dimanche 28 avril 2019

Les ravages de la dhimmitude: Le Champagne interdit de stade...

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Les vainqueurs de la prochaine Coupe d'Angleterre ne sabreront pas le champagne. C'est une volonté de la Fédération anglaise de football, qui se veut plus "inclusive". Le champagne, c'est fini. La Fédération anglaise de football (FA) a annoncé ce mercredi que le vainqueur de la prochaine Coupe d'Angleterre, dont la finale aura lieu le 18 mai prochain, ne fêtera plus son triomphe au champagne. 

Dans toutes les compétitions organisées par la FA, les équipes victorieuses recevront un champagne non alcoolisé pour leurs célébrations, à partir de la finale de la FA Cup cette année, explique la Fédération anglaise de football dans un communiqué relayé par les médias britanniques. 

"Cela a pour but de s'assurer que nous sommes aussi inclusifs que possible, pour les joueurs et les communautés qui peuvent être interdits de consommer de l'alcool, ainsi que pour tous les joueurs âgés de moins de 18 ans", justifie la fédération...

Pour les joueurs et les communautés qui peuvent être interdits de consommer de l'alcool... Comme c'est joliment dit... Combien de temps avant que cela ne s'applique chez nous ?

Tiens, et bien pour la peine, je vais me servir une petite coupette !

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samedi 27 avril 2019

Le retour des peuples

Vous attendiez peut-être un billet sur la prestation de Macron... Hélas, comment commenter la médiocrité... J'ai préféré un peu de Bercoff.



Le retour des Peuples, par André Bercoff pour RT France:

" La politique se meurt, la politique est morte. Mais non. Fake news. Ce sont les politiques, comme on les pratique et comme ils se vivent, qui vont de moins en moins bien. Depuis des années, en effet, comme ils font leurs dénis, ils se couchent. Ils n’ont pas voulu voir que la représentation parlementaire, voire présidentielle, l’un des fondements de la démocratie, est devenue peu à peu un théâtre d’ombres sur la scène duquel les marionnettistes ne tiennent plus grand compte des spectateurs. Sécession des élites, en leur oubli volontaire et organisé des populations soi-disant non productives à qui, faute de pain et d’avenir, on propose de la brioche et du minimum vital. Un peu partout, en Europe en particulier, et jusqu’aux frontières de l’Occident, des millions de laissés-pour-compte, d’invisibles et de «gens de peu» ne se demandent même plus à quelle sauce ils sont mangés puisqu’on leur a expliqué  qu’au fond ils ne servent pas à grand chose mais que dans leur grande générosité et leur indéfectible humanisme, les princes qui nous gouvernent ne vont pas leur indiquer tout de suite le chemin des abattoirs. Ils continueraient à être nourris, logés, blanchis, à la condition expresse qu’ils rabotent définitivement leurs exigences et qu’ils se contentent de survivre.

Et voilà-t-il pas que ça et là, des brèches apparaissent, des failles se creusent, des coups de canifs se multiplient dans les contrats léonins qui régissent le système. Un humoriste italien, Beppe Grillo, crée le mouvement Cinq Étoiles et organise un VaffanculoDay. Déjouant tous les pronostics, sondages et autres clichés plus ou moins avariés, il conquiert en quelques années un électorat qui, aujourd’hui, avec la Ligue de Matteo Salvini, a pris le pouvoir dans la péninsule. Ce qui aurait été considéré comme une impossibilité délirante il y a encore quelques années.

Et il y a quelques jours, en Ukraine, un humoriste qui n’avait jamais touché à la politique et ne brillait que dans les séries télévisées et le one man show, remporte la présidence de la république avec 73% des votants. À des milliers de kilomètres de là, il y a plus de deux ans, un magnat de l’immobilier qui lui non plus n’avait jamais fait de politique active et se partageait entre les caméras de la téléréalité et les milliards de dollars par lui investis dans la construction de gratte-ciels, remporte, contre toute attente, et contre la quasi totalité des médias, les élections présidentielles américaines. Un peu plus au sud, fatigués de la corruption et surtout de l’insécurité quotidienne, les Brésiliens ont plébiscité un ancien général, à la surprise catastrophée des sachants, experts et autres spécialistes auto-proclamés de phénomènes qu’ils n’ont même pas vu venir. Si l’on complète le tableau avec l’Europe de l’Est qui célèbre sa liberté retrouvée en faisant de la Frontière, jadis considérée comme une régression frileuse, le concept essentiel de leur survie, et d’une Angleterre qui ne sait plus à quel Brexit se vouer, force est de constater qu’un grand basculement a commencé : celui du retour des peuples. Il ne s’arrêtera pas.

Les raisons de cet ébranlement des plaques tectoniques, on les connaît : une mondialisation heureuse pour les uns, tragique pour d’autres. Libre circulation des hommes et des armes, de l’argent et des produits, lutte de tous contre tous dans les eaux glacées du calcul égoïste, comme l’écrivait l’ancêtre Karl Marx. Diminution incontestable et bienvenue de la pauvreté dans les pays dits du Tiers monde, prospérité foudroyante des élites productives des grandes métropoles planétaires, où se situent toutes les innovations et les créations startuppeuses des nouveaux territoires de la ruée vers l’or ; migrations de masse, voulues par les uns, subies par les autres ; fuites aussi éperdues que luxueuses dans les paradis fiscaux de la part de ceux qui protègent leurs fortunes et leurs manoirs à l’aide de hauts murs et de polices privées ; glorification, par ceux qui considèrent le monde comme leur résidence principale, du nomadisme, du multiculturalisme, de la perte d’identité considérée comme l’un des beaux-arts. Les nouveaux maîtres de l’univers prônent évidemment la société ouverte, l’accueil permanent sans quotas ni filtres, l’Occident comme passoire et l’Europe comme maison de tolérance. Qu’importent les malaises dans la civilisation pourvu que les salaires restent les plus bas possibles. Une nouvelle lutte des classes naît ainsi qui n’oppose plus gauche et droite réconciliées depuis longtemps dans la soumission aux lois de la finance, mais ceux d’en haut et ceux d’en bas. Toute la question désormais est de savoir si les premiers sauront tendre la main aux seconds afin que ceux-ci ne se transforment pas en bombes à retardement.

Aujourd’hui, nous sommes entourés d’hommes et de femmes qui ne savent plus où ils habitent, qui ont perdu leurs repères et qui se demandent si leur avenir et surtout celui de leurs enfants sera fait de sang, de sueur et de larmes, ou des couleurs arc-en-ciel d’un horizon encore possible. Une chose est sûre, ils ne se tairont plus. Et ne se terreront plus."

Une chose est sûre, ils ne se tairont plus. Et ne se terreront plus." J'aimerais être aussi optimiste qu'André Bercoff...

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mercredi 17 avril 2019

Notre-Dame et moi

C'était en 1993 ou 1994, je retrouvais une copine au zinc d'un bistrot guyanais. Zaza, c'était son surnom, était accoudée au bar et avait à côté d'elle toute une pile de CD qu'elle cherchait à vendre. Je regarde les disques et là, ô stupeur, je vois parmi eux celui-ci:


Grandes Heures Liturgiques à Notre-Dame de Paris avec aux grandes orgues le Maître Pierre Cochereau et pour les chœurs la Maîtrise de ND. Un disque enregistré en 1973 et dans lequel je chantais, soprano que j'étais en ce temps-là. Retrouver ce disque vingt ans après à plus de 6 000 km de Paris, comprenez ma surprise. Je lui rachetais derechef et l'ai depuis gardé précieusement, il est aujourd'hui introuvable.

L'histoire de Notre-Dame de Paris commence, pour moi, en 1973...

Vous l'aurez compris, j'étais donc à la Maîtrise de Notre Dame de Paris en classe de 6ème.  Une chorale d'une quarantaine de jeunes garçons triés sur les volets cordes vocales. Nous partagions notre temps entre enseignement et chant. Un vrai bonheur. Membre de cette "élite" qui n'avait pour concurrent, à l'époque, que ceux que nous surnommions les Petits Chanteurs à la Gueule de Bois, nous chantions tous les dimanches en la cathédrale et assurions donc,  en aubes blanches, toute la partie chorale des offices, y compris ceux des grands jours comme Pâques ou Noël. Quel pied de balancer le Messie de Haendel ou l'Ave Maria de Gounod en ces lieux ! Avec les grandes orgues !  Une douzaine de fois par an environ, nous donnions des concerts ici ou dans d'autres lieux de la capitale, de vraies vedettes ! Elève de cette école située juste à côté de l'édifice, rue Massillon, j'ai eu maintes fois l'occasion de parcourir dans tous les sens Notre-Dame: les coursives, la charpente, les cloches et leur Bourdon, les extérieurs, l'éblouissante salle du trésor, la crypte... A dix ans, je tutoyais régulièrement les inquiétantes gargouilles en embrassant du regard tout Paris. Que de souvenirs !


Et Bien d'autres encore... 

L'année suivante, en 1974, le 6 avril pour être précis, j'eus la chance, si j'ose dire, de chanter au service solennel pour le Président Pompidou décédé quelques jours avant. Le monde entier était là: Celui qui devint l'actuel roi du Maroc Mohamed VI (Nous avons le même âge et il faudra que je prenne le temps, un jour, de vous raconter notre deuxième rencontre...), Nixon quelques temps avant qu'il ne soit dégagé, le Prince Rainier de Monaco et Grace Kelly, tous les grands de ce monde, le ban et l'arrière ban de La République étaient présents. J'ai conservé le laissez-passer ainsi que le carnet de chant de cet office mémorable commencé par un "Du fond de notre peine" sur une musique de JS Bach et qui s'acheva avec le final de la Passion selon Saint Jean du même Jean Sébastien Bach!

Deux mois plus tard, en juin, je faisais en ces lieux ma communion solennelle lors d'une grande messe célébrée par le "mythique" Cardinal Marty. Pas donné à tout le monde ça, nananère... ! Quatre mois plus tard, je chantais à l'ordination de mon cousin Patrice !

Deux années mémorables donc durant lesquelles j'ai eu la chance - le privilège - de parcourir en tous sens ce merveilleux édifice. C'est ici, en ce lieu, que j'ai découvert mes racines chrétiennes personnelles. C'est à Notre-Dame que j'ai appris à aimer Bach, Haendel, Gounod, et bien d'autres compositeurs d'exception. C'est à Notre-Dame que j'ai appris à aimer les églises. Alors quelle tristesse de l'avoir vu brûler, quel choc que d'avoir vu cette flèche partir en flammes. Quelle douleur en l'instant.

Aujourd'hui la Maîtrise n'est plus; Modernœud l'a remplacé par une espèce de chorale d'une vingtaine d'adultes et autant d'enfants habillés couleur bleu électrique, façon chanteurs de gospel.

Hier, j'étais à Paris, spécialement pour aller voir ce qu'il restait de Notre-Dame. Nul véritable Français ne peut contempler ce massacre sans verser au moins une petite larme. Notre-Dame sera reconstruite - mais pas en cinq ans comme l'a annoncé l'autre prétentieux - c'est certain mais ce ne sera plus tout à fait celle de mon enfance...

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Fabrice Lucchini a écrit ces quelques mots:


"Hier en rentrant sur scène, je me suis permis d’évoquer le drame de Notre Dame. Il était impossible de commencer un spectacle sur les écrivains et l’argent sans évoquer les flammes dans le cœur de Paris. Et le texte de Charles Péguy et sa passion chrétienne nous ont plongés dans une communion dont je ne mesurai pas la puissance. Notre Dame de Paris, c’est un symbole d’Occident. Même si on n’est pas chrétien, même si nous ne sommes plus chrétiens: la France est chrétienne. C’est un fait. Moi-même je suis frappé en plein cœur. Hébété. Quelque chose de supérieur est venu perturber les calendriers des rencontres médiatiques, de la vie anecdotique, de la frénésie. C’est la métaphysique qui descend dans l’hallucinant débat agité des combats politiques pour affirmer une tragédie, restaurer une gravité (...) On pourrait presque penser à un signe."


Un signe ...

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samedi 6 avril 2019

Le Grand Débat National, un succès ? Vraiment ?

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Ça y est le Grand Débat, c'est fini. Et vous l'avez entendu comme moi: c'est un véritable succès ! Un véritable succès ? Vraiment ?

Déjà, pour commencer, on s'aperçoit que dans les bouches des uns ou des autres, les chiffres ne sont pas les mêmes. Pour Emmanuelle Wargon, citée par le journal La Provence, ce sont près de deux millions de contributions qui ont été laissées sur la plateforme internet par plus de 500 000 personnes. Parallèlement, les 10 134 réunions ont rassemblées 500 000 personnes sur tout le territoire. Pour France Info, 450 000 personnes ont participé  aux 10 300 réunions et 1 500 000 contributions ont été laissées sur la plateforme. 1,5 million de contributions d'un côté, deux millions de l'autre... 500 000 personnes d'un côté, 450 000 de l'autre... Le Grand débat étant fini, la plateforme bouclée, les chiffres devraient être les mêmes mais tant pis, prenons la version haute de Wargon et admettons que les Français ayant laissé une contribution ne sont pas les mêmes que ceux qui ont été aux réunions, ce sont donc 1 000 000 de personnes qui ont pris part de manière formelle au GD. 1 million de participants sur une population de 66 millions d'habitants soit à peine 1,5% de la population totale; un peu léger tout de même, non ?

