Alors, tandis que le monde tremble, que la crise perdure, que la Syrie brûle, que le chômage continue à augmenter et que Pépère se ridiculise à Saint Petersbourg, il y a tout de même un problème grave qu'il va nous falloir régler d'urgence, citoyennes, citoyens: Qui allons-nous expédier au Panthéon ? Chaque président de la République aime "panthéoniser" une personnalité; ça fait chouette dans le CV de l'heureux élu, encore plus dans celui du président en exercice: une belle cérémonie (1 million d'euros au bas mot), un joli discours et en quelque sorte, une entrée par procuration dans la Maison des Grands Hommes.
Pépère n'échappe pas à la règle, il veut sa cérémonie et donner au peuple une nouvelle grande figure à honorer. Il a bien fait comprendre à tous les intervenants du processus de panthéonisation que ce serait bien que cela soit une femme. Car le Panthéon n'abrite en son sein que deux nanas pour 69 hommes. Cépabien. Une consultation est donc lancée via le site du Centre des Monuments Nationaux. Vous pouvez, si vous en avez le courage, suivre le chemin et présenter votre candidat, c'est assez ardu et long, mais au moins aurez-vous la conscience tranquille quand sera connu le nom de l'heureuse élue. Notez le féminin que j'emploie puisque de toutes façons, ce sera une femme. Le tout est de savoir ce que l'on veut: Une ex-esclave (in)connue sous le nom de Dame Solitude, la féministe Olympe de Gouges, une ethnologue-féministe-résistante anti-colonialiste telle que Germaine Tillion, une anarcho-franc-maçonne-communarde et féministe comme Louise Michel ou bien encore Simone de Beauvoir, celle dont on se souvient pour son célèbre: " on ne naît pas femme, on le devient " et son Deuxième Sexe. Pourquoi je vous parle de celles-ci ? Parce que ce sont celles qu'une kyrielle d'organisations et d'associations féministes, gauchistes, progressistes et toussa proposent. Le lobbying fonctionne à fond et l'issu semble prévisible: ce sera l'une de ces joyeuses.
Autant vous dire que pas une de ces drôlesses n'aura ni mes faveurs, ni ma voix. Une femme au panthéon, je veux bien, deux ou trois, pourquoi pas, je ne suis pas raciste, mais pas une des ces égéries gauchistes et féministes. J'aime pas les gauchistes, encore moins les féministes.
Alors qui proposer ? J'ai bien pensé à une femme, une comme toutes les autres, une qui aurait élevé quelques enfants avec amour, une femme toute simple qui aurait œuvré pour le pays, une toute modeste, ni riche, ni pauvre, une madame Martin quelconque qui n'aurait jamais démissionné, une mère quoi ! J'en connais des tas mais elles n'ont aucune chance, elles ne sont pas connues et n'ont pas cherché à l'être. Alors Simone Veil ou Simone Weil, les deux le mériteraient amplement mais l'une est une icône catholique, donc aucune chance, et l'autre n'est pas encore décédée. On parle un peu de Lucie Aubrac, mouais, pourquoi pas. Aliénor d'Aquitaine me plairait bien, reine et business woman avant l'heure. Ou bien Edith Piaf parce qu'elle le vaut bien. J'ai pensé aussi à Anne Franck mais elle n'est pas Française, à Geneviève Anthonioz de Gaulle mais il faudrait amputer quelque peu son patronyme pour qu'elle ait une chance d'être honorée par la Socialie, à Geneviève de Galard, l'ange de Dien Bien Phu, Jeanne d'Arc ? pas possible, trop typée.
Qui ? Oui, qui mettre au Panthéon plutôt que de laisser une de ces joyeuses désirées par la Socialie ?
A vrai dire, je ne sais pas qui choisir, peut-être bien Geneviève de Galard ou Lucie Aubrac, pas facile. Par contre, ce qui est sûr c'est que sur le machin qui servira d'abri à l'élue, il est inscrit: " Aux grands Hommes, la patrie reconnaissante " et je suis bien étonné qu'aucune de ces féministes de salon n'ait pensé à lancer une polémique et réclamer la modification de l'inscription. " Aux grandes femmes et aux grands hommes, la patrie reconnaissante "...
Et vous, attelez-vous à la tache, vous verrez, la chose n'est pas si facile: Quelle femme au Panthéon ?
Folie passagère 1889.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr