Il parait que le texte qui suit, l'homélie du Cardinal Vingt-Trois prononcée hier à Notre Dame de Paris devant le ban et l'arrière ban de la République, fait polémique, certains s'indignent , d'autres s'en agacent ou sont scandalisés; perso, je la trouve plutôt bonne, très bonne, courageuse... Non ?
" (...) Ceux qui se drapent dans les atours de la religion pour masquer leur projet mortifère, ceux qui veulent nous annoncer un Dieu de la mort, un moloch qui se réjouirait de la mort de l’homme et qui promettrait le paradis à ceux qui tuent en l’invoquant, ceux-là ne peuvent pas espérer que l’humanité cède à leur mirage. L’espérance inscrite par Dieu au cœur de l’homme a un nom, elle se nomme la vie. L’espérance a un visage, le visage du Christ livrant sa vie en sacrifice pour que les hommes aient la vie en abondance. L’espérance a un projet, le projet de rassembler l’humanité en un seul peuple, non par l’extermination mais par la conviction et l’appel à la liberté. C’est cette espérance au cœur de l’épreuve qui barre à jamais pour nous le chemin du désespoir, de la vengeance et de la mort.
C’est cette espérance qui animait le ministère du P. Jacques Hamel quand il célébrait l’Eucharistie au cours de laquelle il a été sauvagement exécuté. C’est cette espérance qui soutient les chrétiens d’Orient quand ils doivent fuir devant la persécution et qu’ils choisissent de tout quitter plutôt que de renoncer à leur foi. C’est cette espérance qui habite le cœur des centaines de milliers de jeunes rassemblés autour du Pape François à Cracovie. C’est cette espérance qui nous permet de ne pas succomber à la haine quand nous sommes pris dans la tourmente.
Cette conviction que l’existence humaine n’est pas un simple aléa de l’évolution voué à la destruction inéluctable et à la mort habite le cœur des hommes quelles que soient leurs croyances et leurs religions. C’est cette conviction qui a été blessée sauvagement à Saint-Étienne du Rouvray et c’est grâce à cette conviction que nous pouvons résister à la tentation du nihilisme et au goût de la mort. C’est grâce à cette conviction que nous refusons d’entrer dans le délire du complotisme et de laisser gangréner notre société par le virus du soupçon.
On ne construit pas l’union de l’humanité en chassant les boucs-émissaires. On ne contribue pas à la cohésion de la société et à la vitalité du lien social en développant un univers virtuel de polémiques et de violences verbales. Insensiblement, mais réellement cette violence virtuelle finit toujours par devenir une haine réelle et par promouvoir la destruction comme moyen de progrès. Le combat des mots finit trop souvent par la banalisation de l’agression comme mode de relation. Une société de confiance ne peut progresser que par le dialogue dans lequel les divergences s’écoutent et se respectent.
La crise que traverse actuellement notre société nous confronte inexorablement à une évaluation renouvelée de ce que nous considérons comme les biens les plus précieux pour nous. On invoque souvent les valeurs, comme une sorte de talisman pour lequel nous devrions résister coûte que coûte. Mais on est moins prolixe sur le contenu de ces valeurs, et c’est bien dommage. Pour une bonne part, la défiance à l’égard de notre société, – et sa dégradation en haine et en violence – s’alimente du soupçon selon lequel les valeurs dont nous nous réclamons sont très discutables et peuvent être discutées. Pour reprendre les termes de l’évangile que nous venons d’entendre : quel trésor est caché dans le champ de notre histoire humaine, quelle perle de grande valeur nous a été léguée ? Pour quelles valeurs sommes-nous prêts à vendre tout ce que nous possédons pour les acquérir ou les garder ? Peut-être, finalement, nos agresseurs nous rendent-ils attentifs à identifier l’objet de notre résistance ?
Quand une société est démunie d’un projet collectif, à la fois digne de mobiliser les énergies communes et capable de motiver des renoncements particuliers pour servir une cause et arracher chacun à ses intérêts propres, elle se réduit à un consortium d’intérêts dans lequel chaque faction vient faire prévaloir ses appétits et ses ambitions. Alors, malheur à ceux qui sont sans pouvoir, sans coterie, sans moyens de pression ! Faute de moyens de nuire, ils n’ont rien à gagner car ils ne peuvent jamais faire entendre leur misère. L’avidité et la peur se joignent pour défendre et accroître les privilèges et les sécurités, à quelque prix que ce soit.
