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dimanche 13 août 2017

Charlottesville ? Vite, Un kleenex pour Anne Sinclair !



Crénom, aux States, en Virginie, y a des méchants nazillons, des suprémacistes blancs, des KKK et des tas de vilains qui ont manifesté les uns  bras tendus, d'autres avec des torches, d'autres encore avec des armes. J'imagine qu'ils ont du pousser des cris et des slogans du genre : " Vive l'Amérique blanche et aux chiottes les noirs et les juifs ", non ? Enfin j'imagine parce que je n'y étais pas. Mais vu le scandale que cela fait en France... mézavi que les odieux n'ont pas du faire dans la dentelle. Y en a même un qui a pris his car et qui a foncé dans la foule occasionnant de la sorte la mort d'une jeune contre-manifestante fille forcément bien sous tous rapports et même qu'il en a blessé tout plein d'autres, une vingtaine parait-il.

Pas de mort, pas de scandale - des manifs de ce genre, y en a des dizaines chaque année eux USA - mais là, y a eu une morte ! Un attentat à la voiture folle pas folle puisque pilotée par une saloperie de nazillon. Alors scandale.

C'est dramatique, nous sommes d'accord, affreux même, ignoble tant qu'à faire, ne mégotons pas: monstrueux !

Bon okay, si les contre-manifestants avaient laissé les méchants manifester, comme la constitution américaine l'autorise, sans doute n'y aurait-il pas eu carabistouilles, blessés et morts et encore moins de scandale. Mais non, il fallait, comme la constitution l'autorise, que les contre-manifestants contre-manifestent. Logique. Alors ça a chauffé. Et le monde entier des anti-racistes et autres peace & lovers s'insurger contre, c'est selon l'organe de presse, les fachos, la droite radicale, l'ultra-droite ou l'extrême droite américaine.

Tenez jusqu'en France, on a été scandalisé, ulcéré et meurtri dans nos chairs de progressistes qui n'aiment pas Trump et encore moins cette Amérique de reds necks. Affreuse manifestation qui n'honore pas le genre humain, n'est-ce pas ? Si seulement le Trump il avait condamné les méchants et uniquement eux, l'honneur eut été sauf, mais non, le bougre, il a condamné la violence, quelle qu'elle soit, celle des deux camps, celle des manifestants et celles des contre-manifestants qui, les pauvres, n'avaient eux que de quelques battes de base-ball et autres lance-flammes improvisés. 

Même notre cocue nationale, Anne Sinclair, s'est émue de, je la cite,: " ces Saluts nazis, torches et armes lourdes, les images hallucinantes de la manif d'extrême-droite à Charlottesville ". Un concentré de révulsion et de vomi en si peu de mots, ça en jette et génère 650 re-tweets sur le réseau. Ma gueule !  

Ouais, ben voulez que je vous dise ? Toute cette agitation, ces offuscations et autres indignations, ça m'en touche une sans faire bouger l'autre. Ça aurait pu mais ça n'a pas.

Ça n'a pas parce que voyez-vous les indignations à géométrie variable, je ne les supporte plus, je n'en peux plus et plus elles sont surfaites, plus elles me gonflent. Si Anne Sinclair s'était offusquée, à l'époque, des manif pro-palestiniennes bras tendus qui ravagèrent Barbès et Sarcelles, si Anne Sinclair et consorts étaient horrifiés par ce qui se passe au Venez', si tous nos progressistes de salon s'étaient indignés des " morts aux juifs " que les p'tits gars de l'extrême-gauche et les racailles scandaient dans Paris, si tous ces connards de gauchistes s'insurgeaient que l'on puisse organiser en France des " camps d'été décolonial " interdits aux blancs, si toutes ces pseudo vierges effarouchées osaient parler d'attentats islamistes plutôt que de voitures folles conduites par des déséquilibrés, oui, alors peut-être que là, j'aurais pu moi aussi m'indigner. Quand Trump ne cite pas les suprématistes après un attentat c'est mal et quand Macron ne cite pas les islamistes c'est bien. Comme d'hab', indignation de gauche a force de loi !

