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mercredi 21 janvier 2015

Et tant pis si personne ne lui donna du Monsieur



Ainsi Lassana Bathily est devenu hier un Français. Président l'avait promis: " Sa naturalisation serait traitée avec le respect dû à son héroïsme ". Il était Malien sans papier, le voici Français de papiers. Grand bien lui fasse, je suis content pour lui. Cela faisait si longtemps qu'il voulait le devenir et que gouvernements de droite comme de gauche s'y étaient opposés malgré ses nombreuses demandes. Il aura fallu le massacre à l'hyper-casher et un comportement  héroïque, nous dit-on, pour que cela fut enfin fait. Soit. Une cérémonie républicaine et forcément citoyenne fut organisée pour l'occasion au ministère de l'Intérieur.

Mais autant vous dire que je n'ai pas aimé du tout, mais alors pas du tout ce que j'ai vu de cette cérémonie. Un monument de récupération nationale orchestré en grande pompe par l’exécutif. Dès le matin, le ministère l'annonçait sur twitter: Oyez, oyez, brave gens, ce soir Lassana deviendra français. Vous pourrez assister en direct aux réjouissances sur notre tweet line. La cérémonie sera aussi retransmise en direct sur le site internet du ministère. Elle sera aussi diffusée en direct et en quasi intégralité par Itélé et BFM. Françaises, Français, vous n'y échapperez pas. Alors on a réuni le ban et l'arrière ban de la République, on a demandé à des sénateurs et députés d'y assister, ils s'y sont pressés, les journalistes aussi. On a demandé aux représentants des principales religions d'être là, ils y étaient donc. Un ministre ne suffisant pas, on fit venir le premier d'entre eux, puis ceux de la Justice et de l'éducation nationale. La grande classe, les petits plats dans les grands, salon d'honneur, petits fours et grands discours convenus, le genre de truc qui fait écrire au Monde: " Mardi 20 janvier, la France a gagné un nouveau citoyen. Un chemin d'espoir pour tant d'immigrés qui rêvent un jour aussi de vivre ce moment. " Que les futurs récipiendaires ne se prennent pas à rêver, ce ne sera pas pour tout le monde dans les mêmes conditions.

Valls a parlé et a clairement dit que: " Le processus de naturalisation allait être relancé car c'est une chance pour le pays. " et que bien sûr la République savait récompenser les talents, les hommes libres et les braves ! " Vous êtes un des visages de cette France en l'honneur de laquelle ont défilé près de 4 millions de Français. " Cazeneuve y a été de son petit couplet: une petite pique au gouvernement précédent qui n'avait pas su reconnaître Lassana Bathily plus tôt, des compliments à s'en faire dessus et avant de lui remettre un passeport, une médaille et deux bouquins, un magnifique " Vous participez pleinement au projet de la France ! ". Sans honte, nous la jouant sincère, le même Cazeneuve ira de son petit couplet républicain en évoquant son père " instituteur de la République, réunissant des enfants de confessions différentes autour du savoir ", quand Valls n'hésitera pas à comparer l'aventure qui le lie à Lassana Bathily: Eux deux, des enfants d'ailleurs que la France a su accueillir... 

Lassana Bathily prit la parole sans doute très ému mais inaudible et bafouillant - preuve s'il en est que 10 ans de présence sur le territoire ne suffisent pas toujours pour apprendre la langue - ce qui nécessita en bas d''écran l'affichage d'une traduction, il était " debout à côté de l'orateur, son dos courbé comme un effet secondaire d'une haute stature, ou pour ne pas paraître plus grand que les deux ministres de la République" (Le Monde). Humilité incarnée, Lassana faisait pitié à voir, visiblement gêné par tant d'honneurs, emporté malgré lui par ce tourbillon médiatique et cette bandaison républicaine, objet contraint d'une récupération politique d’événements tragiques. Il dit, et je crois ici à sa sincérité, " Je ne suis pas un héros ", tant pis si la République en a décidé autrement. Et tant pis si personne ne lui donna du Monsieur...

Sous les applaudissements, la cérémonie s'acheva. Tout fut parfait; c'est d'ailleurs ce qu'ont du se dire nos ministres " tout s'est bien passé ". On supposera qu'une voiture républicaine aura ramené Monsieur Lassana Bathily en bas de chez lui dans ce que l'on imagine volontiers n'être rien d'autre qu'un simple gourbis que lui permettent ses maigres ressources. Dès aujourd'hui, tout le monde aura oublié Monsieur Bathily sauf ceux qui, dans les palais nationaux, feront les comptes: Combien de points de popularité gagnés ?

Folie passagère 2623.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 30 août 2013

Naturalisations: Grande braderie place Beauvau !


96 000 décrets de naturalisations en 2010. 46 000 en 2012... 

Et + 14% entre juillet 2012 et juillet 2013. Notre ministre de l'Intérieur a décidé qu'en matière de naturalisation, il fallait faire opération portes ouvertes. Qu'il veuille renvoyer l'ascenseur, lui qui a été naturalisé lorsqu'il avait 20 ans, on peut comprendre, mais tout de même, avec la réforme qu'il se propose de mettre en oeuvre, c'est faire preuve d'une reconnaissance aussi tardive que généreuse. 

Cette opération a au moins, pour Valls, deux avantages: redorer son blason auprès de la gauche et contourner in fine le fait de ne pas pouvoir accorder aussi vite que lui et Pépère auraient aimé le faire le droit de vote aux étrangers. Il faut aller vite, les municipales approchent, les européennes aussi. Et les futurs nouveaux naturalisés sont une clientèle de choix. Vous imaginez un zimmigré nouvellement devenu franchouillard aller voter à droite ou pour le FN ? Non, et sur ce point, les gauchistes s'accordent. Alors roule ma poule, bradons à l'encan la nationalité française, offrons passeports, donnons cartes d'identité et roulez futurs électeurs, n'oubliez pas de voter correctement ! Bon, cette histoire de clientélisme électoral,  c'est ce que l'on ne dit pas, ce ne serait pas politiquement correct. Alors, pour contourner le truc, on a le discours tout fait: la naturalisation, c'est un gage de bonne intégration. Sitôt t'y deviens Français sur le papier, sitôt t'y es un bon Français. En gros, voilà ce que veut dire intégration à la mode progressiste. Mais non, ça non plus ça ne colle pas, c'est pas correct de dire ça, le FN s'en frotterait les mains.

Alors, il y a encore un autre discours, plus posé, politiquement correct à souhait; on prend le truc dans l'autre sens, ce n'est plus le fait de donner la nationalité qui fera le bon Français, c'est le: " Je veux inclure et intégrer ! La naturalisation doit être le résultat d'une intégration réussie. Ceux qui deviennent français le sont en moyenne 16 ans sur le territoire national. " Traduction, si le zimmigré, il est là depuis longtemps, c'est qu'il est bon pour le service devenir Français. La durée serait donc un des critères de franchouillardisation. Soit, mais peut-on devenir Français de cœur et de tripes simplement par la grâce de quelques années passées ici ? Question subsidiaire: Combien de temps faut-il à un immigré pour se décider à adopter la nationalité française ? Parce qu'après tout, pourquoi attend-il si longtemps ? 16 ans, en moyenne, pour se décider ? De deux chose l'une, soit il a la comprenette limitée, soit il ne sait pas trop ce qu'il veut.

C'est donc cette optique qui a été retenue par nos actuels dirigeants: la durée fait l'intégration et la "bonne" intégration donne droit à la naturalisation: " La naturalisation doit devenir l'aboutissement d'un processus d'intégration réussi et doit être facilitée pour ceux qui le souhaitent et le méritent. Cela sans transiger avec nos principes et nos valeurs, ni brader notre nationalité." C'est si évident que notre Manuel se propose de ramener de 10 à 5 ans la durée minimale pour l'acquisition de la nationalité française.  Plus besoin d'avoir un CDI, plus besoin de maîtriser la langue et de posséder un minimum de culture générale sur notre histoire, plus de QCM de connaissances, " niveau de connaissances minimales ", etc... Bref, appliquer à la démarche de naturalisation un choc de simplification! Un peu comme pour le bac, le nivellement par le bas. Partant de là, même un sans-papier ou un travailleur clandestin pourrait devenir Français.  STOP ! Parce que là, il me semble qu'une contradiction apparaît.

En effet, comment peut-on affirmer d'une part qu'il ne s'agit pas de brader la nationalité française et d'autre part de l'offrir à des gens qui n'auraient de la France, de son histoire et de sa langue qu'une vague.idée et bien peu de maîtrise ? Quel mérite y aurait-il à devenir Français si tout le processus de transmutation est simplifié au maximum. Qui dit mérite dit normalement effort, en principe, sauf qu'en l'occurrence, Valls me semble avec son projet être le partisan du moindre effort.

Je regardai aux informations la retransmission d'une cérémonie citoyenne, ce petit moment festif où les impétrants reçoivent la nationalité française, et je remarquai que l'on avait distribué à l'assistance, futurs récipiendaires compris, un papier sur lequel était imprimé les paroles de la Marseillaise. J'en concluais qu'il n'était pas nécessaire de connaître l'hymne national pour devenir Français: Le moindre effort, vous dis-je.

Tout le problème est donc de savoir ce que l'on veut. Veut-on plus d'étrangers devenant français et pour cela, doit-on abaisser le niveau requis pour devenir Français ou bien veut-on plus de nouveaux Français de qualité ? Voilà une question que les socialistes n'ont même pas voulu se poser. C'est bien dommage car là est l'essentiel.

L'objectif avoué de Manuel Valls: 100 000 naturalisations chaque année, soit 500 000 par quinquennat.

