lundi 31 décembre 2018

Ce soir, Macron parlera aux Français. Sera-t-il à la hauteur ? Non !



"2018 sera l'année de la cohésion de la Nation ". Emmanuel Macron, 31 décembre 2017.


 


Les gilets jaunes... ont bien ébranlé la France, ils continuent même: pas une journée,  pas une heure sans que l'on en parle dans les médias. Bientôt deux mois que ce vent de révolte souffle sur la France, bientôt deux mois que des crève-misères, des précaires, des laissés-pour-compte de la mondialisation et du microcosme parisien, des petits salaires et des retraités manifestent pour défendre leurs intérêts, leurs pensions, leurs pouvoir d'achat et pour savoir de quoi demain sera fait. Ils veulent tout et aussi n'importe quoi mais comment pourrait-on leur en vouloir, ça fait des lustres qu'on les a laissé tomber, que Paris les snobe et que les politiciens s'en foutent. Fallait forcément que ça pète. A un moment ou à un autre. Ce fut l'annonce des hausses des taxes sur le carburant qui fit déborder le vase et le réservoir.  Macron et sa clique parlaient d'écologie  ou de prime à la casse et eux répondaient: "on fait comment pour aller bosser ?". L'incompréhension, forcément.

Et les samedis de manif se sont succédé.  Et les premiers débordements ont eu lieu, les premières violences aussi. A chaque samedi sont lot de destructions, de blessés et de morts.

Le pouvoir ne sait plus comment réagir. Ferme et droit dans ses bottes, au début il maintient le cap et promet de ne pas céder un pouce de terrain: les augmentations de taxes et autres prélèvements seront maintenues. Le mouvement s'amplifie, les violences augmentent elles aussi, casseurs à la manœuvre, gilets jaunes en soutien. Jusqu'au dé-ballonnement présidentiel. Mais la révolte ne s'atténue pas et les gilets jaunes, forts de leur première victoire, entendent poursuivre le mouvement: Démission du président, dissolution de l'Assemblée, RIC et autres joyeusetés sont les nouvelles revendications. Les blocages de ronds-points continuent et même si les chiffres évidemment pipeautés du ministère montrent que le mouvement s'essouffle, les gilets jaunes sont encore là.

Alors très vite, le pouvoir macronien emploie les grands moyens pour tenter de mater la fronde. Un arsenal qu'on aurait aimé voir pour ramener l'ordre dans les cités est déployé: grenades lacrymo par dizaines de milliers, canons à eau, blindés,  flashball en tir tendu, interdictions diverses prononcées, filtrages préventifs dans les gares et aux péages autoroutiers les jours de manif, des milliers d'arrestations arbitraires, des centaines de GAV, des flics déguisés en casseurs, matraquages, etc.... Même les voltigeurs à moto sont de retour. La France, vue d'ailleurs,  est en pleine révolution et le pouvoir est fragilisé comme jamais. La répression est maximale et les violences policières se multiplient. 

Résultat ? Pas de quoi être fier. En cette fin d'année 2018, voilà à quoi ressemble la France: 12 morts (du jamais vu depuis des lustres pour un mouvement social), des milliers de blessés, des éborgnés par dizaines, des centaines de voitures brûlées et plus de 6 000 arrestations depuis le début du mouvement !  6 000 arrestations ! Sans compter les pertes économiques. Pour un peu, on se croirait au Venezuela ! La France est montrée du doigt et j'ai les boules en constatant à quel point notre pays part en quenouilles et à quel point le pouvoir en place se délite.

Castaner, ex-semi-racaille marseillaise devenu ministre de l'Intérieur par la volonté d'un gamin de 40 ans, pérore, joue les caïds d'Etat et parle d'homophobie et de racisme chez les gilets jaunes. Le préfet de police, minus parmi les minus , se couvre de ridicule en se faisant berner plusieurs fois par les gilets jaunes. Macron ? On ne sait pas trop, quasi absent des écrans radar depuis deux mois mais toujours empêtré dans ses histoires  avec Benalla. La majorité ne sait plus où elle habite et les députés LaRem sentent la maîtrise des choses leur échapper. Tout se fendille. Ça craque de partout. Quant aux partis d'opposition, ils ont beau essayer de la jouer fine pour récupérer le mouvement, ça ne prend pas. Les gilets jaunes sont hors système.

Quant à ceux qui ne sont ni gilets jaunes, ni politiciens, ils regardent consternés ce bordel ambiant. Voilà où nous en sommes. Pas de quoi être fiers d'être Français en ce moment. Et tout ça parce que ceux qui sont chargés de veiller au bien commun ont failli en ne voulant pas voir le malaise qui s'installait. Tout ça parce que les différents pouvoirs successifs n'ont pas voulu prendre en compte la France périphérique. Tout ça parce que les élites ont considérés que le hors sol était vachement plus confortable que de mettre les mains dans le cambouis et que d'arpenter le terrain hors période électorale. Tout ça parce que ces gens supposés gouverner par et pour le peuple ont oublié que la France, c'était celle d'en haut mais surtout celle d'en bas. Tout ça parce que ceux qui votent ont reconduit quasiment les mêmes clampins depuis 40 ans. Tout ça parce que ceux qui ne votent pas ou plus ont laissé à d'autres le destin du pays.

Tout ça parce que 20 743 128 personnes (à peine 43% des inscrits), manipulées par les médias pour un bon nombre, ont voté pour un gars trop jeune, trop inexpérimenté, trop charmeur, trop sûr de lui, un gars à qui tout réussissait tant  qu'ils'agissait de ne pas être confronté aux réalités quotidiennes, un gars arrogant et suffisant qui dès élu n'aura de cesse d'insulter ses électeurs et les Français. Forcément qu'avec ces "tout ça", un jour ou l'autre, ça allait merder grave. Nous y sommes.

On peut penser, espérer pour certains, que la trêve des confiseurs va calmer le jeu. Le gouvernement peut nous gaver de chiffres bidonnés pour nous faire croire que le mouvement s’essouffle; possible mais je n'y crois pas un instant. Le mouvement va se poursuivre sous sa forme actuelle ou sous une autre, le malaise est trop grand et ce n'est pas l'actuel gouvernement qui pourra sortir le pays du merdier dans lequel il se trouve, trop inexpérimenté, trop suffisant, trop loin d'un peuple qui ne lui fait plus confiance.

Paradoxalement, c'est de Macron, en tant que Président de la République, que dépend le sursaut et le retour au calme. En est-il capable ? Non. Non, parce qu'il est totalement démonétisé. Non, parce que trop mal élu. Non, parce que trop impopulaire. Non parce que trop mal entouré. Non, parce que sa majorité est insuffisamment expérimentée pour l'épauler. Non parce que ... Benalla. Non, parce que trop immature. Non, parce qu'en dix neuf mois de présidence, il n'a aucun réel succès politique, économique ou diplomatique à mettre à son actif. Non, parce qu'il n'a rien de commun avec nous, avec les gilets jaunes, avec le peuple de France. 

Ce soir, Macron parlera aux Français. Il va jouer gros, il n'a plus rien à perdre si ce n'est son siège. Sera-t-il à la hauteur ? Saura-t-il inverser la tendance et se refaire la cerise ?

Non. Parce qu'il ne nous ressemble pas.

Sur ce les amis, je vous souhaite un excellent réveillon de la Saint Sylvestre sur un rond-point... ou ailleurs, en famille ou entre amis. Que cette soirée soit belle et sympathique.

La Bise en attendant de vous souhaiter, dès demain, mes meilleurs vœux.


Aucun texte alternatif disponible.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

dimanche 23 décembre 2018

A toutes zé tatousse un saint et joyeux Noël !

Surbooké donc pas vraiment le temps de composer de merveilleux billets mais tout de même quelques instants pour vous souhaiter à toutes zé tatousse un saint et joyeux Noël !


Créche du monde

Joyeuses fêtes à vous tous,
La Bise !
Corto.

L’image contient peut-être : plante, sapin de Noël et intérieur

lundi 17 décembre 2018

Gilles Le Gendre, le trop intelligent, le trop subtile...

Gilles Le Gendre, président du groupe LaRem à l'Assemblée Nationale:

Toute LaRem en un tweet: suffisance, arrogance, ego boursouflé, médiocrité, amateurisme... 

Résultat de recherche d'images pour "LaRem"
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

dimanche 16 décembre 2018

Béziers: L'interdiction de la crèche, ça donne une colossale envie de cogner...

