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samedi 29 avril 2017

" L'anecdote " ou la morgue de ceux qui sont sûrs de gagner...

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ou : Jacques Attali, Whirpool, " l'anecdote " qui dit tout par Natacha Polony:


" Une «anecdote». En prononçant ce mot, Jacques Attali n'avait pas conscience de sa portée symbolique. «C'est en effet une anecdote dans un contexte plus large, c'est une anecdote, non pas au sens péjoratif du mot, mais cela s'inscrit dans un contexte de la mondialisation ou de la fermeture», a-t-il affirmé sur ce ton de prophète dont il a le secret pour faire taire le journaliste forcément ignorant. «Je ne voudrais pas que cette campagne se réduise à des anecdotes. La priorité pour moi, dans les dix jours qui viennent, c'est de voir les candidats avoir la chance de confronter leurs programmes.» Même en replaçant le mot dans son contexte, on perçoit la morgue de celui qui sait, et qui balaie d'un revers de la main les misérables objections. Une anecdote, comme d'autres diraient un point de détail...

L'équipe d'Emmanuel Macron a eu beau renier l'encombrant gourou, le mot a fait mouche, venant coiffer cet épisode de la campagne, comme un retour du refoulé pour ceux qui, sûrs de gagner, s'épargnent les précautions langagières. Une multinationale américaine, qui fait 20 milliards de chiffre d'affaires, augmente les dividendes de ses actionnaires de 10% et délocalise une usine en Pologne pour profiter de salariés sous-payés alors que les lave-linge qu'elle produit devront faire mille kilomètres pour revenir sur leur marché de destination, la France. Alors que Whirlpool sacrifie pour cela 286 salariés, plus soixante emplois chez un sous-traitant qu'elle avait fait installer là et des centaines d'intérimaires, Attali, sur un ton d'évidence désinvolte, dit tout haut ce que pensent tout bas ceux qui considèrent la situation comme normale. S'en émouvoir, n'est-ce pas être du côté «du repli et de la fermeture», donc du mal? Car l'essentiel, ce n'est pas le réel, la détresse ou l'exploitation des malheureux, ici et là-bas ; l'essentiel, mais enfin réveillez-vous, c'est la lutte contre le mal.

Qu'importent les racines de ce mal. Qu'importe que les options politiques qu'Attali, Alain Minc, et d'autres, soufflent depuis trente ans à l'oreille des gouvernants aient nourri ce mal. En 2002 déjà, les commentateurs s'offusquaient de voir le score élevé de Jean-Marie Le Pen à Alençon. «On y voit pourtant peu d'immigrés», ironisaient-ils. Quelques mois avant, l'usine Moulinex avait fermé. Mais les problématiques industrielles intéressent peu les commentateurs. L'industrie passée en quinze ans de 20 à 12 % du PIB, voilà qui ne leur fait ni chaud ni froid. Quelques investissements, un soupçon de formation, une montée en gamme et le problème est réglé. Les moins qualifiés pourront toujours se recycler dans des emplois de service sous-payés. Ils y auront certes perdu des savoir-faire, une identité professionnelle, tout ce qui les constitue, mais, comme le dit Attali: «Nous n'avons pas besoin de racines, nous ne sommes pas des radis.»

L'étrange défaite à laquelle nous assistons, celle qui voit la France se dévitaliser et ses énergies les plus belles s'épuiser face à l'absurdité d'un système qui érige en loi universelle la guerre de tous contre tous, pour peu qu'elle soit économique, n'était pourtant pas inéluctable. Le cumul des scores de Mélenchon, Dupont-Aignan, Lassalle, Asselineau et Cheminade démontre qu'une large part de nos concitoyens recherche une alternative à ce système économique qui ne soit pas assombrie par la nature et le passé du FN. Même Fillon posa - sur la géopolitique et l'indépendance de la France face à l'impérialisme économique américain - des questions qui fâchent. Soudain, le FN n'avait plus le monopole de l'alternative. Panique à bord! Heureusement, ce second tour rétablit l'ordre des choses. On peut proclamer la main sur le cœur qu'on fera rempart de son corps et de son âme. La destruction de nos filières industrielles et agricoles peut retourner dans les limbes, ce n'est qu'une «anecdote». Seul compte le combat de l'ouverture contre la fermeture, celui du bien contre le mal.

Certains s'interrogent pourtant. Comment accepter l'obligation qui leur est faite de choisir entre le FN et ce qui rend possible le FN? Contradiction logique. Après «réduire la fracture sociale», «travailler plus pour gagner plus» et «mon ennemi, c'est la finance», soit vingt-deux ans de promesses foulées au pied, comment croire que cinq ans de plus de ce système, désormais incarné par un génie, ne renforceront pas un FN contre lequel on prétend«faire barrage»? Il n'y a donc rien d'étonnant, ni même de scandaleux, à ce que, se sentant piégés, des citoyens hésitent. Ils regardent, consternés, Laurence Parisot prête à accepter Matignon, ils écoutent les appels des grandes consciences plébiscitant le mondialisme et le multiculturalisme décomplexés, puisque c'est pour lutter contre le fascisme. Tout un programme. Ils se disent que ce pays est à reconstruire et que la France va devoir attendre encore cinq ans. Une anecdote. "