Elle a bon dos l'extrême-droite quand l'extrême gauche est exempte de tous péchés.

Et bien non !  Ce qui s'est passé à Charlotte ne me scandalise pas plus que cela. Je ne m'offusque pas parce que le deux poids, deux mesures, je ne le supporte pas plus que toutes ces indignations à sens unique. Et j'emmerde Anne Sinclair, Audrey Crespo-Marra et tous ceux qui ne voient en ce qui s'est passé là-bas pas autre chose qu'une scandaleuse manifestation d’extrémistes de droite.

Folie passagère 3409
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

mardi 28 mai 2013

Avec la bénédiction de Stéphane Hessel: Entrez en résistance !




" Les mots ont toujours un sens et il faut leur donner leur signification. Il y a eu hier (dimanche, Ndlr) des débordements qui utilisent les mots de la seconde Guerre mondiale, de la lutte contre le nazisme, à des fins qui n’ont plus rien à voir avec ce que ces mots ont signifié. La Résistance, c'était par rapport au nazisme, à l'Occupation. La collaboration, c'étaient des Français qui étaient avec l'occupant. Et le fascisme, le nazisme, la dictature, c'était une époque qui heureusement est révolue. Donc nul n'a le droit d'utiliser ces mots pour défendre des idées, si on peut appeler ça des idées, d'aujourd'hui. "

Voilà ce qu'a déclaré hier Pépère devant les élèves proprets du lycée Buffon. On passera sur la syntaxe et les gargouillis pour ne retenir que deux choses: En Socialie, le président seul a le droit de donner une signification aux mots que les Français pourront éventuellement utiliser. Les idées qu'une " poignée d'individus " défendaient hier dans la rue ne sont pas à ses yeux des idées d'aujourd'hui...

Hou, les vilains réacs-ringards-conservateurs qui ont l'outrecuidance de ne pas penser comme Pépère...

Pendant ce temps là, à l'extérieur...


Ainsi donc, certains, dont je fais partie, emploieraient le mot résistance à tort et à travers... Laissons donc à Stéphane Hessel, chouchou de la Socialie, celui à qui Pépère rendit hommage en grande pompe dans la cour des Invalides, le soin de nous dire ce qu'est la résistance: " Le moteur de la résistance, c'est l'indignation ".

Dès lors, chers amis, avec la bénédiction de Papy Hessel, si tout ce à quoi vous assistez depuis que Pépère est au pouvoir vous indigne, n'hésitez plus: Entrez en résistance !

Folie passagère 1736.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

jeudi 14 février 2013

Indignez-vous ou taisons-nous !


Quand Papy Hessel écrivit son truc " Indignez-vous ! ", il fit un véritable carton: plus de 4 millions d'exemplaires vendus. Qu'y disait-il en substance ? Que l'indignation était le ferment de la résistance. Résistance à quoi ? A Israël, à Sarkozy, au capital, à la finance, les trucs habituels qui ne révoltaient plus personne... au grand dam de Papy.  Alors convaincus par Papy, on s'est indigné un peu partout dans le monde. Les Indign'ados ont monté des tentes sur les places et les parvis et puis, ils ont plié les gaules, dépités, résignés. Rien ne bougeait. Rien ne bouge et pourtant...

Aujourd'hui, et je ne parlerai que du cas de la France, rien, malgré les promesses de changement, n'a changé. Nous sommes au paroxysme de l'immobilisme, immobilisme que seule la manif du 13 janvier contre le mariage zinzin a quelques temps occulté. Oui, degré maximal d'immobilisme. Étonnant, non ? Pourquoi ? Comment cela est-il possible alors que nous avons toutes les raisons de nous indigner ? Toutes les raisons de lancer des pavés, de foutre le feu à Pôle Emploi, de taper au cul des casseroles, d'envoyer paître les huissiers de justice, de brûler les effigies des gens qui nous gouvernent, de faire la révolution, de bloquer Paris ou d'investir l'Assemblé Nationale et le Château, de brûler nos cartes d'électeurs, de squatter impunément, de refuser de payer plus...

