A toute chose malheur est bon, dit-on. Il faut croire que cet adage se vérifie ces temps-ci. Il y a eu Nice, il y a eu St Etienne du Rouvray et comme par enchantement, les sujets qui eux aussi fâchent passent à la trappe: Le chômage qui continue d'augmenter, la croissance qui ne progresse pas, la dette, etc...
Et puis il y a aussi la responsabilité. Occultée la responsabilité de ceux et celles qui, pour x raisons, ne sont pas innocents des drames que nous avons connus récemment.
La mort horrible du père Hamel a permis de ne plus parler des responsabilités dans le drame de Nice et d'oublier les révélations de Sandra Bertin. Oh, bien sûr, le coupable de Nice, on le connaît; on sait même quasiment tout de lui et de ses complices. C'est bien Mohamed Bouhlel qui a appuyé sur le champignon et assassiné 84 personnes mais Mohamed est mort et nous avons le droit de savoir s'il n'est pas le seul coupable, le seul responsable de ce carnage. Saurons-nous un jour avec certitude si toutes les mesures de sécurité ont bien été prises ce jour-là par ceux qui devaient les prendre et assurer la protection de la population ? La municipalité et la préfecture ont-elles bien fait leur job respectif ? Qui pourra nous faire avaler que la seule présence de moins de 200 policiers municipaux et nationaux devait suffire, dans le contexte actuel, à sécuriser, au mieux, 30 000 personnes ? Ils ont pourtant oser nous dire que oui, le dispositif n'était pas sous-dimensionné ! Et personne, bien entendu, pour s'offusquer que ce soit un service aux ordres du ministre de l'Intérieur qui dédouane de toute responsabilité les autres services du ministère... de l'Intérieur et de la préfecture des Alpes Maritimes ! Quand à la ville de Nice, comment a-t-elle pu accepter que le feu d'artifice soit maintenu compte tenu, toujours, du contexte actuel ? Comment a-t-elle pu valider un dispositif qui à l'évidence, aux yeux de tous ceux qui se posent des questions, était pour le moins discutable ? Oui, le ministère de l'Intérieur, la préfecture et la mairie de Nice sont en partie responsables du drame. Pas coupables, mais responsables, ils doivent assumer, ça aussi, ça fait partie du job et du respect du aux victimes et à la population. Ne pas assumer, ce serait trahir la confiance de ceux qui ont donné leur voix à ces gens-là, c'est trahir ceux qui, ce soir là, ont fait naturellement confiance à ceux qui ont, de par leur fonction, accepté d’assurer la protection de leurs concitoyens. Il y a donc eu traîtrise et les traîtres doivent être punis.
Heureusement pour ces traîtres, il y a eu Saint Etienne du Rouvray, alors exit Nice, ses morts et ses traîtres. Ne parlons plus que du père Jacques Hamel. Ne parlons plus des coupables, les Adel Kermiche, les Malik et autres complices, on sait déjà pratiquement tout et de leurs parcours et de leurs folies. Parlons aussi, trop peut-être, d'hommages et de prières, c'est bien le minimum. Envoyons les muzz à la messe ce dimanche communier avec les chrétiens blessés dans leur chair, l'un des leur a été égorgé. Demandons comme le font certains que Jacques Hamel soit béatifié. Transmettons les saintes paroles de compassion du Pape François. Polémiquons sur l'homélie pourtant courageuse du Cardinal Vingt-Trois. Débattons pour savoir s'il faut montrer la photo des terroristes musulmans au public. Ironisons sur François Fillon et le sinistre Cazeneuve pris sur le fait en train de se marrer à Notre Dame. Faisons tout cela, c'est ce qui se fait, et oublions de désigner ceux qui ont permis qu'un jeune musulman radicalisé, trop bien connu des services de police, aille tranquillement égorger un prêtre de 86 ans. Adel a tué, Adel est coupable mais Adel est mort et il n'est pas le seul responsable. Il y a ceux qui l'ont aidé à commettre cette horreur, ses complices, et il y a ceux qui lui ont permis de circuler librement. Ceux-là ont failli et trahi la confiance que l'on mettait en eux. Eux aussi doivent payer. Cash.
Nous ne pouvons plus accepter le " responsable pas coupable " si cher aux socialistes. C'est fini, il y a eu mort d'hommes, mort d'innocents. Nous leur devons la vérité. Ne passons pas trop vite à côté de la vérité que nous leur devons.
Folie passagère 3259.
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