notre régime politique, notre musique, notre art, notre culture seraient le point d'aboutissement de l'humanité vers lequel tous les autres peuples devraient converger. Il y a une voie chinoise, une voie hindoue, des voies africaines, qui feront des sociétés équilibrées et heureuses, sûres de leurs identités, différentes de la voie américaine ou de la voie européenne.
Toutes les civilisations se valent, alors? Il n'y a pas de valeurs transcendantes, pas de droits de l'homme, pas d'universel… L'excision et le mariage forcée des petites filles est de même valeur que la quasi égalité hommes-femmes en Occident?
On a le droit de défendre un système de valeurs qu'on croit universel. Vous n'allez pas me faire dire que je suis pour la lapidation! Personne évidement ne peut souhaiter être mis en détention sans jugements, être torturé, etc… Mais on ne peut pas ne pas constater les désastres que produit l'imposition par le haut du modèle occidental dans les sociétés traditionnelles. L'universalisme européen et américain n'a abouti qu'à des champs de ruines: en Afrique, en Afghanistan, en Irak, en Libye… Et la folle course en avant du développement menace la survie de l'humanité ; au nom de quoi arracher ces millions d'hommes qui vivaient hors de l'économie du capitalisme, de l'accumulation, dans un équilibre avec la nature, pour les précipiter dans un système qui détruit les biens vitaux et les services gratuits de la nature?
Les motifs humanitaires masquent souvent des ingérences guerrières. Le «droit au développement» masque l'agression impitoyable de l'obligation de se développer, qui a fait des ravages en Asie et en Afrique. Les limites à l'universel ne sont pas seulement morales, mais physiques. La pénétration sans limites d'internet répand dans des populations entières des rêves qu'elles n'auront aucun moyen de satisfaire, à moins de faire exploser la planète. Il est impossible que 9 milliards d'humains vivent comme un Américain moyen. Ne pas se rendre compte de cela, c'est créer les conditions d'une humanité frustrée. Non seulement cet universalisme sème les graines du malheur, mais il est contre-productif: plus il essaie de s'imposer, plus il réveille des particularismes de plus en plus agressifs.
C'est là un point essentiel en géopolitique aujourd'hui: l'agression des modèles universels réveille les logiques de la différence politique. Je cite dans mon livre celui que je considère comme le plus grand ethnologue du XXème siècle Elwin Verrier, pasteur britannique marié avec une fille de la tribu des Muria: au bout de quarante ans passés à côtoyer les tribus indiennes, il a abouti à la conclusion suivante: laissons les vivre comme ils sont, hors du développement économique. Mêlons-nous de ce qui nous regarde: sagesse qui nous éviterait bien des bêtises!
La Grande séparation d'Hervé Juvin (Gallimard)
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
Il aurait pu conclure avec la menace brandie par certains, de nous faire la guerre si jamais on refusait ce nouvel ordre mondial.
RépondreSupprimer@Pierre: il suffit de lire son bouquin pour avoir la suite :) mais qui oserait nous faire la guerre ?
SupprimerJ'ai lu dernièrement " tu t'appelleras Joseph " , je pense que l'auteur aurait pu être Elwin Verrier , en résumé c'est l'histoire d'une tribu aborigène qui vie, comme à la préhistoire, avec des coutume bien à elle . C'est l'histoire d'un homme qui épouse une jeune avec le rite ancestral , mais comme encore maintenant il ne s'entend pas avec sa belle-mère et celle-ci est mise devant le fait accompli que sa fille est enceinte . Momo ( je ne me souviens plus du nom du marié) part à la chasse pour nourrir sa famille et pendant ce temps la belle-mère rencontre les sorcier et les convainc que Momo n'est pas le père . A son retour de la chasse il est convoqué par les sages qui lui retirent son nom et ses armes . Pour lui c'est une condamnation à mort car il n'a plus de nom et il s'allonge au pied de l'arbre où sont enterrées se armes . C'est là que le pasteur le découvre et parlant cette langue étrange venu du fin fond des temps apprends cette histoire . Avec beaucoup de patience il redonne goût à la vie à cet homme et lui redonne un nom Joseph . Celui ci tout heureux retourne dans sa tribu parce qu'il a un nom .