Quelles raisons, me direz-vous ? Mais elles ne manquent pas, tenez, en  vrac:

En mai, après des mois de campagne démagogique, hollande, élu, ne cesse de nous mentir, de nous mener en bateau, de truquer les chiffres du chômage, de renier ses promesses, de nommer des gens à des postes sensibles alors qu'il avait promis de ne pas le faire, de trahir la confiance qu'ont mis en lui des milliers de gauchisses, de reculades en reniements, il a berné tout le monde, même ses amis et ses alliés. Ce ne sont pas de bonnes raisons de s'indigner ?

Nous vivons dans une démocratie ou 329 députés pétris d'égalitarisme imbécile votent une loi, prémisse à la marchandisation des corps, sans lever le moindre sourcil sur une manifestation jugée toute juste " consistante " qui rassemble 500 000 personnes à Paris, sur une pétition qui rassemble plus de 693 900 signatures, sur les avis défavorables d’absolument toutes les communautés religieuses du pays, sur la possibilité, devant un tel enjeu, d'envisager un referendum. N'est-ce pas suffisant pour s'indigner ?

Nous vivons dans une démocratie où le gouvernement ne propose rien d'autre que de fliquer un peu plus internet et les réseaux sociaux, ou ce même gouvernement se propose de limiter plus encore vos  paiements en espèces, de ficher tous les détenteurs de contrats d'assurance-vie, de continuer d'expulser sans ménagement ni solutions de relogement des Roms par dizaines, expulsions qu'il jugeait moins d'un an avant comme scandaleuses et dignes des HLPSDNH. Un pays gouverné par des gens qui ont tous les pouvoirs, qui " interdisent " d'aller assister à un match de foot en Corse, qui interdisent, quand cela les arrange, les manifestations qui dérangent. Un gouvernement qui part en guerre contre les islamistes du Mali tout en soutenant d'autres islamistes en Syrie ou en Palestine. Des ministres qui célèbrent le ramadan et ne bougent pas le petit doigt quand des pouffiasses dénudées profanent Notre Dame, des ministres qui partent en hiver au soleil alors que leur patron le leur a interdit, des ministres qui génèrent chaque jour des couacs en veux-tu en voila, des ministres qui ne proposent rien de mieux que d'éduquer les loups plutôt que de les tuer, des ministres bisounours qui considèrent que la détention est un frein à la réinsertion des délinquants, des ministres qui paralysés par le nombre sans cesse croissant de chômeurs allument chaque jour des contre-feux pour cacher la misère et le désespoir... Pas de quoi s'indigner ?

Nous vivons dans un pays dans lequel 3,3 millions de chômeurs se taisent, dans lequel 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, résignés, en silence. Un pays où nos gouvernants sont absolument incapables de résorber le chômage si ce n'est, les cons, en ponctionnant plus encore les entreprises ou les employeurs à domicile ( charges multipliées par 2 sur les emplois à domicile ) ou en inventant des contrats de génération tout justes bon à ne ré-enchanter aucun rêve... Pas de quoi s'indigner selon vous ?