Est-il bien nécessaire aujourd’hui d’évoquer la liste de nos peurs collectives ? Si nous ne pouvons pas nous en affranchir, en nommer quelques-unes nous donne du moins quelque lucidité sur le temps que nous vivons. Jamais sans doute au cours de l’histoire de l’humanité, nous n’avons connu globalement plus de prospérité, plus de commodités de vie, plus de sécurité, qu’aujourd’hui en France. Les plus anciens n’ont pas besoin de remonter loin en arrière pour évoquer le souvenir des misères de la vie, une génération suffit. Tant de biens produits et partagés, même si le partage n’est pas équitable, tant de facilités à vivre ne nous empêchent pas d’être rongés par l’angoisse. Est-ce parce que nous avons beaucoup à perdre que nous avons tant de peurs ?
L’atome, la couche d’ozone, le réchauffement climatique, les aliments pollués, le cancer, le sida, l’incertitude sur les retraites à venir, l’accompagnement de nos anciens dans leurs dernières années, l’économie soumise aux jeux financiers, le risque du chômage, l’instabilité des familles, l’angoisse du bébé non-conforme, ou l’angoisse de l’enfant à naître tout court, l’anxiété de ne pas réussir à intégrer notre jeunesse, l’extension de l’usage des drogues, la montée de la violence sociale qui détruit, brûle, saccage et violente, les meurtriers aveugles de la conduite automobile… Je m’arrête car vous pouvez très bien compléter cet inventaire en y ajoutant vos peurs particulières. Comment des hommes et des femmes normalement constitués pourraient-ils résister sans faiblir à ce matraquage ? Matraquage de la réalité dont les faits divers nous donnent chaque jour notre dose. Matraquage médiatique qui relaie la réalité par de véritables campagnes à côté desquelles les peurs de l’enfer des prédicateurs des siècles passés font figure de contes pour enfants très anodins.
Comment s’étonner que notre temps ait vu se développer le syndrome de l’abri ? L’abri antiatomique pour les plus fortunés, abri de sa haie de thuyas pour le moins riche, abri de ses verrous, de ses assurances, appel à la sécurité publique à tout prix, chasse aux responsables des moindres dysfonctionnements, bref nous mettons en place tous les moyens de fermeture. Nous sommes persuadés que là où les villes fortifiées et les châteaux-forts ont échoué, nous réussirons. Nous empêcherons la convoitise et les vols, nous empêcherons les pauvres de prendre nos biens, nous empêcherons les peuples de la terre de venir chez nous. Protection des murs, protection des frontières, protection du silence. Surtout ne pas énerver les autres, ne pas déclencher de conflits, de l’agressivité, voire des violences, par des propos inconsidérés ou simplement l’expression d’une opinion qui ne suit pas l’image que l’on veut nous donner de la pensée unique.
Silence des parents devant leurs enfants et panne de la transmission des valeurs communes. Silence des élites devant les déviances des mœurs et légalisation des déviances. Silence des votes par l’abstention. Silence au travail, silence à la maison, silence dans la cité ! A quoi bon parler ? Les peurs multiples construisent la peur collective, et la peur enferme. Elle pousse à se cacher et à cacher.
C’est sur cette inquiétude latente que l’horreur des attentats aveugles vient ajouter ses menaces. Où trouverons-nous la force de faire face aux périls si nous ne pouvons pas nous appuyer sur l’espérance ? (...) "
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr
Il est vrai qu'on ne peut pas ouvrir un journal sans une nouvelle alarmiste. Le principe de précaution est mortifère, le risque est le sel de la vie et le courage consiste à savoir dominer sa peur, chose que beaucoup ne savent plus faire aujourd'hui. Par peur de mourir ? Mais nous sommes tous mortels et la mort n'est pas une injustice, elle doit arriver, un jour ou l'autre.
RépondreSupprimerLe Nain
@Le Nain: le principe de précaution ! Muray il y a vingt ans le conchiait mais personne, naturellement, ne l a écouté.