Folie passagère 1876.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 19 octobre 2012

Manuel Valls et la politique de la Porte Ouverte


Alors comme cela et histoire de participer au détricotage des mesures prises par le précédent gouvernement, Valls a décidé d'une opération Portes Ouvertes: Il va faciliter autant que faire se peut l'accession à la nationalité française. C'est vrai quoi, la France " Terre d'accueil " a vu le nombre de naturalisation chuté de 30% en 2011 et de 45% en 2012; seulement 87 000 nouveaux Français. On doit pouvoir faire mieux. C'est pas elle, ça, " C'est pas la France que j'aime, ce pays qui, un jour, a fait de moi l'un des siens " qu'il a dit le ministre.

Alors on va simplifier, welcome tout le monde en Socialie: le questionnaire de culture générale ? A la trappe. La période probatoire de 10 ans ? Trop long, on passe à 5. Le CDI comme condition sine qua non ? Exit. Un CDD, y compris de complaisance, suffira amplement. Et puis question connaissance de la langue, le niveau troisième suffira. Une petite " Charte des droits et devoirs du citoyen français " à signer par les demandeurs et roule ma poule, t'as le passeport.

Un détricotage à forte valeur ajoutée: 30 000 nouveaux citoyens l'année prochaine ! Une paille et une façon comme une autre de ne pas pousser plus avant l'acquisition du droit de vote pour les étrangers. Promesse de campagne qui s’avère bien plus dure à tenir qu'à prononcer. Il suffisait d'y penser: Fabriquons à moindre coût politique des citoyens; pourquoi se faire braire avec une nouvelle loi qui aurait de forte chance d'être retoquée ?

Il paraît que tout ce bordel, c'est pour favoriser l'intégration. Tiens donc, je pose la question, ne serait-ce pas un moyen de régulariser sans le dire et à la pelle les sans-papiers ? Est-ce que cet assouplissement fera des demandeurs de nationalité de parfaits électeurs citoyens ? N'est-ce pas plutôt de faire des " divers " d'aujourd'hui les souchiens de demain ? Les souchiens d'aujourd'hui doivent-ils être " dilués " dans la masse des impétrants?

Tenez, par exemple, nous avons pu, pas à pas, remonter aux origines de ma famille: l'an 1590 du côté de mon père, 1482 du côté de ma mère. Qu'ai-je de commun avec ces nouveaux socialiens citoyens ? Intégration des " nouveaux ", dilution et désintégration des " anciens " ?

" La nationalité française ne se brade pas ". Elle s'acquiert par l'histoire partagée, par les racines, par  le partage  et la défense de certaines valeurs, par le sang versé, grâce à certaines origines et une culture communes. Elle se donne en cadeau à ceux et celles qui auront su faire preuve d'une volonté d'épouser cette même histoire. Un CDD ne saurait avoir valeur d'Histoire. 5 ans de résidence ne fait pas partage d' Histoire. Un diplôme acquis ailleurs ne donne pas droit à la nationalité. La nationalité française ne devrait pas être considérée comme un hochet républicain que l'on accorde maintenant à tout le monde et à n'importe qui. Elle se mérite.

Il y a aujourd'hui, en France, 12 millions d'immigrés et d'enfants d'immigrés dont 60% sont natifs de pays hors Union Européenne. Renaud Camus que la bien-pensance maudit avait annoncé " Le Grand Remplacement ". Il est entrain de se faire et pas question de dire quoique que ce soit, c'est un choix politique qui ne se discute pas, qui ne se discute plus sous peine d'être taxé de salaud. C'est ainsi.

Folie passagère 1396.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

jeudi 26 juillet 2012

Valls dans le texte: Portes ouvertes à l'immigration ?


M'en allant à reculons à Paris, compte-tenu de la chaleur, je vous laisse avec Manuel Valls. Celui-ci va faire en sorte de simplifier autant que faire se peut le processus de naturalisation, autrement dit faciliter la prise de nationalité française. Un bon moyen selon lui pour lutter contre l'immigration ! (sic ) Car Valls n'est pas content:

 "  le nombre de naturalisations est en chute libre " et " si rien n’est fait, ce nombre va chuter de 40 % entre 2011 et 2012 après une chute de 30 % entre 2010 et 2011. Le défi de l’immigration sera relevé si la naturalisation n’est plus vécue, ou perçue, comme la fin d’un parcours du combattant, mais comme l’issue d’un processus d’intégration qui a sa part d’exigences ".

Par ailleurs, notre ministre juge que les questionnaires mis en place par son prédécesseur sont trop compliqués et donc un frein à l'accession à la naturalisation. " Des ministres et des sénateurs auraient du mal à y répondre tellement il est hors des clous ". Pour les avoir lu, de deux choses l'une ou Valls prend les sénateurs et ses collègues ministres pour des billes ou bien a-t-il une piètre opinion sur la capacité des requérants à apprendre quelques pans de notre histoire !

Le reste est à lire ici !

Folie passagère 1273.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.