mercredi 25 juin 2014

Le scandaleux acquittement du docteur Bonnemaison


Quand hier, j'ai entendu qu'il avait été requis 5 ans de prison avec sursis à l'encontre du docteur Bonnemaison, je me suis dit: attendons le résultat des délibérés, mais je le sens mal, très mal, ce gars va s'en tirer...

N'avais-je pas raison ?

J'en suis tombé sur le cul: acquitté !

Le gars a mis fin à la vie de 7 personnes; il les a empoisonné (ce n'est pas moi qui le dis, juste les médias, la justice et les deux familles qui se sont portées parties civiles) sans leur demander quoique ce soit, sans consulter les familles, sans prendre l'avis d'autres médecins. De son propre chef, seul, Nicolas ( je l'appelle par son petit nom puisque c'est ainsi qu'ils l'ont appelé sur Itélé vers 13 heures) a décidé d'ôter la vie à sept personnes dans l'illégalité la plus totale et il est acquitté. Rien, queue-de-chie, nada, nibe !

Mais de qui se moque-t-on ?

Et un intervenant dire, je le cite de mémoire: c'est bien, les juges ont anticipé sur les avancées à venir de la loi !! Depuis quand les juges peuvent-ils faire autre chose que d’appliquer la loi ? Et les avocats de Nicolas réclamer à corps et à cris qu'il puisse reprendre son activité; le pauvre Nicolas qui "a été meurtri pendant 3 ans" qu' a duré la procédure !


"Les jurés ont entendu la question déterminante des avocats de la défense: les actes de Nicolas Bonnemaison relevaient-ils du soin ou du crime? Hier, Me Ducos-Ader appuyait sur la corde sensible «c'est blanc ou c'est noir! C'est un criminel ou un médecin? On ne peut pas faire dans la demi-mesure!», invitant les jurés à faire preuve de courage, et les faisant, sans doute, basculer vers l'acquittement..." (Le Figaro)


On ne doit pas, parait-il, critiquer une décision de justice ? Pas à moi.  Cette décision d'acquittement prise en à peine trois heures par des jurés visiblement sous influence médiatique est scandaleuse, inique et totalement contraire à ce que prévoient les lois actuellement en vigueur; la porte ouverte à tous les abus.

Monde de fous !

Folie passagère 2346.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

52 commentaires:

  1. En même temps plus rien ne m'étonne,c'est décourageant,la meilleure c'est qd même celle la "c'est bien, les juges ont anticipé sur les avancées à venir de la loi "
    Faut se mettre tout de suite à rouler à 80 kmh...

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    1. @zen aztec: c'est nouveau, ça vient de sortir les juges et jurés anticipent sur les éventuelles lois à venir. Et bonjour la jurisprudence !

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  2. J'ai lu quelque part que la confiance était rompue entre la médecine et les patients. J'ai pensé à la confiance rompue entre l'école et les élèves (à propos des déconstruction de stéréotypes genrés via documentaires présentés à des élèves de primaire). Rajoutons la justice à tout cela, ça fait beaucoup de confiances rompues. C'est la cata, ce pays se barre en freestyle total. Je ne pensais pas vivre ces choses-là de mon vivant.

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    1. @Vlad: le pays part en couilles, disons le carrément et nos politiciens qui nous parlent sans arrêt de confiance à retrouver!
      Ce jugement est incroyable, y aura-t-il des voix qui comptent pour s'élever contre, même pas sur.

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  3. Je posais la question : " faut-il avoir peur dorénavant de son médecin ?". Quelle célérité, en ce moment, de vouloir trouver des réponses dans ce qui est du domaine de l’indicible, le mystère de la Vie et de la Mort ? Personne, et surtout pas un juge ne peut trouver de réponse car cette réponse fait partie de l'intimité de chaque être qui est, tantôt positif, tantôt négatif. Alors, comment savoir que l'on est prêt et comment l'autre pourrait-il le savoir ?
    L'accompagnement n'est pas l’acharnement. La présence, l'amour, l'empathie sont des qualités propres à l'humanité et ne se mesurent pas au traitement comptable de la maladie. Car disons la vérité : pour ces gens qui nous gouvernent, les "vieux, les "malades", les "inutiles" coûtent cher et j'ai bien peur que cela soit une finalité pour les technocrates de la vie-comme-ils-veulent : propre, utile, sage, obéissante....
    Et j'ose le dire : la vie, c'est sacré et si elle est née par hasard, elle vient de Dieu puisque "le hasard, c'est Dieu qui voyage incognito" ( A. Einstein ).

