mardi 5 février 2019

La loi Alimentation pour les nuls... et contre le pouvoir d'achat !

Attention: Billet technique !



Depuis le 1er février beaucoup de produits alimentaires ont vu leur prix augmenter de manière plus ou moins importante. On parle, par exemple, de 8% pour le Coca et le Nutella, de 10 % pour le Ricard. Ces augmentations, fort mal venues dans un contexte de bronca populaire pour la défense du pouvoir d'achat, sont la conséquence directe de la loi Alimentation votée par les branques de LaRem (mais pas que), une loi sensée permettre d'aider nos agriculteurs-éleveurs à mieux gagner leur vie...

Déjà, je vous vois froncer  les sourcils: En quoi l'augmentation du Nutella pourrait-elle aider le paysan de la Creuse ou l'éleveur porcin du Morbihan ? Qu'est-ce qui ferait qu'une augmentation de 10% du Ricard permettrait d'assurer de meilleurs revenus au producteur de lait de l'Aveyron ?

Nous sommes le 5 février et, oui, les prix de ces produits ont bien augmenté comme prévu et comme l'impose cette nouvelle loi, loi qui prouve, si besoin était, que nos députés LaRem sont déconnectés des réalités quotidiennes et n'y connaissent rien en matière de grande distribution.

Auparavant, des dizaines et des dizaines de produits connus (Ricard, Nutella, Piles Duracell ou Energizer, etc...) étaient vendus par la grande distribution à prix coûtant, soit le prix d'achat facturé + la TVA.  Ceci ne voulait pas dire que, sur ces produits, les grands groupes (Leclerc, Auchan, Carrefour,...) ne gagnaient pas d'argent, la marge, ils se la faisaient "en arrière" avec les remises, rabais, ristournes et diverses prestations négociées annuellement avec les fournisseurs.

Ainsi le litre de Coca payé en caisse 0,96 euro était acheté par l'enseigne à 0,80 euros pour une TVA à 20% (1). Sur ces 0,80 euro, l'enseigne négocie, par exemple, une remise de fin d'année avec Coca: Sur l'année, je vous achèterai 1 000 000 de bouteilles et en échange, vous me refilez en fin d'année 10% du chiffre d'affaire facturé, soit en l’occurrence: 1 000 000 x 0,08 euros = 80 000 euros. 80 000 euros de marge arrière. Le Coca était bien vendu à prix coûtant et l'enseigne se rémunérait sur ces avantages négociés. Cette technique, légale jusque lors, avait l'avantage  de permettre aux consommateurs de trouver sur ce produit quasiment les mêmes prix partout puisque tous les grands distributeurs, en accord avec les fournisseurs, pratiquent ainsi. Autre avantage, puisque ces produits étaient vendus à prix coûtant et que la vente à perte est elle interdite, nul hyper ne pouvait se permettre de casser les prix: Distributeurs et fournisseurs, finalement, main dans la main quoiqu'on en dise et quelque soient les tensions lors des négociations. Vous pouvez vérifier, sur une zone géographique, voire sur le territoire entier, voire à l'échelle européenne pour certains, tous ces produits phares et repérables, autrement appelés produits d'appel, sont vendus quasiment au même prix par la grande distribution.

Le gouvernement a décidé de mettre en partie fin à cette pratique en obligeant les enseignes à vendre tous ces produits avec au minimum une marge "avant" de 10%. Ainsi, notre litre de Coca sera désormais payé en caisse à (0,80 euros + 10%) + 20% de TVA soit 1, 056 euro. Le distributeur se voit donc dans l'obligation d'augmenter sa marge, le consommateur paiera son litre de Coca 9 centimes de plus et l'Etat empochera un surplus de TVA de près de 2 centimes... Vous avez compris ?

Et les agriculteurs-éleveurs-pêcheurs ou fruitiers dans tout ça ? Que leur apporte cette loi ? Et bien rien ! Ou du moins pas beaucoup et en tout cas, seulement au bon vouloir des distributeurs. Car si le gouvernement a obligé les distributeurs à augmenter leur marge de 10% sur ces produits phares, en contrepartie, ces derniers n'ont aucune obligation. On leur demande juste, gentiment, sans contrainte réglementaire, de "reverser" tout ou partie de cette marge supplémentaire en acceptant une baisse de leurs marges de plus ou moins 10% sur les marchandises (lait, pomme de terre, porc, etc...) achetées aux agriculteurs... Vous suivez toujours ?

Oh, nous aurons bien une enseigne ou deux qui se la jouera cool, un temps, en annonçant urbi et orbi qu'elles vont refiler une partie, une partie seulement, de ce bonus aux agriculteurs en acceptant d'acheter plus cher leurs marchandises  et ça s'arrêtera là. Sur les 8 centimes gagnés sur le Coca et histoire de se faire bien voir, Monsieur Auchan ou Monsieur Leclerc accepteront bien une hausse du prix d'achat de la laitue de 1 ou 2 ou 3 centimes sans augmenter le prix payé en caisse et ce sera tout dès lors que rien ne les oblige à tout refiler.

Alors, une loi Alimentation pour améliorer les revenus des agriculteurs ? Que nenni, ça les aidera peut-être un chouïa mais c'est tout. Les vrais perdants, ce seront les consommateurs qui verront peut-être les prix de la laitue et de la patate baisser quand ceux du Nutella, des piles, du jambon Herta, du Ricard, du thé, du café et de tout ces produits de grandes marques incontournables augmenteront d'au moins 10% !

Ah mais, me direz-vous, si le Nutella ou le Coca Cola augmentent trop, j’achèterais du coca ou de la pâte à tartiner à marque de distributeur, elles sont moins chères. Vous auriez raison et... vous feriez le bonheur des distributeurs qui gagnent bien plus d'argent sur leurs propres marques que sur les marques nationales et internationales !

Alors, avec cette loi Alimentation, c'est qui le grand gagnant ? Le distributeur, l'Etat mais certainement pas les agriculteurs, encore moins les consommateurs ! L'exemple type d'une aberration "En Marche" !


(1) Hypothèse retenue pour la démonstration: le litre de Coca payé en caisse 0,96 euro était acheté par l'enseigne à 0,80 euros pour une TVA à 20% 

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

41 commentaires:

  1. Il est indéniable que tous ceux qui ont travaillé dans le commerce ont compris que cette loi est complètement absurde et ne profite qu'à l'état .

    RépondreSupprimer
  2. Une usine à gaz aussi stupide que l'augmentation des taxes sur le carburant en octobre dernier, ou à la limitation de la vitesse à 80 à l'heure...
    On dirait que c'est fait pour jeter de l'huile sur le feu à un moment où nous n'en avons vraiment pas besoin.

    RépondreSupprimer
  3. Il faut bien remplir les caisses de l’État (enfin le tonneau des Danaïdes). Ne vous inquiétez surtout pas, les grands "cogiteurs" du Gouvernement vont certainement trouver d'autres filons pour continuer ce captage sournois.
    ColoAlbert

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ColoAlbert: je ne m inquiète pas, on peut leur faire confiance

      Supprimer
  4. Depuis quelque temps, super Leclerc de notre ville insiste beaucoup sur ses marques distributeurs, et remet en caisse des tickets pour je ne sais quoi, et des trucs à coller.On ignore
    Je garde mes marques. .. Ni Nutella ni coca cola... mais les piles, je ne l'ai pas vu venir !
    Merci, cher Corto, pour cet article pratique.
    Je pense par ailleurs, malgré les protestations vertueuses, que le prélèvement à la source est une aubaine pour l'état.
    Je ne le digére pas et d 'ailleurs autour de nous, on signale des erreurs.
    Cordialement
    Madame Chocolat

    RépondreSupprimer
  5. Mais qui nous délivrera de ces imbéciles? J'ai bien peur qu'il y en ait dans tous les partis.

    RépondreSupprimer
  6. C'est qui le grand gagnant, demandez-vous, mon cher Corto ? Ce qui est sûr c'est que ce ne seront pas les pauvres, puisque ce matin même j'entendais que dans un super-marché leclerc avait javellisé de la nourriture alors que la loi l'interdit :

    https://www.nouvelobs.com/societe/20190205.OBS9668/un-supermarche-leclerc-epingle-pour-avoir-javellise-50-kg-de-nourriture-consommable.html

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour Marianne
      Deux avocats se sont montrés à la télévision en train de récupérer des aliments dans les poubelles du supermarché Leclerc en question

      Je ne connais pas le sujet à fond mais je crois que l 'on craint des intoxications alimentaires d 'où la javellisation.
      Un autre "petit marché" met les produits proches de la date limite de consommation en vente à prix réduit dans une vitrine bien en évidence.
      Cordialement
      Madame Chocolat

      Supprimer
    2. Bonjour Marianne
      Deux avocats se sont montrés à la télévision en train de récupérer des aliments dans les poubelles du supermarché Leclerc en question

      Je ne connais pas le sujet à fond mais je crois que l 'on craint des intoxications alimentaires d 'où la javellisation.
      Un autre "petit marché" met les produits proches de la date limite de consommation en vente à prix réduit dans une vitrine bien en évidence.
      Cordialement
      Madame Chocolat

      Supprimer
  7. Dites Corto belle démonstration mais il nous manque in fine le nom de ce futur prix Nobel d'économie qui a réinventé les règles du bonneteau ;

    d'avance merci .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. balerofr: l'inventeur ? Faut aller le chercher du coté de Bercy, sans doute un technocrate énarque

      Supprimer
  8. On se comprend bien entre professionnels comment marche (et marge) la grande distribution. Seulement voilà la technique je déshabille Pierre pour habiller Paul = politique de Macron.
    Il a fait le coup avec la CSG pour les retraités, c'est eux qui paient pour les cotisations sociales retirées de la fiche de paie, pour que le travail paie, n'est-ce-pas!!!
    Une politique de gribouille où il y a d'autres exemples.
    Comme ils sont incapables de créer une vraie politique de relance, il aménage la politique des vases communicants.
    Les retraités sont mécontents, les caisses sociales ne pourront être que mécontentes et les salariés en fait non rien vus car eux aussi au final paient la CSG.
    Là l'argent dégagée par ce surplus de prix, c'est le consommateur final qui paie (voilà encore une attaque sur le pouvoir d'achat)et ce consommateur ne sera pas content, tout comme l'agriculteur n'en verra rien et ce sera comme à la pompe ça servira à autre chose. POLITIQUE DE GRIBOUILLE et on enfume tous les jours les français. FOUTEZ CES MECS POLITICARDS DEHORS, attachés à la queue d'un cheval!

    RépondreSupprimer
  9. CQFD. Une fois de plus ! Et de trop...
    Merci de l souligner ; et de l'expliquer si bien.
    Ce qu'évitera très soigneusement, et à tout prix, de faire les divers supports de la Pravda macrobienne.

    RépondreSupprimer
  10. On reconnaît bien là, Corto qui a fréquenté la GD ! La démonstration est claire ! Comme d’habitude, nous payerons... c’est comme les TVA réduites pour certains travaux ou achats ciblés... Qui paye ? Le client, car les prix sont tva comprise...

    RépondreSupprimer
  11. Géo

    En regardant de plus près une liste de divers "aliments" concernés par cette augmentation des prix,il est clair que l'intérêt nutritif en est souvent discutable.
    Les gens qui consomment ces produits vont donc devoir payer plus cher pour tomber malades et courir ensuite aller se faire empoisonner par des médocs, trop souvent d effets iatrogènes,remplissant de la sorte les poches des gros labos pharmaceutiques après avoir garni celles de l industrie alimentaire.
    Reconnaissons que le Coca-Cola décape bien la rouille sur le métal et moins cher sauf erreur que le Martini pour ça.
    Avec en outre les traces d hydrocarbures trouvées dans des "aliments" de grande consommation notamment par les enfants(Voir Ferrero par exemple en Allemagne mais pas en France ça s arrête là aussi à la frontière!)
    Les humains sont de plus en plus considérés comme des bagnoles.On ne devrait plus parler de races.Mot supprimé certainement pour le remplacer par "marques".
    Les croquettes pour animaux elles aussi devraient coûter plus cher.(Aliments pour animaux)Monsanto va être content:aprés Coca-Cola et diverses barres chocolatées (sans parler des macdo burgers and co)...les aliments pour chienchiens et chachats entrent dans la valse des augmentations.
    Bayer parmi d autres va pouvoir produire davantage de médocs en conséquence.

    Nutella ou le graissage de vos artères après leur décapage intérieur.

    Pas de doute la gargouille de l Élysée est un bon représentant de commerce de toutes ces grosses entreprises juteuses il doit toucher gros à chaque oukase pondu contre les Français.
    Que les paysans se consolent:
    Ils ne verront pas la couleur des sous suite à ces augmentations mais on leur fera des réductions sur le prix du glyphosate et de l arsenic qu'il contient entre autres saletés pour qu'ils en répandent partout dans leurs champs,ils nous produiront ainsi de beaux bébés sans bras ou sans mains pendant que les cochonneries "alimentaires" ingérées par leurs parents augmenteront le nombre de pathologies organiques.

    Quand on élimine toutes les cochonneries "alimentaires", ou plutôt...produits alimenteurs,on voit que l on peut limiter l effet des hausses en cause pour le porte-monnaie.
    Une occasion de boycotter fermement des grandes marques peu scrupuleuses.

    RépondreSupprimer
  12. "l'Etat empochera un surplus de TVA de près de 2 centimes... Vous avez compris ?"
    CQFD, l'Etat qui ne réforme pas est un trou noir qui doit absorber toujours plus de recettes pour limiter la casse, le pseudo ruisselement de la grande distribution vers l'agri c'est l'histoire de la marmotte qui mets le papier d'alu autour du chocolat.
    bon Macron monte dans les sondages, c'est bien l'essentiel, non? :( :(
    bonne journée
    DD

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. DD Macron monte dans les sondages... les Français sont indécrottables

      Supprimer
  13. Il suffit que les consommateurs méprisent le coca où le nutella, leur santé et la nature les remercieront, pour le reste évidement, s'il y avait une baisse importante des ventes, ces marques réagiraient, utiliser les marques distributeurs est une bonne solution, l'enfumage ne sera pas vu par tout le monde hélas ! sans une information sur la réalité de la manipulation, les gens vont croire que ça va aller aux agriculteurs

    RépondreSupprimer
  14. C'est troporible tout cet ultra libéralisme !

    --
    Pwet

    RépondreSupprimer
  15. C'est 20%, le taux de tva sur le Coca ? Ben mon cochon !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Gachno: eh oui, qui l eut cru !

      Supprimer
    2. Et si on achète chez une société qui livre à domicile à partir de ses grands entrepôts ?

      Madame Chocolat

      Supprimer
  16. Mais pour ce qui est du chlordécone, que les Martiniquais et les Guadeloupéens se rassurent, ce n'est pas demain la veille où ils cesseront de mourir de cancers dus à ce produit chimique qu'on répand sur les bananeraies !
    Le président Macron est passé maître dans l'art de fausser les grands débats qui ne sont que de grandes supercheries, en témoigne ce débat avec les élus d'Outre-Mer :

    https://www.telerama.fr/television/outre-mer-emmanuel-macron-confisque-les-micros-et-le-debat-sur-le-chlordecone,n6118906.php

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. pas d'autres sources que Télérama?
      parce que dans le genre écolo bobo conscientisé, difficile de trouver pire...

      Supprimer
  17. Pas tout à fait d'accord, Corto. Il y a eu quelques avancées pour les agricuteurs. Pour les producteurs de lait par exemple, on a obtenu l'indexation partielle sur les coûts de production dans nos contrats, l'obligation d'une clause de renégociation, etc. Des petits trucs qui pourront nous aider dans nos négociations avec nos clients (Lactalis, Danone, concorts). Charge à eux de répercuter ça aux leurs (Leclerc, intermarché...) et désolé de ne pas pleurer si les consommateurs se prennent 3 ou 4 centimes sur leur camembert...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour le lait, c'est un peu plus compliqué: le prix dépend avant tout du marché mondial. Et le lait se décompose en matière grasse, protéines, lactose. Les industriels se démènent pour essayer de valoriser au mieux l'ensemble des produits: le prix payé aux producteurs n'est qu'une conséquence des prix des différents composants. Ainsi, le prix de la matière grasse est aujourd'hui, élevé, alors que celui de la poudre de lait maigre est bas (en fait, il remonte aujourd'hui)mais la matière grasse ne représente que 11% du prix.
      La moi alimentation ne changera strictement rien à l'affaire pour les producteursn c'est de l'affichage. Et comme d'habitude, on oubliera que pour qu'un producteur vive, il faut qu'il soit au top dans ses performances techniques (comme un industriel quoi...).
      Un peu comme notre Etat qui oublie que si nous avons un déficit chronique, c'est avant tout parce que l'on dépense trop et mal.
      mais les français sont des quiches en économie, toujours à regarder la gamelle du voisin au lieu de se déme...der par soit même.

