Avant de lire ce qui suit, je vous invite à relire ce billet que j'avais écrit, il y a tout juste deux ans. Il s'intitulait: " Valls et le CRAN favorables aux statistiques ethniques. Zemmour se marre... "
Le Cran à l'époque déclarait: " la loi devrait rendre obligatoire les statistiques ethniques. Cette loi à venir devrait avoir pour but non pas de rendre possibles les statistiques ethniques, mais de les rendre obligatoires, dans tous les domaines où elles sont pertinentes."
Ça y est, vous avez relu, passons donc à la suite:
" La question est sensible. On se souvient qu’en 2010, Eric Zemmour avait lancé une aigre polémique en affirmant que «les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes.» Elle est d’autant plus facilement instrumentalisée qu’il n’existe pas de statistiques ethniques en France - contrairement à la Grande-Bretagne, les Etats-Unis ou le Canada (lire pages 12-13). Didier Fassin a donc élaboré ses propres «stats» ethniques. Il a étudié les registres de la maison d’arrêt où il enquêtait, en a tiré un recensement fondé sur le patronyme des personnes détenues et leur apparence physique sur photo d’identité. Résultat : «Les hommes noirs et arabes représentaient les deux tiers de l’ensemble des détenus et même plus des trois quarts des moins de 30 ans.» Ces chiffres ne décrivent certes qu’une seule maison d’arrêt de la banlieue parisienne, où sont surtout enfermés des prévenus et des détenus condamnés à des peines de moins de deux ans. Ils sont tout de même significatifs : «A titre indicatif, aux Etats-Unis, la population carcérale est composée d’un peu moins de deux tiers d’hommes noirs et hispaniques et, en Grande-Bretagne, on compte parmi les détenus environ un quart d’individus noirs, asiatiques et métis - selon les nomenclatures utilisées dans les deux pays», rapporte Didier Fassin.
Lui-même a hésité à rendre publics les résultats de ses statistiques : «Le silence et la cécité que l’on entretient depuis longtemps autour de la composition démographique de la population pénale sont maintenus en partie pour de bonnes raisons, à savoir l’intention de ne pas stigmatiser, explique-t-il à Libération. Mais ils ont pour conséquence de ne pas permettre de s’interroger.» "
Article paru sur Libération.fr sous le titre: " Couleur de peau, la justice pas si aveugle que ça "
Fut un temps pas si lointain, avant 2012, où parler de statistiques ethniques et faire certains constats pouvaient, grâce à la diligence d'associations bien connues, vous envoyer directement en correctionnelle. Esprit du 11 janvier ou pas, je note que depuis le début de l'année, on n'a jamais autant entendu parler de la nécessité de publier certaines statistiques. On les a tant évoqué que Président lors de sa dernière conférence de presse a du en parler et faire une mise au point: Pas de statistiques ethniques !
C'est vrai quoi, des fois que l'on s'aperçoivent pour de bon que Zemmour avait raison et que Tassin fait les bons constats... hein, faudrait pas stigmatiser en plus....
Folie passagère 2648.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
Hé hé...
RépondreSupprimer@Al Weest: je reconnais là le petit rire de Zemmour...
Supprimerle politiquement correcte est une idiotie, si vous voulez trouver une solution à un problème, il ne faut écarter aucune données, si non votre solution ne pourra être que fausse.
RépondreSupprimerFabienne
@Fabienne: d accord avec toi sauf qu a connaitre les données, faudrait pas qu'on s'interroge...
SupprimerSi on lit Libé,on accepte le constat,mais on donne foule d' explications et notamment le racisme de la police...On n'est pas sortis de l'auberge
RépondreSupprimer@Zen Aztec: faut pas rever non plus, Libé n'allait pas titrer " Zemmour avait raison " alors on enjolive, on brode, on embrouille, on emberlificote!
SupprimerBen oui, quoi, les statistiques ethniques, avant de décider d'en faire il faudra
RépondreSupprimerêtre sûr de pouvoir les truquer, sinon à quoi ça servirait?
Amitiés.
@Nouratin: tout de suite, mauvais esprit, va
Supprimeramitiés
nb: je rêve où tu n as toujours pas pondu de billet ?