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    1. @IDEL: bien sur qu il y a des choses qu'aucun politicien n osera évoquer comme par exemple le coût économique des patients en fin de vie cela nous rappellerait trop les heures les plus sombres etc... et l eugénisme.
      Mais dans le cas présent du docteur Bonnemaison, il y a tout de même eu sciemment embrouille en le plaçant sur le terrain de l euthanasie et le droit à mourir dans la dignité etc... alors qu il s agit avant tout d un mec qui a enfreint la loi dans les grandes largeurs. Et le gars est acquitté sous les hourras ! on marche sur la tête !

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    2. @ Idel et Corto
      Certes, il faut une extrême vigilance afin de ne pas se laisser entraîner vers des choix imposés pour cause (pseudo-)économique.
      Pour autant, doit-on infliger une longue et injustifiable torture aux malades dont le cas est désespéré et le seul avenir, d'abominables et inutiles souffrances ?
      A tous ceux qui le souhaitent, je souhaite de le vivre.
      Pas par méchanceté ; juste pour qu'ils comprennent...

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    3. @Franzi: Dans ce billet, tu l auras compris, il ne s agit pas de debattre de l euthanasie, on a donné, mais bien du scandale que représente ce verdict.

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    4. @ Corto
      Dans le droit fil de ce que j'ai dit jusqu'à présent, je ne vois aucun scandale dans cet acquittement.
      Bien au contraire.
      Pour une fois qu'un médecin est assez courageux pour être humain et faire preuve de compassion.
      Pour une fois que la loi Léonetti est appliquée. Même s'il y a eu quelques petits écarts dans la procédure.
      Car il n'aurait pas dû agir seul, mais au sein d'un comité de médecins. A sa décharge, il n'en existe que très peu et apparemment pas dans son unité de soins, pourtant particulièrement concernée !...
      Pourquoi serait-il tenu personnellement responsable d'une faute collective d'organisation ?

      La vérité est qu'il a soulagé des malades et épargné les familles qui n'ont pas à porter le poids d'une telle décision. En plus de leur chagrin...

      Contrairement à vous, je suis satisfaite par ce Jugement. Et soulagée.

      En revanche, je continuerai à lutter âprement afin qu'il n'y ait pas de nouvelle loi.

      Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises : la Justice ne devrait pas avoir à mettre son nez dans des affaires qui ne la concernent pas. Et l'administration non plus. Pourtant, elle s'immisce constamment dans le domaine médical de détruit savamment la qualité et l’efficacité des soins.
      La médecine et les décisions médicales aux médecins ; et aux médecins seulement. Et tout le monde se portera beaucoup mieux.

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  4. C'est l'ouverture d'un nouveau métier " Docteur Bonnemaison " euthanasie sur rendez vous .

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    1. @Claude Henri: ben y a un peu de ça tout de même. j en reviens toujours pas, le mec il tue ( auregard de la loi en vigueur) 7 personnes et il est acquitté !

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  5. Complètement hors de propos mais j'ai senti que cela te tenait à coeur , une info qui viens de tomber :(un copier-coller)



    25 juin 2014
    Révélations explosives sur l'état de Vincent Lambert

    Le Professeur Ducrocq, professeur de neurologie, est l'un des experts qui ont examiné Vincent Lambert pour le Conseil d'Etat. Il a en particulier déclaré :

    "Vincent communique."
    "L'état de Vincent ne s'est pas dégradé."
    "Vincent a récupéré la déglutition."
    "Vincent a survécu à 31 jours de privation de nourriture."
    "Comment prendre une telle décision qui ne va pas mettre fin a l'acharnement thérapeutique, qui ne va pas le laisser mourir, mais qui va le faire mourir ?"

