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(Au nom de la famille) |
En Socialie, nos dirigeants, lorsque fut venu le temps d'instaurer, ou pas, le mariage zinzin, avaient refusé de recourir au référendum sur cette question que, nombreux, nous jugeons plus sociétale que politique. 700 000 signatures et des centaines de milliers de manifestants ne suffirent pas à infléchir la position du gouvernement socialiste. Pour celui-ci, il s'agissait d'un droit pour tous, pour les opposants, ils s'agissait de défendre la famille et la filiation. Pour moi, il s'agissait de dire non à l'équation infernale: un enfant n'est pas le fruit de deux papas ou de deux mamans. Mais peu importe ce que moi ou la majorité des Français pensions, il fallait au gouvernement et à nos progressistes faire bouger les lignes et engager la France dans un "changement de civilisation". Sans faire l'unanimité dans la population, le mariage zinzin fut adopté.
La Croatie, 28ème pays à être entré dans l'Union Européenne en janvier dernier, a elle aussi choisi de se positionner sur le sujet sans même que le moindre projet de loi soit dans les tuyaux législatifs. Considérant que celui-ci avait bien plus d'importance que la seule volonté idéologique des gens au pouvoir localement, la Croatie décida de se prononcer sur le mariage homosexuel par voix référendaire. Les résultats sont tombés, la démocratie l'a emporté, 65,76% des Croates ont décidé d'inscrire dans la Constitution du pays que "Le mariage est l'union entre un homme et une femme" rendant ainsi le mariage de personnes de même sexe impossible. Ainsi en a décidé le peuple. Ce qui n'est pas du goût du chef du gouvernement croate, un gauchiste façon hollande, qui commenta ce résultat ainsi: "C'est un référendum triste et insensé. J’espère que c'est la dernière fois que nous aurons à organiser un tel scrutin sur ces questions". Triste, insensé, dernière fois, rien de très inhabituel finalement dans la bouche d'un socialiste: que le peuple s'exprime et choisisse, ça a de quoi énerver ! Au point que ce triste sire en est maintenant à vouloir modifier la Constitution pour déterminer quels seront à l'avenir les sujets "ayant droit" à référendum, ceux ayant "trait à l'intimité de la famille" devant être exclus ! Socialisme, quand tu nous tiens !
Dans le même genre, le représentant local des droitsdelhommistes a fait cette curieuse déclaration: "Je m'aperçois que l'on utilise des méthodes démocratiques pour menacer des valeurs fondamentales de la démocratie. C'est à la majorité qu'il revient de lutter pour les droits des minorités." Utiliser des méthodes démocratiques menacerait la démocratie, fucking guy , et personne pour lui dire que justement, la majorité avait décidé ...
Pour le parti conservateur (désigné comme nationaliste par les médias et Le Monde, comprendre d’extrême droite) à l'origine de ce référendum, ce oui signifie "protéger les valeurs traditionnelles. Il ne s'agit pas de menacer les droits des autres, mais de maintenir notre droit d'être ce que nous sommes. Malheureusement, nous devons, pour ce faire introduire dans la Constitution quelque chose qui est naturel ".
Nous le voyons, en Croatie, la configuration politique était en gros la même qu'en France: un gouvernement de gauche bénéficiant d'une majorité absolue au parlement, des modernœuds qui voulaient le mariage pour tous et une opposition de droite qui y était opposée au nom du respect des valeurs traditionnelles. L'un des deux pays, celui des Lumières et de la "démocratie" n'a pas voulu consulter sur un tel sujet, l'autre, une nouvelle démocratie, indépendante depuis seulement 1991, a choisi de privilégier la volonté du peuple.
L'esprit de démocratie s'étiolerait-il avec les années ? Tel est l'avertissement que je voudrais lancer aux Croates. Ils nous ont donné ce week-end une leçon de démocratie lorsque, chaque jour, en France, nos dirigeants ne se contentent que de nous faire... des leçons de morale.
Vous l'aurez peut-être remarqué, ce qui s'est passé en Croatie hier n'a pour ainsi dire pas été relayé dans nos médias et dans aucun JT que j'ai pu suivre depuis ce matin. Il y a pourtant des exemples qui méritent d'être souligné.
Pour les défenseurs-thuriféraires-mordus de la cause LGBT, précisons que depuis 2003, la Croatie a accordé aux homosexuels les mêmes droits que les couples hétérosexuels vivant en union libre y compris pour la reconnaissance de la communauté de biens. En 2002, environ 200 personnes, dont la plupart furent tabassées, défilèrent lors de la première gay pride locale, ils furent 15 000 à parader en 2012.
Folie passagère 2026.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr