jeudi 14 juin 2012

En v'là du Rom, en v'la... Et mon pied au cul ?


13h10, ce jeudi. La terrasse bondée d'un bistrot situé à l'angle des rues Feydeau et Notre Dame des Victoires, juste derrière la place de la Bourse. J'ai faim. J'ai commandé, on me l'a servi: une escalope milanaise à la parisienne avec quelques frites surgelées, 3 feuilles de salade et deux bouts de pain. Un quart de rosé, il y a du soleil.

J'attaque. Et le cri, à ce moment précis où j'allais planter mon couteau et ma fourchette dans l'escalope, retentit: " Pooooortableeeee ! Portable ! ". Je me redresse, décontenancé; dans ma banlieue, nous n'avons pas l'habitude de ce genre de cri. Je vois que visiblement quelque chose s'est passé, mes voisins sont tous aux aguets, un frisson a parcouru la terrasse. Péril en la terrasse ? Puis tout redevient normal. Les fourchettes grincent et les couteaux dérapent à nouveau. Nous mangeons. Je dis " nous " car bien qu'étant seul, la promiscuité des terrasses de bistrots parisiens fait du " je " un " nous ". Pas terrible, l'escalope. Pas fameuses les frites, mais j'avale. Et les minutes passent, nous mangeons. " Pooooortables, Portables ". le cri à nouveau retentit. Un gars s’époumone en bordure de terrasse. Il crie " portable ! ". Je regarde autour de moi, les gens se sont redressés, ont rangé leurs portables, leurs paquets de cigarettes et tout ce qui peut être " à emporter ". Ils savent, eux. Je crois comprendre, le cri est un avertissement. J'ai enfin pigé, j'ai vu.

J'ai fini de manger. Je fais signe pour que l'on m'apporte l'addition. Le cri aura retenti - croix de bois, croix de fer si je mens, je vais en enfer - 4 fois entre mon arrivée et ma demande d'addition, soit approximativement, 30 minutes. Le serveur arrive. En raquant pour cette escalope plus que moyenne, je lui demande si cette manifestation se reproduit souvent. Il me répond que depuis 1 mois, une bande de jeunes " roms " sévit dans le quartier. Des gamins, 10 ou 12 ou 14 ans à tout casser, des garçons et des filles. Ils viennent et ratissent à la sauvette les terrasses de bistrots. " Un vrai fléau " qu'il me dit le loufiat, " même que, entre midi et 14h30, on a été obligé de prendre un vigile pour pousser le cri. mais comme on ne peut pas dire que les roms attaquent, on dit portable ! ". Pousser le cri !

Pour un peu, devant mon étonnement, je passai presque pour un  abruti aux yeux  du serveur.

Sont tout de même bizarre à Paris. Ils crient " portables " à la place de " 22, v'la les roms ".  Et, pourquoi ne les envoient-ils pas chier, tout simplement, à coup de pied dans le cul ?

Bizarres autant qu'étranges, ces Parisiens.

Folie passagère 1205.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

22 commentaires:

  1. Des coups de pied dans le cul ? Vous rendez-vous compte, Corto, que cela s'assimile à un appel au pogrom ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @jacques etienne: taratata, pogrom comme vous y allez , juste ne pas se laisser emmerder, nuance! Mais qu un bistrotier paye un vigile pour crier au loup, j avoue que j en suis resté comme 2 ronds de flan ! ( ou de flanc, j ai jamais su )

      Supprimer
    2. Un jour un aboyeur criera "socialiste" pour que nous planquions nos économies.

      Prends le métro plus souvent et tu entendras:" j'ai pas d'argent, des enfants" et là pas de vigile pour te crier "portable".

      Une fois dans KFC, j'ai de petits enfant ayant un accent subtilisaient les burgers de mômes blonds comme les blés , il était 20 heures tout au plus, plus rien ne m'étonne!

      Supprimer
    3. Mais mon bon ami, avisez-vous de leur coller une taloche ou un coup de pompe dans le dargif et vous risquez de vous retrouver au commissariat pour répondre de violences volontaires sur mineur.