SupprimerOser critiquer les "élites", les "médias", les "déviances des mœurs" et leur légalisation.
RépondreSupprimerLe Monde n'est pas content !
Moi, si ! Et sans doute beaucoup de Français, croyant ou non, le sont aussi.
Droopyx
@Droopyx: Bcp de Français ? Et bien disons autant que de Français ayant écouté ou lu cette homélie. Ert mézavi que cela ne doit pas etre énorme. hélas.
Supprimer@ Droopyx
SupprimerEh bien moi aussi :)
D'abord, que quelqu'un ose leur dire. Publiquement. Et je trouve, que ici, c'est particulièrement bien placé.
Ensuite, parce que chaque fois qu'on envoie un peu de poudre à gratter à nos z'élites, plus ça les enchose et plus ça me réjouit. Même si ça ne change rien au fond du problème...
Petite satisfaction vaut mieux que rien ;)
@ Corto
Eh bien, grâce à ce billet, ça fait au moins une personne de plus. ;)
Et je ne vois pas où il y a matière à faire polémique.
Les déviances sont si nombreuses, de même que les lois scélérates, que, faute de précision, il est hardi d'en choisir une ; arbitrairement.
Ma pensée est qu'il les visait toutes. Au, au moins, beaucoup...
L'intérêt, c'est que ça fait couler de l'encre = tout bénéf' pour les jounalopes + bel écran de fumée pour détourner l'attention des non-formatés au moule hollandouillain.
Plutôt pas mal en effet...
RépondreSupprimerQue certains, dans de telles circonstances, trouvent encore le moyen d'avoir des choses à redire en dit plus long sur ce petit monde nombriliste que sur la position de l'église jugée par eux scandaleuse...
Par contre son histoire de dialogue (sous-entendu avec l'islam ?), j'ai comme un doute...vu que nombre de ses canons ne sont pas les nôtres et que les mots n'ont pas le sens pour les uns et les autres...
Dans l'ensemble, je le trouve courageux de ne pas céder aux sirènes de la bien-pensance, devant ce parterre-là.
@nana: comme toi, là dedans tout est bon sauf, selon moi, cette histoire de dialogue. Comment dialoguer avec des gens qui sont à des antipodes de ce que l on est?
SupprimerVoilà qui pourrait donner à réfléchir, et surtout aux politiques, mon cher Corto, s'ils n'étaient pas là presque exclusivement pour paraître sur la photo !
RépondreSupprimer@marianne: ils étaient là pour paraître certes, pas tous sans doute, mais je suis certain qu ils ont entendu et... intégrés a leur façon.
SupprimerTu m'étonnes que cette homélie en chatouille plus d'un ! "Et c’est grâce à cette conviction que nous pouvons résister à la tentation du nihilisme et au goût de la mort", voilà qui résonne (raisonne) bien curieusement avec le Journal d'un curé de campagne :
RépondreSupprimer"Qu'importe au monstre un criminel de plus ou de moins ! Il dévore sur-le-champ son crime, l'incorpore à son épouvantable substance, le digère sans sortir un moment de son effrayante, de son éternelle immobilité. Mais l'historien, le moraliste, le philosophe même ne veulent voir que le criminel, ils refont le mal à l'image et à la ressemblance de l'homme. Ils ne se forment aucune idée du mal lui-même, cette énorme aspiration du vide, du néant. Car si notre espèce doit périr, elle périra de dégoût, d'ennui. La personne humaine aura été lentement rongée, comme une poutre par ces champignons invisibles qui, en quelques semaines, font d'une pièce de chêne une matière spongieuse que le doigt crève sans effort. Et le moraliste discutera des passions,, l'homme d'État multipliera les gendarmes et les fonctionnaires, l'éducateur rédigera des programmes -on gaspillera des trésors pour travailler inutilement une pâte désormais sans levain". Bernanos.
C'est d'une autre trempe que ceux qui nous servent la soupe, non ? Tu m'étonnes qu'ils aient les abeilles !
@Al West: cette extrait de Bernanos ( que je n ai jamais lu malgré un cousin considéré comme le spécialiste mondial de Bernanos ) est assez incroyable.
