Il faut donc considérer que nous avons face à nous en ce moment deux types d'ennemis intérieurs. Il y a les djihadistes, autrement appelés islamistes radicaux ou musulmans radicalisés et le FN les antifas, autrement appelés zadistes, extrémistes de gauche ou bien encore pseudo anarchistes de gauche. Les premiers sont unanimement condamnés et tous les moyens, nous dit-on, sont mis en place pour les contrer ( sauf à utiliser contre eux les mêmes moyens qu'eux emploient contre nous, normal, nous on est des gentils ), les autres, et bien, je ne sais pas trop...
Intéressons-nous aujourd'hui aux seconds, ceux que nous appellerons de façon générique les antifas.
Il y a quelques jours un cimetière est profané à Sarre-Union. Des centaines de tombes sont profanées et vandalisées. Aussitôt, et cela se comprend, la machine médiatique s'emballe. C'est pas possible des trucs comme ça. Président va faire un tour sur place pour faire souffler à nouveau l'esprit du 11 janvier, des fois que ce serait des muzz radicalisés qui aient fait le coup, un peu comme ceux qui défilaient à Barbès en juillet aux cris de " Morts aux Juifs ", à défaut des nazillons bien blonds aux yeux bleus. Un député socialiste, Philippe Bies, ira même soutenir que, dans la région de Sarre-Union, cet acte odieux est forcément lié à l'influence d'un Front National bien implanté localement. Bref, on en fait des tonnes, on ne sait pas trop qui a agi, mais c'est forcément des antisémites, des islamo-fascistes ou des fascistes tout court. Les coupables, âgés de 15 à 17 ans, rejetons de fonctionnaires, profs ou proviseur, se dénoncent et passent aux aveux. Non seulement, ils ont agi par antisémitisme, les médias ne se seront pas privés de nous le faire savoir, mais en plus, pas de bol, ils, tout au moins le chef de la bande, se revendiquent antifas, t-shirts, slogans, et tatouages pour confirmer. Donc des extrêmes gauchistes. Ben merde alors, c'est pas c'qu'on croyait, des gauchistes antisémites. Sidération et... aussitôt silence médiatique. Circulez !
Et ne me dites pas qu'on ne sait pas qui on est à 17 ans, Cambadélis ou Plenel étaient d'extrême-gauche à 17 ans.
Partons maintenant pour Nantes et Toulouse. Aujourd'hui, y a manifs. Dans les deux villes, l'une située près de Notre Dame des Landes, l'autre pas loin de Sivens, les antifas manifestent, tenez-vous bien, contre: " les violences policières, sociales, économiques... Résistance ! " L'objectif pour les fouteurs de merde (dont certains ne semblent pas avoir 18 ans) étant de " rappeler qu’il y a un an, après la manifestation violente du 22 février 2014 contre l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, trois manifestants avaient perdu un œil. ", pour ceux de Toulouse " se souvenir de Rémi Fraisse " bien sûr. Comme à chaque fois, les manifs commencent dans le calme pour très vite dégénérer. On parle de 500 antifas à Toulouse, de 800 à Nantes. Ces manifestations n'avaient rien de spontané, elles étaient prévues, annoncées mais... non autorisées. La police est sur les lieux, les canons à eau sont de sortie à Nantes, les pavés et les boulons volent, ça castagne et ça casse à tout va, comme déjà plusieurs fois l'année passée.
Europe 1 nous dit: " une manifestation contre les violences policières dérape ". Le Figaro parle de " manifestation tendue à Nantes ". Ouest-France titre: " Manifestation sous surveillance, 500 policiers et CRS mobilisés ". Claire Chazal sur TF1, tout sourire, nous dit " qu'une manifestation est prévue pour rendre hommage aux victimes des violences policières " (rendre hommage...). Pour 20Minutes, il s'agit " Nouvelle manifestation contre les violences policières ". Le Monde: "Manifestations contre la répression policière : plusieurs interpellations à Nantes ". Pour Libération, je ne sais pas, ils doivent encore dormir à cette heure. Quant à la police nantaise, elle communique sur twitter: " Samedi AM à #Nantes, manifestation non-déclarée contre les violences policières: consignes de prudence au centre-ville."
Et bien vous le croirez ou pas, vous pouvez aller vérifier, j'ai lu tous les articles que j'ai mis en lien ci-dessus. Tous. J'ai même écouté intégralement Clare Chazal, c'est dire le sérieux de mon enquête. A aucun moment, nulle part, nos journalistes, qui de l'information impartiale et objective ont fait leur profession de foi, ne parlent de manifestants gauchistes, d'antifas ou d'anarchistes de gauche. Non, non, rien, en aucune façon, à l'heure où je vais publier ce billet, il n'est fait mention d'une quelconque appartenance politique de tous ces manifestants ni même qu'ils reçoivent implicitement ou explicitement le soutien de gens comme Melenchon, Besancenot, de Duflot et consorts. On se doute bien que ce ne sont pas des " fachos ", des jeunes d'extrême-droite, des représentants d'une frange nauséabonde de la droite, non, ça, je vous fiche mon billet, c'eut été écrit. Il n'y a à Nantes et à Toulouse que des manifestants qui manifestent; peu importe qui ils sont, sans doute cela ne nous regarde-t-il pas, et ce qu'ils veulent vraiment. On sait juste qu'ils ont la rage contre les violences policières et donc qu'ils jettent des pierres sur les flics. A cette heure, malgré la présence de 500 policiers, seuls deux manifestants auraient été interpellés.
Finalement, après tout ce silence médiatique sur la nature véritable des dits-manifestant et cette curieuse non-information constatée, je ne m'étonne en fait qu'à moitié d'écrire en début de billet: " les autres, et bien, je ne sais pas trop... ". il y a des ennemis que l'on peut nommer, surtout quand cela arrange tout le monde et permet de faire perdurer l'esprit du 11 janvier et puis, il y en a d'autres, les mêmes qui, génération après génération, mettent régulièrement le bronx dans nos villes mais que l'on préfère désigner autrement que ce qu'ils sont vraiment: Des gauchistes, des antifas, des extrémistes de gauche, bref des gens de gauche qui, si ils ont voté en 2012, ont certainement voté pour l'actuel président de la République.
On dit souvent que pour combattre ses ennemis, pour les connaître, il faut pouvoir et vouloir les nommer, les définir et les identifier; il faut croire que ces manifestant ne sont pas des ennemis de l’ordre républicain et qu'en aucune façon ils ne mettent en danger les valeurs de la république.
Folie passagère 2669.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr