Je regarde la cérémonie d'investiture de Barack Obama.
Quel contraste avec chez nous ! Encore une fois des centaines de milliers de personnes ont fait le déplacement pour honorer celui qu'ils ont réélu. Tout est au rendez-vous pour l'évènement: faste, peuple et people, drapeaux, musique, cérémonial, défilé, prestation de serment publique. Le pays met les moyens pour saluer son président et ce qu'il représente: une grande puissance, une jeune et grande démocratie, une cohésion nationale, la fierté d'être de ce pays-là. Le rêve américain...
Les USA m'ont toujours impressionné; pas tant par son côté " première puissance " mais bien plutôt par le patriotisme de ses habitants. Globalement, les Américains sont fiers d'être américains, fiers d'appartenir à cette nation, fiers de leur drapeau. Impressionné par sa capacité à se rassembler au moindre coup du sort, à rebondir encore et encore. Un sentiment patriotique que les mauvaises langues appelleront nationalisme.
La-bas, c'est un crime de lèse-majesté que d'insulter le drapeau, que de ne pas connaître l'hymne national, que de ne pas le chanter la main sur le cœur. C'est un crime puni par la loi que de brûler l'étendard de la nation ou de se torcher avec. Cela ne choque personne que d 'avoir bien en vue en son jardin ou sur son perron un Stars & Stripes flottant au gré du vent. Un pays qui donne un nom à son drapeau... Cela ne choque personne que le président fasse référence à Dieu en prêtant serment, rien d'étonnant si l'on connaît l'importance de la religion aux USA, aujourd'hui comme hier. D'ailleurs personne, là-bas, ne s'amuserait à critiquer ou à remettre en cause le rôle fondamental des religions. Cela ne dérange personne qu'un Alléluia soit chanté en pareille occasion. Les traditions ne heurtent personne et pourtant elles n'ont que peu d'ancrage dans le temps. Je ne suis même pas sûr qu'il viendrait à quiconque de les remettre en question. Étonnant pays qui vénère encore aujourd'hui ses pères fondateurs et la Constitution, texte qu'il est inimaginable de modifier au gré des changements de majorité...
Alors bien sûr, tout n'est pas parfait aux pays de l'Oncle Sam, loin s'en faut, la perfection n'est pas de ce monde, mais j'aime cette fierté d'être américain que les Américains défendent corps et âmes. J'aime entendre Obama dire " Nous le Peuple ", impensable chez nous. J'aime ses Présidents qui disent " Nous "; point de " Je "...
C'est si différent de chez nous. Parce que que chez nous, se dire fier d'être Français, c'est trop souvent le risque de passer pour un con, un facho, un idiot, un réac, un n'importe quoi... Parce que chez nous dresser un mât dans le jardin, c'est la quasi-assurance de le voir vandaliser dans les 48h. Parce que chez nous, chanter l'hymne pose problème. Parce que chez nous, faire référence à Dieu sera bientôt impossible, voire interdit. Parce que chez nous, la fierté c'est la laïcité.
Parce que chez nous, être fier d'être Français, et le dire, devient hélas suspect chaque jour un peu plus.
On dit souvent que l'on jalouse ce que l'on ne possède pas. Et bien disons que j'aimerai, tout aussi souvent, pouvoir dire que je suis fier d'être Français comme les Américains peuvent être fiers d'être ce qu'ils sont sans pour autant passer pour un con, un affreux réactionnaire, un illuminé ou pire encore, un sympathisant FN.
Oui, les Américains ont bien de la chance...
Folie passagère 1545.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
ouh la, appeau à trolls, ce sujet ^^
RépondreSupprimerdans le même esprit : la Suisse
Les Suisses sont fiers de leur pays, un post de Libertarien
Et en France, alors ? En France, nous avons une nation dont nous pouvons aussi être fiers : l'Europe.
Préambule de la constitution helvétique :
SupprimerAu nom de Dieu Tout-Puissant!
Le peuple et les cantons suisses,
conscients de leur responsabilité envers la Création,...
Et pourtant, la Suisse est un pays laïc, mais au vrai sens du terme. C'est à dire que l'Etat estimant qu'il n'a aucune compétence pour juger de la validité, de la supériorité, de tel ou tel culte, organise l'espace public sans prendre parti. Pour autant, dans les pays qui pratiquent cette laïcité, tout le monde trouve normal que les représentants des cultes participent au débat public.
@koltchack: " tout le monde trouve normal que les représentants des cultes participent au débat public." Et moderneoeud prend donc un malin plaisir à vilipender les Suisses. Normal.
Supprimer@le Parisien libéral: appeau à trolls, non penses tu ? :) Mais j'emmerde les trolls.
RépondreSupprimerVrai pour la Suisse, je confirme après y avoir bossé pendant 4 ans.
Et curieusement au fur et a mesure que l'Europe grignote la france, le régionalisme monte en puissance
Normal, l'UE pousse à la montée en puissance des régions, c'est un excellent moyen pour mettre à bas les Etats.
Supprimer@koltchakc: c'est bien le but, non ? hélas.
Supprimerslt corto , si j'ai bonne mémoire tu as déjà cité le phénomène drapeau , nous sommes à ma connaissance le seul pays où on salisse autant notre étendard , comme toi j'ai pas mal voyagé et je n'ai jamais vu de gestz" blasphèmatoire" envers le drapeau du pays visité et en tant qu'étranger pas question de critiquer un tant soit peu le pays , c'est vrai aux USA tout n'est pas parfait mais quelle fierté ils ont de leur pays ,il fut un temps où chez nous nous avions la même fierté mais le drapeau nouveau pointe à l'horizon avec un croissant, j'espère que je le verrais jamais je préfère presque le drapeau rouge avec sa faucille et son marteau ( Humour)
RépondreSupprimer@claude henri: tu as bonne mémoire :) C'est pas tant qu on salisse le drapeau en France,pire, on l ignore de plus en plus.
SupprimerFlagrant par ex lors de la dernière présidentielle: il était quasiment absent de tous les meetings du camp hollande
Et quand il était trop voyant ds le camp Sarko, l’intelligentsia socialiste par la voie d'Axel Kahn faisait allusion à Nuremberg ! c'est dire
"Parce que chez nous, faire référence à Dieu sera bientôt impossible, voire interdit."
RépondreSupprimerA Palaiseau, il y a quelques années de cela, la mairie a obligé le propriétaire d'un pavillon à démonter la croix de 3 mètres de haut qu'il avait installée dans son jardin. Peu après, elle mettait gracieusement à disposition un pavillon appartenant à la ville pour qu'une association de muzzs puisse en faire une salle de prière.
@Koltcahck: d'aucuns diront, les cons, que c'était de la provocation de la part de ton bonhomme à la croix de 3 mètres !
SupprimerEt en plus, le mariage gay est déjà autorisé dans une bonne dizaine d'états ! Oui, décidément, les Américains ont bien de la chance...
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
Supprimer@alexis: c'est bien ce que j ai écrit: " tout n'est pas parfait, loin s'en faut " et puis 10 etats sur 52, cela ne fait pas l'Amérique ...
SupprimerQue Alexis ne se réjouisse pas trop vite : en 2008 une nette majorité de Californiens ont voté pour introduire dans la Constitution de l'Etat la définition traditionnelle du mariage. Trente-cinq des cinquante autres Etats en ont fait autant.
RépondreSupprimerLe moins qu'on puisse dire est que les Américains hésitent à la révision radicale du mariage malgré les efforts des partisans du progrès qui affirment que c'est inévitable.
Source : Robert P. George et Mary Ann Glendon page Débats & Opinions Le Figaro du 5/6 janvier 2013
@marianne: n'envoyez pas valser les espérances d 'Alexis, il va vous en vouloir
SupprimerMais non, mais non, je compte bien vous inviter quand même à la noce...
SupprimerLa France devient une notion géographique sous la coupe d'un état. Il n'y a pas vraiment de peuple français (les rois parlaient de leurs peuples).
RépondreSupprimerS'il n'est pas entretenu ou s'il est combattu, dans une tel état, le patriotisme se meurt. A comparer avec les peuples sans états actuels (Kurdes par exemple) ou passés (Allemands ou Italiens) ou c'est le patriotisme (le nationalisme disent certains) qui a servi de fondement à la création des états.
@pangloss: le patriotisme se meurt ! si je suis d accord avec ce consta, pas de quoi s'en réjouir. Paradoxalement, l'eurosepticisme pourrait le raviver
SupprimerLe nationalisme est une invention de la révolution, tout comme sa corollaire, la guerre de masse. Dans l'Ancien Régime on combattait les armées d'un prince, depuis la révolution on se bat contre des peuples.
SupprimerC'est un crime puni par la loi que de brûler l'étendard de la nation.
RépondreSupprimerVérifiez. Je crois au contraire que c'est autorisé.
@Robert marchenoir: Après vérification , au temps pour moi, si brûler le drapeau US est considéré comme une offense grave, depuis début des années 90, ce n'est plus punissable au nom... de la liberté d'expression.
Supprimercependant, si le cas est fréquent à l'étranger et en particulier dans les pays musulmans, cela reste très rare aux USA
" Si la plupart des drapeaux américains brûlés le sont par des musulmans en colère, c’est souvent pour des raisons politiques que certains brûlent le drapeau français " extrait d'un article interessant à lire ici:
http://www.slate.fr/story/61807/drapeau-americain-brule-pakistan-afghanistan-yemen
Eh bien, vous savez quoi Corto ? JE SUIS FIERE D'ETRE FRANCAISE, et je le clame haut et fort à chaque fois que j'en ai l'occasion. Même pas honte ! (Pour tout vous dire, il m'arrive même d'être chauvine).
RépondreSupprimerCe n'est pas à la mode ? Ca fait ringard ? Tant pis !
J'aimerai tant que les Français aient de l'attachement et de l'ambition pour ce pays de France qui a tellement d'atouts à préserver et/ou à développer.
L'image idéalisée que donne la famille Obama....donne de très jolies photos. Ils ont l'art d'être à la fois très conventionnels et très cools. Il y a des comparaisons qui font mal...
@Cyrielle: entièrement d'accord avec toi. mais je voudrais qu on m'explique un truc: Pourquoi lors des meetings de la gauche ( PS, FDG, EELV,...) aux dernières présidentielles et le soir de la victoire les drapeaux bleu blanc rouge étaient-ils absents ou si discrets ? La gauche n'aime-t-elle pas le drapeau, honte de celui-ci, n'aime pas les symboles de la République ... La gauche a-t-elle un pb d'identité vis à vis des divers symboles qui représentent la Nation françaises ?
RépondreSupprimerEt cette histoire de drapeau n'est qu un exemple révélateur cependant de la difficulté pour une partie de la population à exprimer son patriotisme
@ Corto, "La gauche n'aime-t-elle pas le drapeau, honte de celui-ci, n'aime pas les symboles de la République ... " Je crois plutôt que la gauche n'aime pas les gens. Elle n'aime pas les individus. La gauche n'aime pas l'être humain, et pour s'en défendre, fait tout pour l'anéantir dans le collectif, espérant ainsi se dédouaner de ses propre turpitudes et régler ses complexes en les éludant.
Supprimer@al west: dit différemment, la gauche aime les gens, la collectivité mais pas les individus. Rasion de plus pour les fédérer autour d une idée celle de nation , non ?
SupprimerMême si je suis assez d accord avec toi je ne vois pas en quoi cela devrait éloigner les gens du drapeau et de reconnaitre quelques vertus au patriotisme
Non non, je soutiens la gauche n'aime pas les gens. "Le groupe", elle gère, mais les individus qui le constituent gens échappant à sa volonté hégémonique, elle fera tout pour les atomiser.
SupprimerQue fait-elle d'autre, d'ailleurs, avec son mariagepourtousse : la famille s'effondre ? Bah tiens, on n'a qu'à l'effacer un peu plus...
Bleu, blanc, rouge, il s'en moque tant que le pognon leurs tombe dans leurs escarcelles, le reste c'est de la roupie de sansonnet.
RépondreSupprimerLes américains de la chance, jusqu' à quand avec le bellâtre Obama ils vont dans le mur après nous peut être mais dedans quand même sauf si le peuple américain et les républicains lui laissent peu de marge de manoeuvre.
Pour Koltchak, les princes possédaient des régiments qu'ils se revendaient parfois comme les Dragons de Latour, belge au service des autrichiens, les rois de France des régiments irlandais,allemands,danois, écossais voire suédois , où l'armée du peuple même si les écorcheurs de Louis XI formèrent les bandes Picardie, premier régiment régulier de l'armée royale.J' allais oublié les "Cent-Suisses", la garde rapprochée du roi.
Les rois se moquaient bien des peuples tant qu'ils pouvaient vivre dans leurs châteaux.
Je ne dis pas que la République soit une réussite mais la royauté n'était pas mieux
@granpas: d'après le dernier billet de Kotchack, Louis XVI fut qd même précurseur sur pas mal de reforme " sociétale " . Pour un peu, il devait sincèrement aimer son peuple.
SupprimerGranpas, lorsqu'on compare la liberté dont jouissait le dernier des sujets du Roi en comparaison des chaînes dorées portées par tous aujourd'hui, permettez-moi de m'inscrire en faux. Quel corps intermédiaire existe aujourd'hui, réellement bien sûr, pour faire écran entre la puissance publique et le citoyen ? Ils ont tous été abolis, de même qu'on a tout fait pour détruire l'Eglise qui de par sa position contribua des siècles durant à la modération dans l'exercice du pouvoir. Quant aux régiments professionnels que vous évoquez, c'est justement parce qu'ils ont existé que les horreurs de la guerre, telles qu'elles existèrent à partir de la révolution, furent exceptionnelles. On faisait la guerre à des armées, pas à des peuples. Pour un sac du Palatinat, combien d'horreurs révolutionnaires ou impériales ?
Supprimer"Je ne dis pas que la République soit une réussite mais la royauté n'était pas mieux"
RépondreSupprimerVous dites quoi alors? Base sur votre commentaire assez incomprehensible, pas grand chose.
@Corto, le probleme c'est qu'on peut etre fier d'etre francais (je le suis meme si je vis en Angleterre depuis 26 ans), mais pas trop fier de ce que le pays est devenu: elire un clown tel que mollande, avec comme alternative l'histrion, la marine ou mechancon, ca donne plutot envie de changer de sujet. Attention, pour les gens binaires, ca ne veut pas dire que je sois fan de cameron!
@monoi: je ne dis pas que l on ne peut pas etre fier d 'etre Français, je le suis. Je dis juste que 1) il faut presque du courage pour oser le dire aujourd hui et de 2) effectivement avec les quiches que nous avons au gouvernement, certains jours on a du mal à l'être.
SupprimerQuant à Sarko, il avait bien des défauts, certes, mais une autre vision de la France que celle de Glandu