      Supprimer
  18. Fredi M: Pour une fois je vais répondre. Dans la grande distribution, un produit , ou une marque, est dit incontournable lorsque son absence en rayon fait partir le client à la concurrence. C'est le cas, par ex, du Coca Cola>>. Leclerc avait essayé de les virer, ça n a pas duré 8 jours avant qu'ils ne le fasse revenir en linéaire

    RépondreSupprimer
  19. Tout à fait exact le coup de Leclerc avec le Coca Cola. L'été dernier, ils ont été en rupture de stock. Ca a duré bien plus d'une semaine, un mois environ. J'avais mes petits enfants qui ne boivent que du coca. Plus de canette en métal. Habitant maintenant à côté d'un Leclerc, nous y faisons pratiquement toutes nos courses. A cause du manque de Coca, nous sommes allés chez Carouf, qui eux n'étaient pas en rupture de stock...Ils ont fini par en remettre en rayon.
    Maintenant, c'est au tour des boites de champignons de Paris entiers. On en trouve qu'en morceaux. Et, j'aime pas les champignons en morceaux. Mr Leclerc se la joue vertueux, ne pensant qu'aux consommateurs. Tu parles ! Quand à reverser aux paysans, je n'y crois pas non plus du tout, vu que ce n'est qu'au bon vouloir de la Grande Distribution. Ah oui, les marques des hypers, j'aime pas. On a beau dire que ce sont des produits de même qualité que les grandes marques, j'y crois pas. Et pis, on sait bien que c'est là qu'ils se font des . ouilles en or.
    Merci pour la démonstration. J'ai tout suivi.

    RépondreSupprimer
  20. Merci pour la démonstration et les explications , corto
    anne

    RépondreSupprimer
  21. Bonjour Julie
    Pourquoi des champignons de Paris en boîte ?
    Les frais tout blancs sont si sympathiques. Ils s'épluchent vite et sentent bon en cuisant.

    A tout le monde : privilégiez si possible les petits champignons Bretons qui sont cultivés dans les récentes champignonnières de Poilley en Ille et Vilaine, un petit tout petit village où le maire se donne du mal pour les emplois.
    Merci
    Madame Chocolat

    RépondreSupprimer
  22. Il faut bien que les prix augmentent pour que la TVA augmente. CQFD !
    L'augmentation au profit des agriculteurs, je n'en crois pas un mot.
    Les accords sur le lait existent depuis plus longtemps et je suis contente d'acheter ce lait car je suis certaine que le surplus va aux producteurs.

    RépondreSupprimer
  23. Cette loi, c'est la pensée magique dans toute sa splendeur. Un mec normal aura compris que le but est d'augmenter la TVA pour payer les cadeaux aux muzz et aux GJ sans se faire tirer les oreilles par Bruxelles. Vivement l'exil de ce pays de gros cons.

    RépondreSupprimer
  24. Ce matin dans mon quotidien régional un article intitulé "Les clients de Leclerc privés d'apéritif Ricard" mais pas que. On apprend que Suze, Malibu et whiskies Ballantine's et Aberlour sont également concernés et rupture de stock à la clé. Pourquoi donc ? Mais parce que Pernod Ricard à refusé de négocier les prix à l'échelle européenne avec la centrale d'achat Eurelec. Ami Corto expert devant l'Eternele en grande distribution, une explication, comment ça marche. Merci de nous éclairer.

    RépondreSupprimer
  25. Un dragon: c'est assez simple en fait. Tous les grands groupes de distribution ont, en + de leur centrale d'achat nationale (voire régionale pour Leclerc), créé des centrales d'achat internationale. Pour Auchan et Carrefour, elles étaient, le sont sans doute encore, basées à Génève. Ces centrales d'achats internationales négocient avec les fournisseurs internationaux les prix et conditions d'achats des différents pays où ils sont présents. Si le fournisseur n’acceptent pas les diktats de l'enseigne, il peut être viré de tous les magasins du groupe. C'est ce qui s'est produit chez Leclerc avec le groupe Ricard apparemment.
    D'autre part, ces centrales d'achat internationales, toutes basées dans des pays cool question impôts sur les sociétés encaissent des remises, des rabais, des ristournes des fournisseurs pour que ceux ci puissent avoir " le droit " de travailler dans chaque pays. Le fait d'encaisser à Genève, par exemple, au lieu de Villeneuve d'Ascq pour Auchan ou Chambourcy pour Carrefour leur permet de faire des sacrées économies d'impôts sur ces fameuses remises arrières.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un dragon: et je suis bien placé pour le savoir puisque c'est le boulot que je faisais pour l un de ces grands groupes de distrib. Nous négocions à Genève, les prix et conditions d'achats pour chaque pays où nous avions des magasins ( de la Russie à la France en passant pas la Pologne, la Roumanie... etc et même le Mexique à un moment )

      Supprimer
    2. Merci pour cet éclairage commercial. Maintenant je n'ai pas trop de soucis pour les "producteurs" de Ricard, Nutella et autre Coca dont je suis un assez piètre consommateur.

      Supprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.