SupprimerMerci Al West,
SupprimerJe viens de télécharger le epub.
Une lecture intelligente pour cet été.
Droopyx
Géo
RépondreSupprimer"Silence des élites devant les déviances des moeurs et la légalisation de ces déviances..."
Cette phrase du discours du cardinal a scandalisé certaines gargouilles d un système mafieux et combinard qui gangrène notre pays.
Faut il qu elles se sentent bien coupables au fond d elles mêmes pour faire de suite un procès d intention!
Car,enfin,des légalisations écrites ou implicites de moeurs déviantes ne concernent pas que le mariage pour tous et ses corollaires,et le cardinal,à ce que j ai lu,n a pas apporté plus de précisions à ce sujet.
Les mêmes gargouilles offusquées ne relèveront pas l angle spirituel de tout le discours,elles ne s offusqueront pas des porteurs de mort et de mutilations connus et laissés en liberté.
Ces mêmes collabos de projets hostiles à la France vont dévoiler leur culpabilité réelle et profonde(au fond d eux,ils savent ce qu ils valent!) en stigmatisant une phrase du discours pour vouer le prêtre aux gémonies.
"Scandaleux" braillent ils.
La seule chose de scandaleuse est que de tels gens puissent avoir des responsabilités et des places à vie aux frais du citoyen.
A qui la faute?
@Géo " n a pas apporté plus de précisions à ce sujet. " etait-ce necessaire ? Non, tout le monde a compris: mariage zinzin, PMA, GPA, euthanasie, etc... tout ce que les gauchistes ont ou sont entrain d installer. Donc forcément, ça les asticote, on peut les comprendre: une autorité morale qui leur dit " stop à vos merdes ", ça coince car toute autorité morale a son auditoire.
SupprimerGéo
Supprimer@Corto
Certes,mais faute de l avoir précisé,ne devrait il pas être tenu pour "innocent", au regard des grands principes des " droits de la canail...euh...de l Homme proférés sans relâche par toutes ces gargouilles à la conscience si trouble?
Et alors,hein,où qu ils sont,Benbassa,Romero et je ne sais plus qui encore de toute la police de la pensée putride, avec vos tweets accusateurs,où sont ils encore tombés,vos grands principes démocratiques et toutes vos tromperies débitées avec emphase?
anne : Homélie OK pour moi,je ne vois pas pourquoi l'on discutaillerait la dessus puisqu'il décrit la réalité.. nous ne sommes pas une " nation", n'ayant pas de but en commun ou du moins de pseudo buts dérisoires( je me référe à Renan ). Cette homélie est pondérée, vu l'acte profanatoire qui a eu lieu
RépondreSupprimerl'ESPERANCE est tout ce qu'il restait au fond de la boite de Pandore quand tous les maux qu'elle contenait, furent répandus sur la terre... donc meme si c'est " ringard", l' humain marche à l'espoir.
et j'en ai positivement MARRE que tout en france soit sujet à critique, discussions stériles, et enflammées de la part de gens se croyant intelligents ( mais sans culture et ne parlant pas français , usant d'anaphores et de formules bizarroides : genre ; la france, elle va mieux)... pendant que l'on parlote, on ne prend pas les bonnes décisions...et l'on agit encore moins.
anne: + 1 !
SupprimerD'accord avec l'homélie jusqu'à ce que je lise cette phrase :
RépondreSupprimerNous sommes persuadés que là ou les chateaux-forts ont échoué, nous réussiront. Les châteaux fort et ceux qui les tenaient se donnaient au moins les moyens de se défendre et en ébouillantaient ou transpersaient quelques uns avant de se rendre. Et ils ne se perdaient pas en considérations droidl'hommistes avant d'estourbir leurs ennemis. Et ils étaient chrétiens, sans doute plus fidèles aux dogmes que ceux qui nous enjoignent de faire preuve de mansuétude et de compréhension à ceux qui nous tuent et tuent nos enfants et petits enfants.