Publié ce jour pour FigaroVox


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D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

mardi 5 février 2013

Attali souhaite débaptiser toutes les fêtes religieuses au nom de la " fraternité "


Je n'avais rien de spécial à dire et paf !, voilà Jacques Attali qui vient à ma rescousse. Attali, vous voyez de qui il s'agit ? L'ancien sherpa de Tonton, celui qui prévoyait la fin de l'euro en 2012 et une 3ème guerre mondiale en 2013. Un mec génial, aujourd'hui banquier-écrivain-éditocrate-consultant-PDG, un gars que la Socialie encense depuis 30 ans, un type qui a toujours raison, un visionnaire, un agitateur d'idées, dit-on. Un prescripteur de la gauche bien pensante... certainement. Une lumière pour la franc-maçonnerie...

Et bien aujourd'hui, il cause pour nous dire que l'Eglise a bien tort de s'offusquer de l'utilisation du mot  " mariage " dans le débat sur le mariage zinzin: " Si les Eglises n’en sont pas contentes,  elles n’ont qu’à trouver un autre mot, (peut être celui de « union religieuse « ) pour designer la cérémonie qu’elles proposent à leurs fidèles, en complément du mariage,  devenu cérémonie  civile.  On notera d’ailleurs  qu’il y a d’innombrables mariages  sans sacrement  religieux alors que l’inverse est exclus." 

Sans être en total désaccord avec son éminence, je rétorquerai tout de même que vu le peu de " sacré " que revêt la cérémonie du mariage dans une mairie, pourquoi ne pas laisser cette appellation à la cérémonie religieuse et donner celle " d'union civile " à la cérémonie républicaine... Mais passons...

... à la suite puisque le bon Jacques propose d'aller plus loin dans l'éradication des mots qui déplaisent à tout progressiste qui se respecte: " Il convient même, désormais, d’aller plus loin et d’enlever de notre société laïque les derniers restes de ses désignations d’origine religieuse. Par exemple, les jours fériés  ne devraient être que laïcs, tels  le 1er janvier, le 1er Mai, le 14 juillet et  le 11 novembre. Les autres, dont les noms conservent encore une  connotation religieuse (la Toussaint,  Noël, Pâques, l’Ascension, la Pentecôte,  l’Assomption) devraient se voir attribuer  des noms laïcs (« fête des enfants » pour Noël  et « fête de la liberté » pour Pâques) ou être considérés comme des fêtes religieuses, que les citoyens pourraient choisir  comme jours fériés, parmi d’autres jours fériés pour d’autres fêtes religieuses (Kippour,  l’Aïd, l’anniversaire du Dalai Lama). "

Donc en gros, on laïcise toutes les fêtes religieuses chrétiennes, fruits de notre histoire, et on crée un réservoir de jours fériés  ( 4, 5 , 6, 7 jours, à voir ) dans lequel chaque religion viendrait puiser selon ses besoins. Attali ne propose ni plus ni moins que de créer, en quelques sortes, des RTT religieuses. Faudra-t-il justifier auprès de son employeur d'une appartenance à une religion pour en bénéficier ? Attali élude...

Au nom de quoi?  Perfide, Attali a la réponse qui, si elle parait imparable, n'en demeure pas moins d'une perversité extraordinaire: " Cette proposition  n’est pas un caprice de laïc, soucieux d’affirmer une illusoire victoire sur le religieux.  C’est au contraire une mesure de salut public, qui rendrait à César ce qui est à César, si on ne veut pas que d’autres religions, aux pratiquants  peut être un jour plus nombreux que les catholiques,  ne réclament à bon droit que  des jours  soient fériés pour tous à l’occasion de  leur propres fêtes." Séduisant, non ? Bien plus pervers en réalité car traduit autrement, Attali propose en fait que l'on renie une part de notre histoire pour en quelque sorte... éviter qu'on nous la pique ! Il fallait y penser. Y penser comme seul un Franc-Mac le peut !

Et l'Attali de conclure: " On rétorquera que la France est fille ainée de l’Eglise et que cela donne à celle-ci quelques privilèges.  On aura pourtant du mal à convaincre les générations à venir que les privilèges de la noblesse aient été abolis et que ceux d’un clergé devraient rester  toujours aussi vivaces.La religion est une affaire privée. Les mots qu’elle emploie et les rites qu’elle pratique ne sauraient en rien influer sur la démocratie de demain.  La fraternité, au 21eme siècle, aurait tout à y gagner."

La religion, une affaire privée ? Sans doute, sauf quand celle-ci, depuis des millénaires, est partie intégrante de notre Histoire. Notre Histoire est un tout; on ne peut selon moi, la disséquer à volonté, on ne peut lui enlever tout ou partie, notre histoire n'est pas sécable ni soluble dans une quelconque idéologie progressiste et/ou franc-maçonne. Sauf à vouloir faire de la laïcité, LA nouvelle religion des siècles à venir. La fraternité aurait tout à y gagner, dit-il ? Quelle fraternité ? Celle des francs maçons, bien sûr !

Folie passagère 1567.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr


France, 2019.