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vendredi 30 octobre 2015

Encore raté !



En campagne pour les régionales et son éventuelle réélection, Président a été inaugurer hier en Meurthe et Moselle le nouveau service militaire volontaire. Et ça, voyez-vous, c'est un truc vachement important parce qu'imaginé par Président et sa clique après les attentats de Janvier. Cela faisait même partie de toute une série de mesures prises après que l'on s'eut aperçu que des sacripants n'avaient pas voulu respecter la minute de silence en hommage aux victimes des attentats... Enfin bref, le dispositif a été conçu, je cite, pour inculquer le "vivre ensemble" à des jeunes en difficulté, il vise à les aider à accéder au marché du travail au terme d'un cursus d'apprentissage encadré par des militaires.

Et bien ce déplacement présidentiel, le grand discours qui va avec et ce machin inauguré étaient si importants que le JT le plus regardé de France n'en a même pas parlé !

Quant aux autres chaînes, elle se contentent de nous passer en boucle la visite de Président entrain de boire un café avec la Lucette du coin !

Y a pas à dire, quand ça veut pas, ça veut pas !

Pendant ce temps-là, Sarkozy est à Moscou et s'offre 45 minutes d'entretien avec Elkrief sur BFM...

Folie passagère 2951.
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D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

jeudi 22 mai 2014

Les armées en colère: " Ce sera sans nous ! "


C'est du jamais vu. 

Depuis la guerre d 'Algérie - et pour des raisons qui n'ont rien à voir avec celles d'aujourd'hui - on n'avait jamais vu une telle fronde au plus haut niveau de l'armée française. Les 4 chefs d'états-majors des armées (et une pléthore d'officiers supérieurs d'active ou en retraite) sont en guerre ouverte avec Matignon et le ministère des finances et menacent ni plus ni moins de démissionner. Du Jamais vu ! Pis, si l'on en croit Paris Match, même le ministre de la Défense, Yves le Drian, un pourtant fidèle de Président, serait lui aussi à un doigt de remettre sa démission.

Le ministère des finances animé par l'inénarrable Michel Sapin fait depuis des semaines pression sur le premier ministre et sur l'Elysée afin que les armées participent plus encore à l’effort d'économies annoncé par l'exécutif soit les fameux 50 milliards. Dernièrement, c'est le député UMP Xavier Bertrand qui balance: l'Etat serait prêt à raboter entre 1,5 et 2 milliards d'euros supplémentaires dans le budget des armées sur 3 ans, soit près de 6 milliards de diminution (certains évoquent 9 milliards), soit une diminution de 7%! Manuel Valls ne dément pas les propos de Xavier Bertrand et laisse même entendre que rien n'est figé.

Alors, vous me direz qu'il serait normal que les Armées participent au redressement des finances publiques. Et vous auriez sans doute raison si et seulement si Président ne s'était pas engagé personnellement à sanctuariser le budget de la défense (environ 32 milliards/an) pour les 3 prochaines années. Sanctuarisation biaisée de par le simple fait de l'inflation qui à plus ou moins 1% diminue d'autant ce budget...  La loi de programmation militaire a été bouclée il y a plus de 6 mois et avait entériné et la stabilisation du budget global des armées et sa sanctuarisation. Et tout le problème vient de là.

En effet depuis plus de 6 mois, ces officiers généraux, forts de la parole présidentielle validée par le Livre Blanc des Armées et la loi de programmation militaire validée par l'AN, ont fait le tour de tous les états-majors et popotes pour assurer les troupes en grogne de la sanctuarisation du budget. Ils se voient aujourd'hui pris entre les volontés de Bercy et de Matignon de sabrer plus encore dans le budget et la parole qu'ils ont donné à leurs subalternes depuis 6 mois. Or, si il y a une chose avec laquelle, l'armée ne plaisante pas, c'est le respect de la parole donnée. D'où cette fronde et ces menaces plus sérieuses que jamais de démissions massives. Et comme aucune déclaration présidentielle n'est venue depuis les assurer à  nouveau de la dite sanctuarisation, ils se sentent, au mieux ignorés, au pire, trahis... Ce qui les amène aujourd'hui à déclarer: Le rabot, okay,mais" ce sera sans nous" ! 

Quant à Le Drian, le pauvre, il ne sait plus où donner de la tête, pris qu'il est entre les surcoûts des opérations extérieures décidées par l'Elysée, les promesses faites aux militaires et les alertes que les fournisseurs de l'Armée font peser sur l'emploi et la santé de leurs entreprises. Car, comme le soulignait Xavier Bertarnd et le chef d'Etat Major des Armées, si le budget de l'armée n'est pas comme promis sanctuarisé, la seule solution pour maintenir notre "souveraineté " militaire et nos engagements extérieurs sera de diminuer les commandes publiques et de différer d'autant les paiements dus aux fournisseurs soit environ 3 milliards d'encours annuels ! (Imaginez vous qui me lisez: seriez-vous d'accord pour que votre employeur diffère le paiement de vos salaires parce que ses clients ne le paient pas ?) 

Et voilà où nous en sommes: Un fronde inédite et portée en place publique au sein des Armées (et dans les industries d'armements) simplement parce que Président n'a pas jugé bon, depuis des semaines, de confirmer sa promesse de sanctuarisation laissant de ce fait à son premier ministre et son ministre des finances tout le loisir de travailler à une amputation supplémentaire du budget de la défense et tant pis si des hommes d'Honneur et de parole sont obligés de se dédire... 

Je n'ose imaginer les dégâts politiques si toutes ces démissions étaient posées !

Folie passagère 2294.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.