16 000 cahiers doléances ont été remontés et numérisés en 400 000 pages, pages qui seront analysées non une par une mais à l'aide de mots clés sélectionnés par on ne sait trop qui. Les mots destitution et dissolution seront-ils pris en compte  ? J'ai comme qui dirait un doute... En gros, vous avez émis des doléances, laissez nous faire le tri à notre convenance.

Après quoi, on s'aperçoit que 77% des participants ont plus de 50 ans et que les moins de 35 ans ne représentaient que 11% des participants. 65% des personnes présentes aux réunions possèdent un diplôme de l'enseignement supérieur. On voit clairement que les participants à ce GD ne sont guère représentatifs de l’ensemble de la population et certainement pas des gilets jaunes pourtant déclencheurs d'une certaine manière de ce grand débat. Il s'agissait de faire oeuvre de démocratie participative, on a eu démocratie sélective.

Un grand débat qui aura donc certes réuni du monde, une première dans le genre, mais dont les conclusions et les mesures prises par la suite risque de décevoir fortement une bonne partie des Français. Le premier ministre, dans un français approximatif, a même annoncé la couleur: "Le risque déceptif(1) est important quant à la sortie (...) Il faut préparer nos concitoyens à ce que les propositions à la sortie du Grand débat national ne seront pas les réponses à toutes les remontées du grand débat". Sensé, pour une part, apaiser la colère des gilets jaunes, il y a fort à parier que ce ne sera pas le cas.

Le gouvernement se réjouit de ce qu'il présente comme un succès mais un succès à 12 millions d'euros tout de même ! 12 millions d'euros pour une grosse déception à venir, ça fait cher le bout mais comme disait l'autre, c'est pas cher, c'est l'Etat qui paie ! Plus de la moitié de cette somme a été financé par le ministère de la transition écologique; pas sûr que, contrairement à ce que l'on nous rabâche, la transition écologique soit la principale préoccupation des Français, encore moins celle des gilets jaunes ! Les gilets jaunes et les Français attendent des mesures concrètes, pas sûr que les 4 thèmes retenus par Macron - la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’État et des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté - permettent de répondre à ces attentes. Quid, par exemple, du pouvoir d'achat, du chômage, de l'immigration,... ?

Alors un succès ce Grand Débat (2) mené de bout en bout par Macron et LaRem ? Nous verrons mais j'ai une certitude, ce n'est pas cela qui apaisera la colère des gilets jaunes (mais pas que) tant la déception risque d'être énorme. 61% des Français estiment d'ailleurs que  les propositions qui émaneront de ce GD n'infléchiront pas la politique du gouvernement, 57% des Français estiment que la synthèse qui sera restituée par Edouard Philippe lundi prochain ne sera pas "transparente et impartiale"; scepticisme de rigueur donc ! Alors pour ne pas être déçu, il fallait faire comme moi, déserter absolument un grand débat organisé à la hâte, ne surtout pas y participer. Je dois d'ailleurs signaler que dans mon entourage proche ou lointain interrogé, je ne connais absolument personne qui y ait participé...

"Enfin, nous connaissons le coût du Grand Débat" s'est exprimé Julien de Normandie. C'est vrai, "enfin" mais précisons tout de même que ce coût ne prend absolument pas en compte les 15 pérégrinations régionales de Macron, pérégrinations dont je suis prêt à parier là aussi que le coût total dépasse celui de ce grand débat. Il serait pourtant indispensable que nous ayons connaissance de celui-ci, histoire de l'imputer aux comptes de campagne de LaRem pour les élections européennes... Je sais, on peut rêver !

(1) Le mot déceptif , néologisme et faux ami signifiant tromperie, est ici employé à tort par Philippe selon l'Académie Française
(2) Lorsque l'on tape sur Google Image "grand débat national", il est amusant de constater que l'essentiel des photos montrent Macron en action lors de ses pérégrinations et non pas des photos des 10 134 réunions organisées partout en France.

