Le livre de Trierweiller: Une abomination qui raconte l'Abominable

"Le livre de Trierweiler est une abomination"... C'est par ces mots que débute le billet de mon estimé confrère blogueur Maxime Tandonnet. C'est vrai, c'est une abomination mais une abomination qui  raconte l'Abominable. Dès lors, il revêt un certain intérêt, non ? Il peut être intéressant de savoir à quoi ressemble de plus près, presque dans l'intimité, celui qui se plaisait lors de sa campagne électorale à dire à qui voulait l'entendre qu'il serait un président exemplaire au comportement irréprochable, le même qui, dans sa profession de foi de l'entre-deux tours écrivait: "L'humain doit inspirer nos choix". 

Oui, Trierweiler pour laquelle je n'ai aucune espèce de sympathie n'a pas fait preuve d'une grande intelligence en étalant ainsi son ex-vie de première dame mais comment en vouloir véritablement à une femme dont le cocufieur-Président lors d'une allocution télévisée déclara qu'il ne mélangerait jamais sa vie privée et sa vie publique mais qui quelques temps plus tard répudie publiquement par un tweet ravageur celle qu'il nous avait présenté comme "l'amour de sa vie" ? Comment lui en vouloir ?

Maxime Tandonnet écrit: "Le président est à l’évidence un homme meurtri, accablé, au bout du rouleau". Au bout du rouleau, certainement. Meurtri, il lui en faudra beaucoup plus, l'homme à la couenne solide, 30 ans de politique ça tanne le cuir et le cœur, c'est même indispensable. Accablé ? Pourquoi diable ? N'est-ce point ce président-scooter qui a donné à ses ex et à la France entière les raisons de l'accabler chaque semaine un peu plus ?

Même en admettant que parce que femme blessée, elle ait exagérer les choses, Trierweiler révèle l'homme qui se cache derrière le Président, un homme visiblement imbu de lui-même, goujat et sans scrupule. D'un simple livre dont nous ne connaissons que quelques extraits, elle nous aura plus appris sur François Hollande que trente années de couverture médiatique. Nous savons aujourd'hui que celui qui disait ne pas aimer les riches n'aime pas non plus les sans-dents, les pauvres dont il aime se gausser dans l'intimité des réunions familiales.

Trierweiler a assassiné le Président nous dit encore Tandonnet. Oui et alors ? Aurait-elle du se taire afin que nous ne sachions pas de quel bois était fait celui qui est supposé nous diriger et nous représenter dans le monde. Que nenni ! Transparence, transparence ! Transparence jusqu'au bout, soyons hollandais nous aussi ou alors pas de transparence !

Et Tandonnet de poursuivre: "L’œuvre du Général, la Vème République, qui reposait sur le prestige présidentiel, a été trahie, bafouée, martyrisée" ! Absolument mais la faute à qui ? Qui lui porte le coup de grâce ? Trierweiler qui raconte ou Hollande qui s'est comporté comme le pire des paltoquets dès le premier jour de son mandat lorsqu'il ne prit même pas soin de raccompagner son prédécesseur sur le perron de l'Elysée ? Quoique l'on puisse penser de ses prédécesseurs, pas un n'a eu à ce point aussi peu de respect et de considération pour la fonction qu'il est censé incarner... scooter et croissants chauds...

L'amoureux de la Vème que je suis, sans aucun doute comme Maxime Tandonnet, ne peut être qu'affligé par le spectacle qui nous est offert depuis deux ans. Mais en soi, cette Vème n'est pas en danger, ce sont certains politiciens qui la mettent en danger. Elle n'est pas à réinventer, elle a tout ce qu'il faut pour durer, ce sont les hommes qu'il faut changer. Nous avons les élus que nous méritons. Nous avons échappé de justesse à DSK, nous avons eu Hollande dont on connaissait la légèreté et l'esprit de synthèse, ce même esprit qui lui fait nous vendre en 2007 ses amours avec Ségolène quand le Tout-Paris le sait déjà se vautrer dans les canapés de Valérie.

Je n'aime pas Trierweiler mais je tiens ici à la remercier - elle va sans doute gagner plein d'argent avec son bouquin, peu me chaut, ce qu'elle nous dit avoir vécu lui autorise quelques dommages et intérêts -  car elle aura surtout crûment, sans fards ni détours renseigné les Français sur la véritable personnalité de Président: un homme petit. Un homme sans valeurs, un homme sans morale , un homme de cul, un homme sans élégance, un goujat, un traître à la pseudo gauche morale, un traître à sa parole. Pour ceux qui en doutait ou n'y croyait pas. On ne bafoue pas impunément une femme, on ne bafoue pas impunément la République: Hollande devrait démissionner et retourner en Corrèze, c'est ce que je ferais si j'étais à sa place. Qu'il se fasse oublier que nous puissions enfin espérer en une République digne de ce nom.

Avec qui ? Avec celui que les Français désignerons. 

Folie passagère 2440.

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