dimanche 31 juillet 2011

Le vide ou le néant

Vacances ou pas. Voilà à quoi me fait penser la richesse, le fourmillement, le foisonnement des idées et la richesse des débats de la vie politique actuelle.


C'est grave docteur ?

Folie passagère 768.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

samedi 30 juillet 2011

Rio-Paris, dernières conversations...


Crash du Rio-Paris, ça fait partie des catas dont on se souvient, 200 et quelques morts, forcément, cela marque les esprits. Horreur, compassion et tristesse, passée l'heure, pour peu qu'elle puisse un jour passer, vient le temps de fournir des explications. Le dernier rapport du BEA vient de sortir et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas tendre avec les pilotes et avec Air France. En gros: manque de formation y compris en situation de crise, panique à bord, un commandant absent du cockpit (pause-dodo) lors du passage réputé difficile du trajet, amateurisme des co-pilotes, primauté donnée à l'informatique sur les réflexes, etc, etc, etc...

En lisant ces compte-rendus, je me suis dit, la vache, ils n'y vont pas par 4 chemins. Airbus veut faire porter le chapeau à Air France. C'est qu'il y a moultes pépètes en jeu. Alors pour comprendre et puisque j'ai la chance d'avoir un spécialiste aéronautique impartial (puisque désintéressé) sous le coude, j'ai voulu savoir. Mon spécialiste, ancien pilote chevronné, n'y a pas été par 4 chemins non plus.

Son rapport à lui est encore plus sévère: incident technique, certes, mais pas insurmontable ( les sondes Pitot, perte des indicateurs de vitesse ) + manque de formation + délégation de pouvoir accordée au Dieu informatique + absence du commandant au moment crucial + panique par manque de savoir-faire + panique tout court = la catastrophe !

Comme tu y vas, lui ai-je dit. Tiens, tais-toi et lis, me rétorqua-t-il. Et me voilà à lire les dernières minutes de conversation entre les pilotes. C'est édifiant ! Et si, il n'y avait pas eu morts d'hommes, on en rirait presque.

Cela se passe entre 1h 55 mn 57 secondes et 2h 14mn et 27 secondes du matin, entre Rio et Paris. Dans la première séquence, le co-pilote et son acolyte s'aperçoivent qu'il y a un problème avec l'indicateur de vitesse, ils traversent une zone de turbulence bien connue. Le commandant de bord, en repos, n'est pas dans le cockpit.

-  Bon, ben, il n'y a plus qu'à le réveiller [le commandant], hein, c'est ça ?
-  Moins 42°, on utilisera pas les anti ice, c'est toujours ça de pris.
-  Je suis d'accord qu'on est en manuel, c'est ça , hein ?
-  Ah non, on est en calibré, hein ?
-  Voila, je te réduis un peu !
-  Tu veux qu'on mette sur start?
-  Qu'est-ce que c'est que ça ?
-  On n'a pas une bonne annonce de vitesse.
-  On a perdu les, les, les vitesses alors ?
-  Selon les trois [indicateurs], tu montes, donc tu redescends !
-  Bon, il vient ou pas ? (le commandant)

Un peu plus tard, le commandant est revenu.

-  On a pourtant les moteurs, qu'est-ce qui se passe ?
-  Eh, qu'est-ce que vous faîtes ? dit le commandant de retour.
-  Je ne sais pas ce qui se passe. (le copilote)
-  Je n'ai plus d'indication. (copilote)
-  Qu'est-ce que tu en penses ?,  qu'est-ce qu'il faut faire?
-  Tu montes, tu descends, descends, descends. (copilote)
-  Non tu montes là. (commandant)
-  Là, je monte okay, alors on descend. (copilote)
-  ... c'est pas possible. (commandant)
-  Ouais, ouais, ouais, j'descends là ou non ? (copilote)
-  Là, tu descends.
....

 - Non, non, ne remonte pas. ( commandant )
-  Alors, descends.
-  Attention, tu cabres là ! (commandant)
-  Ben, il faudrait, on est à 4000 pieds (copilote)
-  Allez, tire ! (commandant)
-  Allez,on tire, on tire, on tire, on tire (copilote)

.................. enregistrement interrompu..................