RépondreSupprimerLe Pasteur qui va de tribu en tribu revient 1 an après et se renseigne de Joseph auprès du sorcier, celui-ci appelle Joseph et apparait un jeune homme , devant l'étonnement du Pasteur le sorcier lui explique qu'il avait besoin d'un nom et qu'il avait repris le nom de Joseph et que celui-ci était reparti mourir au pied de l'arbre .Moralité aucune mais l'histoire m'a bien plus et aujourd'hui il pleut et à la lecture de ta com elle m'est revenue à l'esprit .
Bon dimanche @Corto74
@Claude Henri: Aujourd'hui, le premier Joseph ne serait peut-être pas retourné au pied de l arbre sans chercher un moyen d en déterrer ses armes, va savoir
Supprimerbon dimanche pluvieux
Il fait un constat très juste de ce qu'est la mondialisation et ses nuisances.
RépondreSupprimerComment faire concrètement pour arrêter ce chambardement du monde qui fait tellement de ravages partout.
Je fais un rêve : que les élites mondialistes qui ont travaillé à ce merveilleux résultat se retrouvent entre survivants
à se bouffer entre elles.
Monsieur Attali par exemple si vous me lisez....Nina
@Nina: comment faire ? la bonne question mais forcément, il y aura un jour où les choses vont coincer. On ne pourra pas continuellement faire rêver les masses sans leur donner la possibilité d accéder à ces rêves.
SupprimerPar ailleurs, l uniformisation a marche forcée va forcément à un moment ou un autre être rejetée parce qu elle nie les différences, les habitudes, les modes de vie, etc...
bonjour Corto !
RépondreSupprimer1- très bonne photo de présentation (mais vous avez le chic pour ça !)
2-Oui sur beaucoup de choses :
Pour moi , la "république et les droits de l'homme" sont une nouvelle religion qui en est au stade de l'inquisition
Avec 2 différences :
-la lâcheté :elle refuse de dire ce qu'elle est (une religion totalitariste)
-contrairement à la religion catholique (ou à d'autres) cette religion républicaine est hautement déficitaire et non durable car elle vit au dépends des autres (pétrole, déloc en chine pour vendre toujours plus de moins cher ...) et elle crame de l'avenir à vue de nez.
Ce qui arrêtera le processus sera donc certainement la faillite ! (glups ...)
La faillite est inévitable
comme je vous le disais il y a 2 jours au sujet des portables et des écrans télé, si l'occident s’enrichit, c'est à grands coups de déficits. Le modèle économique est intrinsèquement faillitaire.
C'est d'ailleurs la meilleure raison pour comprendre combien les musulmans ne s'intègreront pas :
on ne peut pas assimiler des millions de gens avec de la faillite et de la pauvreté( que nous fabriquons)
Merci en tout cas de ce billet intéressant.
cordialement
@Jmespe: "on ne peut pas assimiler des millions de gens avec de la faillite et de la pauvreté" tu prêches a un convaincu. Tiens par ex, j entendais dernièrement un clandestin que l on interrogeait du coté de Calais: Il était furieux, les autorités françaises ne leur avaient pas distribués ni argent, ni de quoi se raser. Pdt des années, à ce pauv'gars, on lui a fait croire qu en occident tout etait beau et riche et paf ! il se rend compte a peine arrivé que c'est le bordel ici et que personne ne viendra l aider a se construire un aveni r , parce ue " personne" n a plus les moyens pour cela.
SupprimerLes fondamentalismes ont un avantage sur la religion des droits de l'homme : un Dieu ou une cause qui leur permet
RépondreSupprimerde dire " nous " et c'est probablement une force qui leur donne une certaine arrogance. Notre " religion" à nous c'est la culpabilité héritée du christianisme mal compris, culpabilité renforcée par l'héritage des Lumières. Dans cette confrontation nous sommes très mal armés . Ceux qui ont décidé de la politique d'immigration dans les année 70 savaient très bien ce qu'ils faisaient et ce n'est certainement pas par amour de la diversité qu'on les a fait venir. Il s'agit d'une politique délibérée menée dans le but de s'enrichir. Et ça a marché bien qu'on semble arriver à la faillite, ou pire
peut-être .
Dans la mesure où Sarko et Hollande veulent tous les deux un gouvernement mondial, n'est-il pas futile d'entretenir une différence (sur le papier) entre la gauche et la droite. L'UMP et le PS ayant le même désir d'avenir, la politique française n'a t elle pas davantage une fonction théâtrale, distrayante, qu'utile aux Français?
RépondreSupprimerJe me demande....
@Piette: c'est peut etre futile en effet,mais il y a tout de même de sacrées différences entre la " gauche" et la " droite" pas tant sur l économie, mais bien plus sur le sociétal et la philosophie, l idéologie.
SupprimerDeux paragraphes de M. Juvin que je découvre, m'ont suffi à comprendre qu'à empiler les paradoxes on ne construit ni thèse ni synthèse. Je ne sais pas le pédigree de l'auteur, mais je sens que je vais m'en priver.
RépondreSupprimerEt que d'ismes ! Ca grince à l'oreille.
Le Figaro fait du remplissage maintenant. Bon ! What next ?
@catoneo: je ne sais pas le pedigree de l auteur. je vois en effet. Il est vrai que cette ITW n 'est justement qu une ITW ; l'argumentation est donc " ramassée" en peu de lignes, elle demande donc un minimum d intelligence ou d intérêt pour être comprise. On dira qu'elle ne t'a pas intéressée...
SupprimerEn y réfléchissant, mon cher Corto, on ne peut que constater que la dernière guerre gagnée de l'Occident fut celle qu'il engagea contre le nazisme. Depuis, toutes les guerres occidentales, toutes, ont été perdues. Pourquoi ? Ce n'est pourtant pas faute d'y mettre les moyens. Il doit donc y avoir une autre explication.
RépondreSupprimerIl me semble que lorsque je lis : "L'agression des modèles universels réveille les logiques de la différence politique" on répond en partie à ma question.
L'autre partie de la question étant de me demander s'il ne faudrait pas en finir avec ces ingérences de l'Occident partout où ils décident d'intervenir selon leur bon plaisir ?
@marianne: Elles ont toutes été perdues en effet, sans exception. Même si je suppose qu au passage, entre le début des hostilités et une retraite piteuse, certains ont su s enrichir au passage et continuent à s'enrichir ( ex de Coca ou de mac do qui sont en pleine forme en Chine ou au Vietnam).
SupprimerLe droit d ingérence que des gens comme Kouchner, la gauche et autres Attali nous ont présenté comme une nécessite humanitaire est en fait une belle connerie qui sous couvert d'humanité tente de dépouiller les populations locales de leur richesses. Et comme les locaux ne sont pas tout a fait aussi cons qu on nous e fait croire, un jour ou l autre, elles se rebellent et "nous" chassent avec les moyens dont on leur aura appris, presque sans le savoir, à se servir.
Pas loin de penser que le droit d'ingérence devrait être purement et simplement interdit au profit de la notion de bouclier: ex en Syrie, on s'assure que le conflit ne sorte pas des frontières du pays en dressant un véritable cordon "sanitaire" tout autour, on les laisse se démerder entre eux autant de temps que nécessaire et on traite avec le vainqueur. Il y a toujours un vainqueur
Juvin est un copain de Chauprade, le conseiller "Affaires Etrangères" du FN. Il écrit d'ailleurs sur le site de Chauprade, Realpolitik.tv.
RépondreSupprimerC'est un ancien barriste, maintenant plus proche du mouvement identitaire.
J'ai lu un de ses derniers bouquins : le Renversement du monde. Excellent.
Chacune de ses phrases, qu'elle soit dite ou écrite, mérite réflexion. Un homme à la pensée "dense".
Nicolas
@Nicolas: Je connais bien Juvin puisque c'est mon cousin. ce que je n aurais pas révélé si tu n avais pas écrit qu il est proche du mouvement identitaire, ce qui est totalement faux. de droite assurément, tendance droite forte s il fallait lui donner une étiquette.
SupprimerCe qu il écrit est toujours passionnant même si son style est parfois assez alambiqué voire compliqué ( ce qu il reconnait).