Malgré toutes ses bonnes intentions, il semblerait que l'hollande ne puisse pas, contrairement à ses annonces, inverser la courbe du chômage ni même à parvenir à un déficit de 3% en 2013. A vrai dire, on s'en doutait un peu tant les dernières prévisions de croissance, sans cesse revues à la baisse, paraissaient farfelues: 0,8% pour l'an prochain, ça faisait marrer tout le monde. Sauf l'hollande et ses aficionados. C'est aujourd'hui la Banque de France qui annonce que le 4ème trimestre, comme le 3ème, verra notre taux de croissance plonger à -0,1%: 2012 marquera l'entrée de la France en récession!
Serais-je le seul à m'en inquiéter ? Que nenni, seuls les autruches socialistes semblent s’accommoder de la chose: faisons comme si que ! Faisons comme si les 12 emplois d'avenirs signés avant hier étaient un gage d'assurance que la courbe s'inversera, faisons comme si nous étions persuadés que la croissance sera au rendez-vous en 2013.
Tenez même les allemands dont le réalisme en matière d'économie ne saurait être contesté s'inquiètent pour nous. Le ministre des finances allemand, Schaüble, a demandé à un collège de 5 experts économistes réputés de plancher sur un plan de sauvetage de... notre économie. Comme si nos teutons voisins s'apprêtaient à faire avec nous ce qu'ils ont fait avec la Grèce: le pilotage à distance du redressement économique.
Pour ces économistes allemands, le catalogue des mesures à prendre rapidement par le gouvernement français se résume en: " baisser le coût du travail, abolir les 35 heures, augmenter la
flexibilité, mettre fin aux avantages des fonctionnaires trop
privilégiés par rapport aux emplois précaires, réduire le poids de
l'État dans l'économie, lever les barrières à la concurrence, baisse
des impôts, réforme du système social, notamment les retraites." En gros l'exact contraire de ce que propose de faire nos dirigeants; en gros, ce qu'ils ont exigé et obtenu de la Grèce ces 3 dernières années.
Alors, on sera d'accord, ou pas avec ce catalogue, peu importe, vous et moi n'avons guère le droit à la parole. Non, ce qui me gêne le plus, c'est que pour la première fois depuis des lustres, un gouvernement ami, constatant le déni des réalités économiques de son partenaire privilégié, se permet ouvertement de plancher sur " notre " sauvetage.
C'est dire si notre situation est grave et si les dernières propositions Ayrault inscrites dans son plan de compétitivité ne rassurent guère nos amis allemands !
Folie passagère 1433.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr