On aura tout vu...
Jean-Luc Mélenchon et sa France Insoumise souhaitaient la création d'une commission d'enquête parlementaire sur la lutte contre les groupes d'extrême droite en France. Ils le souhaitaient, ils l'ont obtenu. L'enquête aura donc lieu sur cette foultitude de groupuscules hyper graves dangereux pour la République. Les travaux dureront 6 mois.
Ces groupuscules, on les connait plus ou moins de nom: Génération Identitaire, Action Française, le GUD, Bastion Social, la Ligue de Défense Juive (ceux-là, je le reconnais, ce ne sont pas des tendres, vraiment pas) ou bien encore la Ligue du Midi. Que des gros méchants; cette peste brune, cette mouvance haineuse, ces groupuscules ont, selon le communiqué de la France Insoumise, "en commun la violence, l'incitation à la haine raciale, homophobe et sexiste (...) Nous ne pouvons tolérer le retour de la violence émanant de groupes politiques racistes et violemment anti-républicains".
Qui dit commission d'enquête dit constitution d'une équipe. Vu que la demande émanait de la FI, on aurait pu s'attendre à ce que plusieurs de ses membres y prennent part. Sauf qu'à L'Assemblée, ce n'est pas comme cela que ça marche: il faut respecter les pourcentages. LaRem (et alliés) étant ultra majoritaire, la composition de la commission sera donc largement "En Marche", la France insoumise, demanderesse, obtient néanmoins, et pour unique membre, la Présidence de cette commission en la personne (inconnue au bataillon) de Muriel Ressiguier.
Une présidente, pas moins de 4 vice-présidents (2 LaRem, 1 Modem et 1 LR), pas moins de 4 secrétaires ( 2 LaRem, 1 UDI et 1 socialo), 1 rapporteur ( LaRem) et 16 membres (11 LaRem, 1 UDI, 1 Modem, 2 gauchistes et 1 non inscrit).
Ainsi la France Insoumise demande une commission d'enquête, l'obtient mais ne se verra représentée que par une seule personne quand LaRem et alliés auront 20 membres. On se marre ! On se marre d'autant plus que parmi les membres de cette commission siégera l'illustre cogneur au casque de moto M'Jid El Guerrab ! Une commission d'enquête sur les groupes d'extrême droite présentés comme violents avec pour membre un gars qui frappe ses adversaires politiques à coups de casque. Le personnage (qui se revendique ouvertement musulman) n'a toujours pas été condamné et continue malgré son acte violent et répréhensible à toucher intégralement ses indemnités de parlementaire.
Si cette demande de commission d'enquête est antérieure au premier samedi "Gilets Jaunes", il semblerait que ce soient les déclarations de Castaner le 24 novembre qui en aient accéléré sa mise en place. Il avait alors dénoncé les "séditieux d'ultra droite qui avaient répondu aux appels de Marine Le Pen ". D'après les propos de la Présidente Réssiguier, cette commission devrait à terme obtenir la dissolution et l'interdiction de tous ces groupuscules.
Ainsi, au plus haut niveau de l'Etat, on valide l'idée que les méchants, les casseurs, les violents, ce ne sont rien que des gars de l'extrême droite. Comme si à gauche, il n'y avait aucun groupuscule extrême du même acabit. Pas d'ultra gauche, pas de gauche radicale, pas d'antifas, pas de Black Blocs et pas d'altermondialistes. A croire que lors des manifestations contre la loi travail, à croire qu'à ND des Landes, à croire qu'à Nantes ou à Rennes, quand c'était le boxon, il n'y avait aucun gauchiste ! Toujours le même procédé: faire admettre que les trouble-fêtes, la chienlit et la violence, c'est à droite que ça se trouve, à l'extrême droite et donc insidieusement, sournoisement, au Rassemblement National !
Les groupes répertoriés sont-ils violents ? Disons que tant qu'on ne les cherche pas, ils ne font pas chier. Disons que oui, parmi leurs membres, certains aiment en découdre. Comme chez les ultras gauchistes. Sont-ils homophobes, racistes, sexistes ? Sexistes, je ne crois pas. Homophobes ? Et bien disons que parmi ceux que je connais aucun ne m'est apparu comme homophobe et que les pédés sont légion chez les Skins et les nazillons (si, si). Racistes ? Et bien si en avoir ras le bol de voir débarquer des migrants en France, si en avoir marre de ne plus se sentir chez soi dans certains quartiers, si en avoir marre du multiculturalisme et de la diversité sublimée, si en avoir marre de voir des islamistes faire la loi dans les cités, c'est être raciste, alors, ils le sont et moi aussi.
Sont-ils nombreux ? La Commission, que l'on imagine sans peine parfaitement impartiale, saura nous le dire. Les estimations établissent que l'ensemble de ces groupuscules ne représenterait pas plus de deux à trois mille personnes sur 67 millions de Français. Combien d'ultra-violents à gauche ? Gageons que la Commission ne nous le dira pas. Une différence, de taille, c'est que tous ces groupuscules d'extrême droite ne se cachent pas, ils sont identifiés, organisés, connus, revendiquent et ont pignon sur rue pour certains quand la mouvance violente d'extrême gauche est diffuse, non identifiée et non organisée en mouvement ou groupuscule. Autre différence, les mouvances gauchistes sont plus ou moins, esprit de famille oblige, soutenus par une bonne part des journalistes et une partie de la classe politique (NPA, LFI, CGT, ...) quand l'extrême droite et ces groupuscules associés sont sans cesse vilipendés par les autorités, les médias et ceux qui, à gauche, soutiennent discrètement ou ouvertement l'ultra gauche; in fine, l'objectif étant toujours le même: dénoncer le Rassemblement National. La ficelle est aussi connue que grosse mais il faut croire que cela marche encore.
Peut-être vous posez-vous la question de savoir pourquoi cette commission ne s’intéresse qu'à "la lutte contre les groupuscules d'extrême droite" et pas à la lutte contre tous les groupuscules extrêmes ? Ben moi aussi. Je ne sais qu'une chose c'est que seuls trois députés sur 577, Eric Ciotti (LR), Sacha Houllié (LaRem) et Emmanuelle Ménard, se sont posés la même question !
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr
L'extrême-gauche espagnole (Podemos), alliée des socialistes de Sanchez est en train de se dissoudre, sous nos yeux, et à grande vitesse, ça c'est une info qui compte. Les grands copains chavezistes de Mélenchon et de la FI sont officiellement mis au ban de la communauté internationale, en voilà une autre info qui compte.
RépondreSupprimerQuand à cette pitoyable commission d'enquête...du pipeau !
Que Mélenchon et sa clique soient des ordures gauchistes nostalgiques de la terreur montagnarde , admirateurs de Castro et de Maduro et adeptes des procès staliniens , on le savait depuis longtemps . Mais que les autres groupes siégeant à l'assemblée aient accédé à leur demande et acceptent de faire partie de cette commission qui n'est ni plus ni moins que l'ersatz d'un tribunal politique digne des pires dictatures , me conforte dans l'idée que la démocratie est morte dans notre pays...."Les fascistes de demain s'appelleront eux memes antifascistes . Winston Churchill . "
RépondreSupprimerJ'ai une autre piste sur la motivation de cette commission : https://pbs.twimg.com/media/DxBe0ZhX4AAs2uV.jpg ça semble s'accélérer depuis la fin novembre? Juste au moment où le RN prenait de l'avance dans le sondage. L'extrême gauche ne représente pas de menace au niveau des voix mais reste toujours utile comme épouvantail pour le maintien du pouvoir en place.
RépondreSupprimerLa chasse aux sorcières commence. Tout ce beau monde va fourrer dans l'appellation "extrême-droite" tous ceux qui ne pensent pas comme il faut. On s'y attendait un peu, non?
RépondreSupprimerUne liste "gilets jaunes" plus une commission d'enquête sur l'extrême-droite: il devenait urgent de faire baisser le RN.
RépondreSupprimerLa Sainte Inquisition organise son tribunal pour y juger et condamner les hérétiques. Et comme pour l'Affaire Meric, on connaît les coupables d'avance.
RépondreSupprimerLa Gauche aime cracher sur l'Eglise, mais reproduit tout son cérémonial et ses travers.
Elle adore haïr les totalitarismes (sauf les gentils Bolchéviques), mais utilise les même techniques de manipulation et d'intimidation.
Elle est antiraciste mais est obnubilée par les races.
Elle part en croisade contre les "fake news" mais passe son temps à mentir.
Quand elle comment une faute ou un crime, elle fait condamner les autres.
Tout est dit et bien dit, mais la messe n'est peut-être pas dite ? Sinon comment expliquer qu'ils aient tous - Macron, Philippe et les ministres - ce furieux besoin de se débattre dans les débats les plus ridicules que la Vème République ait connus ?
Supprimer@ Jef Koone
SupprimerTout juste !
Excellente conclusion à la non moins excellente explication de Corto.
P'tain ! Encore une éternité avant de s'en débarrasser... Sauf miracle. ;o)
@marianne: difficile de ne pas participer à ces débats, aussi ridicules fussent-ils, puisque c'est eux qui les ont lancé et cela semble leur profiter puisqu'il semblerait que Macron remonte ds les sondages. Semblerait, ais-je écrit
SupprimerLe débat dans la société est permanent, pas besoin d'agora. En organisant son débat, Macron cherche à écarter des sujets gênants et mettre en avant des fausses solutions à des faux problèmes et des idées gadget qui ne mangent pas de pain.
SupprimerLa légitimité de Macron, la remise à plat de la fiscalité et du budget, la localité du pouvoir, l'immigration, l'Oignon européenne,... passent à la trappe à la faveur du retour de l'ISF, la prison pour les fraudeurs, la création "brigade anti-discriminations".
Bref, Macron et ses sbires font les yeux doux aux sympatisants LFI, sans doute pour les utiliser contre les Gilets Jaunes. Il est hors de question de changer de politique, et ça se voit.
Sur le site de l’Assemblée, une photo d’un jeune portant un blouson noir avec capuche a été mise dans la rubrique de cette commission avec cette mention : « Homme portant une capuche lui couvrant le visage ». La tournure d’esprit des « honorables » parlementaires est donc volontairement simpliste. La résolution de Mélenchon est maigre (6 pages à peine) ; le rapport du rapporteur tout autant : 14 pages.
RépondreSupprimerPour l’instant, à mon avis, il faut suivre les travaux de cette commission pas à pas. Il faut peut-être aussi suggérer aux responsables des groupes cités dans la résolution et le rapport de demander officiellement à être entendus par ladite commission. A priori, aucune mention de cette possibilité dans le règlement de l’Assemblée. Cela doit sans doute relever du pouvoir discrétionnaire du président de commission. Première erreur de l’Assemblée : avoir validé la mention de la Ligue de défense juive dans les groupes extrémistes. BHL, Hanouna et autres vont se retourner dans la tombe dans laquelle ils ne sont pas encore...
Ribus: +1 ! à un détail près, la LDJ, pour les avoir vu à l'oeuvre, sont des extrémistes, qui plus est violents quand ils veulent.
SupprimerAujourd'hui, c'est eux, demain c'est nous...disait mon arrière-grand-père durant la nuit de Cristal.
RépondreSupprimerÇa me fait marrer (jaune), les gens qui prétendent n'avoir rien à cacher pour défendre les injonctions liberticides. Mon arrière-grand-père n'ont plus, ça n'a empêché les flics de retourner toute la ferme pour trouver des preuves de sa trahison envers le peuple allemand et le Reich lui le médaillé croix de fer de la Première Guerre...
Et puis tiens ! Puisque vous n'avez rien à cacher, vous accepterez bien de reprendre un peu de puce RFID citoyenne...c'est pour le bien-être républicain.
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerA! cette FI et son leader Minimo: opposants pour rire,connivents avec LREM,cocus par LREM et idiots utiles de Macron!
RépondreSupprimerVendémiaire.