Nous sommes à moins de cent jours de la présidentielle. Les candidats sont aujourd'hui connus mais nous savons d'ores et déjà que la bataille ne se fera qu'autour de 4 candidats: Sarko, Hollande, Le Pen et Bayrou. Les programmes vont sortir et seront épluchés, disséqués, approuvés ou dézingués. Rien que de très habituel en somme. Reste tout de même la question des équipes. Et curieusement cette question n'est que peu abordée pour certains candidats. La légitimité d'un candidat se construit avec plusieurs éléments: la crédibilité de l'homme et de son programme, l'envie éventuelle de changement, le bilan etc... Mais devrait être pris en compte sa capacité et/ou ses possibilités à réunir autour de lui une équipe apte à gouverner... de suite.
Non seulement cette équipe doit avoir elle-même une crédibilité mais elle doit être connue, reconnue et "acceptable" par tous, et y compris par les forces "occultes" dont on ne parle pas. Comme pour le foot ou le handball , c'est la qualité de l'équipe et des joueurs qui donne a priori un gage de réussite, de sérieux, qui inspire confiance, qui rassure. Dans le sport, personne ne misera sur une équipe fantôme, on ne mise pas sur des tocards. Alors quid des équipes en présence ou en gestation ? Se poser la question, c'est avoir un aperçu immédiat sur les chances des uns ou des autres de constituer une équipe que chacun souhaitera gagnante. Force est de constater que pour 2 des candidats pré-cités, le problème est criant de...vide.
Au FN, c'est le vide absolu. Hors La Marine point de salut. Aucun des actuels membres de son équipe n'a les qualités requises: expérience, réputation et crédibilité nationales ou internationales. On se souvient dans quel abîme de perplexité Papa fût plongé au soir du 21 avril 2002. Et si on gagnait, on fait quoi ? disait-il en substance. Le FN a changé dit-on, possible même si je n'en suis pas convaincu, mais qui pour mener la barque en cas de victoire ? Personne. Exit
Au Modem, nous avons bien sûr Bayrou. L'homme a de l’expérience, une histoire, un programme plus ou moins crédible, c'est selon. Quelle sera son équipe ? Allez, reflechissez, sortez moi au moins 5 noms du chapeau Modem. Des noms crédibles, des valeurs sûres, de la compétence; pas du Douste ou du Benhamias ... Vous voyez, vous n'y arrivez pas. Exit.
Il nous reste donc Hollande et Sarko. Sarko, le problème ne se pose pas, il a les hommes, l'équipe, les réseaux, les compétences et l'expérience. Certaines nouvelles têtes apparaîtront, d'autres seront, enfin, mises au placard, voire aux oubliettes ( Longuet, par exemple ); d'autres prendront du galon ( Bertrand, Chatel, Baroin, Juppé...). Pas de surprise véritable à attendre, la continuité face à la crise et aux enjeux, sans aucun doute.
Pour Hollande, c'est le cas inverse d'un Bayrou. Si le François manque cruellement d'experience et d'envergure internationale, il a autour de lui tout le personnel nécessaire à la constitution d'une équipe solide et, nous dit-on compétente. Mais quelle équipe ? A le suivre depuis les primaires, on s'aperçoit que les caciques et autres personnalités pachydermiques du PS sont omniprésents. L’Inspirateur de Jarnac, en charge des " esprits ", et à ses côtés, toute la clique mitterrandienne qui n'a aucunement l'intention de s'en laisser compter par les quadras post-81. Les Mosco, Rebsamen, Guigou, Lang, Sapin, Joxe , Quilès, Fabius, Vaillant... Tous là, présents, trop présents ? Omniprésents ? Même Daniel Vaillant réapparaît; tu parles d'un changement. Du neuf ?, allez, allez, sortez moi du neuf du chapeau hollandais ? Vals, Montebourg, Ferrand, Hidalgo, Hamon, Cambadelices ou que sais-je encore... Il va y avoir baston et chaises musicales au soir de ce funeste 6 mai, tel que nous le prédisent les sondages... Foire d'empoigne et sorties de dossiers des tiroirs.
François Hollande a parait-il fait sensation hier, il aurait été convaincant. A-t-il avec lui une équipe convaincante pour gouverner, éventuellement, demain. Il a les hommes, les personnalités, c'est un fait. Mais il y a tant d’égos et d'inimitiés au sein des divers factions et courants de la Socialie, qu'aujourd'hui, non seulement, je ne lui accorde ni le crédit ni l'envergure pour présider mais encore moins la capacité à rassembler, demain, une équipe gagnante !
On dit que la présidentielle, c'est la rencontre d'un homme avec le pays, c'est aussi, surtout ? la capacité de cet homme à créer et rassembler, tant sur le plan national qu'international, une équipe capable de mener la barque. Et là...les futurs z'hommes du président, ils m'inquiètent plus qu'autre chose.
Le 6 mai, dans les urnes, sur votre bulletin, il y aura le nom d'un homme, pensez aussi en votant à ceux qui l'accompagneront.
Folie passagère 1020.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
Les "z'hommes du président" vous inquiètent, mon cher Corto, et pourquoi donc ?
RépondreSupprimerPuisqu'on nous explique que c'est dame Martine qui sera Premier ministre !
@marianne: mais on nous dit tellement de betises ! mais si il y en a une en laquelle je ne crois pas c'est bien celle-là/ Aubry, 1er ministre, non. Je suis catégorique, elle n'est pas folle, la guêpe.
RépondreSupprimerVotre billet fait la part trop belle aux hommes. Zut alors !
RépondreSupprimerLa féministe qui veille en moi s'autorise à faire une remarque sur l'équipe de Nicolas : Si je ne devais citer que 4 noms mon choix serait : B. Lemaire - V. Pécresse - N. Kosciusko-Morizet - A. Juppé ...
D'autre part, sur le bulletin que nous mettrons dans l'urne le 6 Mai, il y aura le nom d'un homme....ou d'une femme (sauf à penser que lorsque vous dites "Homme" vous pensez au "genre humain". Je rigole.....).
Pour le reste, je suis assez d'accord. Il est vrai qu'à gauche, il n'y a que l'embarras du choix, d'autant qu'ils devront aussi penser à la gauche de la gauche. Le hic, c'est qu'il faudra que tout ce petit monde arrive à se supporter et mieux encore à travailler ensemble. Et ça, c'est pas gagné.
@cyrielle: Désolé mais la politique est un monde d'homme, hélas. Sans doute avec un peu plus de femmes serait-il moins graveleux.
RépondreSupprimerPour les 4 noms cités, pas mal, mais quelques autres , en devenir valent le coup. heureusement.
le pb d Hollande, c'est qu il n 'est pas leader incontesté, il n 'est pas chef au sens où par ex. Sarko a su s imposer. Si, il est élu, l'Hollande, je ne vois vraiment pas comment il sera en mesure de maitriser les ardeurs, egos, et autres de ses "troupes ". Ca va être rock'n roll.