mercredi 27 mars 2019

Quand Bruxelles part en guerre contre l'Afrophobie, un racisme bien à part...

C'est tout frais, ça vient de sortir au Parlement européen, dernière résolution adoptée ce mardi 26 mars... Et après on va nous dire qu'à Bruxelles ils ne foutent rien, franchement, un tel travail laisse pantois... C'est un peu long mais ça vaut le détour. Vous y apprendrez par exemple que nous sommes depuis 2014 dans la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, que le "Black Face " c'est pas bien ou bien encore qu'ils nous faut faire, encore et encore, devoir de repentance... Vous pouvez passer les "VU" et allez directement aux "considérant".

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– vu le traité sur l’Union européenne (traité UE), et en particulier les deuxième, quatrième, cinquième, sixième et septième alinéas de son préambule, ainsi que l’article 2, l’article 3, paragraphe 3, deuxième alinéa, et l’article 6 du traité UE,

– vu les articles 10 et 19 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE),

– vu la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne,

– vu la directive 2000/43/CE du Conseil du 29 juin 2000 relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d’origine ethnique(1) ,

– vu la directive 2000/78/CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant création d’un cadre général en faveur de l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail(2) ,

– vu la décision-cadre 2008/913/JAI du Conseil du 28 novembre 2008 sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moyen du droit pénal(3) ,

– vu la directive 2012/29/UE du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 établissant des normes minimales concernant les droits, le soutien et la protection des victimes de la criminalité et remplaçant la décision-cadre 2001/220/JAI du Conseil(4) ,

– vu la deuxième enquête de l’Union européenne sur les minorités et la discrimination (EU-MIDIS II) publiée en décembre 2017 par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) et le rapport de la FRA sur la discrimination raciale et la violence raciste que rencontrent les personnes d’ascendance africaine dans l’Union européenne(5) ,

– vu sa résolution du 1er mars 2018 sur la situation des droits fondamentaux dans l’Union européenne en 2016(6) ,

– vu la création, en juin 2016, du groupe de haut niveau de l’Union européenne sur la lutte contre le racisme, la xénophobie et d’autres formes d’intolérance,

– vu le code de conduite visant à combattre les discours de haine illégaux en ligne convenu, le 31 mai 2016, entre la Commission et les grandes entreprises de technologies de l’information ainsi qu’avec d’autres plateformes et entreprises de médias sociaux,

– vu la recommandation générale nº 34 du Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale du 3 octobre 2011 sur la discrimination raciale à l’égard des personnes d’ascendance africaine,

– vu la résolution 68/237 de l’Assemblée générale des Nations unies du 23 décembre 2013 proclamant la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine pour la période 2015-2024,

– vu la résolution 69/16 de l’Assemblée générale des Nations unies du 18 novembre 2014 établissant le programme d’activités relatives à la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine,

– vu la déclaration de Durban et le programme d’action adoptés en 2001 par la Conférence mondiale des Nations unies contre le racisme, qui reconnaît le racisme, la discrimination et les injustices séculaires qu’ont subis les personnes d’ascendance africaine,

– vu les recommandations stratégiques générales de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance,

– vu la recommandation du Comité des ministres du Conseil de l’Europe du 19 septembre 2001 sur le Code européen d’éthique de la police(7) ,

– vu le carnet des droits de l’homme du commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe du 25 juillet 2017 intitulé «L’Europe doit combattre l’afrophobie, née du colonialisme et du commerce des esclaves»,

– vu le protocole nº 12 de la convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, portant sur la non-discrimination,

– vu la question à la Commission sur les droits fondamentaux des personnes d’ascendance africaine en Europe (O-000022/2019 – B8‑0016/2019),

– vu l’article 128, paragraphe 5, et l’article 123, paragraphe 2, de son règlement intérieur,

A. considérant que le terme «personne d’ascendance africaine» recouvre les termes «Afro-européen», «Noir européen», «Afro-caribéen» ou «Noir antillais» et fait référence aux personnes d’ascendance africaine qui sont nées ou vivent en Europe ou en ont la citoyenneté;

B. considérant que les termes «afrophobie» et «racisme anti-Noirs» font référence à une forme particulière de racisme, qui comprend tout acte de violence ou de discrimination qui s’inscrit dans la continuité de violences historiques ou qui fait intervenir des stéréotypes péjoratifs et qui mène à l’exclusion et à la déshumanisation des personnes d’ascendance africaine; que cette forme de racisme est le fruit des structures historiquement répressives du colonialisme et de la traite transatlantique des esclaves, comme l’a reconnu le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe;

C. considérant que, selon les estimations disponibles, 15 millions de personnes d’ascendance africaine vivent en Europe(8) , bien que la collecte de données relatives à l’égalité par les États membres de l’Union ne soit pas systématique, ne se fonde pas sur l’auto-identification et exclue souvent les descendants de migrants ou «migrants de troisième génération» et au-delà;

D. considérant que la FRANCE a rapporté que les minorités originaires d’Afrique subsaharienne en Europe sont particulièrement exposées au racisme et à la discrimination dans tous les aspects de la vie(9) ;

E. considérant que, selon la deuxième enquête de l’Union européenne sur les minorités et les discriminations conduite par la FRA(10) , les jeunes répondants d’ascendance africaine, âgés de 16 à 24 ans, ont connu au cours des 12 derniers mois précédant l’enquête des taux de harcèlement motivé par la haine plus élevés (32 %) que les répondants plus âgés et que le cyberharcèlement touche beaucoup plus les jeunes, et diminue avec l’âge;

F. considérant que les injustices à l’égard des Africains et des personnes d’ascendance africaine qui ont jalonné l’histoire, comme la réduction en esclavage, le travail forcé, la ségrégation raciale, les massacres et les génocides qui se sont produits dans le contexte du colonialisme européen et de la traite transatlantique des esclaves, sont très peu reconnues et prises en compte par les institutions des États membres;

G. considérant que la persistance de stéréotypes discriminatoires dans certaines traditions européennes, comme la pratique consistant à se noircir le visage, perpétue des idées préconçues bien ancrées au sujet des personnes d’ascendance africaine, et peut ainsi exacerber les discriminations;

H. considérant que les importants travaux menés par les organismes nationaux de promotion de l’égalité et par le réseau européen d’organismes de promotion de l’égalité (Equinet) devraient être encouragés et soutenus;

I. considérant que, selon le rapport annuel sur les crimes haineux(11) du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE, les personnes d’ascendance africaine sont souvent la cible de violences racistes mais que, dans de nombreux pays, les victimes d’agression n’ont pas accès à une aide juridique ni à un soutien financier;

J. considérant que les États sont les premiers responsables du respect de l’état de droit et des droits fondamentaux des citoyens, et donc du suivi et de la prévention des violences, y compris des violences afrophobes, et de la poursuite de leurs auteurs;

K. considérant que, si les données relatives à la discrimination raciale dans le système éducatif sont limitées, les études disponibles portent à croire que les enfants d’ascendance africaine vivant dans les États membres ont de moins bons résultats scolaires que leurs camarades blancs et que le décrochage scolaire précoce est sensiblement plus élevé chez les enfants d’ascendance africaine(12) ;

L. considérant que les adultes et les enfants d’ascendance africaine sont de plus en plus vulnérables lorsqu’ils sont placés en garde à vue, de nombreux incidents violents et décès étant recensés; considérant le recours systématique au profilage racial, à l’interpellation et à la fouille discriminatoires et à la surveillance, dans le contexte d’abus de pouvoir perpétrés par les forces de l’ordre, de la prévention de la criminalité, des mesures de lutte contre le terrorisme et du contrôle de l’immigration;

M. considérant que, s’il existe des voies de recours contre la discrimination, il convient, pour lutter contre le racisme structurel rencontré par les personnes d’ascendance africaine, notamment en ce qui concerne l’emploi, l’enseignement, la santé, la justice pénale, la participation politique et les conséquences de la migration sur les politiques et les pratiques en matière d’asile, d’adopter des politiques fermes et adaptées;

N. considérant que les personnes d’ascendance africaine vivant en Europe sont victimes de discriminations sur le marché immobilier et se trouvent souvent cantonnées, par un effet de ségrégation spatiale, à des zones à faible revenu, dans des logements exigus et de mauvaise qualité;

O. considérant que, alors que les personnes d’ascendance africaine ont grandement contribué au développement des sociétés européennes au cours de l’histoire, nombre d’entre elles rencontrent des discriminations sur le marché du travail;

P. considérant que les personnes d’ascendance africaine sont surreprésentées dans les couches à plus faible revenu de la population européenne;

Q. considérant que les personnes d’ascendance africaine sont fortement sous-représentées dans les institutions politiques et législatives aux niveaux local, national et européen;

R. considérant que les politiciens d’ascendance africaine sont toujours la cible d’attaques abjectes dans la sphère publique, tant à l’échelle nationale qu’au niveau européen;