      C'est qu'en France on veille à protéger les nuisibles.

      Ainsi, vous aurez toutes les peines du monde à récupérer votre appartement si d'aventure des squatteurs s'étaient invités pendant vos vacances. La procédure peut mettre des mois à aboutir. Vous voudriez entrer de force chez vous ? Malheureux, n'en faites rien. S'ils sont dans vos murs depuis plus de 48 heures, qu'ils paient eau, gaz, électricité, et votre loyer si vous n'êtes pas proprio, ils sont de fait considérés comme occupants sans titre. Pour information, le TGI de Saintes, le 28 mars 1995, a jugé que le droit au logement prévalait sur le droit de propriété. Qui a dit que la France n'était pas rongée jusqu'au trognon par la vérole mentale gauchiste ?

      Les roms, encore un enrichissement apporté par l'Union Européenne.

      Supprimer
    4. @grandpas: Pourquoi un jour ? nous y sommes : " sociaaaalistes ! "

      @koltchack: Oh mais je plaisantais mon bon Koltchack, ma bonhommie m'empêche de donner le moindre coup de pied a quiconque, qui plus est à des mineurs délinquants. J'ai trop peur de la vindicte :)

      J'etais au courant pour cette histoire de droit au logement / droit de propriété: aberrant.

      Supprimer
  2. marianne ARNAUD15 juin 2012, 06:58:00

    Les deux ronds sont définitivement de flan, mon cher Corto.
    Les flancs sont ce dont on se bat.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @marianne: merci, j'en prends bonne note

      Supprimer
    2. Mais tu t'étais posé la question Corto, bravo !

      Supprimer
    3. @estelle92: je me pose toujours des questions, ça permet d avancer

      Supprimer
  3. tu te rapelle qu'il y a quelques temps, j'avais raconté ce qui nous était arrivés à une terrasse, y'avait personne pour crier et moi, je lui ai tapé dessus à la saleté de môme, si les gens leur foutait sur la gueule, ça irait mieux, c'est comme celles affalées sur les trottoirs, j'ai envie de leur coller un coup de pompe dans la tronche en passant, c'es des larves ces gens là !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @boutfilM'enfin Boutfil, ça ne se fait pas de corriger un sale môme. ça ce fit autrefois, aujourd'hui c'est terminé. on crie au vol, au voleur et on verse en même temps une petite larme sur ces n'enfants qui sont obligés de voler pour vivre. ( Bon j oublie pas tt de même qu il y a derrière des enfoirés d'adultes qui en profitent bien )

      Supprimer
    2. Boutfil, chèèèère Boutfil ! J'imagine la scène et tu me fais marrer. D'aucuns parlent, pour décrire ceux d'chez nous, avachis sur ce que l'espace public offre de trottoirs et -surtout- escaliers / marches ensoleillés, de mort de Sardanapale. Je trouve l'image éloquente.

      Supprimer
  4. Des coups de pieds au cul… quelle foutaise !

    J'ai longtemps vécu dans un pays où en plein centre de la capitale, dès qu'un voleur est surpris, la foule le poursuit, l'enferme dans des pneus des pieds aux épaules et y met le feu… Les flics sont bien là, mais pour empêcher que de bonnes âmes libèrent le voleur…

    Dans ce pays, nouvellement arrivé, j'ai voulu régler à l'amiable avec sa famille le maigre larcin d'un jeune gardien récemment engagé… N'ayant pas alerté la police, certains dans mon entourage local sont allés jusqu'à considérer que j'étais complice de mon voleur pour ne l'avoir pas dénoncé et livré…

    Et dans ce pays il y a toujours des voleurs… Mais les ressortissants de ce pays, bien que très nombreux en France, ne sont quasiment jamais impliqués dans des affaires de voyous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @didace: un peu expéditif tout de même, non ? mais à vrai dire, un coup de pied au cul ne peut pas faire grand mal.

      Supprimer
    2. Les noirs sud-af pratiquent ce genre de justice expéditive. Les narcos brésiliens aussi.

