mercredi 19 octobre 2011

Interview de Xavier Lemoine: L'islam à Montfermeil


Vous trouverez ci-après l'interview de Xavier Lemoine, maire UMP de Montfermeil ( Seine-St-Denis, 92, près de Paris), parue ce jour dans France Soir.

" FRANCE-SOIR L’étude de l’Institut Montaigne  affirme que l’islam a pris le pouvoir dans nos banlieues. Partagez-vous cette analyse ?
XAVIER LEMOINE Oui ! Je le dis depuis des années. L’islam s’est implanté dans nos quartiers. On en prend enfin conscience. Sauf que les remèdes avancés par l’Institut Montaigne – mettre plus d’argent dans les quartiers – ne sont pas les bons. De l’argent, depuis trente ans, on en a mis beaucoup dans les banlieues. Le problème, c’est que la République n’a eu aucune exigence vis-à-vis des populations accueillies. Installées en France, beaucoup d’entre elles continuent à vivre et à se comporter comme dans leurs pays d’origine, avec leurs langues et leurs coutumes, refusant nos valeurs, notre histoire et notre culture.

F.-S. Avez-vous des exemples ?
X. L. Dans ma ville, on a dépensé des sommes énormes pour que les populations étrangères s’intègrent. Mais des familles qui vivent en France depuis 10, 20 ou 25 ans ne parlent toujours pas français. Elles ne souhaitent pas s’intégrer, et la République laisse faire. Résultat : une multitude de communautés ethniques vivent chez nous en totale autarcie, entre elles, en dehors de nos règles et de nos valeurs.

F.-S. Notre pays est pourtant très attaché à ses valeurs républicaines !
X. L. Oui, mais par angélisme on a laissé ces communautés s’organiser entre elles. Sous prétexte de respecter leurs cultures, on n’a pas exigé le respect de notre culture. On a été pris en otages. Ce que je dis, ce n’est ni du racisme ni de la discrimination. C’est du bon sens. Il faut défendre les valeurs qui ont fait la France.

F.-S. Refuser de s’intégrer, ça veut dire quoi ?
X. L. Par exemple, ne pas parler français. La plupart des enfants des quartiers ne parlent pas français à la maison. Ils parlent la langue et ils regardent la télévision du pays d’origine de leurs parents. Dans les cours de récréation de ma ville, il y a 40 à 50 nationalités différentes. Et, là encore, chacun parle la langue d’origine des parents. Les mercredis et les samedis, ces mêmes enfants sont pris en charge par les écoles coraniques ou les associations tenues par leurs ambassades. Les établissements publics sont de moins en moins utilisés.

F.-S. Quelles conséquences pour ces jeunes ?
X. L. Elevés dans leurs ghettos communautaires, ils n’adhèrent pas à nos valeurs. Et quand ils arrivent dans le monde du travail, ils ne sont pas « employables ». Ce n’est pas une question de formation, mais de « savoir être », de comportement, de codes sociaux.

F.-S. Quelles conséquences pour notre pays ?
X. L. C’est l’éclatement de la République ! Les politiques, les associations et les médias doivent comprendre que nous ne sommes pas au pays des Bisounours. Récemment, un imam est venu me voir et il m’a dit : « Monsieur le maire, en 2014 vous serez peut-être encore réélu, mais en 2020 ce sera nous. C’est mathématique, car nous serons majoritaires. »

F.-S. Je ne comprends pas…
X. L. Cet imam faisait allusion au basculement démographique qui, selon lui, se produira en France. Déjà, en Seine-Saint-Denis, que constatons-nous ? Sur le 1,5 million d’habitants recensés, 500.000 sont titulaires d’une carte de séjour, 500.000 sont français en vertu du droit du sol ou des naturalisations et donc sans aucune ascendance française, les 500.000 autres, Français ayant des ascendances françaises, plutôt vieillissants et « déménageants ». Or le taux de natalité des deux premiers tiers est le double de celui du dernier tiers. C’est inéluctable, la bascule démographique s’accomplit, comme le décrit très bien Christopher Caldwell dans son récent livre, Une révolution sous nos yeux.

F.-S. On aborde là un sujet tabou. Que proposez-vous ?
X. L. La France doit exiger trois choses de la part des populations qui s’installent chez nous : la connaissance du français, la connaissance et le respect de nos coutumes, et la connaissance et le respect de notre histoire. Actuellement ce n’est pas le cas, et c’est dangereux. Nous n’enseignons même plus notre histoire à l’école. Il est temps d’être lucide et responsable.

F.-S. Que faire si certains refusent de se plier à vos trois exigences ?
X. L. J’ai été récemment au Danemark et en Suède. Là-bas (des pays culturellement plutôt à gauche), les étrangers ont six mois pour apprendre la langue du pays, ses valeurs fondatrices et son histoire. Si vous ne possédez pas ces trois éléments essentiels, vous n’avez pas accès au numéro d’immatriculation qui vous donne droit à la Sécurité sociale, aux aides sociales, au logement, au travail.

F.-S. En France, imposer ces trois critères aux étrangers, est-ce possible ?
X. L. Bien sûr que c’est possible ! C’est même indispensable, si nous croyons en nos valeurs. Quand j’en parle en privé avec des élus de gauche, ils sont d’accord avec moi. Sur le terrain, les maires de gauche font le même constat que moi. Ils ont déjà fait évoluer le discours du PS… mais ils n’osent pas encore le dire publiquement. Le plus lucide et courageux d’entre eux, c’est Manuel Valls, bien mal récompensé par les résultats des primaires. "

Maire UMP, disais-je, mais je ne crois pas qu'en l’occurrence, l'étiquette ait beaucoup d'importance.