S. considérant que le racisme et les discriminations dont sont victimes les personnes d’ascendance africaine sont structurels et sont souvent associés à d’autres formes de discrimination et d’oppression fondées sur le sexe, la race, la couleur, les origines ethniques ou sociales, les caractéristiques génétiques, la langue, la religion ou les convictions, les opinions politiques ou toute autre opinion, l’appartenance à une minorité nationale, la fortune, la naissance, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle;

T. considérant que les agressions afrophobes qui se sont récemment multipliées en Europe visaient directement les ressortissants de pays tiers, et en particulier les réfugiés et les migrants;

1. invite les États membres et les institutions européennes à reconnaître que les personnes d’ascendance africaine sont particulièrement exposées aux racisme, à la discrimination et à la xénophobie et, de manière générale, jouissent de façon inégale des droits de l’homme et des droits fondamentaux, ce qui est la définition même du racisme structurel, et qu’elles doivent bénéficier, à titre individuel et collectivement, d’une protection contre ces inégalités, y compris par des mesures positives visant à promouvoir la jouissance pleine et égale de leurs droits;

2. estime que la participation active et authentique des personnes d’ascendance africaine sur les plans social, économique, politique et culturel est essentielle à la lutte contre l’afrophobie et à l’intégration de ces personnes en Europe;

3. demande à la Commission d’élaborer un cadre de l’Union pour les stratégies nationales en faveur de l’inclusion sociale et de l’intégration des personnes d’ascendance africaine;

4. condamne fermement toute agression physique ou verbale à l’encontre de personnes d’ascendance africaine dans la sphère publique comme privée;

5. encourage les institutions européennes et les États membres à reconnaître officiellement l’histoire des personnes d’ascendance africaine en Europe, y compris les injustices passées et présentes et les crimes contre l’humanité, comme l’esclavage, la traite transatlantique des esclaves ou les actes perpétrés dans le cadre du colonialisme européen, de même que les grandes réussites et les contributions positives réalisées par ces personnes, en observant, aux niveaux européen et national, la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves et en consacrant un mois de l’année à l’histoire noire;

6. encourage les États membres et les institutions européennes à observer officiellement la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine instaurée par les Nations unies et à prendre des mesures efficaces en vue de la mise en œuvre du programme d’activités y afférent, dans un esprit de reconnaissance, de justice et de développement;

7. rappelle que certains États membres ont pris des mesures de réparation fortes et efficaces au regard des injustices et des crimes contre l’humanité dont ont été victimes les personnes d’ascendance africaine, tout en tenant compte des effets durables de ces actes sur le présent;

8. invite les institutions de l’Union et le reste des États membres à suivre leur exemple en offrant, par exemple, des réparations sous la forme d’excuses publiques ou d’une restitution d’objets volés à leurs pays d’origine;

9. invite les États membres à déclassifier les archives coloniales;

10. demande aux institutions de l’Union et aux États membres de s’employer à lutter systématiquement contre les discriminations ethniques et les crimes de haine, aux côtés des autres acteurs clés, et d’élaborer des réponses juridiques et politiques efficaces et fondées sur des éléments probants à ces phénomènes; estime que si des données relatives aux discriminations ethniques et aux crimes de haine devaient être collectées, elles devraient l’être dans le seul but d’identifier les racines des discours et des actes xénophobes et discriminatoires pour lutter contre le phénomène dans le respect des cadres juridiques nationaux et de la législation de l’Union européenne en matière de protection des données;

11. demande aux États membres d’élaborer des stratégies nationales de lutte contre le racisme axées sur la réduction de l’écart entre les personnes d’ascendance africaine et le reste de la population dans les domaines de l’enseignement, du logement, de la santé, de l’emploi, des relations avec la police, des services sociaux, du système judiciaire et de la participation et de la représentation de ces personnes en politique, et d’encourager leur participation aux programmes de télévision et autres médias pour mettre un terme à leur sous-représentation ainsi qu’à l’absence de modèles pour les enfants d’ascendance africaine;

12. souligne l’importance des organisations de la société civile dans la lutte contre le racisme et les discriminations et appelle de ses vœux un accroissement du soutien financier apporté aux organisations sur le terrain aux niveaux européen, national et local;

13. invite la Commission à intégrer la question des personnes d’ascendance africaine parmi les priorités de ses programmes de financement actuels et de ceux de la prochaine période pluriannuelle;

14. demande à la Commission de mettre en place, dans les services concernés, une équipe exclusivement chargée des questions d’afrophobie;

15. insiste sur le fait que les États membres devraient pleinement mettre en œuvre et faire respecter la décision-cadre du Conseil sur la lutte contre certaines formes et manifestations de racisme et de xénophobie au moyen du droit pénal, notamment en considérant les motifs discriminatoires à l’origine d’infractions fondées sur la race ou l’origine nationale ou ethnique comme une circonstance aggravante, afin de faire en sorte que les crimes haineux à l’encontre des personnes d’ascendance africaine soient enregistrés et donnent lieu à une enquête, à des poursuites et à des sanctions;

16. demande aux États membres d’adopter une réaction efficace au regard des crimes haineux, notamment par la prise en compte, dans les enquêtes pénales, des motivations discriminatoires fondées sur la race ou l’origine ethnique ou nationale, et de faire en sorte que les crimes haineux à l’encontre des personnes d’ascendance africaine soient enregistrés et donnent lieu à une enquête, à des poursuites et à des sanctions;

17. demande aux États membres de mettre un terme au profilage racial ou ethnique sous toutes ses formes dans le cadre de l’application du droit pénal, des mesures de lutte contre le terrorisme et du contrôle de l’immigration, de reconnaître officiellement l’existence de discriminations illégales et de violences au sein de leurs forces de l’ordre et de combattre ces pratiques en dispensant à ces dernières des formations visant à lutter contre le racisme et les préjugés;

18. invite les États membres à dénoncer et à décourager le maintien de traditions racistes et afrophobes;

19. demande aux États membres de contrôler la diffusion de préjugés raciaux au sein de leurs systèmes judiciaires pénaux, de leurs systèmes éducatifs et de leurs services sociaux et de prendre des initiatives en vue de garantir l’équité des services sociaux, du système éducatif et de la justice et d’améliorer les relations entre les minorités, d’une part, et les services sociaux, les autorités éducatives et les autorités répressives, d’autre part, notamment dans le cas des communautés noires et des personnes d’ascendance africaine;

20. invite les États membres à veiller à ce que les adultes et les enfants d’ascendance africaine bénéficient d’un accès égal à une éducation et à des soins de qualité non discriminatoires et non ségrégatifs et, le cas échant, à proposer des mesures d’aide à l’apprentissage adaptées; encourage les États membres à intégrer l’histoire des personnes d’ascendance africaine dans leurs cursus scolaires et à présenter une perspective complète du colonialisme et de l’esclavage qui reconnaisse les répercussions néfastes que ces phénomènes ont eues par le passé et ont encore aujourd’hui sur les personnes d’ascendance africaine, et à faire en sorte que les enseignants reçoivent une formation adaptée à cet effet et possèdent toutes les ressources nécessaires pour aborder la question de la diversité au sein de leurs classes;

21. invite les institutions de l’Union et les États membres à promouvoir et à soutenir les initiatives favorables à l’emploi, à l’entrepreneuriat et à l’émancipation économique des personnes d’ascendance africaine aux fins de lutter contre les taux de chômage anormalement élevés et les discriminations sur le marché du travail dont elles sont victimes;

22. demande aux États membres de combattre les discriminations à l’égard des personnes d’ascendance africaine sur le marché immobilier et de prendre des mesures concrètes contre les inégalités dans l’accès au logement, garantissant ainsi une offre de logements adaptée;

23. invite la Commission et les États membres à garantir aux migrants, aux réfugiés et aux demandeurs d’asile, en tenant compte des législations et des pratiques existantes, des voies d’entrée sûres et légales dans l’Union;

24. demande à la Commission et au Service européen pour l’action extérieure de veiller, le plus efficacement possible, à ce qu’aucun fonds de l’Union ne soit mis à la disposition d’organisations ou de groupes associés directement ou indirectement à l’esclavage, à la torture et à l’extorsion de migrants noirs et africains, ou ne soutienne ou ne collabore avec ces organisations et ces groupes;

25. invite les institutions européennes à adopter, dans le cadre d’une stratégie pour la diversité et l’inclusion au sein de leur personnel, un plan stratégique pour l’intégration des minorités ethniques et raciales qui compléterait les efforts déjà déployés à cette fin;

26. invite les partis européens et les fondations politiques européennes, ainsi que les parlements à tous niveaux, à soutenir et à mettre en place des initiatives qui encouragent la participation politique des personnes d’ascendance africaine;

27. demande à la Commission de travailler en étroite collaboration avec des acteurs internationaux tels que l’OSCE, les Nations unies, l’Union africaine et le Conseil de l’Europe, ainsi qu’avec d’autres partenaires internationaux, afin de combattre l’afrophobie au niveau international;

28. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, aux parlements et aux gouvernements des États membres et à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.
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Ben mazette, l'Afrophobie, un racisme à part...?  Z'avez compris abominables européens de souche dont la seule infortune est d'être nés blanc, faisons amende honorable sinon ça va chauffer...

(merci à E.Cusas qui a relevé ce truc là)


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mardi 19 mars 2019

Monsieur Macron (ou le Gorafi incarné), il faut partir, rendez les clés !

Hier soir, Sa Majesté qui n'a rien d'autre à faire a débattu - enfin débattre... -avec une soixantaine d'intellectuels invités au palais après avoir été préalablement triés sur le volet (Finkie et Onfray, par exemple, n'étaient pas invités). Le "débat" a duré 8 heures et 10 minutes pour s'achever à plus de deux heure du matin.


Frédéric Lordon, économiste-philosophe-sociologue d'extrême gauche, n'a pas répondu favorablement à cette invitation et, pour s'en expliquer, a écrit à Macron la lettre suivante. Tout gauchiste qu'il soit, comment ne pas se régaler...



" Cher Monsieur Macron,

Vous comprendrez que si c’est pour venir faire tapisserie le petit doigt en l’air au milieu des pitres façon BHL, Enthoven, ou des intellectuels de cour comme Patrick Boucheron [2], je préférerais avoir piscine ou même dîner avec François Hollande. Au moins votre invitation ajoute-t-elle un élément supplémentaire pour documenter votre conception du débat. Savez-vous qu’à part les éditorialistes qui vous servent de laquais et répètent en boucle que la-démocratie-c’est-le-débat, votre grand débat à vous, personne n’y croit ? Vous-même n’y croyez pas davantage. Dans une confidence récente à des journalistes, qui aurait gagné à recevoir plus de publicité, vous avez dit ceci : « Je ressoude, et dès que c’est consolidé je réattaque ». C’est très frais. Vous ressoudez et vous réattaquez. C’est parfait, nous savons à quoi nous en tenir, nous aussi viendrons avec le chalumeau.

En réalité, sur la manière dont vous utilisez le langage pour « débattre » comme vous dites, nous sommes assez au clair depuis longtemps. C’est une manière particulière, dont on se souviendra, parce qu’elle aura fait entrer dans la réalité ce qu’un roman d’Orwell bien connu avait anticipé il y a 70 ans très exactement – au moins, après la grande réussite de votre itinérance mémorielle, on ne pourra pas dire que vous n’avez pas le sens des dates anniversaires. C’est une manière particulière d’user du langage en effet parce qu’elle n’est plus de l’ordre du simple mensonge.

Bien sûr, dans vos institutions, on continue de mentir, grossièrement, éhontément. Vos procureurs mentent, votre police ment, vos experts médicaux de service mentent – ce que vous avez tenté de faire à la mémoire d’Adama Traoré par experts interposés, par exemple, c’est immonde. Mais, serais-je presque tenté de dire, c’est du mensonge tristement ordinaire.

Vous et vos sbires ministériels venus de la start-up nation, c’est autre chose : vous détruisez le langage. Quand Mme Buzyn dit qu’elle supprime des lits pour améliorer la qualité des soins ; quand Mme Pénicaud dit que le démantèlement du code du travail étend les garanties des salariés ; quand Mme Vidal explique l’augmentation des droits d’inscription pour les étudiants étrangers par un souci d’équité financière ; quand vous-même présentez la loi sur la fake news comme un progrès de la liberté de la presse, la loi anti-casseur comme une protection du droit de manifester, ou quand vous nous expliquez que la suppression de l’ISFs’inscrit dans une politique de justice sociale, vous voyez bien qu’on est dans autre chose – autre chose que le simple mensonge. On est dans la destruction du langage et du sens même des mots.

Si des gens vous disent « Je ne peux faire qu’un repas tous les deux jours » et que vous leur répondez « Je suis content que vous ayez bien mangé », d’abord la discussion va vite devenir difficile, ensuite, forcément, parmi les affamés, il y en a qui vont se mettre en colère. De tous les arguments qui justifient amplement la rage qui s’est emparée du pays, il y a donc celui-ci qui, je crois, pèse également, à côté des 30 ans de violences sociales et des 3 mois de violences policières à vous faire payer : il y a que, face à des gens comme vous, qui détruisent à ce point le sens des mots – donc, pensez-y, la possibilité même de discuter –, la seule solution restante, j’en suis bien désolé, c’est de vous chasser.

Il y a peu encore, vous avez déclaré : « Répression, violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit ». Mais M. Macron, vous êtes irréparable. Comment dire : dans un Etat de droit, ce ne sont pas ces mots, ce sont ces choses qui sont inacceptables. À une morte, 22 éborgnés et 5 mains arrachées, vous vous repoudrez la perruque et vous nous dites : « Je n’aime pas le terme répression, parce qu’il ne correspond pas à la réalité ». La question – mais quasi-psychiatrique – qui s’en suit, c’est de savoir dans quelle réalité au juste vous demeurez.

Des éléments de réponse nous sont donnés par un article publié il y a de ça quelques jours par le Gorafi sous le titre : « Le comité de médecine du ministère de l’intérieur confirme que le LBD est bon pour la santé ». On peut y lire ceci : « Christophe Castaner s’est réjoui des résultats des tests du comité de médecins et a aussitôt signé une ordonnance qualifiant de rébellion et outrage à agent toute personne qui mettrait en cause la fiabilité de cette étude ». M. Macron, voyez-vous la minceur de l’écart qui vous tient encore séparé du Gorafi ? Vous êtes la gorafisation du monde en personne. Sauf que, normalement, le Gorafi, c’est pour rire. En réalité, personne ne veut vivre dans un monde gorafisé. Si donc le macronisme est un gorafisme mais pour de vrai, vous comprendrez qu’il va nous falloir ajuster nos moyens en conséquence. Et s’il est impossible de vous ramener à la raison, il faudra bien vous ramener à la maison.

Tous les glapissements éditorialistes du pays sur votre légitimité électorale ne pourront rien contre cette exigence élémentaire, et somme toute logique. En vérité, légitime, vous ne l’avez jamais été. Votre score électoral réel, c’est 10%. 10% c’est votre score de premier tour corrigé du taux d’abstention et surtout du vote utile puisque nous savons que près de la moitié de vos électeurs de premier tour ont voté non par adhésion à vos idées mais parce qu’on les avait suffisamment apeurés pour qu’ils choisissent l’option « ceinture et bretelles ».

Mais quand bien même on vous accorderait cette fable de la légitimité électorale, il n’en reste plus rien au moment où vous avez fait du peuple un ennemi de l’État, peut-être même un ennemi personnel, en tout cas au moment où vous lui faites la guerre – avec des armes de guerre, et des blessures de guerre. Mesurez-vous à quel point vous êtes en train de vous couvrir de honte internationale ? Le Guardian, le New-York Times, et jusqu’au Financial Times, le Conseil de l’Europe, Amnesty International, l’ONU, tous sont effarés de votre violence. Même Erdogan et Salvini ont pu s’offrir ce plaisir de gourmets de vous faire la leçon en matière de démocratie et de modération, c’est dire jusqu’où vous êtes tombé.

Mais de l’international, il n’arrive pas que des motifs de honte pour vous : également des motifs d’espoir pour nous. Les Algériens sont en train de nous montrer comment on se débarrasse d’un pouvoir illégitime. C’est un très beau spectacle, aussi admirable que celui des Gilets Jaunes. Une pancarte, dont je ne sais si elle est algérienne ou française et ça n’a aucune importance, écrit ceci : « Macron soutient Boutef ; les Algériens soutiennent les Gilets Jaunes ; solidarité internationale ». Et c’est exactement ça : solidarité internationale ; Boutef bientôt dégagé, Macron à dégager bientôt.

Dans le film de Perret et Ruffin, un monsieur qui a normalement plus l’âge des mots croisés que celui de l’émeute – mais on a l’âge de sa vitalité bien davantage que celui de son état civil –, un monsieur à casquette, donc, suggère qu’on monte des plaques de fer de 2 mètres par 3 sur des tracteurs ou des bulls, et que ce soit nous qui poussions les flics plutôt que l’inverse. C’est une idée. Un autre dit qu’il s’est mis à lire la Constitution à 46 ans alors qu’il n’avait jamais tenu un livre de sa vie. M. Macron je vous vois d’ici vous précipiter pour nous dire que voilà c’est ça qu’il faut faire, lisez la Constitution et oubliez bien vite ces sottes histoires de plaques de fer. Savez-vous qu’en réalité ce sont deux activités très complémentaires. Pour être tout à fait juste, il faudrait même dire que l’une ne va pas sans l’autre : pas de Constitution avant d’avoir passé le bull.

C’est ce que les Gilets Jaunes ont très bien compris, et c’est pourquoi ils sont en position de faire l’histoire. D’une certaine manière M. Macron, vous ne cessez de les y inviter. En embastillant un jeune homme qui joue du tambour, en laissant votre police écraser à coups de botte les lunettes d’un interpellé, ou violenter des Gilets Jaunes en fauteuil roulant – en fauteuil roulant ! –, vous fabriquez des images pour l’histoire, et vous appelez vous-même le grand vent de l’histoire.

Vous et vos semblables, qui vous en croyez la pointe avancée, il se pourrait que vous finissiez balayés par elle. C’est ainsi en effet que finissent les démolisseurs en général. Or c’est ce que vous êtes : des démolisseurs. Vous détruisez le travail, vous détruisez les territoires, vous détruisez les vies, et vous détruisez la planète. Si vous, vous n’avez plus aucune légitimité, le peuple, lui, a entièrement celle de résister à sa propre démolition – craignez même que dans l’élan de sa fureur il ne lui vienne le désir de démolir ses démolisseurs.

Comme en arriver là n’est souhaitable pour personne, il reste une solution simple, logique, et qui préserve l’intégrité de tous : M. Macron, il faut partir. M. Macron, rendez les clés."

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samedi 16 mars 2019

vendredi 15 mars 2019

En vrac ...


Ah tout de même, 49 morts dans deux mosquées, quelque part à l'autre bout du monde, ça fait beaucoup. Attention aux représailles à venir...

Renaud Camus aurait inspiré en partie le nazi extrémiste écofasciste de droite australien. Attention aux représailles...

Un Australien ! Ouf, ce n'était pas un autochtone.

De quelle couleur sera la Tour Eiffel ce soir ?

Il paraît qu'il ne faut pas avoir peur de l'Islam. C'est vrai, le combattre me paraît bien plus utile.

Sur twitter, je crois qu'aucun homme politique français n'a oublié d'exprimer sa solidarité avec la Nouvelle Zélande. 

En France, les collégiens et lycéens absolument pas manipulés sèchent les cours et font la grève pour le climat. Ils marchent... Ces acnéiques feraient bien, si c'est dans leurs cordes, de lire cet article: Le climat ou le nouvel enjeu de la tentation autoritaire

Pour (commencer à) sauver la planète, arrêtons d'implanter des éoliennes. Pour  1 éolienne, il faut  1 500 tonnes de béton. Le plan Hulot prévoit l'implantation de 20 000 éoliennes en France d'ici 2025.

Il paraît que Greta Thunberg, jeune autiste de 16 ans et nouvelle star de la lutte pour sauver la planète, ferait une parfaite prix Nobel de la Paix.

Un ministre de l'Intérieur un brin bourré qui  publiquement trompe sa femme dans une boîte de nuit parisienne avec une ex-collaboratrice de 31 ans, c'est aussi cela le "Nouveau Monde". Le matin même, il encourageait ses troupes (à qui il doit 22 millions d'heures supplémentaires) à tenir le pont contre les gilets jaunes.

Le lendemain, le même déclare: " être ministre de l'Intérieur, c'est l'être 7 jours sur 4, 24h sur 24 (sic) ".

Depuis le début de l'année, 18 hommes de Castaner se sont suicidés, 24 depuis son arrivée à Beauvau.

Sur les 13 000 tirs de LBD effectués sur les gilets jaunes, plus de la moitié l'ont été par des flics non formés au maintien de l'ordre.

Rentrée scolaire 2020: 38 000 élèves en plus, 1 400 profs en moins.

Et toujours aucun journaleux pour tenter de découvrir combien nous coûte, au global, ce Grand Débat.

Plusieurs enfants de djihadistes ont été rapatriés en France. Don't panic, on nous précise bien qu'ils sont orphelins et qu'ils ont tous moins de 5 ans.

Soirée politique hier soir sur France 2. Pas terrible, habituel, soporifique et bide d'audience.

A la bibliothèque du lycée d'un copain, il y 25 000 livres et 250 bandes dessinées japonaises (mangas). Mais que viennent faire 250 mangas dans une bibliothèque scolaire ?

Angela Merkel affirme désormais vouloir un siège européen unique au Conseil de sécurité de l'ONU, faisant disparaître celui de la France. Jusque lors c'était une fake news véhiculée par l'Extrême droite (Damoclès). 

Macron - Merkel, Merkel -Macron, ces deux-là c'est je t'aime moi non plus.

J'aime bien François-Xavier Bellamy mais j'ai l'impression que beaucoup ne l'aiment pas.