Nous vivons dans une démocratie où tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains de quelques élites consanguines totalement déconnectées du réel, où les médias, grassement subventionnées et/ou aux ordres, ne peuvent plus ou n'osent pas dire la vérité, où la politique est devenu un métier avec plan de carrière et points retraites, où le peuple n'a plus son mot à dire si ce n'est lorsqu'il pense à ne pas s'abstenir lors des élections, un pays où nos représentants s'engraissent sans avoir à se justifier ( IRFM), un pays où le décalage de traitement entre ses trop nombreux fonctionnaires et les salariés ne cesse de s'agrandir, un pays où les syndicats ne représentent guère plus qu'eux-mêmes, un pays sclérosé par les corporatismes. Nous sommes dans un pays de 64 millions d'habitants dont le gouvernement ne peut plus prendre la moindre décision importante sans avoir l'aval de l'Union et de ses 26 partenaires tous aussi dissemblables les uns que les autres, une démocratie qui à force de prêcher la laïcité en est devenue bêtement laïcarde, une démocratie où au nom d'une idéologie droitsdelhommiste et d'une lutte sans fin contre les discriminations certains mots deviennent imprononçables et l'Identité contestée chaque jour... Une démocratie où les débats se sont tellement radicalisés qu'il n'y a plus que clivages... Et il n'y aurait pas de quoi s'indigner ?

La liste n'est hélas pas exhaustive mais ce billet est déjà trop long pour que la plupart de ceux qui s'y plongeront trouvent le courage d'aller jusqu'au bout...

Et bien, non, apparemment, il n'y a pas de quoi s'indigner. Tout est calme, tout passe et tout va bien. N'aurions nous plus la force, le courage ou l'envie de nous indigner, de parler, de manifester, de crier notre ras le bol, de foutre le feu et de dresser des barricades ? Jusqu'à quand ?

Ce calme me désespère, il me saisit.

C'est cela, taisons-nous. ILS ne demandent que cela.

Folie passagère 1574.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

lundi 2 mai 2011

Indignez-vous ! Qui qu'en veut ?


Je me suis enfin procuré l'ovni littéraire de l'année: Indignez-vous ! de Stéphane Hessel. Je l'ai dévoré d'une traite tant j'étais curieux de savoir pourquoi cette petite chose (le livre, pas son auteur), 9 feuillets recto-verso, avait eu tant de succès.
Près d'un million d'exemplaires vendus, ça le fait tout de même. Il y avait forcément un message important, une leçon de vie, quelques mantras cachés, une philosophie, une histoire drôle, une blague à toto, que sais-je encore ?

J'ai cherché et je n'ai pas trouvé !

Alors certes, Papy nous fait la leçon: nous avons perdus notre capacité à nous indigner, ce n'est pas bien. Il met en avant tous les acquis du CNR, les révolutions sociales d'après-guerre, la déclaration universelle des droits de l'homme tout cela en miroir du vide actuel. Rendons lui grâce, il n'omet pas de parler de son importante contribution à tout ce mouvement post-Libération. Il nous gratifie même d'une petite leçon de pro-palestisianisme et d'anti-Israélisme saupoudrée d'anti-américanisme et d'anti-sarkozysme primaire. Tout ça pour dénoncer qu'aujourd'hui les acquis du CNR et machin sont battus en brèche par le mondialisme, le capitalisme, l'égoïsme et tralala... C'est beau et ça glisse tout seul. Bon, la seule chose qu'il omet, c'est de faire état de la part de responsabilité qu'a sa génération dans l'évolution du monde: on en serait tout de même pas là, ce "là" qui ne vous plaît pas Papy,  sans la participation et le laisser-faire des gens de votre génération. Faudrait pas l'oublier. C'est votre absence de mea culpa, cher papy, qui moi, m'a indigné.

Enfin, bref, pas de quoi fouetter un chat ni même un papy, un brin aigri, en fin de parcours. Lecture faite, je me suis demandé si le succès de cet ouvrage ne réside pas tout simplement et uniquement dans son titre: Indignez vous !, ça le fait, ça pète comme une manchette d'Ici Paris !

Indigné que je suis par le prix exorbitant de ce petit bouquin bien creux, 3 euros, je me propose de le faire parvenir gratuitement au premier visiteur qui en fera la demande. A condition, qu'il le fasse suivre, tout aussi gracieusement à la personne de son choix.

Folie passagère 644.











D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.