    Ces propos confirment ceux de la mère de Vincent qui a déclaré que son fils a tourné la tête en la voyant. Dans cet entretien exclusif, la mère de Vincent Lambert révèle que, avant de partir pour Paris, le père et la mère de Vincent Lambert sont allés lui rendre visite et lui ont dit "Papa et Maman sont à côté de toi." Vincent Lambert a alors tourné la tête vers eux. Par ailleurs, dans le dossier médical, le docteur Kariger a écrit qu'il ne voulait pas que la famille soit au courant. Une affaire très différente de la version médiatique.

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    1. @ Claude-Henri
      Après 3 EEG complètement plats, mon mari aussi tournait sa tête vers moi ; dès que je m’approchais pour l'embrasser...
      Les infirmières, ébahies, n'avaient jamais vu cela et prétendaient qu'ils s’agissait d'un réflexe. Ce à quoi j'avais répondu qu'il fallait bien quelque chose pour le provoquer ce réflexe !...
      Pour ma part, je pense qu'il me remerciait de lui avoir murmuré que je le laisserais partir s'il pensait que c'était mieux pour lui. Ce qu'il a fait.
      *******
      Pour Vincent Lambert, ce n'est plus une affaire humaine tant elle est polluée par les merdias, les politiques, les théoriciens et les manipulateurs...
      Si l'on n'est pas proche de lui, si on n'a pas une connaissance précise de sa personnalité, comment interpréter ses mouvements d'yeux ? Il peut supplier aussi bien dans un sens que dans l'autre.
      Seul l'amour véritable aurait permis de prendre la moins mauvaise décision.
      Mais maintenant, que faire dans pareille impasse ? Aussi malodorante !...
      Et la plus grande victime en est justement Vincent Lambert lui-même. Lui qui assiste, consciemment ou inconsciemment à pareille bataille de chiffonniers à son sujet. Quelle tristesse ! Comme c'est lamentable !!!

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    2. @Franzi
      Comment peut-on laisser mourir de faim un être humain qui a " peut-être " une étincelle de lucidité ?
      Que les experts qui ont examiné Vincent Lambert pour le Conseil d'Etat restent au pied de son lit sans manger jusqu'à la fin de la vie de ce pauvre homme .Si il y a un dieu , qu'il le prenne en pitié.
      Contrairement à ce qu'on pourrait penser j'ai connu ce dilemme et un médecin délicat .

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    3. @ Claude-Henri
      La réponse à votre question est "on ne doit pas".
      Sauf si l'on est un Ponce-Pilate. Auquel cas, on laisse imperturbablement mourir de faim et de soif ou, comme pour mon mari, d'asphyxie (en ma présence). Tout le contraire de ce que je souhaite et demande.

      Les médecins disposent de sédatifs puissants, capables de calmer les douleurs. La contrepartie est que la vie peut s'en trouver un peu abrégée Et alors ?
      Que valent quelques instants de "vie" supplémentaires si ce n'est que pour souffrir ? Physiquement et moralement ?
      Quels crimes ces malades auraient-ils commis pour être condamnés à un tel calvaire ?

      Par pitié, qu'on laisse les médecins faire leur travail. En paix, en conscience,et avec humanité.
      D'ailleurs dans un temps encore humain, on ne disait pas "faire médecine", mais "FAIRE SES HUMANITÉS". Immense différence. Et pas qu'en linguistique !...

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    4. @ Claude-Henri
      En complément à ma réponse, vous avez eu de la chance.
      Les "médecins délicats" sont une denrée extrêmement rare. Hélas !
      Mais, quand on voir comment se passent les choses, on peut les comprendre... :'-(

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    5. marianne ARNAUD26 juin 2014, 14:43:00

      @ Franzi
      Faire médecine se disait : "faire ses humanités ?
      Faut-il que sois cruche pour avoir toujours cru que "faire ses humanités" voulait dire former son esprit par l'étude des oeuvres littéraires anciennes grecques et latines !

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    6. @ Marianne
      Eh oui, Madame !!!
      Je ne sais laquelle des deux est cruche, puisqu'il manque le pronom...
      Pour la signification, il reste encore quelques médecins suffisamment âgés pour vous confirmer ce fait que vous semblez ignorer.
      On ne peut tout savoir... ;-)

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    7. Bonjour, vous avez raison. Les gens qui condamnent Le Docteur Bonnemaison n'ont qu'à soigner les mourants chez eux. Ouvrir son bec, c'est bien. Ouvrir sa maison c'est mieux.
      Et les familles qui jettent leur proche comme un paquet de linge sale n'ont qu'à se taire.
      Les bien pensants sont moins délicats quand il s'agit de certains scandales : sang contaminé, médiator, hormones de croissance sauf erreur de ma part et le reste. En Suisse, on tue les mal portants. En France, on tue les bien portants.
      Mais il est vrai que ce Docteur ne peut se prévaloir du tristement célèbre " responsable mais pas coupable ". Tout le monde n'est pas ministre. Il n'aura pas de légion d'honneur, ni de rue portant son nom.
      J'ajoute que son ardoise s'élève à 250 000 Euros et que si, le soutenir moralement est une bonne chose, cela ne suffit pas. Il faudrait que chacun contribue un peu financièrement ( plus, si on en a les moyens ). C'est ce que j'ai fait. Bonne journée à vous.

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  6. La loi est hypocrite: elle confond un crime qui requiert l'intention de nuire et un acte qui ressort de la compassion et qui n'est donc pas de son domaine mais de celui de la morale.
    Si le législateur envisage de voter une loi autorisant et encadrant l'euthanasie et la rendant donc légale, elle se trouvera devant le même problème.
    Il faut avoir vécu une situation de ce genre pour le comprendre.

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    1. @ Pangloss
      Bien d'accord avec vous.
      Et c'est même en partie pour cette raison que je suis si résolument opposée à une nouvelle loi.

      De tels actes ne doivent être analysés qu'au vu de la morale et de la droiture.

      ****************************************

      Pour ceux que cela intéresse et qui ne l'auraient pas encore fait, je propose deux lives très édifiants :

      * La vie après la vie, par le Docteur Raymond Moody (publié en 1974).
      * La vie après la mort, les preuves, par le Docteur (radio-oncologue) Jeffrey Long (publié en 2013).

      * Il y en a beaucoup d'autres, mais il faut une grande prudence quant à la qualité des auteurs. Ce domaine fait beaucoup parler et réfléchir => il attire donc les charlatans et les chercheurs d'or. PRUDENCE !

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  7. Comment des juges, censés appliquer la loi, peuvent-ils appliquer une loi qui n'existe pas encore et trouver ça normal ? Après ça on nous demande de faire confiance à la justice ! On avait déjà tout un tas d'exemples de juges qui se mettent au service d'une idéologie en interprétant la loi de façon qu'elle y colle, mais là on va encore plus loin, et c'est pas rassurant pour l'avenir...
    Si je résume bien, la confiance a disparu envers la presse, les politiques, l'école, la justice, où tout cela va-t-il nous mener ? Tous ces piliers lâchent les uns après les autres, contrat rompu, ce qui était respectable et respecté ne l'est plus, comment pouvons-nous accepter d'être jugé ou dirigé par des gens qui ne respectent les institutions qu'ils représentent au nom du peuple ? L'inversion des valeurs devient nouvelle valeur...

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  8. Zut de zut !
    J'avais fait un beau et long commentaire. Mais il a disparu. Snifff !

    En gros, je suis complètement, absolument et fermement d'accord pour qu'on ne tripatouille pas la loi, et plus encore pour qu'on n'en crée pas une nouvelle.
    On a largement ce qu'il nous faut. A la condition d'avoir le très grand courage de l'appliquer...
    Or, quand on voit le public, aussi béat que mal (voire pas) informé, lever à tout propos ses boucliers avec la même vigueur, le même opportunisme et la même "pertinence" que les grévistes-syndicalistes-CGTistes, il en faut du courage !!!...
    Et y a de quoi avoir peur. Très peur.
    Vivrai-je assez longtemps pour voir les hommes devenir humains envers leurs semblables ? Je crains que non :-(((

    En revanche, j'estime que le Docteur Bonnemaison a pratiqué la médecine avec très grand courage, humanité et compassion.
    Et j'aimerais que les choses soient replacées dans leur contexte.
    Que ceux qui ne le connaissent pas veuillent bien se documenter (profondément et sérieusement) avant de critiquer et d'accuser.

    Il a délivré des malades, en fin de vie, de souffrances abominables et inutiles. Et si cela a raccourci leur vie de quelques heures, ou même de quelques jours, cela ne change pas grand-chose à l'issue finale. Au moins sont-ils partis paisiblement et sereinement.
    Comme l'a fort bien expliqué le Docteur Anne-Laure Boch : "lorsqu'on arrive en fin de vie, ce n'est pas la quantité qui compte, mais la QUALITÉ".

    Quant à ne pas avoir demandé l'avis de la famille, c'est ne pas connaître l'insupportable poids à subir pour une telle prise de décision. Inimaginable pour ceux qui ne l'ont pas vécu... Mais atroce pour ceux qui connaissent.
    Et il faut pour cela tant d'amour et de courage. Deux valeurs n'étant pas du tout à la mode en Hollandie.
    Là encore, c'était faire preuve d'empathie et de courage.

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  9. marianne ARNAUD25 juin 2014, 19:55:00

    Il faut donc accorder droit de vie et de mort aux médecins sur leurs patients pour enlever aux familles des malades "l'insupportable poids à subir" de la prise de décision, comme si chacun n'avait pas à assumer le poids de sa propre responsabilité, si difficile soit-elle à prendre.
    Et faudrait aussi trouver amusant, sans doute, que le médecin parie un gâteau au chocolat avec ses infirmières que le lendemain le malade serait mort. Le regarder disparaître avec sa seringue, et son acte de "très grand courage, humanité et compassion" accompli, le voir revenir réclamer le fruit de son pari à ses collègues comme l'a fait le docteur Bonnemaison ?

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    1. @marianne: je suis rarement "ému" par une décison de justice mais là j avoue que je ne comprends pas, ça me dépasse. les textes sont pourtant clairs, les lois votées et en vigueur, et le gars est acquitté ! sidéré ! la porte ouverte à tout et n importe quoi parce que en plus on peut parier que cela va faire jurisprudence puisqu a priori personne n a la ir décidé a faire appel.
      Lobbies , personnalités et pression mediatique ont bien fait leur boulot !

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    2. @ Marianne
      Je n'étais pas habituée à vous voir faire du mauvais esprit ni de la provocation.
      Déçue de ce manque de justesse par rapport à vos interventions habituelles.

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    3. marianne ARNAUD26 juin 2014, 12:19:00

      @ Franzi
      Je vous ai déçue ? Cela me rassure.
      Je fais du mauvais esprit et de la provocation parce que je cite vos paroles ou rappelle ce pari stupide d'un homme que je qualifierai de pauvre type ?
      Bonnemaison, que je ne considère pas comme un médecin digne de ce nom - et je sais de quoi je parle - s'est comporté comme s'il était au-dessus des lois et s'est donné le droit de tuer six malades, confiés à ses soins, sans en référer à personne.
      Tout le reste n'est qu'arguties de ceux qui acceptent sans broncher que notre civilisation retourneà la barbarie.

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    4. @ Marianne
      Bien loin d'avoir "cité mes paroles", vous avez déformé mes écrits.
      C'est un fait. Facile à vérifier : il suffit de lire les deux versions.

      Si vous n'avez pas d'autre moyen de défendre vos idées, permettez-moi de trouver cela dommage pour vous.
      Quant à vos propres arguties, je vous laisse le soin de les assumer. Pleinement...

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    5. marianne ARNAUD26 juin 2014, 14:15:00

      @ Franzi

      J'essaie précisément de m'en tenir aux faits, et quoi que vous en pensiez ce pari odieux en est un.
      Mais en voici d'autres : si je dis que Bonnemaison est un pauvre type c'est parce que l'avocat général lui-même a fait état de ses "difficultés psychologiques" où toutes ces dernières années, il était sous traitement aux antidépresseurs. "Vous auriez été policier, on vous aurait désarmé. Pilote, on vous aurait interdit de voler." Il ne se résout donc pas à l'accabler car il le croit "sincère" et demande 5 ans d'emprisonnement avec sursis.
      Le jury populaire fera le reste. C'est très inquiétant.
      Mais ce qui l'est peut-être encore plus, c'est de constater que certains citoyens ignorant que les médecins sont des hommes comme les autres, qu'ils ont leurs faiblesses comme tout le monde, sont néanmoins prêts à leur donner droit de vie et de mort sur leurs malades, comme le démontre le verdict du tribunal de Pau.

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    6. Chère Marianne Arnaud,
      Ce pari émane d'un homme à bout de nerfs. Les plaisanteries de carabins sont connues et permettent aux médecins d'évacuer la tension quand elle n'est plus supportable.
      Mais, volant au ras des pâquerettes, vous n'avez pas assez de psychologie pour comprendre.
      Certes, le Docteur Bonnemaison a eu un tort. Il aurait du apprendre l'égoïsme et laisser les gens se débrouiller.
      Au soir de votre vie, j'espère que vous ne trouverez pas un pauvre type, comme vous dites, assez " poire " pour abréger vos souffrances!!!
      Quant à vous sauver en Suisse, si cela vous tombe dessus d'une manière imprévue ( brulée dans un incendie, écrasée par une voiture etc...) vous subirez comme tout le monde.
      A méditer.

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  10. @Franzi :
    Non je suis désolé, le rôle d'un médecin n'est pas de s'instituer juge et bourreau, et ce en complète contradiction en plus du serment d'Hypocrate.

    Cette décision de justice me révulse. Regardez un peu ce qui se passe en Belgique où plus de la moitié des euthanazies (non je n'ai pas fait une erreur d'orthographe, c'est voulu) se font sans le consentement de personne

    C'est un retour net et franc à la barbarie que l'on a en acquittant les assassins et en condamnant les handicapés à mourir de faim et de soif

    Tout cela me donne envie de vomir de dégoût...

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    1. @marc: Et encore, en Belgique, tout cela est autorisé, légal. Alors qu en France on acquitte un mec qui a commis, au regard de la loi en vigueur, 7 assassinats et on nous le présente comme une victime, non mais faut arreter le délire !

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    2. @ Marc
      Il n'est pas question de transformer les médecins en juges ou en bourreaux, mais de les laisser faire leur travail en conscience et avec humanité.

      Le serment d’Hippocrate exige: "Primum non nocere" (d'abord, ne pas nuire).
      Or la médecine a fait tant de progrès qu'elle a inversé la donne : maintenant, on soigne tant que cela prolonge et aggrave les souffrances ; et, pour se donner bonne conscience, on parle de vie. Comme si ce calvaire était une vraie vie !

      Le comble est qu'on en vient à pratiquer l'inverse de l'esprit de la médecine : au lieu de soigner et soulager, on prolonge artificiellement et on fait souffrir. On a joué à l'apprenti sorcier ; et on commence à en voir les tristes conséquences.
      Ce n'est pas l'objectif de la médecine qui doit soigner et soulager. Pas maintenir artificiellement

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    3. Justement, c'est pour les empêcher de mourir de faim et de soif qu'il les a abrégé mais vous comprenez tout de travers.

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  11. Il a assassiné ces personnes au curare ce cowboy nul d' urgentiste ( ce n'est pas une spécialité médicale mais une fonction )
    le conseil d'état avais envoyé le signal

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    1. Ces propos sont ignobles et sans aucun fondement, quand aux urgentistes, ils te PAC!