      Question empreinte carbone, c'est pas glop. Si encore ils les enfermaient dans des pneus pour les jeter ensuite dans la broyeuse du recyclage. Mais non, aucune conscience écologique. Les dirigeants de ces pays ne comprennent visiblement pas que ces problèmes persisteront tant que ces saines préoccupations ne seront pas inscrites dans leur constitution.

      Supprimer
  5. Dingue ton histoire!
    Le tenancier paye un vigile pour crier "portaaaaable"!?
    ....
    D'où le renchérissement du prix de l'escalope, sans doute.
    Je suis coite de stupéfaction.

    Quant aux gamins..oui, ça serait satisfaisant de leur coller une volée. Mais alors ils iraient recommencer ailleurs.
    Tant qu'ils seront mieux ici que chez eux, ils reviendront toujours avec la bénédiction des associations, des lois et des bonnes âmes qui confondent le mythe du beau Tzigane libre et violon virtuose, et ces traîne-savates miséreux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Surtout que ces gamins, généralement des orphelins raflés dans les rues par des bandes mafieuses quant ils ne sont pas achetés, sont obligés de voler et rapporter leur butin au réseau s'ils veulent manger et ne pas se faire tabasser.

      De l'utilité d'avoir de vraies frontières au lieu de la passoire Schengen - encore que la Roumanie ne fasse pas encore partie de cet espace.

      Supprimer
  6. C'est vrai que C'était mieux avant. Avant la mondialisation, le libéralisme, la parité, la HALDE, etc...

    M'enfin bon, faut pas trop être en contradiction avec la politique que l'on prône. On ne peut pas d'un côté réclamer le libéralisme et de l'autre s'autoriser l'anti-thèse de celui-ci. Tout est permis dans un monde libéral sauf une seule et unique chose, la violence physique, avérée ou suggérée et même seulement pensée.

    Donc, m'est d'avis que tu vas devoir changer de mouvance si tu veux encore pouvoir botter le cul de quelques petits cons qui font des bêtises.

    RépondreSupprimer
  7. @didier: ton raisonnement serait parfait si je m autorisai à penser que le libéralisme existe... Quelle personne sensée peut dire sans se faire dessus que le libéralisme existe aujourd'hui ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Corto,
      disons que je n'ai pas pu aller au bout de mon raisonnement, couvre-feu électoral oblige.

      Le libéralisme en france en a pris un coup depuis l'élection de F. Hollande ainsi que de la confirmation législative de la tendance aujourd'hui.
      N. Sakosy avait, ces cinq dernières années, posé nombre de jalons du libéralisme. Finalement bien aidé par des ribambelles de droitdel'hommistes gôchistes qui, ne comprenant rien à rien, ont cru dur comme fer lutter contre la pieuvre libérale.

      Et maintenant, dans cette sutuation ridicule où le matraquage de l'idée libérale venue de partout a fait son bout de chemin dans les esprits et commence déjà à se démarquer dans les actes voit arriver une gauche qui refuse de voir à tout avantage ses inconvénients, on fait quoi?

      C'est cette contradiction que j'ai relevé dans mon commentaire à propos de ton article. On veut les avantages du libéralisme mais surtout pas ses inconvénients. Le problème étant que plus on refuse de voir, plus on se met à la merci d'un mauvais retour.

      Supprimer
    2. @didier: pas vraiment d'accord avec toi qd tu dis que Sarko a posé des jalons de libéralisme. Au dbut de son mandat peut etre par la suite, nettement moins évident. Il n y a qu a constaterpar exemple le nombre de lois qui ont été voté en 5 ans

      Supprimer
    3. C'est justement ça le libéralisme. Un monde où tout est permis régulé par police et justice.

      Là où je suis d'accord c'est sur le fait qu'il a dû faire marche-arrière. Maintenant la France est le cul entre deux chaises, ce qui n'est pas pour déplaire aux socialistes qui adorent gouverner dans ces situations à la con, voir les faire durer autant qu'il leur en sera nécessaire.

      Supprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.