J'ai vu cette photo parue dans Le Monde et n'ai pu m'empêcher de réagir. Villepin prenant la pose... je vous l'ai mis en grand, elle est trop belle !
L'estime que ce monsieur a de lui-même est incommensurable ! L'archétype de la suffisance. Se prendre pour Sisyphe... Faut avouer que c'est tout de même osé et paradoxal, non ?
Sisyphe, père supposé d'Ulysse, qui pour avoir osé défier les dieux fut condamné à faire rouler éternellement, dans le Tartare, un rocher jusqu'en haut d'une colline dont il redescendait chaque fois avant de parvenir à son sommet.
Je ne supporte pas ce Villepin là dont le seul titre de gloire fut un discours à l'ONU où finalement, il ne fit que porter la voix de son maître d'alors, Jacques Chirac. Je ne supporte pas ce Villepin qui, lors de son procès dans l'affaire Clearstream, ne trouva rien de mieux que de se servir dans la salle des pas perdus du tribunal de sa famille comme d'un bouclier humain; se protéger de l'infâme Sarkozy. Ce même Sarkozy vis à vis duquel il dira, sans rire, n'avoir ni rancune, ni rancoeur ! je ne supporte pas ce Villepin, l'inspirateur déjanté d'une dissolution de l'Assemblée Nationale aussi stupide que ratée.
Ainsi donc, Dominique Galouzeau de Villepin, tel Sisyphe, aurait défié les Dieux de la politique: les Sarkozy, les Hollande, le système etc... Mais quel caillou s'oblige-t-il à pousser sans fin ? " J'avance un projet, des arguments, une vision. Je suis plus proche, de ce fait, de ce qu'est l'essence d'une campagne présidentielle " nous dit-il. Quel projet ? Quel caillou ? N'a-t-il rien compris au mythe: pousser sans fin, encore et encore. Mais jamais n'atteindre son but, le sommet.
Il refuse, dit-il, " de jouer le jeu de ce que le microcosme médiatico-politique appelle une vraie campagne " mais " son expérience et son bilan l'ont conduit à penser que, dans cette campagne présidentielle, il devais aller jusqu'au bout de son chemin. " Pas à une contradiction près, le garçon !
Cet homme s'imagine tout entier dans la tragédie, oubliant de fait que pour être drama, encore faut-il être bon acteur. A la question, pensez-vous être au premier tour de la présidentielle, fanfaron qui s'ignore, il ose répondre: " Ce n'est pas mon sujet. Je suis gaulliste. C'est une exigence d'ordre politique et d'ordre moral. On se bat avec des convictions, pour des principes. On refuse le renoncement. Je ne baisse jamais les bras. Personne n'attendait que je sois candidat ; je l'ai été. "
Et personne pour lui dire qu'être candidat, c'est à la portée de tout le monde, même Dédé l' Abeillaud est candidat, encore faut-il l'être pour de bon. Avoir 500 signatures par exemple.
Il voudrait se faire passer pour un héros, pour le de Gaulle des temps modernes, tout juste arrive-t-il, selon moi, à se faire passer effectivement pour Sisyphe: pousser un caillou, sans fin et redescendre indéfiniment. Don Quichotte aurait pu convenir, se battre contre des moulins. Sauf que le moulin, c'est lui, Dominique de Villepin, beaucoup de vent pour pas grand chose.
Chiche que quelqu'un lui dit ?
Folie passagère 1072.
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