Repéré chez Le Grincheux Grave:



Vous connaissez bien sûr la spécialité d'Aix-en-Provence ? Les calissons. La spécialité de Bayonne ? Le jambon. Pour Vire, l'andouille. La bêtise de Cambrai, le caramel d'Isigny, le p'tit quinquin de Lille, le boulet de Montauban, la grisette de Montpellier, le nougat de Montélimar, la bergamote de Nancy, la violette de Toulouse, le zan d'Uzès, la dragée de Verdun, la pastille de Vichy...

Pour Béziers, c'est en principe l'envie. Une envie de Béziers, ça ne vous a jamais saisi ? Mais cette fois Béziers me déclenche une colossale envie de cogner. Sur des magistrats, je sais que ce n'est pas correct. Et un peu risqué.

Une fois de plus, le tribunal administratif de Montpellier lance au maire de Béziers l'ultimatum de démonter fissa sa crèche, sans quoi ... Sans quoi, quoi ? Des aberrations semblables surgissent depuis quelques années, en décembre, aux quatre coins de l'Hexagone. La loi sur la laïcité de 1905 date de 1905. Sur les 110 premières années, les crèches dans les lieux publics sont passées comme une lettre au Père Noël à la poste, puis, soudain, il y a des gens à qui ça n'a plus convenu. Sous les mandatures de Chirac, la Ville de Paris montait des crèches géantes devant l'Hôtel de Ville. En 2018 on n'a plus le droit de faire une crèche pas du tout géante dans la mairie de Béziers. Qui a touché à la loi de 1905 ? Personne. Qu'est-il arrivé au cerveau de certains Français ? Un mal sournois...

En réponse à ce genre de décision, on voit circuler la lettre "à Monsieur le Tribunal" d'un certain "Jean Santon", lettre écrite après que le tribunal administratif  eut interdit la crèche dans les locaux du conseil général de Vendée:


" CHER MONSIEUR LE TRIBUNAL,


J'ai pris connaissance, il y a quelques jours, de votre décision d'interdire la crèche de Noël traditionnellement installée dans le hall du Conseil Général de la Vendée.

Quelle mouche vous a donc piqué ?

Vous avez fait des études, je suppose.. Peut-être savez vous donc que Noël vient du latin " Natalis" qui veut dire Naissance. Alors je vais vous livrer un secret que vous voudrez bien transmettre à vos confrères qui peut-être nagent avec complaisance dans la même ignorance que vous. La naissance dont il est question est celle d'un certain Jésus de Nazareth né il y a un peu plus de 2000 ans. je dis ça parce qu'étant donné que vous n'avez pas interdit les illuminations de Noël, je suppose que vous ignoriez ce détail. Voyez-vous, Noel n'est pas l'anniversaire de la naissance du Père Noël ( je suis désolé si je casse ici une croyance ancrée en vous ) mais bien celle de ce Jésus. Interdire une crèche sans interdire toute manifestation publique de cette fête est aussi stupide que si vous autorisiez la fête de l'andouillette tout en interdisant la consommation d'andouillette le jour de la fête de l'andouillette.

La crèche c'est ce qu'on appelle une tradition. Et ne me faites pas croire, Monsieur le Tribunal, que le principe de la tradition vous est étranger. Sinon comment expliquer que les magistrats exercent leur métier dans un costume aussi ridicule si ce n'est parce qu'il est le fruit d'une tradition ?

Vous êtes un briseur de rêves, Monsieur, vous êtes un étouffeur de sens. La crèche c'est Noël et Noël c'est la crèche. La crèche c'est aussi l'histoire d'une famille qui faute de droit opposable au logement est venue se réfugier dans une étable. C'est un signe d'espoir pour tous les sans logement.

La crèche c'est aussi un roi arabe et un autre africain qui viennent visiter un juif. C'est un signe d'espérance et de paix en ces temps de choc de civilisations et de conflit au Moyen Orient. La crèche c'est aussi des éleveurs criant de joie et chantant dans une nuit de décembre. Connaissez vous beaucoup d'agriculteurs qui rigolent en cette période de crise? La crèche c'est un bœuf, symbole de la condition laborieuse de l'homme. Enfin, la crèche, c'est un âne, même si une rumeur court disant que cet âne a quitté la crèche en 2013 pour rejoindre le Tribunal administratif de Montpellier et ne semble pas en être revenu.

Malgré le fait que vous allez sans doute, par souci de cohérence, vous rendre à votre travail le 25 décembre, je vous prie de croire, Monsieur le Tribunal, à l'expression de mes souhaits de bon et joyeux Noël.

Jean Santon."


