dimanche 31 mai 2015

Les Républicains: J'y étais !


J'étais aujourd'hui au congrès des Républicains. Une excellente journée. Une organisation impeccable. Un très bon moment. J'y étais. De 10h30 à 17h00.  Mes impressions ?...

De ce congrès, j'aurai retenu: 

La proximité des cadors du parti avec les militants. Alors bien sûr, me direz-vous, ils sont en présence d'un public acquis. C'est vrai, il n'empêche, ils sont quasiment tous descendus dans l'arène saluer les militants, serrer des pinces,  faire des bisous, discuter et débattre. Conversation à bâtons rompus, face to face, avec Raffarin, Pécresse, Pelltier, Hortefeux, Daubresse, Fasquelle, Peltier en ce qui me concerne. 3 minutes avec les uns, dix minutes avec l'autre. Ils ont pris le temps. C'est bien.  Ils nous avaient dit "congrès Low Cost "? Si j 'en juge par le temps qu'ont mis Raffarin, Douillet, Péchenard ou Juppé à faire la queue pour se payer un sandwich ou à Darmanin que j'ai saisi, assis sur une caisse, dehors, visiblement épuisé, entrain de fumer une clope, alors oui, c'était bien un congrès low cost.

La popularité auprès des militants de Nicolas Sarkozy. Dès qu'il se pointe, plus rien ne compte. Peu importe les discours à la tribune, Sarko passe... Et moi d'obtenir une invitation à dîner avec dans quelques jours...

La standing ovation réservée à Eric Woerth, tout juste relaxé par la justice après 5 ans de procédure aussi interminable qu'injustifiée pour toute personne sensée. Son émotion ne pouvait pas être feinte.

La popularité auprès d'une partie des militants présents de Jean-François Copé.

La solitude de Balkany...

On ne sait de quoi demain sera fait mais que ce soit Juppé ou Fillon, il ne faudra pas qu'ils comptent sur les militants pour gagner le premier round de la primaire à venir. Sifflés et hués, ils furent mais pas plus que cela, loin de ce dont se repaissent les médias ce soir.

Les médias. ils étaient tous là. Tous. Y compris France 5, Reuters et CNN. On se demande même comment, par exemple, Itélé peut envoyer Julien Arnaud faire la pige toute la journée et nous relater si peu de ce congrès dans ses multiples éditions du soir. Hormis les huées précitées, il semblerait que Domenach, Lavigogne, Bruno Jeudy, Appoline machin, Arnaud, Mazerolles et quelques autres n'aient rien vu ni rien retenu d'autre... Journalistes un jour, journalistes toujours...

Ce petit film d'à peine 5 minutes diffusé. Plutôt bien fait. Ci-dessus en vidéo, à partir de 4:47:16 et cet extrait de " Entre ici jean Moulin... " Histoire de faire la nique au discours de Président au Panthéon.

Les discours. Celui de Bruno Le Maire (bon, très bon, très applaudi), de Daubresse (qui m'a surpris), d'Eric Woerth (très émouvant), de Pécresse (combative), de NKM (soporifique et déplacé), de Raffarin (un brin déjanté ?), de Juppé et de Fillon (peu convaincants et grands perdants à l'applaudimètre) et celui de Sarkozy, comme à l'accoutumée: percutant, enthousiasmant et sincère (du moins me semble-t-il...).

M'apercevoir qu'à deux rangs derrière moi était assis un ex. que je n'avais pas revu depuis douze ans. Séparation très difficile à l'époque, retrouvailles aussi fugaces que glaciales aujourd'hui.

Ce qui restera sans aucun doute pour moi le meilleur moment de la journée: Le discours d'Henri Guaino. A 4:53:00 sur la vidéo. Discours que je me fais fort de me procurer pour le publier dès que possible sur ce blog.

Un nouveau parti est né, nous ont-ils dit. On ne demande qu'à voir mais une certitude si je ne me fie qu'aux discours entendus aujourd'hui: Les Républicains n'ont strictement plus rien à voir avec la défunte UMP.

Folie passagère 2789.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 29 mai 2015

En lutte contre la police de la pensée, Natacha Polony ressuscite George Orwell


Le Comité Orwell est un Collectif de journalistes pour la défense de la souveraineté populaire et des idées alternatives dans les médias. Ni police de la pensée, ni minute de la haine. La journaliste et essayiste Natacha Polony et le journaliste économiste Jean-Michel Quatrepoint lancent le Comité Orwell, un collectif de journalistes qui se donne pour objectif de promouvoir le «pluralisme» dans les médias pour œuvrer à la reconquête d'une crédibilité journalistique mise à mal par l'unanimisme qui y règne. (source Le Figaro) 

En voilà une belle initiative ! Un comité pour promouvoir le pluralisme des idées dans les médias, un comité chargé de redonner du lustre à la profession de journaliste, un comité créé et animé... par des journalistes, des journalistes qui inviteront pour débattre des gens d'opinions différentes, qui donnera la parole à chacun, et toussa... un comité qui luttera contre la pensée unique... 

Oui, oui, oui, l'intention est louable; faut-il que cette profession soit tombée bien bas pour que certains d'entre eux se saisissent de pelles, de seaux et de gants pour essayer d'assainir le marigot médiatique. Y a du boulot ! 