Alors, on fait quoi

Un enjeu lors de la prochaine campagne présidentielle ou bien continuons-nous à cacher la misère sous le tapis, ... comme la dette, les déficits...depuis 30 ans.

Folie passagère 879.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

13 commentaires:

  1. La suite, un futur Kossovo, c'est tout.

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  2. C'est un maire qui a des c....Dommage pour nous, que ses copains de l'UMP eux n'en aient pas.
    Nos élites sont aveuglés par l'angélisme gauchiste qui pollue la société depuis 1968.

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  3. @grandpas: allons, allons, on ne dramatise pas, c'est ce qu on appelle la diversité!
    Toujours est-il que ds leur projet2012, les socialos n'ont pas pris position. Bien au contraire. A croire que le problème n existe pas

    @elie marie: oui, je le trouve bien courageux ce maire. Ses copains de l ump, pour une part en ont aussi mais comme on ne peut pas parler de ce pb sans etre taxé de tous les vilains mots...pas facile. Angélisme, soumission, démission, on va se le prendre n pleine gueule un de ces jours.

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  4. marianne ARNAUD19 oct. 2011, 21:14:00

    Il y a quelques jours, sur Slate, était paru un article intitulé : "La laïcité en a marre d'être détournée".
    Gilles Bridier nous y expliquait que "Marc Blondel, figure du syndicalisme français du temps où il était à la tête de Force Ouvrière explique" : "L'intégrisme conduit au communautarisme qui conduit lui-même à la guerre civile..."
    J'ai rédigé un commentaire et Gilles Bridier m'a adressé une réponse que vous pouvez trouver ici :

    http://www.slate.fr/story/44963/laicite-libre-pensee

    Je lui ai alors écrit :
    "Cher monsieur Bridier,
    J'ai bien peur que nous ne soyons en train de tourner autour du pot.
    Bien que j'aie compris que vous n'êtes pas responsable du choix de l'illustration de votre article, je vois bien tout l'avantage qu'il peut y avoir sur le plan du politiquement correct, à choisir plutôt Saint Pierre de Rome qu'une prière de rue.
    Or ce ne sont pas les intégristes musulmans qui exigent des salles de prière sur leur lieu de travail, des heures de piscine séparées pour les hommes et pour les femmes, des cantines hallal, etc, toutes choses qui sont accordées sans que cela ne dérange le moins du monde l'idée que nos édiles se font de la laïcité.
    Mais ne dit-on pas que la République est bonne fille ?
    Bien à vous."

    Cette réponse n'a pas été publiée par le site.
    Alors oui, je crois qu'indiscutablement il y a une volonté très forte, non seulement à ne pas parler d'islam, mais encore à ne même pas parler ni de laïcité ni de la loi de 1905.
    Mais en revanche, on entendra geindre et gémir quand Marine Le Pen en parlera.

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  5. Corto mon ami,

    Je ne dramatise pas, le Kossovo province serbe fut sous le gouvernement titiste fut peuplé de bosniaques qui une fois majoritaires réclamèrent cette terre comme leur.

    Nous en reparlerons dans 20 ans.

    J' ai mon pays qui pleure.

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  6. @marianne: ils se sont pris au piège, au nom de la liberté, de la diversité, du multiculturalisme, on a laissé faire. Et puis, petit a petit, on s'est dit qu on ne pouvait pas leur interdire d'être, le contraire serait racisme, xenomachin et stigmatisatruc, résultat, on ne peut plus rien dire mais pire encore, on n 'ose plus rien faire.

    @grandpas: Mon pôvre, j ai fait aijourd'hui Gare du Nord, garges les gonesses et Sarcelles,et saint denis, je suppose que tu connais...j ai moi aussi mon pays qu'a pleurer

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  7. C'est vrai ça, pourquoi ces satanés émigrés ne se convertiraient-ils pas au catholicisme après-tout! :D

    Je ne dis pas qu'il ne faille pas se pencher sérieusement sur la question mais, justement, sérieusement.

    Là ce n'est qu'une couche de rhétorique électoraliste de plus qui ne produira rien au final. Sans en énumérer les innombrables raisons il faut se dire que l'on ne peut pas grand-chose contre l'Humain ; chassez le naturel et il revient au galop... :)

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  8. Notre gouvernement, nos éducateurs, sont beaucoup plus laxistes que ceux des pays d'origine des immigrés. De sorte qu'à cause de nous, les immigrés se font une idée fausse de la démocratie, une idée fausse de nos "valeurs". (Car qui les respecte, chez nous, ces valeurs ?)

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  9. @lika: coucou, toi !
    Si seulement il s'agissait de laxisme ! Je crois, et c'est pire que le laxisme, qu'il s'agit de démission. Démission au profit d'une soi disant laïcité, démission au profit d'une "benéfique" diversité: le multiculturalisme élevé en critère de modernité et de progrès.

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  10. Démission, tu as raison. Lâcheté, même. Je n'aime pas l'hypocrisie ambiante. Alors, je les comprends, ces immigrés. S'ils ont des avantages sans aucune contrainte, on ne voit pas pourquoi les choses changeraient...

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  11. J'exagère, quand je parle d'"avantages". Ah, tout cela est bien compliqué. Je retourne aux traductions de Faust.

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  12. @lika: "on ne voit pas pourquoi les choses changeraient.." et je ne vois pas pkoi ils n'en profiteraient pas !

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  13. Moi une fois, j ai une femme étrangère d un copain qui disait à une autre copine à l'étranger : "vient en France, c est trop bien, il y a la sécurité sociale, le RMI", aujourd'hui ils ont un appartement grand luxe HLM, alors que moi rien, et en plus la femme profite de son mari et ne dépense que l argent du mari -> tout le RMI dans sa poche, maintenant elle a + de 15000€ de RMI en épargne à rien foutre, alors que nous vrais francais on galère: ça me dégoute!

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