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  12. Reuters titre : Le Dr Bonnemaison acquitté pour avoir abrégé la vie de 7 patients
    abréger une vie c'est la raccourcir ce n'est pas un neutre assassinat crime on ne peut condamner pour cela
    pourrais abréger la vis du Pédalonaute incompétent ???
    Ah comme ces choses là sont dites élégamment

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  13. Pour une fois, je suis radicalement contre tes propos, sûrement étant concerné professionnellement...
    Il est faux de dire que les familles n'étaient pas prévenues. Elles l'étaient, et plusieurs sont venues témoigner. Le patient lui, n'était généralement plus en état de se faire entendre... Et il faut se replacer dans le contexte: unité de soins palliatifs, avec des patients dont on a stoppé toute thérapie et qui sont condamnés à plus ou moins brève échéance, cela dépend de leur résistance à la douleur. Tous les problèmes de ce médecin viennent qu'il n' a pas impliqué l'équipe médicale et paramédicale, pour faire ce que font tous les professionnels confrontés à ces situations. Et c'est une infirmière qui a porté le pet. Je soutiens ce médecin, l'enfer qu'il a passé, réécoute le témoignage de la femme d'un patient qui dit qu'elle ne pouvait faire son deuil en pensant qu'on allait mettre en prison le médecin qui avait abréger les souffrances de son mari et aider à mourir "dans la dignité" selon l'expression consacré. Il faut avoir connu ce genre de situation pour les comprendre, et je ne le souhaite à personne. S'il te plait, mon ami corto, pense à cet homme qui a été conduit à faire des choix impossibles ...

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    1. @le nonce: je peux tout entendre et tout comprendre mais parfois, j ai tout de même des difficultés. ce médécin, faut-il l'appeler comme cela ?, a décidé, il le reconnait pleinement, d'abréger la vie de 7 personnes sans que personne ne l'ait autorisé à le faire et sans avoir consulté quiconque comme pourtant le prévoit les protocoles et la loi Léonetti. Il a injecté une substance létale à "ses"patients, pareil en totale contradiction avec la loi. Merde, c'est, au regard de la loi en vigueur ( en vigueur, je répète ) un meurtre, un assassinat même.
      "pense à cet homme qui a été conduit à faire des choix impossibles ..." , non mais tu plaisantes ? Rien n empêchait Bonnemaison d 'échanger avec ses confrères, de demander de l aide, d'appeler au secours, de demander conseil, d'interroger les familles encore une fois avant d aller piquouzer les victimes ! Merde, Le Nonce, pas d'accord. Bonnemaison, n'est pas une victime !

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    2. @lenonce
      Merci beaucoup pour votre commentaire.
      Probablement mieux que moi, vous avez parfaitement exprimé ce que je ressens. Et ce que j'aimerais tant que beaucoup d'autres comprennent...

      Si la loi Léonetti prévoit, à juste titre, qu'un comité de médecins se réunisse pour décider de la décision à prendre, il est néanmoins avéré qu'en beaucoup d’endroits, ce comité ne parvient pas à se créer.
      Plutôt que condamner un homme courageux et solitaire, il vaudrait mieux agir afin que les principes de cette loi soient en mesure d'être appliquées partout. Ce qui est, actuellement, très loin d'être le cas.
      Et ça, c'est vraiment inadmissible.

      En outre, malgré le peu de crédit que j''accorde aux merdias, on lit fréquemment que l'ambiance de ce service était mauvaise et délétère. De ce fait, y avait-il possibilité de prendre une décision collégiale ?
      Quant à l'infirmière dénonciatrice, qui sait quelles étaient ses motivations ? Convictions ou vengeance personnelle ?

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  14. La loi Léonetti (un de nos plus brillants parlementaires, je l'ai écouté dans une conférence récemment) était nécessaire, mais pas suffisante pour envisager tous les cas. Tous les jours, elle est transgressée, dans le colloque singulier médecin-malade. Je ne dis pas qu'il a eu raison, je dis que le terme d'assassin est monstrueux. Passe, ne serait-ce qu'une journée dans une USP, et tu comprendras, peut-être. Quand à demander de l'aide, peut-être était-il isolé dans l'équipe, ou en souffrance, ou dépressif, comment le savoir. Je maintiens, aucune famille n'a porté plainte pour les faits qui lui sont reprochés.