On se posera juste la question de savoir à qui Polony et Quatrepoint donneront la parole pour " nourrir le débat d'idées "... Brut de fonderie, cette initiative m'apparaît un peu comme ces conseils de l'Ordre dont les membres sont à la fois juges et parties. Polony sera-t-elle capable de se remettre elle-même en question, parce qu'après tout, de cette pensée unique dont elle fustige la stérilité, elle y participe depuis des années. Pourquoi donc était-elle allée se fourvoyer dans un des temples médiatiques de la pensée unique comme Le Grand Journal où ses brèves interventions étaient inaudibles ? S'y sentait-elle étouffée pour qu'elle se décide à tirer sa révérence ou lui a-t-on demandé de partir car pas dans le moule ? Voilà qui serait déjà un bon début : Qu'elle parle vrai et nous dise les (vraies) raisons de son départ de Canal+. 

Restaurer le pluralisme au sein de la profession, le pluralisme dans les médias, Natacha, ça commence par le parler vrai. Des journalistes, on en a plus qu il n'en faut en France: Près de 40 000 cartes de presse délivrées ! A majorité de gauche, c'est une évidence. Mais il y a aussi des journalistes de droite, du centre ou des libéraux. Y en a-t-il d’extrême droite ou d'extrême-gauche ? Et si oui, pourront-ils ces damnés du microcosme médiatique intégrer Orwell ? Et Jacques Attali, grata ou non grata chez Orwell ? Pour ne citer que ceux-la, pourront-ils s'exprimer ? Les bons esprits existent, y compris dans cette profession, et n'ont pas forcément besoin d'un comité Orwell; ils ont juste besoin de visibilité, d'être entendu, d'avoir eux aussi leurs ronds de serviette chez Calvi, chez Pujadas, chez Elkrief et compagnie. Les esprits honnêtes existent aussi, auront-ils le droit non seulement de penser mais de dire la vérité, leur vérité ? 

Dire la vérité ! Ne l'avez-vous pas tu la vérité quand, à plusieurs reprises, vous reçûtes Edwy Plenel sans jamais lui demander s'il était normal qu'il escroque le fisc en ne payant pas les arriérés de TVA que son journal devait ? 

De penser ? Tiens, c'est vrai ça, est-ce qu'on leur demande de " penser " aux journalistes ? Non, à vrai dire, la seule, l'unique chose qu'on leur demande c'est de nous informer le plus objectivement possible et de la façon la plus complète possible. Un exemple ? Quand Elise Lucet, à midi, dans son JT se contente de nous dire que Cambadélis a été élu à la tête du PS avec 70% des suffrages. Elle ne nous informe pas bien. La bonne information eut été de dire qu'il a été élu avec 70% des suffrages mais que 50% des militants se sont abstenus. Le comité Orwell a-t-il réagi ? 

Ni minute de haine, ni police de la pensée... Que ce serait beau des journalistes qui n'auraient pas la haine pour ceux qui ne pensent pas comme eux. Mais dîtes-moi Natacha, vous étiez où, vous, Quatrepoint et Orwell, pour dénoncer publiquement Elkabach lorsque celui-ci démarrant une ITW de Marine Le Pen lui balance un odieux " Vous n'avez pas honte ? " ( de ne pas avoir été à la manifestation du 11 janvier ) ? Un journaliste n'a pas à agresser ainsi une personnalité, quelle qu'elle soit. Sans compter qu'elle y serait sans doute allée à Paris si toute la police la pensée, parti socialiste en tête, n'avait pas exprimé publiquement le souhait qu'elle n'y soit pas. 

Vous nous dîtes, chère Natacha, que votre comité va " œuvrer à la reconquête d'une crédibilité journalistique mise à mal par l'unanimisme qui y règne ". C'est une belle idée que de vouloir regagner en crédibilité, votre profession a tant fauté, mais en l'espèce l'unanimisme que vous dénoncez n'y est pour rien, il suffirait que ceux qui ont table ouverte dans toutes les gargotes médiatiques cessent de mentir par omission, par idéologie ou de nous cacher ce que nous ne saurions voir. Quelles " grandes voix " du journalisme, grandes voix dont vous faîtes partie puisque vous avez, vous aussi table ouverte, ont osé dénoncé les curieuses alliances d'un Poroschenko avec les miliciens néo-nazis des bataillons Azov ? Pourquoi, Natacha, ne pas vous être élevée contre les conditions obscures de nomination de madame Ernotte à la tête de France Télévision alors qu'un simple blogueur, en 3 clics, est capable de trouver que deux des membres du CSA (sur 8), Olivier Schrameck et Sylvie-Pierre Brossolette, font partie de la même coterie qu'elle ? Auriez-vous peur que France Télévision refuse de vous servir ? 

Des dizaines d'exemples pour vous démontrer, Natacha, que si le pluralisme est une chose nécessaire, il n'est pas la condition sine qua non pour que votre profession retrouve grâce à nos yeux; il suffirait, pour commencer, que toutes les " stars " du journalisme arrêtent de travestir la vérité, pire de nous la cacher. 

Enfin, vous nous dîtes que Orwell prendra la défense de la souveraineté populaire... Il va falloir pour cela accepter, par exemple, de reconnaître que les électeurs du Front National et leurs représentants, sont partie intégrante de cette souveraineté. Le ferez-vous ? Vous regrettez que lors du référendum sur le traité de constitution européenne en 2005, " 90% des médias et des éditorialistes ont ouvertement fait la promotion de ce traité constitutionnel avec une virulence parfois inimaginable ". Où étiez-vous en 2012 ? Seriez-vous prête à reconnaître que 90% des médias en 2012 avaient choisi de soutenir le candidat Hollande, y compris en pratiquant un antisarkozysme délirant, certains d'entre eux n'hésitant pas à le comparer à Hitler ou le grimer en Pétain ? Pourriez-vous défendre l'idée qu'un président élu par à peine 38% du corps électoral ne représente pas vraiment la souveraineté populaire ?

Votre comité, Natacha, part d'un bon sentiment, mais pour qu'il soit crédible, il se devra d'être irréprochable, vous vous devrez d'être irréprochable et d'une impartialité à toute épreuve. Etes-vous prête pour cela ? Assez forte ? Etes-vous capable de préfèrer une analyse juste d'Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL ou de préférer une analyse qui vous paraisse juste de BHL à une analyse que vous trouveriez injuste d'Alain de Benoist ?  Etes-vous prête éventuellement à vous fâcher avec tout ou partie de cet unanimisme que vous dénoncez ? Disposée à vous voir retirer quelques ronds de serviette ? Si oui, bravo et bon courage. On ne demande qu'à voir mais je ne sais pas pourquoi, j'ai quelques doutes...


Folie passagère 2788.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mercredi 27 mai 2015

Panthéon: Ce qu'il faut retenir du discours de François Hollande...


Que si elle était encore vivante Germaine Tillon serait dans les camps de réfugiés qui attendent les exilés de Syrie et d'Irak,

Que, aujourd'hui, Germaine Tillon se serait levée pour aller chercher les filles enlevées par Boko Haram,

Qu'il ne faut pas confondre solidarité et assistanat,

Que Najat Vallaud Belkacem serait la fille spirituelle de Jean Zay (interdisciplinarité),

Que ces 4 panthéonisés sont la chair et le visage de la République,

Qu'il a laissé perplexe Mickael Darmon,

Que l'histoire n'est pas une nostalgie, elle est ce que nous en ferons,

Que si l'intégration ne se fait pas ce n'est pas la faute de la République, c'est faute de République ( je l'aime bien celle-là),

Que l'on peut trouver un lien entre le dérèglement climatique, la réforme territoriale et ces 4 grandes figures de la résistance,

Qu'il ne faudrait pas que les pauvres soient suspectés de vouloir le rester...,

Que La France vient de loin. Elle porte au loin. Elle doit voir loin...,

Que 2 femmes + 2 hommes cela donne 4 destins, 

Qu'il ne faut pas rester Indifférent face aux catastrophes, aux désordres climatiques, à l’épuisement de notre planète..., 

Qu'un tel moment de communion nationale ne doit pas empêcher Président de prendre un bain de foule, 

Que Pierre Brossolette était un socialiste gaulliste libre, au point de braver l’autorité du Général, 

Qu'il n'a pas oublié de faire allusion à l'esprit du 11 janvier,

Qu'il fallait rester vigilant,

Qu'il ne fallait pas haïr la ligue des droits de l'homme, la démocratie, les juifs, les protestants, les libres penseurs... et les Franc-Maçons... comme du temps de Vichy...,

Que, séquence gore oblige, Pierre Brossolette ne redoutait pas " le spectacle de ses chairs déchirées, de son sang répandu, de sa mâchoire brisée, de ses doigts écrasés...",

Que... même en une telle occasion Président n'est pas fichu d'avoir un costume ajusté,

Ben voilà, c'est à peu près tout. Un long, peu émouvant et curieux discours avec tout plein de République, de fraternité, d'égalité et de laïcité, dedans, dessus, dessous et autour.

Et on nous dit que Président jugeait que ce discours qu'il préparait depuis six mois serait sans doute l'un des plus important de son quinquennat... Bon, si on nous le dit, c'est que cela doit être vrai. Mais une certitude, dans deux jours, personne ne s'en souviendra. N'est pas Malraux qui veut.

Sur ce, j'ai un apéritif qui m'attend. Bonne soirée, même en Socialie.

Folie passagère 2787.
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A propos du burn-out


Mes amis, je suis très inquiet, voilà t-y pas que le jour où l'hystérique de Matignon annonce baisser sa culotte revoir les dispositions du compte pénibilité dont il s'était pourtant fait l'un des chancres chantres on nous apprend qu'un nouveau mal du siècle vient d'apparaître, presque comme par enchantement... Le burn-out au travail, autrement dit l'effondrement du salarié au travail, une grosse déprime qui vient quasi d'un coup, un mélange de pétage de plomb, de fatigue et d'azimutage, en quelque sorte un court-circuit général tant psychologique que physique. Du surmenage. C'est dingue, non ? Avant, ce fut la migraine, puis le mal de dos, aujourd'hui le burn-out. Paraîtrait même que près de 12% de la population active en souffrirait, 3 millions de personnes !

Bon, il a certes fallu que Benoit Hamon, éphémère ministre de l'éducation, se propose de faire de ce mal une quasi cause nationale en proposant un truc-projet de loi, pour qu'on en parle et qu'on imagine inclure " ce mal, mal défini, mal quantifié " dans la liste des maladies professionnelles. Ce qui par la suite, logiquement, devrait donner lieu à des arrêts de travail compensés, une prise en charge par la sécu et tant qu'à faire, un petit bonus dans le calcul des annuités retraites: t as choppé un burn-out, hop, on te compense le truc avec 3 mois de cadeau retraite, un trimestre ! Chouettos !

Alors, je ne dis pas que ce mal n'existe pas, je n'ignore pas que certaines personnes se laissent embarquer dans une passion mortifère pour leur boulot, que d'autres s'épuisent à trop bosser et que d'autres encore aient poussé la conscience professionnelle à un tel point qu'ils en oublient de vivre, mais tout de même...  Allez nous dire que c'est le mal du siècle, que 3,2 millions de personnes en souffriraient, comme ça, du jour au lendemain... Mais qu'est-ce qu'il vont bien pouvoir nous inventer le prochain coup. Le spleen du conducteur qui passe 3 heures par jour dans les embouteillages pour aller bosser ?  Et tiens, et les chômeurs, pourquoi n'auraient-ils pas le droit d'être burn-outés, c'est pas facile d'être chômeur, c'est épuisant, c'est déprimant... Et le burn-out du blogueur de gouvernement, hein, pourquoi ne pas le prendre en compte lui aussi...

Ben oui, bosser c'est dur, parfois. Y a des patrons qui, parfois, abusent, c'est vrai. Y a des gens qui ne savent pas se poser de limites ou tirer le rideau une fois la journée de boulot effectuée,... C'est ainsi, ça a toujours été et ce sera toujours. Alors pourquoi soudainement affoler la population avec cette nouvelle pandémie ?


C'est simple et c'est encore Benoit Hamon qui s'y colle pour nous fournir l'explication: " Reconnaître la cause professionnelle de ce mal, c'est obliger les entreprises à payer pour les dégâts qu'elles engendrent sur la santé des salariés ". Il suffisait d'y penser. Instiller encore une fois l'idée que les patrons, tous, s'agit plus de faire de distingo, sont vraiment les tortionnaires du monde moderne.  A moins que cela ne soit un moyen comme un autre pour les socialistes d'opérer un transfert de charges vers les entreprises du coût des arrêts maladie. Une déclinaison de plus de la privatisation de la santé en somme... va savoir...

Mais quand est-ce qu'on va arrêter les conneries ? 

Folie passagère 2786.
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mardi 26 mai 2015

Les Républicains vous saluent !


La justice en a décidé ainsi: l'UMP pourra changer de nom et prendre celui de " Les Républicains " et ce au moins pour quelques mois, le temps qu'éventuellement un jugement sur le fond soit rendu ou qu'un appel soit interjeté. Le collectif, essentiellement composé de socialistes, qui avait porté plainte est ainsi débouté. Pour le moment. Mais d'ici là, le congrès refondateur de l'ex-UMP aura eu lieu et Sarkozy, initiateur de ce changement de nom mûrement réfléchi, en sortira forcément grandi auprès des militants. Pour une fois que la justice lui lâche les baskets...

Pour les uns, ce jugement en référé est une victoire de la démocratie, pour d'autres, dont un blogueur d'extrême-gauche rigolo, un scandale démocratique, carrément ! Le Parti Socialiste qui s'attendait certainement à cette décision balance aussitôt sur les réseaux un clip vidéo pour dénoncer cette usurpation de nom, cette "captation d'héritage ". Cambadélis, un autre rigolo mais bon comédien, est la vedette du clip. A l'occasion, si vous voyez cette vidéo, vous comprendrez que son élaboration a du prendre du temps et de l'argent, preuve s'il en était qu'ils savaient que cette fronde anti " Les Républicains " était vaine.

Moi, ce nom, il me plaît. Pas plus, ni moins qu'un autre; il me plaît parce que le fait qu'il soit adopté par l'ex-UMP fait chier ceux-là mêmes qui depuis des lustres se sont présentés comme propriétaires de cette appellation: les gauchistes et les socialistes. Il suffit d'entendre l'hystérique de Matignon ou président pour s'en convaincre: La République-et-ses-valeurs à toutes les sauces, aux autres tous les maux et les vices. Comment ne pas se souvenir de cette tirade de Valls à l'Assemblée, s'adressant à l'opposition et éructant: " le retour du terrorisme, c'est vous ! ".

Ah, il faut les lire sur les réseaux sociaux nos gauchistes se plaindre à la fois de cette captation et de cette décision de justice. Un vrai régal.

Ceci dit, les socialistes ne manquent pas d'air parce que contester à l'UMP le droit de s'appeler Les Républicains quand eux osent encore s'appeler parti socialiste alors qu'ils n'ont plus grand chose de socialistes, c'est tout de même gonflé.

Non, décidément ces gens-là sont vraiment des has been, aussi me permettrais-je de leur faire une suggestion: Si le fait que l'UMP change de nom pour s'appeler Les Républicains les dérangent, qu'ils en changent aussi. Qu'ils se rebaptisent en Les Démocrates qu'on rigole un peu. Voilà qui aurait de la gueule !

Mais attention, s'ils cédaient à la tentation de s'appeler Les Démocrates, ce qui pourrait être un excellent moyen de faire la nique aux Républicains, il leur faudra assumer et être à la hauteur en se comportant en véritables démocrates. Je sais, c'est pas gagné... J'ai en mémoire quelques sérieuses entorses faites à la démocratie par ces socialistes depuis 2012...

Je souris à l'idée d'entendre demain Président, lors de son discours au Panthéon, prononcer, parce que forcément il le prononcera à un moment ou un autre, ce mot de républicain... Si en plus dans une de ses phrases, il pouvait s'oublier et dire les républicains... Quelle rigolade...

Allez, sans rancune, les petits gars, un gros bisous de la part des Républicains à tous les socialistes et à tous les gauchistes.

Folie passagère 2786.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Demain, je n'aurai pas aimé être Pierre Brossolette, Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle-Anthonioz ou Jean Zay.


Pendant deux jours, nous allons vivre à l'heure de la panthéonisation de quatre grandes figures de la résistance. Le choix du Président s'est porté sur Pierre Brossolette, Jean Zay, Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillon; deux hommes et, parité oblige, deux femmes, c'est bien , c'est dans l'air du temps, la parité. La vraie parité sera le jour où l'on n'aura plus besoin de dire parité oblige. Mais passons...

Difficile de critiquer le choix fait par Président de ces 4 personnalités, elles sont en effet de grandes figures de la résistance; tout juste, pourrait-on reprocher à Jean Zay d'avoir conchié notre drapeau mais comme on ne doit pas dire du mal des héros que la gauche s'est choisie comme icônes, nous ne nous permettrons pas de saloper sa mémoire.

Quatre résistants, donc, qui seront honorés par la République hollandaise... qui, soyez en assurés, va mettre les petits plats dans les grands pour que ce moment soit inoubliable. On se demande bien d'ailleurs ce qui devra être inoubliable: leurs entrées, la cérémonie et la mise en scène de celle-ci ou bien le discours de Président dont on sait qu'il veut que celui-ci soit aussi mémorable que le célèbre " Entre ici Jean Moulin... " Pauvre Jean Moulin, pauvre André Malraux...

D'après ce que nous savons, il va y avoir des symboles à la pelle, symboles imaginés-pensés-créés pour l'occasion par Président. A commencer par ces 4 figures qui chacune incarneront désormais les valeurs de la République: A Brossolette le résistant, la liberté. A Germaine Tillon la féministe, l'égalité. A Geneviève de Gaulle-Anthonioz, fondatrice d'ATD Quart Monde, la fraternité. Et à Jean Zay.... la laïcité. La classe !

Les quatre cercueils dont deux vides, ceux des deux femmes, escortés de la Garde Républicaine, emprunteront le trajet pris par la 2ème DB lors de la libération de Paris pour rejoindre le Panthéon. Là, sur le parvis, on va chanter, danser, faire venir tout plein de jeunes, discourir - un beau et grand discours que notre grand homme du moment prépare, parait-il depuis des mois - et enfin faire entrer dans le Saint des Saints de la Patrie aux grands hommes et grandes femmes reconnaissante. A ce moment précis du passage des quatre cercueils de la lumière à l'ombre du grand monument, on entonnera le Chant des Partisans ( musique d'Anna Marly, paroles de Joseph Kessel et Maurice Druon ). Normalement, c'est là que nous devrions verser tous des larmes.

La suite se fera dans la plus grande intimité: Président, entouré des familles des panthéonisés et filmé de haut, de coté, de face et de dos avec , qui sait, peut-être une rose à la main, accompagneront ces quatre grandes figures vers leur ultime demeure. Question émotion, ça devrait déchirer grave. Et dans huit jours, tout sera oublié sauf, et vous êtes priés de vous en souvenir jusqu'à très longtemps, les mots de président: Son discours mémorable...

Alors que dans une conversation j'ironisai sur cette cérémonie, une gauchiste de salon m'interpella: " allons bon, t'as un problème avec la résistance maintenant ? ". Je lui répondis que je n'avais aucun problème avec la résistance, encore moins avec le choix de ces quatre personnes ( encore que pour Jean Zay...) mais que je pensais que l'on est jamais aussi bien honoré que par ses pairs et que Président, en ayant fait ce choix, voulait en quelque sorte,  entrer dans l'Histoire par procuration, se donner une stature de résistant des temps modernes, celui qui contre vents et marées maintient son cap, droit dans le mur; posture qui me paraissait complètement stupide, surjouée, usurpée. On ne peut honorer quelqu'un qu'à la condition d'être soit même honorable et, selon moi, Président n'est pas un homme d'honneur, tout juste un politicien habile à récupérer la bravoure d'autrui.

Demain, je n'aurai pas aimé être Pierre Brossolette, Germaine Tillon, Geneviève de Gaulle-Anthonioz ou Jean Zay.

Le grand observateur indéboulonnable de la vie politique qu'est Alain Duhamel à qui on demandait à quoi servait une panthéonisation répondit: " La Panthéonisation permet d'entretenir la mémoire et la fierté nationale. Ce genre de cérémonie entretient l'unité. ". J'ai ri.

Folie passagère 2786.
Quatre figures de la Seconde Guerre mondiale au Panthéon - Académie de Paris | Quoi de neuf sur le Web en Histoire Géographie ? | Scoop.it
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lundi 25 mai 2015

UMP: A 3 jours du vote, les nouveaux statuts agitent les adhérents.


Dans quelques jours, les 28 et 29 mai, les adhérents de l'UMP à jour de cotisation au 31 décembre 2014 auront à s'exprimer par vote électronique sur les textes qui organisent le nouvel UMP: Ses statuts et son règlement intérieur. C'est donc +/- 230 000 personnes qui pourront voter soit de chez eux, soit en se déplaçant dans un bureau de vote équipé pour la circonstance.

En soi, rien que de très banal, des adhérents vont aller voter juste avant le congrès refondateur de leur parti qui se tiendra le 30 mai, congrès pendant lequel les résultats du dit-vote seront communiqués. Aux dernières nouvelles, 20 000 personnes sont attendues à Villepinte dimanche prochain.

Banal en soi donc à deux détails près, ignorés du grand public, ignorés sans doute d'une partie des militants et plus encore des sympathisants... Deux détails sur lesquels non seulement les médias et la gauche ne se sont pas trop attardés mais aussi quelques éminentes personnalités de l'UMP...

Le premier, c'est qu'il faut savoir que c'est à l'occasion de ce vote que sera adopté, par les militants, le nouveau nom de l'UMP: Les Républicains. Demain mardi, la justice devrait s'être prononcée sur la validité de ce nom suite à une plainte pour " captation d'héritage " déposée par quelques avocats en manque de notoriété et quelques gauchistes. (Perso, j'aime bien ce nom Les Républicains, ne serait-ce parce qu'il emmerde les gauchistes)

Le deuxième, un peu moins " détail " que le premier, c'est que dans les nouveaux statuts figurent, au Titre III, chapite I, article 38, les modalités de désignation du candidat du parti à la présidence de la République:

Le candidat à la présidence de la République soutenu par le Mouvement est désigné à l’occasion d’une primaire ouverte à l’ensemble des citoyens adhérant aux valeurs de la République et se reconnaissant dans les valeurs du Mouvement. Il n’est pas organisé de primaire lorsque le président de la République est issu du Mouvement et candidat pour un second mandat. Un parti politique autre que le Mouvement qui en ferait la demande peut prendre part à la primaire en vue de la désignation du candidat à la présidence de la République, après accord du Bureau Politique.  En cas de vacance de la présidence de la République, le Conseil National décide, sur proposition du Bureau Politique, s’il y a lieu d’organiser une primaire en vue de la désignation du candidat à la présidence de la République.(...) "

Et c'est ainsi que certains découvriront ce qu'ils croyaient acquis et entériné depuis longtemps: Aux militants de valider ou non le fait de mettre sur pied des primaires à droite pour la prochaine élection présidentielle ! Deuxième élément, on découvre aussi que le choix éventuel d'accepter dans cette primaire le représentant d'un parti " allié " dépendra de la seule approbation du bureau politique et non des militants. J'ose espérer que le Modem n'y sera pas admis, pour le reste... On apprend aussi en lisant ces statuts que tout candidat à la primaire et membre de la direction du mouvement devra, dès dépôt de sa candidature, démissionner de ses fonctions de direction. En clair, Sarkozy ne sera plus le patron du mouvement dès lors qu'il se présentera à cette primaire. Il sera remplacé par une direction collégiale composée des autres membres de la direction.

Acquis depuis longtemps, il suffit pour s'en convaincre de lire les sondages qui sortent ou d'écouter les commentateurs et autres politiciens, de droite, comme de gauche: Ils ne parlent que des primaires... comme si on y était déjà.

Et c'est là que naît le débat qui agite les militants sur les réseaux sociaux: voter ou ne pas voter pour ces statuts. Voter pour ces statuts, c'est valider le nouveau nom, l'organisation, et tout le travail de renouveau fait depuis l'élection de Sarkozy à la présidence du mouvement. Mais c'est aussi valider le principe même de l'organisation de cette fameuse primaire dont on comprend que les présences d'un Juppé, d'un Fillon ou d'un Lagarde puissent enquiquiner les soutiens de Sarkozy. Ne pas voter pour ces statuts, c'est désavouer Sarkozy et donc l'affaiblir (sauf à imaginer qu'il ait éventuellement prévu le coup). Imaginez l'ambiance, dans ce cas, lors du Congrès, le lendemain du vote...

En toute logique, ces nouveaux statuts seront adoptés, validant ainsi le travail fait par Sarkozy depuis novembre 2014 et c'est bien parce que je sais que ces statuts seront validés (et que plusieurs personnes m'ont demandé ce que j'en pensais) que je voterais contre... opposé farouche que je suis au système des primaires.

Sur ce bonne soirée, même en Socialie !

Folie passagère 2785.
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La droite peut-elle, doit-elle, séduire l'électorat musulman ?


En 2012, l'électorat musulman ( environ 2 millions d'électeurs ) avait voté à 90% pour le candidat Hollande. 

Dès lors que tout esprit sensé sait qu'il n'y a aucune chance de voir la communauté musulmane de France - entre 5 et 7 millions de personnes - quitter du jour au lendemain le pays, nous sommes obligés de faire avec et donc de considérer que les musulmans sont des électeurs comme les autres, c’est à dire des voix sur lesquelles tous les partis politiques doivent compter.

Si traditionnellement, cette population vote à gauche, elle a cependant été douchée à froid par quelques réformes sociétales ( ou tentatives de ) comme le mariage zinzin. De plus, plutôt conservatrice sur certains points, elle rejette certaines évolutions des mœurs et des comportements ( émancipation des femmes et parité, par exemple ) et rejette en bloc l’homosexualité.

La question est donc la suivante: La droite, et pourquoi pas l'extrême droite, doit-elle, peut-elle "draguer " l'électeur musulman et le convaincre qu'il y a une autre voie que la gauche et si oui, comment ?

