mardi 30 octobre 2018

Un autre regard sur Jair Bolsonaro

Comme tous les sondages l'annonçaient, Bolsonaro a donc été  élu confortablement à la Présidence du Brésil. Plus de 58 millions (oui, oui, 58 millions  !) de Brésiliens ont voté pour celui que nos médias occidentaux ont présenté comme un personnage raciste, xénophobe, homophobe, fasciste, nazi, etc... 58 millions de racistes, de xénophobes, d'homophobes et de fascistes au Brésil ? Faut voir... Remarquez, nous avons bien en France 10 638 475 racistes, xénophobes, homophobes, nazis ou fascistes qui ont voté pour Marine Le Pen (dont votre serviteur)... Donc 58 millions au Brésil, hein, ça le fait, non ?

Bolsonaro élu avec 55, 13% des suffrages - Fernando Haddad 44,87%, y a pas photo !

Sauf que comme d'habitude nos médias, bien ancrés à gauche ou En Marche, se sont bien gardés de tout nous dire sur le personnage, voire de prendre quelques arrangements avec la vérité (sa page wikipedia est un modèle du genre...). Pensez-vous, un candidat libéral et conservateur à la fois, ancien militaire et qui de surcroît n'a pas honte de proclamer sa foi en Jésus-Christ, forcément, voilà qui dérange nos "progressistes", suffisamment pour que Libération titre: Brésil, Apocalypse now ! Tenez, pas plus tard qu'hier, sur BFM, un "expert" disait que Bolsonaro était un politicien de second ordre sans aucune expérience. C'était oublier - sauf à imaginer que cet expert ne soit pas plus expert que je le suis en matière de nanotechnologies - de dire que le gars est député depuis 1990 et qu'il fut sans cesse réélu. Alors la politique et ses rouages, le fonctionnement de l'appareil d'Etat et toussa, il connaît.

Nos médias, toujours, nous disent que ce "Trump tropical" aurait été élu grâce aux riches, aux blancs et aux classes favorisées... My ass ! , relativisons:




On nous dit que son compétiteur, Fernando Haddad, a conservé le soutien massif des pauvres, relativisons là aussi. Ainsi dans le nordeste, la région la plus pauvre du Brésil, il n'obtiendra que 42% des suffrages. De la même façon, à Brasilia Teimosa, au sud de Recife, région très défavorisée et fief historique du Parti des Travailleurs, Bolsonaro arrive largement en tête dès le premier tour !

Relativisons donc encore un peu et prenez 10 minutes pour visionner cette vidéo, un autre regard sur Bolsonaro...


Alors Bolsonaro, fasciste, raciste, homophobe, populiste, démago, une menace pour la démocratie, faut voir, nous verrons. Une chose est sûre: il a été élu à la régulière et démocratiquement et à ce jour, absolument personne n'a réussi à lui coller de casseroles aux fesses... tandis que la Dilma, le Lula et le Parti des Travailleurs, la gauche quoi, hein, question probité, on repassera.

Libération nous prédit qu'avec Bolsonaro, ce sera le chaos... ils prévoyaient exactement la même chose avec Trump...

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Le Coran pas cher et dès 4 ans...

A Toulouse, distribué dans les boîtes à lettres:



Tout va très bien, très, très bien...


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dimanche 28 octobre 2018

Banalités pour celles et ceux...

Attentat ? Horreur ? Juifs ? Antisémitisme ? Synagogue ? Non, non, que nenni, juste un peu de tristesse, quelques pensées. Une banale fusillade, quoi...


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vendredi 26 octobre 2018

Plus d'Europe ! Plus d'Europe ! Plus d'Europe... Macron n'a toujours rien compris !

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J'écoutais à l'instant notre jeune Président déblatérer sur le combat de sa vie: la lutte contre les populistes et les nationalistes. Il s'élevait contre la montée en puissance de ces mouvements nauséabonds un peu partout en Europe. Lui, le "progressiste", se posera en rempart contre ce danger mortel pour l'Europe, l'Union Européenne et la démocratie. "Je vais fissurer le camp nationaliste" qu'il a dit avec ses petits poings serrés. Comment ? Avec une pincée de pédagogie et une putain de grosse louche de "plus d'Europe", de plus de fédéralisme, de plus de Bruxelles, de plus de Shengen, de plus de règles imposées aux peuples nationaux par une entité technocratique supra-nationale et bien évidemment, par moins de Rassemblement National ici, par moins de AFd ou de Ligua là-bas, et bien évidemment par moins d'Orban ou de FPÖ.