La dernière chose dont nous ayons besoin avec cette succession d'horreurs, c'est qu'on
détruise le peu de défenses immunitaires qui nous restent, que celà vienne de gauchistes ou de sommités cléricales. On est déjà servi de ce côté avec les incapables qui prétendent nous imposer leur idéologie
@Nina: d où vient cette phrase ? Elle est parfaitement bien sentie. ceci dit, une sommité cléricale fait ce qu elle peut et tient son rôle, je dirais que cette homélie compense largement le bisounoursisme de certaines autres sommités cléricales.
SupprimerBonsoir Monsieur Corto,
RépondreSupprimerL'homélie du Cardinal est courageuse.
Je me permets de vous pointer un texte qui est une sorte de "mise en demeure" nette et courageuse de la part de certains Corses, très loin de toute trace de politiquement correct :
https://brunobertez.com/2016/07/28/aujourdhui-je-me-sens-corse-bravo/
@Ana Maria: si ces corses n'étaient pas indépendantistes j applaudirais des deux mains, alors comme ils le sont, j applaudis mollement :)
Supprimer@ Ana Maria et Corto
SupprimerPour une (très exceptionnelle) fois, me voici d'accord avec le FLNC.
Comme vous, Corto, je condamne leur volonté d'indépendance ; tout en gardant leurs nombreux avantages acquis (et non pas conquis).
Mais là, je ne peux qu'apprécier leur réponse très adaptée.
Et, si nous avions des dirigeants dignes de ce nom, il y a déjà longtemps qu'ils auraient dû en faire autant. Mais voilà....
@Franzi: mais voilà, comme tu dis !
SupprimerMarrant comment certains se choquent pour bien peu mais acceptent les pires dérives d’intolérance par ailleurs l
RépondreSupprimerPourtant il y a pas mal de petites vérités bonnes à rappeler sur la nature humaine et ses comportements dans ce discours .
J’y vois une religion pour la vie contre une autre pour la mort….
@Philz: ces indignés du jour ont l indignation facile quand l objet de leur couroux ne va pas dans le sens de tout ce qu ils mettent en place depuis des années" Le camp du bien " contre " une religion pour la vie "
SupprimerJe le trouve courageux et il fait un constat lucide d'une société déliquescente. Et il est porté, et c'est le fondement de sa foi, par l'espérance sinon nous ne serions que des amas de cellules déterminés par un marionnettiste. Chacun a son libre-arbitre. Libre à lui de vivre sa vie selon sa conscience. Mais l'aveuglement est un mur et combien sont aveuglés par la haine. En fait, il met en garde contre ce que disait déjà Aldous Huxley
RépondreSupprimeren son temps: "la dictature parfaite serait une dictature de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songerait même pas à s'évader. Un système d'esclavage où grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude"
Donc, j'imagine que ce discours de rébellion n'a pas plu aux apprentis dictateurs qui étaient venus pour se refaire une virginité et que Mgr Vingt-Trois a renvoyé devant leur conscience. Mais rassurons-nous, Fillon et Cazenaze ont bien ri.
@IDEL: Fillon et Cazeneuve , cote à cote, se marrant, " excellent " pour l'image, " excellent " pour accréditer le fameux " UMPS "
SupprimerLa triplette fraternelle a t'elle écouté ? a t'elle entendu
RépondreSupprimer@belrofr: penses tu, ils ont sans doute écouté, ils n'avaient que ça à faire à ce moment -là, en se disant: " De quoi se mêle t-il le curé ? "
SupprimerRien de bien méchant pas de quoi fouetter un chameau.
RépondreSupprimer@Grandpas: ben faut croire que si
SupprimerAnne, plus haut, emploie le terme pondéré. moi je dirais "ciselé". S'il n'avait suivi sa vocation, cet homme aurait gagné des fortunes à rédiger des contrats "millimétrés".
RépondreSupprimerIl a fait le job dans cette homélie : évangéliser les sceptiques cyniquement égocentriques revenus de toute transcendance du premier rang de son assistance, et il le fait bien. Le style est posé, pas enflammé pour un sou. Mais pétard, ça "tape" très très juste.
Et vu les réactions des "gargouilles" médiatiques comme écrit plus haut, nul doute que bien des consciences aveuglées, plus ou moins volontairement, ont regimbé. Pour celles-là, il y a de l'espoir. (Et une Espérance certaine, pour rester dans le thème).