En clair, la droite, si elle veut reprendre le pouvoir en 2017, peut-elle faire l'impasse sur le vote musulman ?

Folie passagère 2784.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

dimanche 24 mai 2015

La République française, cet astre mort...


Notre République une, indivisible, laïque et sociale, censée assurer l'égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d'origine, de race ou de religion, cette République qui éclairait le Monde depuis l'époque des Lumières, est un astre mort depuis longtemps, qui continuait néanmoins à luire, mais qui vient de s'éteindre, peut-être à jamais.

Pour ma part, je fais remonter la mort de notre République à ce jour d'octobre 1981, quelques mois après l'élection de François Mitterrand à la présidence, où le député socialiste, André Laignel, lança à l'Assemblée, au sujet de Jean Foyer qui contestait la constitutionnalité des nationalisations préconisées par le gouvernement : «Il a juridiquement tort car il est politiquement minoritaire. » En quelques mots le sectarisme avait fait une entrée fracassante à la Chambre pour ne plus en sortir, jusqu'à ce dernier bras de fer imposé par un pouvoir aux abois aux « pseudo-intellectuels » et autres « réactionnaires » et ainsi instaurer une réforme des collèges dont ni les professeurs, ni les parents d'élèves ne veulent. L'ambition de cette réforme, ainsi que le note Jean-Pierre Le Goff est de « transformer l'école républicaine en un lieu d'expérimentation et de fabrication d'un nouvel enfant-citoyen conforme à un « nouvel air du temps » fait de relativisme culturel, de bons sentiments, de féminisme et d'écologie transformés en un nouveau moralisme. »

Or, comme selon l'adage populaire, quand on a dépassé les bornes, il n'y a plus de limites, voilà qu'on a livré l'Education nationale à des pédagogistes jargonnants qui, sous prétexte de combattre les inégalités, car « on ne peut concevoir que certains élèves aient plus de culture commune que d'autres », ont décidé de supprimer l'enseignement des langues anciennes - grec et latin – ainsi que de mettre fin aux classes d'excellence qu'étaient les classes bilangues, au prétexte que seuls 16% des élèves y avaient accès.

Ainsi l'école de la République qui, depuis son origine, ambitionnait d'être une école où chaque élève, quelle que soit son origine, pouvait prétendre à l'excellence, est devenue, en quelques décennies, l'école de la médiocrité et du nivellement par le bas.

Cependant il reste un espoir : celui que les voix qui se sont élevées pour défendre l'école de l'excellence, tant chez les intellectuels que chez les professeurs, soient relayées par les parents d'élèves et par tous ceux qui, en France, savent ce qu'ils doivent eux-mêmes à l'école républicaine, afin d'empêcher un gouvernement discrédité de mettre en place cette « réforme destructrice » qui tourne le dos aux valeurs de notre République, en confondant, par mauvaise foi ou par bêtise, égalité et égalitarisme.


La République française, cet astre mort, par Marianne Arnaud.

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samedi 23 mai 2015

Irlande et mariage gay: un " oui " qui n'a rien à voir avec notre " non "


L'Irlande, la très catholique Irlande, a dit oui au mariage homosexuel. Par référendum. A priori avec une très large majorité de " oui ", un peu plus de 60%. 

Aussitôt ais-je lu ici ou là des progressistes ou gauchistes bien de chez nous saluer cette victoire et en profiter pour ironiser sur les ringards Français qui " manifestèrent, vitupérèrent " et " hurlèrent " dans les rues, pour se payer la fiole des catholiques Français qui " parlèrent d'illégitimité " puis " d'une abrogation " à venir. L'occasion est trop belle pour ces idiots de féliciter les Irlandais, histoire, par ricochets, de taper encore un petit peu sur les cathos français rétrogrades ou tous ceux qui furent contre le mariage zinzin. Dont votre serviteur.

Alors précisons à ces andouilles que si Président et sa clique avait proposé un référendum, ce que souhaitait la majorité des opposants, la question du mariage zinzin eut pu être réglé différemment. Le gouvernement et les parlementaires socialistes n'en ont pas voulu. Soit. Mieux, ils ont préféré quasiment ignorer la contestation massive allant même jusqu'à jeter à la poubelle une pétition ayant recueilli 700 000 signatures (quand on pense qu'aujourd'hui une pétition recueillant 22 000 signatures contre le nouveau nom de l'UMP, Les Républicains, retient toute l'attention...). Bref, le gouvernement, greluche guyanaise en tête, ont totalement ignoré l'opposition.


Précisons ensuite aux mêmes idiots qui jouissent aujourd'hui de voir l’Irlande dire " oui " que la problématique était là-bas totalement différente. En effet, comme avec tout référendum, le peuple irlandais a eu à répondre à une question simple: " Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe? ". On m'aurait à l'époque posé la même question, j'aurais peut-être dit oui. Globalement, nous n'étions pas spécialement contre le mariage gay, nous étions surtout très mobilisé contre ses avatars, ses conséquences induites et autres délires progressistes qui ne tarderaient pas à suivre: Adoption, problème de la filiation, GPA, PMA, etc... Deux ans après le vote de la loi, force est de constater que nos inquiétudes étaient parfaitement fondées.

Il y a fort à parier que le résultat du référendum eut été tout autre si on avait demandé aux Irlandais de se positionner en plus, ne serait-ce que sur l'adoption par des couples homosexuels...

Autant dire que le débat sur le mariage gay en Irlande n'a strictement rien eu à voir avec la situation et l’absence de débats que nous avons vécu en France. Enfin, est-il logique, normal que, par référendum, une majorité se positionne, éventuellement en disant non, sur la situation d'une petite minorité ? A voir.

Alors, l'Irlande a voté " oui " mais un " oui " qui n'a strictement rien à voir avec notre " non " de 2013. Merci d'en prendre bonne note.

Folie passagère 2783.
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vendredi 22 mai 2015

Vote des motions: La Bérézina pour Cambadélis ...


Les adhérents du parti socialiste ont donc voté au jeu des motions. C'est celle de Cambadélis, mention de soutien à l'exécutif,  ralliée subitement par Aubry, qui l'emporte avec plus de 60% des suffrages. Les frondeurs obtiennent 30% des suffrages. Karine Berger prend 10% et l'inconnue Florence Augier à peine 2%.  Avec 55% de participation ( +/- 72 000 votants), c'est à peine 1 militant socialiste sur deux qui s'est donc déplacé; il y a donc à peine 30% des militants socialistes à jour de leur cotisation pour défendre la politique de Hollande et de Valls. Autant dire qu'il n'y a pas de quoi pavoiser: seuls 3 adhérents sur 10 pour soutenir et voter pour président ! Sommes-nous d'accord ? Nous sommes d'accord.

Et c'est bien pour cela que je suis abasourdi par les réactions et commentaires que j'entends à propos de ce vote. Pour Cambadélis: " Merci aux militants, c'est un choix sans appel ". Pour Itélé, " un plébiscite pour Cambadélis  ", " Un succès indiscutable pour Cambadélis et un gouvernement qui sort renforcé avec ses résultats " pour BFM. De si bons résultats que même Président, président de tous les Français, a pris un instant lors d'un déplacement à l'étranger pour se féliciter de ce score et de ces élections qui marquent une " tranquillité retrouvée, une sérénité ". Quant aux frondeurs, c'est tout juste si on en parle avec leur 30%, un score " qui ne fera pas trembler le gouvernement ". La pauvre Karine Berger avec ses 10%, elle disparaît carrément des écrans radars incapable " de provoquer la surprise " selon Europe 1.

Mais de qui se moque-t-on ? Des Français bien évidemment parce que ce vote et ces résultats sont tout sauf un succès. Passons sur les quelques fraudes et sur le fait que près de 24h après le vote on n'ait toujours pas les résultats définitifs mais tout de même ! Qu'est-ce que ce parti socialiste incapable de réunir plus de 72 000 votants; un PS qui ne compte plus que +/-131 000 militants à jour de leur cotisation  (40 000 de moins qu'en 2012)? Seuls 3 militants sur 10 pour voter la motion de soutien au gouvernement ! Et Cambadélis, l'homme qui porte la motion gagnante, celle du soutien au gouvernement, qui n'attire sur son nom et son texte que 43 000 voix, 60% des suffrages quand, Harlem Désir, en 2012, porteur lui aussi de la motion soutenant le gouvernement faisait presque 10 points de plus ( 68,3%) ! Non, pas un succès, une Bérézina, ni plus, ni moins; pour le PS, pour Cambadélis, pour l’exécutif.

Quant au traitement médiatique , une honte et un parti pris évident pour la cause socialiste. Il suffit pour s'en assurer de se souvenir et de comparer avec celui qui fut réservé par les médias aux élections pour la présidence de l'UMP. Avec 30% des suffrages, Bruno Le Maire créait " la surprise ", " une véritable victoire pour Le Maire ". Avec 64,5% des suffrages, ils nous parlaient " d'un succès en demi-teinte "  et " d'un retour raté " pour Sarkozy et Mariton avec ses 6,3% était invité sur tous les plateaux télé. Les médias ironisaient sur la faible participation (58%) mais ce furent tout de même 155 285 suffrages exprimés, soit deux fois plus que lors de la première élection de Sarkozy à la tête de l UMP en 2004. ! Excusez du peu, 155 285 suffrages pour un parti qui comptait à ce moment 268 236 adhérents, un parti qui venait de traverser deux ans de crise profonde et d'embrouilles qui purent être mortifères. mais non, la seule chose qui comptait, c'était ce fameux " succès en demi-teinte " de Sarkoy !

Alors vous me direz PS et UMP, cépapareil, je veux bien, il n'empêche... A droite, qu'on le veuille ou non, qu'on adhère ou pas, nous avons un parti qui, en nombre de militants, se porte bien et remporte, aidé du centre, élection sur élection et à gauche, un parti socialiste en pleine déconfiture. Comme dirait l'autre: Voilà la vérité !

ADDENDUM du jour: les résultats définitifs de ce vote " motion " sont encore plus mauvais que ceux évoqués heir dans ce billet:

>> Participation : 65.432 votants, soit 54,5%.
>> Motion A :  39.259 voix, soit 60%.
>> Motion B : 18.975 voix, soit 29%.
>> Motion C : 981 voix, soit 1,5%.
>> Motion D : 6.216 voix, soit 9,5%.
Le total des voix annoncées par Christophe Borgel donne donc 65.431 votants, et non 65.432.

Folie passagère 2782.
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France, 2019.