Rendez-vous compte, tous ces pays qui basculent dans le populisme, ça craint pour la démocratie qu'il nous dit en substance le Macron. Fut un temps, on avait le péril jaune aujourd'hui, nous aurions le péril brun, la lèpre ou la peste, au choix.

Moscovici n'a pas apprécié qu'un député de la Ligua de Salvini piétine avec sa chaussure ses notes. Ça donne quoi ?: " Au début on sourit et on banalise parce que c’est ridicule, puis on s’habitue à une sourde violence symbolique, et un jour on se réveille avec le fascisme. Restons vigilants! La démocratie est un trésor fragile". Macron n'avait pas osé, Moscovici l'a fait, le mot est lâché: Fascisme ! Alors là, p'tain, ça craint encore plus: Fascisme. Mussolini le retour, Hitler à la barre ! Carrément. 

Et attendez de voir les commentaires lundi prochain si, comme il est fort probable, Borsolaro l'emporte au Brésil. Et tant pis si pour cela il faudra que plus de 50 millions de Brésiliens lui apportent leur voix. C'est ça, la démocratie, Monsieur Macron: le peuple vote, un Président est élu. Plus de 50 millions de populistes, de fascistes, de nazis, de racistes, d'homophobes au Brésil ? Non, certainement pas, simplement plus de 50 millions de Brésiliens qui en ont marre de se faire empapaouter depuis 20 ans par des branquignols de gauche corrompus.

Et oui du c.. qui pérorait tout  à l'heure dans le poste, avant de vouer aux gémonies les "populistes", avant de bomber le torse et de s'ériger en héraut du "progressisme", faudrait peut-être être capable de faire un bilan comptable de la situation et comprendre ce qui fait qu'autant de gens en Europe, aux USA ou bien au Brésil votent "si mal".

En Europe, pour ne parler que d'elle, c'est assez simple: Tous ces mal-votants en ont ras le bol (pour être poli) des gens comme toi ou comme Moscovici. Ils en ont marre de l'immigration, marre des racailles, marre du communautarisme et de la musulmanisation de quartiers entiers. Ils en ont marre du mondialisme. Ils en ont marre du chômage que vous êtes incapables de juguler, pis que vous contribuez à augmenter avec des décisions imbéciles. Ils en ont marre de la pauvreté, ils en ont marre de voir la ruralité abandonnée. Ils en ont marre des taxes, des impôts et d'un carburant toujours plus cher. Ils en ont marre de ces élites et autres politiciens qui se gavent quand eux voient la fin de mois dès le 10 courant. Ils en ont marre des grands discours et des promesses en peau de zob. Ils en ont marre de voir comment est bradée et déconstruite notre Histoire. Ils en ont marre des directives européennes pondues par des technocrates, directives qui se transforment en lois nationales. Ils en ont marre de la CDEH. Ils n'en peuvent plus que toi ou tes potes de Bildelberg ou de Davos les prennent pour des cons ou plus simplement pour des vaches à lait. Ils en ont marre que le pouvoir du peuple soit confisqué au profit du pouvoir d'une oligarchie. Dois-je continuer ? C'est pourtant simple à comprendre, non ?

Macron, tout à l'heure encore, tu nous a dit que "les populistes ont grandi moralement" (sic). Ben oui, mon con, ils ont grandi, ils voient, ils regardent ce qui se passe, non pas à la téloche, mais sur les réseaux sociaux. Ils ont compris que le monde que toi et tes potes proposaient était à mille lieues de leurs préoccupations. Ils ont compris qu'une Europe à 27, c'était une connerie monumentale. Le Napolitain a compris qu'il n'avait rien en commun avec le Roumain, le "populiste" français a compris qu'il n'y avait rien de possible avec le migrant de Somalie.  Et toi, tu proposes quoi ?: Plus d'Europe ! Plus d'Europe ! Plus d'Europe ! Mieux encore, tu leur dit que l'avenir c'est justement ce qu'ils exècrent de plus en plus: Plus d'Union Européenne ! Encore et toujours. Bref, tu n'as rien compris. Tu n'as rien compris à la montée des "populismes". Sauf à imaginer que tu aies parfaitement compris mais que tu t'en tapes: ça passe ou ça casse. Ça a passé et maintenant, ça casse. C'est là aussi, tout aussi simple à comprendre.

Alors mes mignons, Macron, Mosco, Juppé, Juncker et consorts, vous qui n'avez rien retenu du Brexit, je vais vous dire un truc: votre logiciel, il est obsolète. Il est foutu, kaputt, roto, törött. Vous voulez lutter contre le populisme ? Alors commencez d'abord par essayer de comprendre ces gens qu'aujourd'hui vous condamnez durement et sans appel. Changez de logiciel si vous aimez un tant soit peu l'Europe, son Histoire, ses peuples. Si vous aimez...


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mercredi 24 octobre 2018

Au Caporal-Chef Aimé Trocmé

Ce n'était pas il y a 3 ou 4 ans mais il y a 5 ans. 

Le Caporal-Chef Trocmé était venu déjeuner à la maison. Rarement personnage ne m'avait autant impressionné. Il est mort il y a 4 jours, à 89 ans . Paix à son âme; et puisque la République, bien ingrate, semble vouloir les oublier, gardons en mémoire ces vaillants combattants, nous nous leur devons.

De cette rencontre, j'avais écrit le billet ci-dessous...

L’image contient peut-être : 1 personne, debout, costume, plein air et texte

J'avais à déjeuner un personnage hors du commun. Peu importe les circonstances qui ont fait qu'il soit à ma table, il était là le vieux caporal-chef tout engoncé dans un vieux costume gris sans doute ressorti du placard pour l'occasion. Sur le revers du veston, il y avait le canapé rouge, une barrette jaune et un pin's des anciens de là-bas. Son épingle de cravate, c'était deux fusils en croix. Il avait mis une belle chemise blanche, un peu mitée au col; enfin blanche, plus vraiment. Tout dégingandé, le pas mal assuré, il a grimpé l'escalier et à peine entré a demandé un fauteuil, avant même de dire bonjour, un peu épuisé par les huit marches.

Il était là, donc, juste pour rencontrer un autre ancien. Je n'ai eu qu'à écouter et oser poser quelques questions.

Pas intimidé pour un sou, l'ancien, il a le bagout de ceux qui ont vécu, de ceux qui ont affronté la mitraille. Dans la cuvette, il était troupe de choc, parachutiste. Alors les pruneaux, il en a balancé à ceux d'en face autant qu'il en a reçu. Il y a laissé deux doigts et un œil d'ailleurs car des fois, qu'il nous a dit, les grenades pétaient un peu trop tôt. On a pris l'apéritif et il a commencé à nous raconter Dien Bien Phu. Son Indochine, sa guerre à lui, celle qu'il a fait pour la France, pas pour lui. Il nous a parlé des tranchées. Les mêmes qu'en 14, dis-je ? Les mêmesSeules les pelles pour creuser étaient différentes, elles étaient plus larges. Mais dedans, il y pleuvait tout autant, il y faisait bien plus chaud. Chaud et moite, terriblement moite. Parfois, ça sentait très fort.