Résultat de recherche d'images pour "crèche de noel"
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

mercredi 12 décembre 2018

Il y a quelque chose de pourri dans notre système judiciaire...



Cherif Chekkat,

29 ans,

67 mentions au casier judiciaire,

1ère condamnation à l'âge de 10 ans,

27 condamnations: tentatives de vols, vols, agressions, braquages, tentatives de meurtres, etc...,

fiché "S" pour radicalisation,

8 ans de prison cumulés en France, Suisse et Allemagne,

expulsé d'Allemagne en 2017 après avoir purgé une peine de prison,

et en liberté le matin du 11 décembre 2018...

Bilan de ce parcours exceptionnel le 11 décembre 2018 au soir:  2 morts, 1 personne en mort cérébrale, 12 blessés dont 6 en urgence absolue...

Il y a quelque chose de pourri dans notre système judiciaire. Laxisme.


Résultat de recherche d'images pour "strasbourg"
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

mardi 11 décembre 2018

Macron et les Gilets Jaunes: Encore raté !


Je l'ai écouté hier soir, comme 21 millions des Français. C'était triste. Bon okay, je ne lui demandais pas de nous chanter la Carmagnole, forcément, mais tout de même, qu'est-ce qu'il était triste avec ses mains bien posées devant lui, comme si il attendait que le vernis sur ses ongles sèche. Triste. Même pas solennel.

Il est venu et - pensait-il que ce serait possible, ce qui en dirait long sur sa suffisance, - espérait sans doute calmer en 13 minutes chrono un mois de colère, de manifestations, de blocages et de contestation chez les gilets jaunes. Peine perdue. Il s'est contenté d'annoncer trois, quatre mesures pour le coup concrètes mais inefficaces pour calmer la fronde. Une vraie-fausse augmentation du Smic, la défiscalisation et la désocialisation (sic) des heures supplémentaires,  l'abandon de la hausse de la CSG pour une partie des retraités et, au bon vouloir des entreprises, une ch'tiotte prime de fin d'année. Mesures auxquelles il faut ajouter la suppression de la hausse des taxes sur les carburants accordées la semaine dernière. A la suite de quoi, il s'est engagé à ouvrir un débat national sur divers sujets comme la réforme des institutions, la fiscalité et tant qu'à faire, le jour où la France signe sans que le peuple n'ait été consulté le Pacte onusien sur les migrations, un autre débat sur l'immigration. Des sujets, vous me le concéderez, très loin de faire bouillir la marmite des gilets jaunes.

En fait, et c'était couru d'avance, les mesures pécuniaires proposées  ne pouvaient en aucun cas calmer les foules puisqu'elles seraient sources de marchandages, de mécontentement et de discussions sur tous les ronds points du pays: 100 euros de hausse du smic, c'est trop, c'est pas assez, on est pas là pour faire la manche et puis 100 euros de hausse pour ceux qui sont à 1 200 euros ça transformera en smicards ceux qui étaient déjà à 1 300, les heures défiscalisées c'était bien la peine de les supprimer si c'est pour les remettre, et l'ISF, et c'est qui qui va payer, et allez, on va encore augmenter la dette et creuser les déficits, etc, etc, etc... Certains, traîtres à la cause, comme la Jacline, s'en satisfont et d'autres non et tout le monde d'en discutailler. L'allocution n'était pas terminée que fleurissaient déjà sur les réseaux sociaux un appel à jouer l'Acte V de la révolution jaune samedi prochain. Bref, une intervention qui n'aura servi à rien si son objectif était de claquer le baigneur aux gilets jaunes en leur accordant ces petits "plus". Au lieu de quoi depuis hier: discutailleries à tous les échelons et une colère toujours présente.

Il s'est donc révélé mauvais stratège car rien dans son discours et ses propositions n'a  suffi à calmer la foule. En sus de ces cadeaux, il aurait dû frapper un grand coup pour et d'une réaffirmer son autorité  et de deux pour faire diversion et orienter les débats sur un autre sujet. Comme, par exemple, la dissolution de l'Assemblée Nationale, un remaniement ministériel de grande ampleur, la proportionnelle, son coming-out, je ne sais pas mais un truc suffisamment lourd pour que toute la classe politique ainsi que le peuple s'en saisissent.

