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mercredi 29 juin 2016

Du Brexit, sachons tirer les leçons

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Et voilà, presque une semaine que le Brexit est tombé des urnes. Quelle panique ! Le monde a vacillé, un instant. L'Europe vacille, elle aussi, la confusion semble régner, semble seulement. Les bourses ont décroché, deux jours puis elles ont aussitôt rebondi, il y a des affaires à faire !

Demeurent, malgré les résultats, que ce soit en Angleterre ou ailleurs, les pros et les antis Brexit. Que faut-il penser de tout cela ?

Perso, comme disait Jacques, cette histoire m'en touche une sans faire bouger l'autre. On verra... Il y a quand même  quelques petits trucs qui me chiffonnent.

Les abus de langage par exemple, ou ce qui m’apparaît comme des abus de langage. On nous dit que l'Angleterre a joué le jeu démocratique, une question lui a été posée et elle a dit massivement " Non à l'Europe ". Vraiment ?  Avec une participation de 70%, le " non " l'a emporté avec moins de 52% des suffrages exprimés. Mais l'Ecosse et l'Irlande que l'on sait accrochés à l'Europe ont voté massivement pour rester dans l'Union avec respectivement 62% et 55,8% des suffrages exprimés. Une victoire du " non " donc, mais un Royaume fracturé, scindé en deux. Pas glorieux !  Et que dire sur un sujet aussi important d'une victoire acquise par moins de 52% des suffrages ? Qu'il aurait suffi de pas grand chose pour le Remain ne l'emporte. Peut-être juste un peu moins de mensonges et de démagogie de la part de l'Ukip de Nigel Farage et des conservateurs emmenés par Boris Johnson.  Peut-être juste un peu plus de combativité des travaillistes qui, pour le coup, ont été plus que mollassons et semblent, si on en juge par le nombre de démissions au sein du parti, le regretter aujourd'hui. Les " Anglais " auraient-ils  voté pour le " non " si les débats avaient été élargis à autre chose que les questions d'immigration et de la supposée dictature bruxelloise ? Fort possible si on en croit les nombreux témoignages recueillis depuis: " si j'avais su... ". Les " Anglais " auraient-ils voté pour le " non " si au lieu de la simpliste question posée, ils avaient eu à se positionner sur un véritable projet ? Fort possible, toujours si l'on en croit les témoignages recueillis. Et c'est là que je crois que Cameron a été en dessous de tout: N'avoir pas su, autrement que pour des raisons de politique purement politicienne, proposer une alternative aux eurosceptiques britanniques. On nous dit les Britanniques attachés à l'Union Jack, à leurs traditions, à la couronne et à leur reine, Cameron ( et les pros Brexit ) portera devant l'Histoire la responsabilité du possible éclatement du Royaume. Enfin, dès lors que les jeunes ont voté massivement pour le Remain, est-il normal que les " vieux anglais " d'aujourd'hui aient décidé de l'avenir des " vieux " de demain ? Ce référendum aura donc eu aussi le " mérite " de creuser un fossé générationnel inédit.

J'entends aussi de nombreux Français, mais pas que, oser dire que ce référendum " anglais " ne nous concerne pas, ne nous regarde pas et que nous n'avons pas à nous mêler de cette histoire ! Mais qui peut sereinement dire qu'il ne nous concerne pas et qu'il n'aura pas de conséquences sur nos vies et sur l'avenir de l'Europe ? Personne; il suffit, pour s'en convaincre, de nous lire, de vous lire, de lire nos journaux et de voir à quel point le débat politique en France, mais pas que, s'est saisi de cette question pour se convaincre du contraire. Il y aura des conséquences que l'on pressent lourdes sans savoir pourtant les cerner aujourd'hui. Et cette méconnaissance des conséquences du Brexit, méconnaissance qui se matérialise par l'absence totale de plan B de la part des dirigeants européens, est une preuve de plus que ce référendum a été de bout en bout mal mené. Le " non " a été pour tout le monde une surprise totale et c'est bien là, curieusement, un aspect positif des résultats: il aura au moins démontré l'absence totale d’anticipation de toute la classe politique européenne. Gouverner, c'est prévoir ? Ils ont tous failli.

Alors tout ceci étant dit, force reste à la loi des urnes même quand celle-ci me semble, et pour toutes les raisons évoquées plus haut, un brin  vérolée.

J'entends de nombreuses voix surfant sur le " succès " britannique s'élever d'un peu partout pour réclamer ci et là un même référendum " pour " ou " contre " une sortie de la France de l'Europe et ce au nom de la liberté des peuples à prendre en main et de choisir leur destin. Why not mais pas comme ça, pas à l'anglaise. Si référendum, il doit y avoir, si la question de notre appartenance à l'Union devait être remise en cause, pourquoi pas,  qu'on le fasse mais à la condition expresse que le " peuple " ait, avant d'aller voter, tous les tenants et les aboutissants d'une telle remise en cause.

Alain Juppé que je n'apprécie guère a pourtant dit quelque chose on ne peut plus sensé même si cela lui a valu d'être aussitôt brocardé; je cite: " On peut craindre un Frexit, c'est la raison pour laquelle je suis hostile à un référendum dans les six mois qui viennent. Un référendum est fait pour proposer une solution. ", un projet. C'est le rôle des vrais politiques, et de ceux qui prétendent devenir des hommes ( ou femmes ) d'Etat, que de construire et de nous proposer ce projet d'avenir. 