Comme si c'était hier, il nous a décrit les lieux et les collines environnantes qui toutes avaient un  prénom: Eliane, Béatrice ou Gabrielle... Il nous a raconté cet ennemi sournois et sans pitié, en guenilles mais combattant féroce, le VietMinh, qu'il n'a pourtant jamais réussi à détester. Il nous a raconté par le menu les 50 jours de combats acharnés qui précédèrent la chute et la reddition des troupes françaises. Il se souvenait du nom de tous ses copains, ceux qu'ont eu pas d'chance et qui sont tombés et ceux qui, comme lui, ne savent toujours pas pourquoi ils sont encore debout. Il nous a parlé de la chaleur, du sang, des cris et des larmes car voyez-vous, jeune homme, un soldat, ça pleure, souvent même. Ils nous a parlé des avions français, des Corsaires, des Dakotas et des B26, qui pilonnaient les positions ennemies et des bombes que le Viet, pas avare, leur balançait sans arrêt sur la tronche, s'cusez, madame, sur la tête. Il nous a dit aussi qu'un ou deux officiers français, effondrés par la défaite qui s'annonçait, avaient préféré se tirer une balle dans la tête; mais il nous a aussi raconté l'ardeur que tous, du rang ou de la haute, mettaient à se battre puisqu'ils étaient là pour ça. Il m'a parlé des infirmières, des anges, et des médecins, un peu bouchers ou charcutiers et des blessés que l'on ne pouvait pas faire autrement que de laisser mourir, parfois, non, souvent. Il m'a expliqué les nuits d'attente ou les quelques instants de calme où ils pouvaient rire, un peu, chanter, se reposer brièvement ou aller à la messe dite à la va-vite par un aumônier qui officiait derrière un autel fait de caisses de munitions ou de vivres. Tu sais, mon gars, ça bouillonnait dans la cuvette, y avait des cris, des rires, des blessés et des morts, forcément. L’ennemi était partout et se rapprochait chaque jour. On avait la pétoche mais c'était comme ça.

Il nous a raconté tout cela, c'était poignant et "criant" de vérité, forcément; mais le rôti en fut trop cuit. M'en excusant, pas grave, on a eu pire qu'il me répondit le vieux caporal-chef.

Aujourd'hui, le vieux caporal-chef se promène partout où on lui demande de venir témoigner tant que ses jambes arrivent encore à le porter, mais plus dans les écoles, la guerre, c'est plus de mode. Il y a peu, il a rendu visite à Geneviève, elle n'a pas l'air très en forme, elle est très fatiguée. Il va aux enterrements d'anciens, juste pour être aux côtés de ceux qui ne partent qu'aujourd'hui. La semaine dernière, ils étaient huit, seulement, dans une église pour rendre un dernier hommage à un comme lui, qui était là-bas. Faut dire que tout le monde s'en fout aujourd'hui, mon gars, on nous oublieLa France nous oublie...

Je ne pense pas que j'oublierai ce vieux caporal-chef de quatre vingt cinq ans. Il m'a ému, tout autant que le poème "de guerre" qu'il avait écrit la veille à mon attention. C'est mieux que d'offrir des fleurs quand on va chez les gens, n'est-ce pas ?

Dans cinq ans ou peut-être dix, plus personne ne pourra nous raconter tout cela de vive voix. Il faudra se fier aux écrits ou aux films et je vous le garantis, ça ne sera pas pareil.



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mardi 23 octobre 2018

On n'a jamais vu un bisounours faire plier une racaille

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Non mais attendez donc deux minutes: que se passe-t-il ? C'est quoi qui fait que Laurent Obertone soit invité sur CNews pour nous parler de son dernier bouquin "La France Interdite" ? Que se passe-t-il pour que Zemmour soit invité ce soir sur BFM alors que RTL l'éjecte de ses plateaux ? Que se passe-t-il pour que les deux derniers bouquins de ces deux affreux réactionnaires soient en tête des ventes ? Les magazines "droitiers" Eléments et L'Incorrect cartonnent en librairie, étonnant, non ? Et voilà t'y pas qu'on ose sur des chaînes d'infos parler de statistiques ethniques et de la probabilité plus que certaine que l'essentiel de la délinquance ne soit pas le fait des Français de souche... Les bras m'en tombent, Yves Calvi a osé dire l'autre soir qu'il y aurait donc bien un lien entre délinquance et immigration quand Briguelli affirme que "Oui, il y a des territoires où la République n'a plus sa place". Mieux encore, certains osent même évoquer ces parents démissionnaires qui laissent tout faire à leurs rejetons et qu'il faudrait peut-être sanctionner en leur sucrant une partie des allocs (Sarkozy et Ciotti, en leur temps, furent cloués au pilori pour avoir tenté de mettre la chose en place). Cerise sur le gâteau, il aura fallu presque 20 ans pour que plus personne, enfin, n'ose remettre en question ce que dénonçait en 2002 le fameux bouquin "Les territoires perdus de la République" à savoir l'existence d'un racisme anti-blanc, l'antisémitisme et le sexisme dans le milieu scolaire, dérives véhiculées par les jeunes issus de l'immigration.

Il aura fallu qu'une série d'actes violents soient commis, suffisamment graves pour ne pas être passés sous silence, pour que  toute une bande de commentateurs ou de journalistes plutôt jusque lors taiseux sur le phénomène se mettent à ouvrir les yeux et à parler: un jeune qui se fait bastonner par des racailles, un mort par-ci par-là et point d'orgue cette CPLF qui braque sa prof "pour rigoler". Taiseux qu'ils étaient mais pris à revers par les images que les réseaux sociaux, de plus en plus incontournables, diffusent si largement qu'il est devenu impossible de les ignorer; des réseaux sociaux suffisamment efficaces pour que certains de nos dirigeants s'en inquiètent et regrettent leur violence... 

Ben oui, mes cons et nos taiseux, la réalité vous explose à la figure. Plus possible de cacher ou de minimiser ce qui se passe dans ces fameux territoires connus de tous mais ignorés volontairement (ou par clientélisme et électoralisme: "une mosquée, trois mandats") par nos dirigeants et les élus locaux depuis plus de vingt ans. Impossible de taire maintenant ce qui se passe dans les collèges et les lycées, terminé le #pasdevagues. Les langues se délient et c'est tant mieux: Merci les réseaux sociaux, merci Zemmour, merci Guilly, merci Obertone...

Un premier pas a donc été franchi; on semble, même au plus haut niveau de l'Etat, ne plus vouloir ignorer la réalité. Blanquer et le kéké de Forcalquier l'on dit: "Nous allons remettre de l'ordre !". Macron l'a dit et répété: ce qui s'est passé dans ce collège à Créteil "est inacceptable et toutes les mesures seront prises pour que ce genre de faits soient punis et définitivement proscrits des écoles". T'as qu'à croire mon con, le black braqueur il a été mis en examen mais aussitôt relâché et je gage que dans son quartier c'est aujourd'hui une vedette !

Des mesures ? Lesquelles ? Blanquer n'a pas perdu de temps: il faut encourager les lycées à interdire les portables et ne plus hésiter à convoquer les conseils de discipline ! Désolé, pas possible de faire autrement que d'exploser de rire en entendant cela. Non mais mon con, tu la sens la petite prof de Français toute fluette aller dire au "gamin" de quinze ans gaulé comme un camionneur: heu, Mohamed, votre portable est interdit dans l'enceinte du lycée... C'est sûr que Mohamed ou Rachid, ils vont choper les foies et ranger sagement leurs smartphones dans le cartable.

La réalité leur explose en pleine figure mais, ma main à couper, les réponses ne seront que cautères sur jambes de bois parce qu'elles seront ni appropriées ni radicales: On n'a jamais vu un bisounours faire plier une racaille, c'est aussi simple que cela. Notre braqueur de prof sera jugé, il écopera, vous verrez, soyons fermes et intransigeants tels un Macron ou un Castaner, d'une peine de 8 mois de prison dont 4 mois fermes. Il n'ira donc jamais en prison mais bénéficiera dans son quartier, auprès de ses potes, de l'aura que représente cette condamnation.

J'ai bien un tas d'idées pour juguler  cette violence, vous aussi j'en suis sûr; je suis même sûr que certains, au gouvernement, ont les mêmes, tout le problème est d'avoir le courage politique de les mettre en application et de pratiquer le zéro tolérance (comme cela s'est par exemple fait à New York il y a une vingtaine d'années). Le tout n'est donc pas uniquement d'avoir des idées mais le courage de les mettre en oeuvre. Autant dire que ce n'est pas demain la veille avec un Président qui considère qu'un braquage, c'est une bêtise...