228 morts.

Je demande à mon spécialiste, mais alors qu'aurait-il fallu faire? Réponse lapidaire: Le commandant n'aurait jamais du être en repos à ce moment du trajet et savoir quoi faire, comment réagir lorsque l'informatique déconne.
Mais était-il possible de réagir ?
Oui.

Folie passagère 767.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 29 juillet 2011

Mais qui donc est cet homme ?

Allez, petit jeu vite fait. Cette photo date de 1971. Qui donc est-ce ?



Ce petit air rebelle, révolté... Ce regard presque charmant. Ce petit côté hippie d'alors, non, vous ne voyez pas ? Vous ne reconnaissez pas celui qui sera 40 ans plus tard, le ....., la ......., le ....... et le ...... ?

Allez cherchez bien, ce n'est pas très difficile.

Folie passagère 766.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

The Diallo's Show

Nous avons eu droit, en exclu mondiale, sur tous les écrans de la planète, en Mondiovision, s'il vous plaît, au show de l'année:

" Nafissatou Diallo ou la vérité si je mens ! "

Brrrr, cette histoire et son traitement médiatique me débecte de plus en plus.

Pas vous ?

Folie passagère 765.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

jeudi 28 juillet 2011

Harlem Désir s'en prend à la Droite Populaire


Je n'ai pas de sympathie particulière pour La Droite Populaire.

Ce collectif compte dans ses rangs ce qui pollue, au grand plaisir de la gauche, l'image de l'UMP. Ils sont très proches du FN et sans doute pas assez courageux ou trop intéressés par l'étiquette UMP pour passer le gué qui leur ferait rejoindre La Marine et ses sbires. A la Droite Populaire, on y trouve des Vanneste, des Barrèges, des Mariani et quelques Lucca; on y respire un air d'antan qui fleure bien avec travail, famille, patrie. L'homophobie et le manque d'ouverture ont leur rond de serviette aux tables où l'on se glorifie d'enfiler des apéritifs vin rouge et saucisson. Le collectif Droite Populaire, c'est la border line entre l'UMP et le FN; la tache qu'aime mettre en avant le PS. Un peu comme l'UMP aime sabrer le PS pour ses accointances électoralistes avec EELV, le NPA ou Le Parti de Gauche.

Voilà, c'est fait, c'est dit, je n'aime pas ces gens-là.

Mais j'aime encore moins ceux qui, au nom de certaines valeurs ( qu'ils ont eux-mêmes du mal à cerner ), seraient tentés de faire taire une partie de l'opinion. La Droite Populaire, comme le FN, sont la représentation d'une partie de l'opinion. Celle-ci doit être prise en compte et à fortiori  ses représentants. Cela s'appelle la démocratie. Est-ce qu'il me viendrait à l'idée de dénier à La Méluche le droit d'exister politiquement ? Non. On crierait aussitôt et à juste titre à la censure et à la dictature !

Alors pouvez-vous m'expliquer ce qui autorise Harlem Désir, secrétaire général par intérim du PS, à demander par communiqué, courrier et voie de presse la dissolution de la Droite Populaire ? Monsieur Désir estime que ce collectif " banalise les idées de l’extrême droite au sein de la droite républicaine ". Mieux en acceptant l'existence de ces gens-là, l'UMP cautionnerait "les thèmes les pires" véhiculés par ce groupe à savoir: " la peur de l'autre, de l'étranger et de de l'islam ". A-t-on dit à Désir ( je ne lui ai pas encore trouvé de p'tit nom) que, oui, il y avait des gens qui avaient ce genre de peur ? Et que ces gens-là, par la grâce de la démocratie, étaient représentés par des élus ...

Harlem, pour préserver la démocratie, on peut dissoudre le FLNC, l'ETA et tout autre groupe qui la menaceraient. En aucun cas, un groupe légitime car démocratiquement élu.
 
Non mais de quoi je me mêle ? Que Droite Populaire ne plaise pas à ce cador solférinien, je peux le concevoir puisque même moi, je ne les aime pas. mais de là à demander, exiger (?) sa dissolution, non, désolé, pas d'accord.

J'ai trop de respect pour la démocratie.

( Billet dédié au Coucou, un blogueur qui, hélas, ne bloguera plus.)

Folie passagère 764.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Martine Aubry et le souffle du vent


" J'espère pour la France un nouveau printemps de la culture, une ambition généreuse et authentique, comme chaque alternance en a produit, en 1936 comme en 1981. Voilà pourquoi j'en appelle, en ce domaine comme dans tant d'autres, à l'imagination collective, au renouvellement des manières de penser et de faire. Voilà pourquoi j'ai souhaité que les enjeux les plus actuels de la culture soient présents dans le débat pour 2012, et non pas ignorés ou victimes de mauvaises querelles. Cette action doit retrouver une inspiration, autrement dit un sens qui soit aussi un souffle. "

Martine Aubry, le 26 juillet 2011 dans Le Monde.

Amen !

C'est beau, non ?

Printemps de la culture, généreuse, alternance, j'en appelle, imagination, inspiration ! Il n'y a pas de doute, nous sommes bien dans la rhétorique habituelle socialiste.

Moi, je ne souhaite qu'une chose, c'est que les enjeux les plus actuels, comme l'emploi, le chômage et le pouvoir d'achat soient omniprésents dans le débat pour 2012 et non pas ignorés par les candidats qu'ils soient de droite ou de gauche. 

Martine, mon avis t'interesse ? Les Français qui rament au quotidien, la culture, ils s'en tapent un peu, ils en veulent, oui, après, quand tout ira mieux.

Folie passagère 763.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mercredi 27 juillet 2011

Qu'a donc le virtuel que le réel n'a pas ?


Mais qu'a donc de plus le Virtuel que le réel n'a pas ?

Cette sacrée toile me fait peur parfois. Internet est en train de nous vampiriser. Il est chronophage, dévorant, usant, fatigant, passionnant, présent, trop présent. Rien ne se fait aujourd'hui, à un degré ou un autre, sans internet. On échange, on vend, on achète, on s'informe et l'on déforme. On peut jouer sur la dernière PS et même tuer sur internet, en toute impunité, c'est safe. Tenez, j'ai même lu que l'on pouvait modifier la réalité via internet ou Iphone, cela s'appelle de la réalité augmentée !

On deal, on fait connaissance, on recrute et on vire, on se lie, on drague, on se cultive, on teste et l'on se teste. On n'écrit plus, on blogue, on tchatte, on "skype", on tweete, on "poke", on télécharge. En toute sécurité, ou presque, l'Autre ne nous fait plus peur puisque, sur facebook, je l'ai accepté comme ami.

Je me suis aperçu qu'aujourd'hui, ben oui ça peut arriver, je n'ai parlé réellement, in vivo, pour de vrai, face to face, à personne. Non à personne ! Et il est presque 17h00.

Non que je sois resté inactif, on ne l'est jamais sur le net. J'ai discuté avec tout plein de monde, j'ai acheté un pull et un T-shirt, lu les journaux, trouvé la recette de la confiture de figue et regardé les infos. J'ai même reçu du courrier: 11 lettres, pardon, 11 emails et trois fois plus d'invitation à "enlarge your penis " ou à " you want a true Rolex ? ". Tenez, là, j'écris aussi, présentement, pardon, je poste (j'ai en même temps, ou presque, envoyé un email à un copain). Et une fois le billet fini, je le publierai... sur le net, sur la toile, dans le vide. J'attendrai les premiers commentaires, j'y répondrai. Je balancerai un tweet sur Twitter pour annoncer au monde entier que je viens de publier un nouveau billet sur mon blog de chez Blogger, peut-être bien qu'on me retwittera puisque maintenant, j'ai mes 100 followers ( Obama en a plus de 9 millions, ça me laisse une marge de progression ). Il se peut, ça dépend des uns et des autres, que ce billet émerge au Wikio pour peu que l'on me le booste, ce billet. Peu d'espoir, je n'ai linké personne ce soir.

Oui, internet est un vampire à qui l'on s'offre consciemment ou pas tant il est séduisant, pratique et amusant.

