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dimanche 14 septembre 2014

Un coquillage et une saucisse pour symboliser l'Union Européenne


Je n'ai personnellement rien contre Conchita Wurst. Je le-la trouve ridicule, piètre chanteur-se, pas beau-belle, moche à vrai dire; mais après tout, Conchita-Tom fait ce qu'elle-il veut, c'est son problème. Si des couillons sans goût ou des béats de la modernité sont prêts à payer pour l'entendre ou acheter ses œuvres, libre à eux. Là où je suis nettement moins d'accord c'est quand des députés européens de tous bords, dont la trop fameuse auteuse du non moins fameux rapport Lunacek, initiatrice de cet "événement", l'invitent à chanter, à vos frais, pendant une heure le 8 octobre, sur le parvis du parlement européen à Strasbourg, faisant de fait de cette chose pas tout a fait homme, pas tout à fait femme, un symbole européen.

A l'heure où une bonne partie de la population de l'Union Européenne doute de l'utilité de cette union, doute qui se manifeste par des référendums d'autodétermination, par la montée des extrémismes ou par des envies de sécession quand il ne s'agit pas de défiance, de rejet pur et simple et d'abstention record aux élections européennes, faire venir celle-celui qui, selon Le Nouvel Observateur, aurait offert à l'Autriche l'image de la modernité me semble être la quasi excellence en matière de provocation, une incitation de plus à refuser l'Europe. 

Cette "figure du spectacle" peut-elle raisonnablement symboliser l'Union Européenne ? C'est à cette question que répond le député européen Arnaud Danjean: "La réponse est non. Les députés européens gagneraient d'ailleurs à limiter les manifestations d'ordre symbolique dont le parlement abuse, inspiré par tel ou tel groupe d'influence. Notre première mission est de travailler sur la législation européenne. Or, le parlement européen devient le réceptacle de toute une myriade d'activités «folkloriques»: cela ne correspond pas à l'idée que je me fais d'un mandat parlementaire. Le plus efficace, pour lutter contre les discriminations, dans ce cas spécifique, ce sont les textes." 

Je me souviens que lors des dernières élections européennes, l'ensemble des acteurs politiques, consternés mais si peu surpris par le score réalisé par le FN en France, évoquaient comme l'un des motifs de cette "catastrophe" le manque d'incarnation de l'Union que ce soit au travers des personnages emblématiques tels que Jean Monnet ou de symboles forts. Je doute que le petit coquillage à saucisse (1) puisse, ne serait-ce qu'un instant, le temps d'un "concert", endosser ce rôle. Sauf à vouloir décrédibiliser, plus encore, cette Union Européenne. 

Folie passagère 2456.
Conchita Wurst_poster_72 dpi_RGB
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

(1): Conchita étant le diminutif de concha ("coquillage"), son prénom de scène représenterait le sexe féminin, tandis que son nom, qui signifie aussi "saucisse" en allemand, serait le symbole du phallus...

mardi 13 mai 2014

L'extension du domaine de la marge

Pour l'écrivain Christian Combaz, la victoire du travesti Conchita Wurst à l'Eurovision, célébré comme le triomphe de la tolérance sur les obscurantismes témoigne d'une dérive inquiétante : la promotion de la marge comme nouvelle norme. Voici un billet que j'aurai (presque) aimé écrire:
(Castro Street Fair - 1980)
" Il y a trente ans la parade de Castro Street, à San Francisco, rassemblait les travestis, les couples de bûcherons, les coiffeurs de Las Vegas et les associations LGBT pour donner une leçon aux bourgeois bien pensants, à une époque, 1982, où la population homosexuelle de l'Amérique aspirait à se rassembler pour se défendre contre la violence des honnêtes gens.

De nos jours, s'il faut en croire la rumeur, c'est la population générale de tout l'Occident qui a instauré son Castro Parade à domicile, qui défend les travestis, les bars cuir et les soirées Village People. Les médias essaient d'accréditer l'idée que les marginaux ont le soutien de la majorité par principe et que la gagnante de l'Eurovision cette année n'a révulsé personne. Or non seulement c'est faux mais c'est dangereux.