Pour les cyniques du premier rang, pas un n'a moufté. Ce qui hélas pourrait être le signe d'un enferment absolu, d'un cadenassage absolu de leur conscience. Peu d'espoir pour ceux qu n'ont pas été touchés, il ne reste que l'Espérance.
Popeye
@Popeye: + 1 !
Supprimeranne : oui, trés juste... ciselé....difficile équilibre...et ca tape juste comme vous dites
SupprimerCe matin, sur KTO, nous pouvons suivre le pèlerinage du Saint Père à Auchwitz.
RépondreSupprimerUne longue méditation dans la cellule de Saint Maximilien Kolbe.
Tous ceux qui stigmatisent (ben oui, eux aussi ils stigmatisent et même beaucoup) Mgr. Vingt-Trois pour son homélie devraient peut-être se rendre dans cette cellule. Ils comprendraient peut-être ce qu'éprouvent beaucoup d'entre nous devant leur culture des droits de l'homme qui nie l'Homme.
Une pensée particulière pour le Père Jacques Hamel et toutes les victimes des terrorismes en ce jour où le Pape se recueille à Auschwitz-Birkenau.
Droopyx
@Droopyx: "Ils comprendraient peut-être ce qu'éprouvent beaucoup d'entre nous devant leur culture des droits de l'homme qui nie l'Homme " Mais ces gens n ont aucune notion de ce que peut être " l'Homme " ils ne s interessent qu à l'homme, celui qui peut aisément être modelé, façonné, éduqué, manipulé.
SupprimerCorto , l'Homélie du Pape est courageuse et pertinente avec une bonne analyse des situations dans lesquelles nous sommes ainsi que les émotions qu'elles génèrent .
RépondreSupprimerEn revanche je ne rejoins pas ce passage : "
On ne construit pas l’union de l’humanité en chassant les boucs-émissaires. On ne contribue pas à la cohésion de la société et à la vitalité du lien social en développant un univers virtuel de polémiques et de violences verbales. Insensiblement, mais réellement cette violence virtuelle finit toujours par devenir une haine réelle et par promouvoir la destruction comme moyen de progrès. Le combat des mots finit trop souvent par la banalisation de l’agression comme mode de relation. Une société de confiance ne peut progresser que par le dialogue dans lequel les divergences s’écoutent et se respectent."
Les boucs émissaires sont des barbares . Les mots et les phrases non suivies d'actes sont vains , tout comme la haine . Les dialogues entre un univers animé par la haine de l'Autre et persuadé que ses actes sont justifiés sont strictement impossibles . Ils sont sans états d'âme , ils tuent leurs propres enfants , c'est tout dire .
Chan
Oups , pas le Pape mais le Cardinal .
SupprimerChan
le pauvre gars va prendre cher au tribunal médiatique....
RépondreSupprimercarton plein, comme on dit
interdit de télé, d'antenne, de talk show....
et ce n'est que justice
sa place est dans les favellas vronzaises , à savoir , les quartiers en rupture
les paroisses des hautes alpes ou du morvan ,où il ne reste plus que des vieux , celles des périphéries sub urbaines où les mères sont emmerdées pour baptiser leurs chiards ( exemple vécu , mon dernier , trois visites de missionnaires ou quasi , à la maison....si on le fait baptiser c'est qu'on y croit , bon gû !)
sans parler des rites usuels , qui ont réglé la vie des cathos depuis des siècles
RépondreSupprimerautre exemple vécu ; la messe d'enterrement de mon beau père, pratiquant reconnu et pilier de sa paroisse ....célébrée par un diacre ....non que je mette en cause ce brave zigue , mais les rites imposent pour lui ce qu'ils ont imposé pour ses père ( très pratiquant) et mère ( un peu moins)
Courageux ?
RépondreSupprimern'exagérons rien.
Il n'ose même pas nommer l'Islam, l'islamisme, le coran ou la sunna, ou quoi que ce soit qui se rapproche de la religion des tueurs.
Tout ça pour appeler à "un seul peuple", c'est quand même assez fiote et pas très différent dans le fond de l'appel à l'unité républicain.
Il suffit de changer république par christ et hop ... on croirait un discours officiel.
formulation différente : courageux de quoi ? il prends quel risque exactement ?
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