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mardi 2 avril 2019

Pas Sibeth la nomination de Ndiaye !

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Ah ! depuis hier, c'est un vrai festival avec Sibeth ! La voilà promue par Macron porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat; presque ministre. A 39 ans, c'est tout de même pas mal ! Et comment ne pas l'aimer cette brave fille, elle qui a juré de donner à la France tout ce que la France lui avait donné... Merde, tout de même, en voilà une diverse qui a réussi; elle nous l'a dit d'ailleurs, elle a habité Saint Denis, le Saint Denis du 9-3; si ça ce n'est pas une preuve de la réussite de l'ascenseur social républicain. Respect, chapeau et cheveux crépus, trop forte Sibeth ! Bon, okay, elle a oublié de dire au grand public qu'elle est issue de la plus haute bourgeoisie sénégalaise et qu'elle n'a jamais eu le moindre problème de thunes dans sa vie, même pas grave.

Là n'est pas l'important. L'important, c'est qu'elle est belle, qu'elle est cash, qu'elle s'habille vachtement bien, qu'elle a le charme de Whoopie Goldberg au petit matin; bref, tout ce qu'il faut pour cet austère poste qu'elle devra désormais occuper. Cerise sur le gâteau, elle est femme et elle est black et ça, voyez-vous, ça a encore plus d'importance car quoiqu'elle dise, y compris en avouant qu'elle n'a aucun scrupule à mentir pour protéger son mentor, on ne pourra rien dire, rien objecter sinon... nous serons automatiquement d'affreux racistes nauséabonds qui puent du bec. Bien vu Sibeth, bien vu Manu, donc.

Et aussitôt promue, aussitôt les biens pensants nous dire qu'elle est super bonne, peu importe qu'elle soit coiffée comme une africaine, peu importe qu'elle n'ait d'autre garde-robe qu'un fatras de trucs criards, ce qui compte, c'est qu'elle soit bonne dans ce qu'elle fait ( on oubliera toutes les gaffes et bévues qu'elle  a fait faire à son patron du temps, jusqu'à avant hier, où elle était sa directrice de communication). Comme l'a dit ce matin le monsieur sur la radio qui appartient à Drahi: "Elle est femme, elle est noire et alors? On s'en fout !". On a l'habitude, ils nous avaient déjà fait le coup avec Taubira.  Et nous voilà donc coincés: plus le choix, on ne pourra pas critiquer ses boniments et ses réflexions. Les rares qui depuis hier ont essayé s'en sont pris plein la tronche. Toujours sur la même radio, un autre s'offusquait que les critiques viennent naturellement de la droite extrême ou pas. "C'est purement et simplement du racisme ". Heu... Qu'est-ce qu'il en sait ? N'aurait-on pas le droit de critiquer cet entre-soi dans lequel se vautre Macron en nommant à des postes importants, non pas des spécialistes mais des copains-copines de la première heure ? N'aurait-on plus le droit de critiquer l'accoutrement de la dame, accoutrement que l'on pourrait trouver peu adéquat avec la fonction ? N'aurait-on plus le droit de critiquer ses propos anciens ?

Et bien non, vous n'avez plus le droit, bande de racistes ! Comment ça raciste ? Il en sait rien le mec de la radio si je suis, si nous sommes racistes; si ça se trouve on en a juste marre de la macronie, on en a juste mare de ces charlots incompétents, on en juste marre qu'on nous impose cette diversité à toutes les sauces, en politique ou dans les pubs ( ah, ces pubs où les malotrus sont des blancs et les bons des divers...). D'ailleurs, comment peut-il supposer que nous serions racistes ? Y a même pas un sondage qui le prouve. On fait des sondages pour tout et n'importe quoi et pas un pour nous demander si nous sommes racistes, pas une étude sérieuse pour analyser le (supposé) côté obscur de notre nature. Ce serait pourtant très instructif, si il y  avait, on serait fixés, mais comme il n'y a pas, on ne peut que supposer et supposer n'a jamais eu valeur de preuve.

Il est donc temps de réparer ce manque en réalisant un petit sondage sur Sibeth:



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Ne vous abstenez pas, ce ne sont pas les européennes, juste un petit sondage, anonymat garanti, votez !

Addendum qui vaut le coup !: 



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France, 2019.