Imaginez un instant qu'il ait annoncé la dissolution de l'Assemblée (c'était faisable et une revendication largement partagée)... A quoi aurions-nous assisté depuis hier et pour les jours à venir: un hémicycle en ébullition, une classe politique prise de court, des députés qui se mettent aussitôt en campagne, les partis politiques au charbon et rameutant les militants, Laurent Neumann et Christophe Barbier en surchauffe, Ruth Elkrief nous bassiner avec ce Nouveau Monde qu'elle semble si bien apprécier et ... promouvoir. Bilan, projets, promesses, discours, tractages, affichages, débats télévisés, meeting, bref, le classique d'une campagne électorale se mettant en branle. Terminé les gilets jaunes, on en parlait plus, ils rentraient chez eux passer les fêtes, écouter les propositions des candidats, etc... On revenait enfin au calme et chacun de retourner à ses affaires.

Au lieu de quoi, aujourd'hui personne n'est content (à part les noeuds-noeuds de LaRem) et nul pour se satisfaire des propositions faites par Macron hier soir. 

Tenez, ci-après, un commentaire piqué sur le net, un commentaire comme j'en lis des dizaines et des dizaines depuis hier soir: 

" Manu tu nous prends vraiment pour des truffes ? Tu nous as fait encore un beau concert de pipeau ! Tu confonds smic et prime d'activité, tu rends aux "petits retraités" 25€ par mois dans les meilleurs cas, tu demandes aux entreprises de payer une prime de fin d'année "s'ils le peuvent" (il y a longtemps que la majorité des TPME ne le peuvent plus). 
Et surtout tu continues à faire des promesses encore et toujours ! Nous n'y croyons plus. 
Un vrai président un tant soit peu burné aurait présenté au moins Une Mesure Forte face à la colère des français. Dissolution de l'assemblée qui renforce chaque jour ses privilèges; Une démission complète du gouvernement qui ne "fait que des bêtises"; Ta démission ... Tu avais le choix !!! Pas couillu ! Tu as dit que la baise à 80km/h était une connerie. Pourquoi ne pas revenir en arrière ?
Tu as dit que la baisse d'APL était une connerie. Pourquoi ne pas revenir en arrière ?
Tu as désavoué publiquement nombre de tes ministres (Philippe, Le Maire, Darmanin, Pénicaud ...). Pourquoi ne pas les virer ? 
Tu nous présente des vessies pour des lanternes. Crois-tu qu'on va avaler ça aussi facilement ! Tu es et tu reste le président des très riches, élu par défaut. Tu n'es décidément pas mon président, ni celui de la majorité des Français !!! ".

Une réussite cette intervention télévisée ? Un échec, encore un.

Treize minutes pour calmer le jeu, non, treize minutes pour envenimer plus encore la situation. Ce type est une buse et de fait, je ne vois vraiment pas comment il pourrait rebondir.


D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

dimanche 9 décembre 2018

Parce que... ça se terminera mal !

Casseurs ou pas, moi je dis qu'un Etat qui, sur une seule journée, est capable de mobiliser canons à eau, 12 blindés, 89 000 policiers et gendarmes pour tenter de maintenir l'ordre et pour procéder à l'interpellation de plus de 1 700 personnes est un Etat qui a failli, totalement failli.


Et que dire du chef de ce même Etat: Que tout était prévisible. Pourquoi ?