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vendredi 19 octobre 2018

L'affaire Mélenchon

Dérives liberticides: quand c'est le tour de Mélenchon par Régis de Castelnau


" En ce mardi 16 octobre au matin, ayant appris l’annonce imminente du remaniement ministériel, nous étions palpitants, plein d’impatience et d’espoir attendant les décisions jupitériennes. Une fois celles-ci tombées, vite un petit tour sur les réseaux, histoire de se détendre à la lecture souvent hilarante des commentaires, des parodies et des détournements saluant le nouvel épisode de la série : « Macron fait des trucs ». Avec l’arrivée de Christophe Castaner dit Rantanplan au poste de premier flic de France, les humoristes numériques disposaient d’une mine d’or, on en riait à l’avance.


Et là surprise, partout le visage de Jean-Luc Mélenchon tout ébouriffé, tout surpris et tout fâché par ce qui lui est tombé sur la figure à l’heure du laitier : une perquisition judiciaire en bonne et due forme. La violence légitime de l’État prenant la forme d’un cambriolage au réveil, où l’on rentre chez vous, dans votre intimité, pour tout fouiller, tout saisir, que vous avez juste le temps d’enfiler un slip, et que si vous voulez prendre une douche c’est en laissant la porte ouverte. Quand c’est tombé sur Nicolas Sarkozy, tout le monde a ricané. Mais quand c’est à vous que ça arrive, croyez-moi ça fait vraiment tout drôle. Alors Jean-Luc Mélenchon constate stupéfait que c’est son tour de passer au tourniquet, de subir le rodéo judiciaire que d’autres ont connu avant lui. Et découvre par la même occasion ce qu’est la partialité et l’arbitraire d’un haut appareil judiciaire qui ne voit aucun inconvénient à se transformer en outil à la disposition du pouvoir politique. Alors le patron de la France Insoumise, extrêmement contrarié, adopte le registre de la dénonciation tonnante où il excelle. Première cible, évidemment, l’extrême-droite qui n’y est pour rien, mais c’est un rituel. Exactement comme le roi Loth d’Orcanie dans la série Kaamelott avec ses citations latines qui ne veulent rien dire mais font toujours de l’effet. Après ce sera le tour, tout aussi inutile, de la pauvre Nicole Belloubet, dont une légende urbaine prétend qu’elle serait Garde des Sceaux.

Si l’on a bien compris c’est même motif, même punition que le FN devenu RN. La justice s’arroge le droit de contrôler la façon dont les partis d’opposition utilisent leur argent et leurs ressources, et comme ça, avant toute décision au fond, en violation de la présomption d’innocence, on leur saisit les sommes que leur doit l’État en application de la loi sur le financement de la vie politique. Sans que les juridictions supérieures n’y voient le moindre problème tant en ce qui concerne la liberté politique que la séparation des pouvoirs.

Eh oui cher Jean-Luc Mélenchon, avec ce pouvoir et la partie de l’appareil judiciaire qui le suit, la perquisition, comme la guerre, est la continuation de la politique par d’autres moyens. Mais camarade, tout ceci était parfaitement prévisible. Le problème c’est que vous avez applaudi quand c’est Nicolas Sarkozy qui a connu ces méthodes indignes. Je vous renvoie aux dizaines d’articles écrits sur ce sujet dans ces colonnes. Vous avez pris un air pincé sans dire grand-chose sur celles infligées à François Fillon. Alors même que le raid médiatico-judiciaire lancé contre celui-ci a purement et simplement faussé l’élection présidentielle et permis l’accession au pouvoir d’un inconnu dont nous mesurons aujourd’hui la dangerosité. Certes Clémentine Autain a ensuite sauvé l’honneur en refusant de voter la mainlevée de l’immunité parlementaire de Marine Le Pen car elle avait compris le pourquoi des demandes utilisées contre celle-ci. Mais elle fut bien seule. Je pourrais multiplier les exemples qui démontrent que vous n’avez pas mesuré le danger de cette instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

Ce qui est en cause n’est pas ce qui pourra arriver à la fin des procédures si celles-ci arrivent un jour à une fin. Le problème est celui de l’utilisation de la justice par des initiatives procédurales immédiatement médiatisées, prises en fonction des impératifs politiques du jour. Pourquoi croyez-vous que la perquisition dont vous avez été l’objet est intervenue le jour de l’annonce du remaniement ? Pourquoi croyez-vous que les procédures concernant Nicolas Sarkozy durent pour certaines depuis 25 ans comme l’affaire de Karachi ? N’hésitez pas à vérifier le contexte politique dans lequel sont répercutés telle mise en examen, telle perquisition, tel scoop relayé par la presse amie, telle publication de procès-verbaux trafiqués etc. etc. Pour avoir suivi tout cela de très près pendant des années, je sais à quel point c’est édifiant.

La liberté ne se divise pas Jean-Luc Mélenchon et je dois dire que je ne comprends pas pourquoi vous avez été muet face à l’énorme injustice dont a été victime Esteban Morillo. Comme sur le scandale toujours sans conséquence disciplinaire du célèbre « mur des cons ». Car cette partialité à l’encontre des adversaires politiques s’accompagne depuis l’arrivée de François Hollande à la présidence de la république d’une étonnante mansuétude pour ceux qui sont du côté du manche. Que sont devenues les affaires Arif, Lamdaoui, Le Roux ? Vous n’avez pas d’avis ? Et vous ne vous êtes pas beaucoup mobilisé non plus pour protester contre les protections étonnantes dont bénéficient aujourd’hui Emmanuel Macron et son entourage de la part du haut appareil judiciaire. Les comptes de campagne du petit roi, l’affaire du coffre de Benalla, la soudaine garde à vue et les poursuites à l’encontre d’une vingtaine de passants présents le 1er mai sur la place de la contrescarpe, l’impunité de Muriel Pénicaud malgré deux délits de favoritisme évidents, l’incroyable dépaysement à Lille de l’affaire Ferrand, la tranquillité assurée à Ismael Emelien malgré de lourds soupçons de recel des cassettes illégalement remises à Benalla, l’égale tranquillité d’Alexis Kohler, toute cette passivité étrange mériterait un traitement politique. Comme contre la façon dont Emmanuel Macron est intervenu dans la procédure de nomination du nouveau procureur du tribunal de grande instance de Paris.

On vous l’avait dit pourtant que viendrait votre tour. Et que l’oligarchie dont Macron est le fondé de pouvoir n’aurait aucune retenue pour instrumentaliser la justice à des fins politiques. Il ne sert à rien comme vous l’avez fait, d’interpeller Madame Belloubet qui n’est là que pour mettre en œuvre les décisions du Château. Alors bien sûr, il ne s’agit en aucun cas de revendiquer une quelconque impunité pour les personnages publics, mais au contraire d’exiger l’irréprochabilité pour ceux qui sollicitent la confiance des citoyens. Mais cette irréprochabilité doit d’abord être celle de la Justice gardienne de la loi. Et nous sommes pour l’instant loin du compte concernant les affaires politiques. C’est à cette justice que le parlementaire que vous êtes doit demander des comptes. Et à l’organisation que vous dirigez de mener le combat politique contre ces dérives liberticides.

En attendant, vous êtes dans la seringue et vous allez voir, ce n’est pas rigolo."

Régis de Castelnau



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mardi 16 octobre 2018

Cette France qui adore les idoles et méprise les héros...

Un magnifique texte de Robert Redeker repéré chez Maxime Tandonet

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" Des parents d’élèves et des élus de gauche se sont dressés pour empêcher qu’un lycée, à Carquefou, portât le nom d’une très grande figure de la Résistance, Honoré d’Estienne d’Orves. En l’occurrence, la tentative de censure – un peu comme Staline effaçant des photos les alliés et compagnons passés de saison – était idéologique: cette gauche reprochait à ce héros ses penchants monarchistes. Ces incultes eussent préféré, selon leur aveu, que cet établissement s’appelât lycée Hubert Reeves, ou bien lycée Michel Serres – noms tout à fait estimables, convenons-en. A Marseille, les élus de gauche viennent de refuser qu’une place devienne Place Arnaud Beltrame, au motif que ce nom risquerait de choquer une partie de la population. Manifestement, la France d’aujourd’hui, surtout celle de gauche, a du mal avec ses héros. Un constat s’impose: cette France se livre sans pudeur aux idoles – des chanteurs, des sportifs, des animateurs télé – et fuit les héros, qui ont donné leur vie pour elle.

Nous vivons le temps des idoles. Des idoles fabriquées dans des usines affectées à cet effet: les industries planétaires du divertissement, dont la télévision, la radio, et internet, fournissent les trois principaux distributeurs. Ce sont des idoles bien peu exigeantes: elles ne dérangent pas notre confort, elles nous endorment, nous ensommeillant dans la consommation passive. La critique pascalienne du divertissement s’applique: ces idoles nous éloignent du cœur de la vie humaine, de l’important, de ce qui différencie l’homme des bêtes. La vie humaine n’est pas la vie domestique, a noté Hannah Arendt. Mais c’est quoi, demandera-t-on, une vie humaine? C’est une vie dont le but n’est pas la survie, mais la liberté. Et la liberté, c’est quoi, continuera-t-on? C’est l’empire sur soi-même, la mise-à-distance de ses envies et désirs, la capacité de renoncement. Être libre, c’est échapper à la domination des désirs.

Dans ce cas, pourquoi cette méfiance devant les héros, cette mise-à-l’écart, qui se confirme jusque dans les manuels scolaires et les salles de classe? L’école, en effet, contrairement à ce qu’elle faisait jusqu’aux années 80, se refuse à transmettre l’imagerie des figures héroïques de l’histoire de France. Elle veut promouvoir une autre figure de l’être humain, plus compatible avec le consumérisme hédoniste qui tient lieu désormais d’idéal collectif. Depuis l’estrade du professeur de collège, Thuram et Zidane seront préférés à Clovis, à Charles Martel, à Godefroy de Bouillon, à Saint Louis, voire à Jeanne d’Arc. C’est que les héros sont encombrants. Ils sont même exigeants. Leur principal défaut: du haut de leur stature, ils nous jaugent et nous jugent. Pire encore, aux yeux de nos contemporains: leur grandeur demande de la fidélité. Le héros procède exactement de la même façon que la culture: le passé juge le présent. Le héros est notre juge, son regard nous renvoie à notre inanité, et cela notre époque ne le supporte pas. Le héros affirme que le passé est plus grand que le présent.

Les héros sont encombrants parce qu’ils sont vertueux. Ils font passer la vertu avant la jouissance. Les idoles, elles, à la semblance des dieux païens grecs ou romains – ce que Platon leur reprochait – s’adonnent aux vices liés à la soumission aux désirs, désinhibant par ces exemples les dérèglements de la foule. Toutes les idoles sont esclaves, toutes propagent l’exemple de l’esclavage. A l’inverse de ces idoles, les héros ne poursuivent ni la gloire ni l’argent – ils se sacrifient. Ils ne mettent pas, comme ces idoles, en avant le moi, mais l’instance à laquelle ils vouent leur vie jusqu’à la donner, la nation, la patrie, la France. Un héros est en rupture avec l’idéologie dominante du moi-je, de l’hédonisme généralisé, de l’épanouissement personnel. À l’inverse des idoles, les héros se déploient dans la liberté, qui est tout le contraire de la facilité et de la passivité que favorisent les idoles. Bref, les héros forment l’école aujourd’hui interdite, souvent haïe: l’école de la liberté.

Si notre époque produit des pseudo-héros, la place des véritables héros s’est tellement rétrécie que nous ne ferions pas preuve de cécité en y voyant une place vide. Le héros manque. Les pseudo-héros de notre époque, les héros de marché, qu’ils soient joueurs de football ou bien stars du show-business, ajointent leurs actions à l’argent, à la bourse, réclament des revenus toujours plus élevés. Ils placent le criterium de leur valeur à l’extérieur de ce qu’ils font – dans l’argent contre lequel leur talent est échangé. C’est là, chacun le voit, le contraire de la liberté. L’acte héroïque, à l’opposé, vaut par lui-même, il est à lui-même son critérium. Il est inestimable – en dehors de tout prix. Il n’y a pas d’unité de mesure de l’héroïsme – il est franc, il est libre, il est simple, il est impayable. On se fait rétribuer pour marquer un but, on n’est pas payé pour devenir un héros – loin de là, on le paye fréquemment de sa mort."

Robert RedeKer

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France, 2019.