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    1. le Nonce: deux familles se sont tout de même portées partie civile. Et comme je parle rarement de moi, je dirais juste que si on avait écouté les médecins, je n'aurais plus l occasion de jouer avec mon frangin aujourd'hui puisqu il était "promis" à une "mort certaine"

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    2. @ lenonce
      Encore un fois d'accord, et encore une fois merci.

      @ Corto
      Les médecins sont des hommes, et, malgré leur vigilance, eux aussi peuvent se tromper.
      Je comprends votre position.
      Je la comprends d'autant mieux que, moi aussi, je me suis parfois battue contre certaines décisions ; avec mon instinct maternel, et que j'ai eu raison.
      Mais ça ne marche pas toujours. Et il faut parfois savoir renoncer et accepter l'inévitable.
      Dans notre société, nous avons oublié que la mort fait partie de la vie. Or, dès notre naissance, nous marchons vers notre mort. Et il vient forcément un dernier jour. A un moment ou un autre.

      Rectificatif : les deux familles qui se sont portées parties civiles ont bien précisé que c'était uniquement pour avoir accès aux documents et "savoir".

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  15. AVIS ! je sais, tout est relatif , n'est-ce pas ...

    Bonnemaison acquitté et un Hommen condamné !:

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/06/6-mois-de-prison-ferme-requis-contre-un-hommen.html

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    1. @ Corto
      Alors ça, oui. C'est un vrai scandale !
      Etre emprisonné pour délit d'opinion, sans jugement digne de ce nom, voire sans jugement du tout, pendant que Mâm' Tampira s'acharne à vider les prisons des plus dangereux criminels et récidivistes...
      Alors ça, c'est le comble du comble.
      La démocratie française est morte ! Vive feue la démocratie !

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  16. Odile avait 45 ans et une tumeur au cerveau (et c'était accessoirement la fille de mes voisins)... sa vie n'était que souffrance et morphine. Un jour, elle réunit ses dernières forces pour aller sur la voie ferrée, et c'est un train qui joua le rôle du docteur Bonnemaison.
    Le cheminot n'avait pas demandé à jouer ce rôle... les pompiers et les gendarmes chargés de ramasser le steack haché final se seraient bien passés aussi de l'exercice. Quant aux parents, ils n'ont jamais pu voir la dépouille de leur fille tellement le spectacle était horrible.

    Fin de l'histoire. Et une pensée émue pour Odile.

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    1. @ Piotr
      Merci pour ce poignant témoignage.
      Avec, de ma part aussi, une pensée émue (et admirative) pour Odile.

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  17. Que veux tu, ce sont les petits inconvénients de la justice populaire...
    En tout cas il convient à l'avenir d'éviter encore plus les "Urgences Hospitalières".

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  18. marianne ARNAUD26 juin 2014, 17:44:00

    Pour les lecteurs de ce blog qui aimeraient avoir un avis autirisé sue ces questions, voici un article du Professeur Goldwasser paru sur Slate. fr le 12/12/2012 :

    http://www.slate.fr/tribune/66353/fin-de-vie-aider-au-suicide-redoutable-regression-ethique

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  19. "des jurés visiblement sous influence médiatique": ces malotrus ne te lisent pas..... Mais où va-t-on?

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  20. Corto j'ai la même indignation que toi sur l'acquittement de Bonnemaison. L'aveuglement des gens qui le considèrent comme une victime ou encore mieux un héros me sidère, j'en ai pas dormi la nuit du verdict... Et comme tu le dis, elles sont où les grandes voix, les artistes prompts à s'indigner des victimes dans le monde entier mais quand c'est en France et sur l'euthanasie y'a plus personne ! en tout cas merci à tes billets qui servent à rétablir les faits et peut être à ouvrir les yeux de biens des français endormis qui ne voient rien de grave dans cette affaire... J2B92

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    1. Pourquoi anonyme? On n'a pas le courage de signer de son nom !

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France, 2019.