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mardi 1 octobre 2013

Rendez-nous L'Heure de Vérité !


Hier soir, encore, j'ai essayé de regarder l'émission Mots Croisés sur France 2. On y parlait des Roms. Les invités étaient Henri Guaino, Gilbert Collard, Dominique Voynet, Rama Yade, la ministre en campagne Marie-Arlette Carlotti et un certain Laurent El Ghozzi, membre du collectif RomEurope. Le tout étant animé par Yves Calvi, cumulard du PAF.

Alors quand je dis j'ai essayé de regarder, c'est parce que, comme d'habitude, et quelque soit le sujet, il ne faut pas attendre plus de 5 minutes pour que le "débat" laisse la place à la foire d'empoigne. Personne n'écoute plus personne. Ces gens biens s'invectivent et se coupent continuellement la parole. L'important est de couper la parole à l'autre, la confrontation des arguments n'a plus sa place, chacun se contentant d'exposer les siens. Les intervenants répondent aux question qu'on leur pose s'ils le veulent ou peuvent. Et Calvi tente désespérément d'organiser son truc sans jamais y parvenir totalement. Le thème de l'émission d'hier soir était-il plus " chaud " que d'autres pour que de débat il n'y eut point ? Non, quelque soit le sujet, c'est le boxon. Les politiques invités tentent de vendre leur salade et comme sur le marché de Trifouillis, c'est le camelot qui parle le plus fort qui gagne, au moins en temps de parole. Calvi, lui, est un coquin, il prendra un malin plaisir en invitant des personnalités fortes, au verbe haut ou à l'invective facile car après tout, une bonne gueulante ou une explication de gravure, c'est nettement meilleur pour l'audience. Mettez du Collard face à une Voynet, une Carlotti et un El Ghozzi, vous êtes quasiment assuré de faire monter la mayonnaise. Ça peut buzzer, c'est bon, c'est spectacle ! Mais spectacle sans intérêt pour le téléspectateur. On en vient à s'étonner, parfois, au cours d'une émission, de tomber sur un mec intelligent relevant le niveau, c'est si rare, qu'on s'en étonne ! Ce fut le cas, semaine dernière, je crois, avec Alain Bauer, dix crans au-dessus des autres participants.

Bref, au bout de dix ou quinze minutes, las, les oreilles bourdonnantes, je coupe et m'en vais me réfugier, au calme, dans la lecture du dernier bouquin en cours. Avec tout de même cette envie lancinante et forcément insatisfaite: Rendez-nous L'Heure de Vérité !

Ne peuvent se souvenir de cette émission que deux catégories de personnes: les plus de trente-cinq ou quarante ans, sa diffusion fut interrompue en 1995, et ceux qui n'en peuvent plus de voir, avec consternation, ce qu'est devenue la politique à la télé. L'Heure de Vérité, c'était une heure de questions-réponses, un animateur carré, François-Henri de Virieu et un invité unique qui passait à la question, interrogé successivement par deux ou trois (vrais) journalistes. Un générique dont on se souvient, la signature du Livre d'Or de l'émission. Point barre. Le journaliste posait les questions, l'invité y répondait et si d'aventure, il répondait à côte de la plaque, le fait d'être seul mettait en évidence sa légèreté, pas de "collègues" pour fuir, pas d'échappatoire. On s'en régalait. Les échanges étaient parfois musclés, on se souvient des prestations de Jean-Marie Le Pen, mais au moins y avait-il du contenu. Mais ça c'était avant, on le regrette et ce ne sont pas les Paroles et des Actes des uns qui peuvent nous faire oublier la vacuité des mots des uns et des autres qui ne font que se croiser aujourd'hui qui peuvent relever le niveau.

Vous l'aurez remarqué, sans doute, le titre de ce billet est en soi stupide: François-Henri de Virieu est mort et la politique n'est plus qu'un spectacle de mauvaise qualité.

Folie passagère 1927.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mardi 13 novembre 2012

Yves Calvi a-t-il piégé Harlem Désir ? Possible !


Il faut quand même être bizarrement calibré du carafon pour, en ayant un papa martiniquais et une maman alsacienne, prendre pour alias " Harlem " alors que ses géniteurs l'avait baptisé " Jean-Philippe ". Peut-être son teint mat lui permettait ainsi de faire illusion et de se faire passer pour un pauvre petit divers issu des colonies... Et puis avoir pour appellation Harlem, c'est tout de même vachement mieux que Jean-Philippe pour réussir une carrière sponsorisée par Tonton chez SOS Racisme. Non ?

Enfin, bref, maintenant Jean-Philippe est devenue grand. Au grand désespoir de ses parents communistes, il porte costume et cravate et est devenu socialiste, le premier d'entre eux ! La preuve que se revendiquer divers, même de façon usurpée, peut devenir un moyen comme un autre de prendre en marche l'ascenseur social. A condition toutefois d'avoir la tchatche et le parler creux. Et là, Harlem, ou Jean-Philippe, c'est égal, il est doué, très doué.

Il était hier sur le plateau de l'émission Mots Croisés, flanqué à sa gauche de Laurent du PCF et à sa droite de Dame Pécresse et de La Marine. Et il a parlé, Harlem, souvent pour ne rien dire, souvent pour répondre à côté de la plaque, encore plus souvent pour ne pas répondre aux questions qu'on lui posait. Parfois, il n'a pas peur des mots; ainsi lorsque, solennel, il déclare que " depuis l'arrivée de l'hollande, l'Europe a changé ". Parfois, il ne sait pas trouver ses mots; ainsi lorsqu'on lui demande d'expliquer comment fonctionne le fameux Crédit Impôt Compétitivité: pédalage, semoulage et cafouillage. Il ne se démonte pas, Harlem, alors il brode. Car il aime parler, trop. A tel point que par deux fois, Dame Pécresse devra le remettre sèchement à sa place.

Il y eut aussi ce grand moment de solitude pour Harlem lorsque la rusée Pécresse lui demanda de préciser de manière explicite les 10 milliards de réduction des dépenses publiques. Où le gouvernement sabrerait, de combien, poste par poste, compte par compte. Là, on a senti que c'était, comme pour le Crédit d'Impôt, trop complexe, diffcile pour Jean-Philippe. Mauvais élève ? Il donnait l'impression de ne pas avoir appris ses leçons. Triste pour un Premier Secrétaire.

Vous l'aurez compris, Jean-Philippe " Harlem " Désir a été pitoyable, hier. Petit, mauvais. A tel point que je me suis demandé si Yves Calvi, coquin, ne l'avait pas fait exprès:  Confronter Désir à Pécresse et La Marine pour mieux souligner les faiblesses du bonhomme, le piéger en somme. La première maitrisait parfaitement ses dossiers et ses chiffres, la deuxième usait avec professionnalisme du porte-voix que lui apportait cette émission, Laurent enfourchait en bon communiste ses utopies et Harlem se vautrait.

En fin de compte, j'ai eu pitié des socialistes. Déjà qu'avec hollande, ils ont de quoi être déçu mais avec Désir, ils ont l’assurance de ne pas être pris au sérieux.

Folie passagère 1438.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr




France, 2019.