Parce qu’il gueulait comme un goret dans ses meetings,
Parce que " son projet" n'était pas le notre,
Parce que "en même temps" n'a jamais été une stratégie gagnante,
Parce qu'un pas en avant, un pas en arrière, un pas sur le côté, un pas de l'autre côté,
Parce qu’il a dit un jour "L’argent ne se mange pas, je confirme. Il ne se respire pas, il ne s'aime pas ou alors on devient très dangereux" et que ça ne veut rien dire,
Parce qu’il était soutenu par le Béarnais,
Parce qu’il a été ministre du Corrézien,
Parce qu’il a sorti Marlène Schiappa d’un anonymat pourtant mérité,
Parce qu’il a attiré les plus opportunistes de droite et les plus médiocres de gauche,
Parce que Cohn-Bendit et BHL en disent du bien,
Parce qu’il a humilié un chef d’Etat Major pour satisfaire une pulsion d’autoritarisme puéril,
Parce qu’il aborde la question migratoire avec la candeur d’une troisième dauphine Miss France,
Parce qu’il se prend pour le chef du Monde Libre alors qu’il a eu du mal à gérer son garde du corps,
Parce qu’il a recruté et soutenu Benalla comme le fait un chef de gang,
Parce qu'Aurore Bergé,
Parce que sa femme pense que les Français l’ont élue elle aussi,
Parce qu’il fait confiance à Castaner qui a la carrure d'un ministre de l’Intérieur comme Cyril Hanouna a celle d'un lauréat du prix Goncourt,
Parce qu’il a cru que c'était grâce à lui que la France a gagné la coupe du Monde,
Parce qu’il a pris les élus locaux pour des bouseux,
Parce que "les sans rien, les illettrés, les alcooliques", 
Parce qu’il nous impose une majorité faite de députés qui ont été livrés par Amazon Premium,
Parce que le concept de "nouvelles mobilités" le fait davantage vibrer que celui de "Nation",
Parce qu’il gouverne depuis le début avec ses potes de promo de l'ENA qui enferment la France dans des tableaux Excel, 
Parce que Yassine Belattar le conseille,
Parce qu’il vend des mugs avec sa tronche et celle de Brigitte dans la boutique de l’Elysée,
Parce qu'il préfère "mille fois la mer" à la piscine,
Parce que Jean d’Ormesson avait prévenu : "Entre l'électeur de gauche et l'électeur de droite qui vote pour Macron, l'un des deux, forcément, sera cocu, mais toute l'intelligence de Macron est de faire croire à l'un que ce sera l'autre et inversement",
Parce qu’il a promis un renouvellement et a choisi Collomb,
Parce qu’il nous demandait de "penser Printemps" dans un pays qui compte 9 millions de pauvres et 6 millions de chômeurs (toutes catégories confondues),
Parce qu’un Président ne peut pas dire "qu’ils viennent me chercher" pour se planquer ensuite derrière des CRS,
Parce qu'il a transformé l'Assemblée nationale en concours Lépine de l'incompétence et de la médiocrité,
Parce qu’il est le seul à croire à cette Europe bureaucratique et coupée des peuples,
Parce qu'il faisait scander "En même temps" dans ses meeting et que c'est le slogan le plus con de l'histoire,
Parce qu'il pense que tous les gens rêvent de bosser dans une start-up et de rouler en trottinette électrique,
Parce qu'il pense qu'avoir du fric est synonyme de réussite,
Parce que "J’ai vécu, à un moment donné, quand j’étais adolescent, avec environ 1000 euros par mois (...) Je sais ce que c’est de boucler une fin de mois difficile",
Parce qu’il a un discours très ambigu sur l’islamisme,
Parce qu'il a donné à son parti un nom qui a les mêmes initiales que lui,
Parce qu’un soir, il a transformé l’Elysée en temple de la sous culture,
Parce qu’il fait comme si tous ses électeurs avaient voté pour lui en adhérant à son projet,
Parce qu’il fait le malin en insultant des chefs de gouvernements étrangers qui ont trois ou quatre fois sa cote de popularité,
Parce qu’il est seul, absolument seul,

Parce qu’il ne comprend pas les Français, les méprise et le leur fait savoir, ça devait mal se terminer. Ça se terminera mal.


D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

jeudi 6 décembre 2018

Gilets Jaunes: La France a peur !



Oulalala, la pression monte, la peur s'installe, la panique semble gagner tous les étages du pouvoir et une partie de la population: La France a peur, comme disait l'autre. 

Le Gilet Jaune est en passe de devenir l'ennemi public numéro 1. 

Ils vont monter, encore, à Paris ce samedi et ça va casser, ça va swinguer, ça va chauffer, il va y avoir du sang et des larmes ! Appels aux meurtres proférés, nous dit-on. Menaces de morts sur des élus, nous dit-on aussi. L'Elysée menacé, le parlement menacé, les Champs menacés... Ça a été trop loin le 1er décembre, faut pas que ça recommence. La Nation est en danger, la démocratie en péril, la République menacée. Faut-il sortir dans les rues de Paris les blindés de la Gendarmerie ? Le probabilité qu'il y ait maintenant des morts n'est plus négligeable. Insurrection.

Le Gilet Jaune se radicalise, attention !

Diminution de l'activité commerciale: la TVA ne rentre plus dans les caisses de l'Etat. Les petits commerçants sont menacés de faillite. La grande distribution souffre. Tout cela n'est pas bon pour le tourisme et pour l'image de la France dans le monde. Le Français lambda a du mal à faire ses courses de Noël; Noël sera-t-il gâché ? On leur a donné ce qu'ils voulaient après tout, pourquoi continuent-ils à mettre le bronx ?

Le Gilet Jaune est irresponsable !

Les lycéens commencent à sécher les cours à sortir dans la rue (veuillez, là, avoir une pensée émue pour les parents qui verront leur enfants revenir blessés à la maison), voilà qui est inquiétant.  Les routiers vont se mettre en grève, les infirmiers et les ambulanciers aussi; ce qui est tout aussi inquiétant. Les Gilets Jaunes moteur d'une convergence des luttes; pas bon ça, pas bon. La violence n'a jamais rien solutionné. Il ne faudrait pas que la racaille des quartiers converge (comme si ce n'était pas déjà le cas)...

Le Gilet Jaune est dangereux pour le pays !

Oui, j'en ai entendu des trucs depuis deux jours. tout n'est pas faux bien sûr et oui, le risque est réel que tout cela parte méchamment en vrille. Fallait voter pour Macron car, nous disait-il, si la populace votait Marine, ce serait le chaos. Oui, et bien il a été élu, mal, très mal élu, et nous sommes possiblement au bord du chaos. Et le chaos, ça fait terriblement peur car quand il y a chaos, il n'y a plus rien, c'est l'anarchie, la chienlit se régale et cette France qui aime l'ordre, l'autorité et accessoirement les valeurs de la République rabâchées ad nauseam n'aime pas quand c'est le bordel, elle perd ses repères, elle craint pour elle et pour le pays. Le bourgeois tremble à l'idée de voir sa Merco incendiée ou sa Porsche retournée, il a peur pour ses actions en bourse et plus largement il craint que son environnement cossu ne soit défiguré. Le cadre sup craint pour l'activité de son entreprise, donc pour son emploi. Le retraité "vieille France" s'interroge: comment cela va-t-il finir ? Et le lambda qui n'est pas Gilet Jaune et qui ne les soutient pas s'inquiète lui aussi.

La France a peur du Gilet Jaune ! Et si elle n'a pas peur, elle ferait bien, vu le zèle que la sphère médiatico-politique met à discréditer le mouvement.

Alors nombreux sont ceux qui appellent au calme et à la concorde. Le Président himself, le Premier, les ministres, les députés marcheurs mais pas que, certains journalistes, ma voisine et mon boulanger demandent que le bordel cesse, que la paix revienne, en finir avec la violence, que tout rentre dans l'ordre, que les choses s'apaisent et que les affaires reprennent. Cool, les mecs, pas bon le chaos.

Parce que je suis de cette France qui aime l'ordre, l'autorité et la sécurité pour tous, j'aurai tendance à me joindre à cet appel au calme sauf que... sauf qu'il m'a été donné une fois de voir une cocotte-minute exploser et c'est exactement ce à quoi j'ai l'impression d'assister. Le métal dont elle est faite commence à se dilater, imperceptiblement au début puis de manière de plus en plus violente, le cadre et l'arceau se mettent à vibrer et ne parviennent plus à contenir le tumulte intérieur et puis d'un coup, le contenu prend le contrôle du contenant, c'est l'explosion, y a tout qui pète dans une assourdissante déflagration. Boum ! Fallait éteindre le feu avant et s'assurer que la soupape était la bonne...

Et c'est exactement ce que notre classe politique n'a pas fait depuis des années. Elle n'a pas éteint le feu, pire elle a joué les pompiers pyromanes: sur-imposition fiscale des classes moyennes, endettement du pays, surendettement des ménages, crédits faciles, chômage, précarité, pauvreté, législation étouffante, salaire minimum insuffisant, fin de mois de plus en plus tôt, déclassement, mépris, délocalisation, mondialisation, immigration, etc... jusqu'à, pour nombre de Français, en perdre sa dignité. Des Français corvéables à merci et si facilement manipulables.

Les Gilets Jaunes, les vrais, le pouvoir les a ignoré depuis trop longtemps, ils se font aujourd'hui entendre.

Alors oui, je redoute ce samedi à venir et les violences inévitables et je sais que ces appels au calme resteront pour l'instant lettre morte mais comment ne pas comprendre le Gilet Jaune ? Ne pas le comprendre, ne pas prendre plus au sérieux le profond malaise dans lequel le pays évolue depuis si longtemps, c'est le mépriser plus encore.

Parce que j'ai la chance de ne pas avoir à me plaindre, je ne suis pas Gilet Jaune, je les soutiens, mieux, je les comprends parfaitement.


D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

France, 2019.