Pour qui? Pour tout le monde, mais principalement pour les gens que cela concerne au premier chef, les homosexuels qui ne portent pas de robe en lamé, ceux qui ne défilent nulle part, ceux qui ont parfois de grands enfants et se retrouvent deux fois par mois dans un bain public en sortant du bureau. Ceux là ne sont pas convaincus que l'évolution des choses en ce moment leur soit tellement favorable. Quand la marge envahit le cahier quelque chose ne va plus, et la population générale, sommée depuis trente ans de pratiquer la tolérance jusqu'à l'aplatissement, risque fort de se remettre debout. D'autant que le Tiers-monde, dont elle a largement accueilli les représentants chez elle, en vantant les mérites de leur culture au point d'en oublier la sienne, n'éprouve aucune, mais alors aucune indulgence envers les drag-queen. Il suffirait d'ailleurs de promener une grande Zoa à travers les rues de Barbès en caméra cachée pour s'apercevoir que l'angélisme de dépasse pas les grands boulevards. Alors, une fois de plus, la tolérance obligatoire, démonstrative, celle qu'on vous arrache sur tous les plateaux de télé, celle qui ressemble à un viol avec le sourire, et qui s'applique désormais à tous les sujets, risque de trébucher sur celui-ci. Des grands travestis, des homosexuels flamboyants, des personnage aux mœurs ouvertement masculines, des Jean Cocteau et des Jean Marais, des Elton John il y en a toujours eu, ils ont souvent mené une vie très publique, quand ce ne serait que le frère du roi Louis XIV, ou Frédéric de Prusse.

Mais aucun d'entre eux ne prétendait forcer l'approbation de la rue avec le secours d'une association. Désormais c'est différent, il faut absolument infliger aux gens simples le spectacle des gens compliqués, il faut faire honte aux ouvriers agricoles d'avoir des préjugés, il faut blâmer le peuple de résister à l'extension du domaine de la marge.

Le résultat de ces années de provocation , nous commençons à l'observer comme aux Etats-Unis. Trente ans après l'apparition de leur équivalent américain, ce sont ces quartiers- ghettos, (parfois de simples maisons de retraite) où les homosexuels, qui naguère encore pouvaient espérer passer inaperçus, éprouvent le besoin de se rassembler parce qu'ailleurs, ils ne se sentent plus en sécurité. "

Conchita Wurst à l'Eurovision : la marge est-elle en train de devenir la norme ? par Christian Combaz pour Figaro Vox (12/05/2014)

(ci-dessous, Castro Street Fair 2014, entre 300 000 et 400 000 participants chaque année)

Folie passagère 2279.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

dimanche 11 mai 2014

Saucisse et moustache au petit-déjeuner

Le concours de l'Eurovision 2014, c'est comment dire....

Le gagnante:


Il paraît que c'est un témoignage d'ouverture d'esprit, que c'est une leçon de tolérance, une manière de "faire la nique à tous les conservateurs européens de tous poils,  aux vieux réacs coincés, aux religieux intégristes de toutes obédiences, aux nationalistes traditionalistes fermés comme des huîtres sans perle, et aux trop propres sur eux de la manif pour tous", et bla-bla-bla... Si en tant que ce que je suis vous vous attendiez à des cris de victoire et autres effusions de joie "communautaire", vous en seriez pour vos frais. Je trouve Conchita Wurst grotesque et d'un ridicule achevé comme seuls le marketing et les progressistes à la con savent créer de toutes pièces. On n'arrête pas le progrès, n'est-ce pas...

Les perdants:


Et bien là, il n'y a strictement rien à dire, les Twin-Twin, représentants de la France avec ce lamentable plagiat musical de Stromae, ont perdu; quoi de plus normal, ce n'est que justice.

Folie passagère 2274.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.