Le copain à qui j'ai envoyé un email vient de me répondre par email, naturellement. Il est d'accord pour qu'on aille diner ce soir, se voir et discuter en vrai, mais pas avant 20h00, avant, il a un call sur Skype avec sa copine qui est à l'autre bout du monde.

Y en a un qui disait que le XXIème  siècle serait spirituel ou ne serait pas, je crois surtout qu'il s'enfonce peu à peu dans le virtuel et que nous nous en rendons à peine compte. Peut-être bien que l'on s'en satisfait.

Faut faire gaffe !

Folie passagère 762.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mardi 26 juillet 2011

Foutage de gueule en Avignon !

Cela s'appelle: " Sur le concept du visage du fils de Dieu " et fut offert en spectacle aux festivaliers d'Avignon cette année.

On vous dira que c'est de l'art, du théâtre. On essaiera de vous faire comprendre ce que l'auteur, Roméo Castellucci, invité régulier du festival, a voulu dire. Vous aurez l'obligeance de convenir qu'à l'art, rien ne saurait résister, ni l'outrage, ni la censure, encore moins le voyeurisme. Vous vous féliciterez de respirer, béât, les odeurs de merde généreusement libérées aux bons moments. On vous demandera de vous laisser aller à l'empathie à peine mêlée d'effroi, que Diable, il s'agit d'une oeuvre, rien que d'une oeuvre, juste une mise en scène !

Rien que pour vos yeux, la bande-annonce:


Vous lirez sans rechigner que rien ne sert de s'offusquer, ce n'est qu'une création alliant le son, les images et les corps (ici). N'ayez pas peur, juste un itinéraire menant de la condition humaine à la condition divine (ici). Et si par malheur bonheur, vous croisez l'artiste, il vous dira:

" Sous le visage du fils de Dieu, dans un salon d’une suprême élégance, un vieillard au corps délabré, sans un mot crache sa révolte, sa souffrance, ses dégoûts, se décharge de tout ce qui l’encombre, comme pour se délivrer du monde policé qui l’entoure, auquel il appartient, et dont il se voit prisonnier. À ses côtés un homme, son fils, pareil à ce qu’il fut et ne veut plus, ne peut plus être, le suit, le soigne, tente de le ramener aux convenances."

Alors, si vous ne voyez en cette œuvre aboutie ( applaudie ? ) que blasphème, foutage de gueule, gachis artistique, gaspillage d'argent public, total irrespect pour la religion et théâtralisation merdique, dormez tranquille, Modernoeud s'en tape et cela prouvera que vous ne comprenez rien à ce qu'est l'art !

(Je remercie Jef qui a eu l'idée de relever ce truc infâme)

Folie passagère 761.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

L'extrême droite est un mal, c'est quoi le remède ?


Depuis cette tragédie norvégienne, nombreux sont ceux qui tentent de récupérer politiquement le biniou. L'occasion est trop belle de montrer que la folie meurtrière du Grand Blond est en partie liée à la poussée partout en Europe de courants nationalistes, populistes, réactionnaires, racistes, anti-muzz, anti-juifs, anti-truc et patati et patata. En gros, l'extrême droite européenne porterait sa part de responsabilité pour l'embrigadement dans lequel Machin, je n'arrive pas à retenir son nom, s'est fourvoyé, puis vautré puis oublié jusqu'à la folie. Mouais..., j'ai des doutes mais pourquoi pas.

Non, ce qui m’intéresse à l'occasion, c'est effectivement de constater avec vous que depuis quelques années, les droites dites populaires ou extrêmes s'installent confortablement dans le paysage politique. Nous ne pouvons plus parler de "poussée" des extrêmes puisque rien ne semble vouloir enrayer le mouvement et que ces formations qui puent se sont installées.

Mais plus que de constater ou de polémiquer, il serait passionnant et riche d'enseignements de pouvoir savoir : à qui la faute ?,  et pourquoi ne pas pointer du doigt ceux qui portent une large responsabilité dans cette installation des "extrêmes " dans la vie politique.

Et si l'on considère communément que l’extrême droite (ou toute autre courant de pensée dit populiste ou nationaliste ) est un mal, un truc qui pue, un machin nauséabond, c'est quoi le remède ?

Folie passagère 760.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.