Edouard Philippe: "Si on veut faire payer les riches, faisons les venir en France"...

Après avoir violemment critiqué le diesel, le gouvernement s’attelle à aider l'industrie du... diesel. 

Où en sommes-nous avec l'affaire Benalla ? Gérard Larcher va-t-il enfin bouger son gros popotin ?

Connaître personnellement un salaud, un vrai, savoir qu'il va obtenir un poste super bien payé (par nos impôts) et ne pouvoir rien dire, rien faire... pour le moment.

La bible nous explique comment nous aimer les uns les autres, je trouve que le Kamasutra est bien plus précis (Eric Cusas)

Pendant ce temps-là, au Venezuela, que j'ai connu riche et tranquille, on crève de faim et de soif.

"L'Algérie, même avec un fusil, c'était un beau pays". Oui, c'était...

C'est marrant depuis que l'EI a été quasi écrabouillé, plus personne ne parle du départ "indispensable" de Bachar El Assad.

Allez, c'est tout pour le moment et c'est déjà pas mal...



D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

mardi 12 mars 2019

Florence Parly, ministre des Armées, est une enfoirée !

(crédit photo: Nicolas Liponne)


Florence Parly, ministre des Armées (changement sémantique d'importance, avant Macron on disait Ministre de la Défense...), est une enfoirée ! Oui, oui, je n'hésite pas à le dire, c'est une enfoirée et encore, je suis poli.


Qu'a-telle fait cette vérole ? Elle a tout simplement refusé le statut de " Mort pour le service de la Nation " à l'adjudant-chef François Woignier, décédé en service lors d'un exercice de préparation à une opération extérieure. Selon elle et contrairement à l'avis du chef de régiment auquel appartenait F. Woignier, "les décès lors d'exercices militaires ne sont pas couverts par ce statut". Un statut qui permettrait à sa veuve de toucher une pension de réversion pleine et à son fils d'avoir accès à la mention " pupille de la Nation", mention qui lui permettrait d'avoir une prise en charge intégrale de sa scolarité et de ses éventuelles études universitaires.

Si il est vrai que statutairement un militaire se tuant lors d'un exercice n'a pas accès automatiquement au statut de "Mort pour le service de la Nation ", depuis sa création en 2012, tous  les militaires décédés en service, au cours d'un exercice ou lors d'une opex par exemple, ont bénéficié de ce statut, telle était la volonté bien compréhensible du ministre de l'époque, Jean-Yves Le Drian. Car en effet, l'accès à ce statut, avantageux pour les veuves et enfants de militaires, est discrétionnaire: seul le ministre des Armées peut donner ou pas son aval quelque soit les avis formulés par la hiérarchie.

Alors qu'a fait à notre ministre l'adjudant-chef Woignier pour que celle-ci lui refuse ce statut ? Ben rien, on ne sait pas. Ah si, il est mort parce qu'un camion militaire l'a écrasé lors d'un exercice préparatoire à une opération extérieure. Il est vrai que si il n'y avait pas eu d'opex programmée, peut-être l'Adj. Chef Woignier n'aurait-il pas eu à faire cette exercice... Mais il l'a fait. Il s'est entraîné comme tout bon militaire se doit de l'être; être affûté, opérationnel en permanence. Et c'est parce que nos militaires s’entraînent en permanence qu'on a si peu de morts en service à déplorer.

Alors pourquoi ? Par souci de faire des économies de bouts de chandelles ? Depuis 2012, 20 militaires décédés en opération ou lors d'un exercice ont pu bénéficier de ce statut. Voila qui ne devrait pas ruiner la France plus qu'elle ne l'est déjà.

Alors pourquoi ce refus ? On ne sait toujours pas sauf que c'est par décision irrévocable (en principe) de la ministre (qui ne prend elle aucun risque pour la Nation) que l'Adjudant-chef François Woignier ne bénéficiera pas de ce statut, ni donc son fils et son épouse...

Etre militaire, c'est donner, si besoin, sa vie pour la défense du pays et/ou de ses intérêts, la Nation se doit donc d'être reconnaissante à ceux qui la donnent au combat ou en exercice. Quel qu’en soit le coût, minime en l’occurrence.

Florence Parly, qui n'a aucune expérience de la chose militaire, est donc bien une enfoirée... Mais, qu'en pense Macron ? Est-il d'accord avec la décision de sa ministre ? Parce que si oui, voilà qui en dirait long, encore une fois, sur le bonhomme...

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France, 2019.