J'ose espérer que les démagogues et autres eurosceptiques à la petite semaine sauront entendre cela. L'époque n'est pas à l'aventure.

Folie passagère 3222.
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D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

mardi 30 juin 2015

Référendum grec, le retour de la démocratie en Europe


Ci-dessous et même si je ne suis pas d'accord avec tout ce qui y est écrit, à lire, la tribune de Jacques Sapir publiée par le Figaro décrivant pourquoi la décision de Tsipras marque le retour de la démocratie dans l'espace européen. Que ceux qui le souhaitent et peuvent prennent le temps, auparavant, de lire l'article de Jean Quatremer  en lien ici : " Aux racines de la crise grecque ". L'engouement tout naturel que suscite la décision de Tsipras d'organiser un référendum ne doit pas occulter les responsabilités du peuple grec dans son ensemble pour cette crise dont on ne voit pas la fin...

" Un spectre hante l'Europe:

Alexis Tsipras, dans un geste que l'on peut qualifier de «gaullien», a décidé de convoquer un référendum le 5 juillet, demandant au peuple souverain de trancher dans le différent qui l'oppose aux créanciers de la Grèce. Il a pris cette décision devant ce qu'il faut bien appeler les menaces, les pressions, et les ultimatums auxquels il avait été confronté durant les derniers jours de la négociation avec la «Troïka», soit la BCE, la Commission Européenne et le FMI. Ce faisant, il a délibérément renvoyé au domaine politique une négociation que les partenaires de la «Troïka» voulaient maintenir dans le domaine technique et comptable. Ce geste a provoqué une réaction de l'Eurogroupe d'une extrême gravité. On le mesure au communiqué publié le samedi qui, dans une note de bas de page, confirme l'expulsion de fait de la Grèce hors de l'Eurogroupe. Nous sommes ici en présence d'un véritable abus de pouvoir qui a été commis ce 27 juin dans l'après-midi. Ce qui se joue désormais n'est plus seulement la question du devenir économique de la Grèce. C'est la question de l'Union européenne, et de la tyrannie de la Commission et du Conseil, qui est ouvertement posée.

La déclaration d'Alexis Tsipras:

Le texte de la déclaration faite par Alexis Tsipras dans la nuit du 26 au 27 juin sur la télévision d'Etat grecque est un exemple de probité démocratique. Devant le comportement de ses interlocuteurs, et en particulier ce qu'il appelle un ultimatum, le Premier ministre grec en appelle à la souveraineté du peuple. Le texte, de ce point de vue, est extrêmement clair:

«Après cinq mois de négociations, nos partenaires en sont venus à nous poser un ultimatum, ce qui contrevient aux principes de l'UE et sape la relance de la société et de l'économie grecque. Ces propositions violent absolument les acquis européens. Leur but est l'humiliation de tout un peuple, et elles manifestent avant tout l'obsession du FMI pour une politique d'extrême austérité. (…) Notre responsabilité dans l'affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l'ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec. J'ai proposé au conseil des ministres l'organisation d'un référendum, et cette proposition a été adoptée à l'unanimité» .

Ce texte court, empli de gravité et de détermination, entrera vraisemblablement dans l'Histoire comme l'une des déclarations qui font honneur à la démocratie. Ce texte dit aussi la colère, froide et déterminée, qui imprègne son auteur. Et c'est peut-être là l'échec principal de l'Eurogroupe et des institutions européennes: avoir transformé un partisan de l'Europe en un adversaire résolu des institutions européennes.

Les enseignements de la déclaration d'Alexis Tsipras:

Il convient de lire attentivement ce texte, qui n'est pas que de circonstances. En effet, on peut retirer de cette courte déclaration trois points importants.

Le premier est que le désaccord entre le gouvernement grec et ses partenaires a été d'emblée politique. La BCE et la Commission Européenne n'ont eu de cesse que de rechercher une capitulation du gouvernement grec, ce que Tsipras appelle «l'humiliation de tout un peuple». Ce que cherche l'Union européenne, par le biais de l'Eurogroupe, c'est de cautériser le précédent ouvert par l'élection de janvier 2015 en Grèce. Il s'agit de faire la démonstration non seulement en Grèce, mais ce qui est en fait bien plus important en Espagne, en Italie et en France, qu'on ne peut «sortir du cadre de l'austérité» tel qu'il a été organisé par les traités comme l'avait affirmé dès l'élection du 25 janvier Jean-Claude Juncker, le Président de la Commission européenne.

Le deuxième point important de cette déclaration est que, pour la première fois un dirigeant légalement élu et en fonction déclare que les institutions européennes font des propositions qui, dans leur fond comme dans leur forme «violent absolument les acquis européens». C'est une accusation très grave. Elle revient à dire que les institutions européennes qui sont censées être des garants de la démocratie agissent au contraire de celle-ci. Elle revient aussi à dire que ces mêmes institutions, dont la légitimité n'existe que par délégation de la légitimité des Etats membres ont des comportements qui violent la légitimité et la souveraineté de l'un des dits Etats membres. Cela revient donc à dire que les institutions de l'UE se sont constituées en Tyrannus ab exercitio soit en un pouvoir qui, tout en étant issu de procédures légitimes, se conduit néanmoins en Tyran. Cela revient à contester radicalement toute légitimité aux instances de l'Union européenne.

Le troisième point se déduit des deux premiers. Il est contenu dans la partie du texte qui dit: «Notre responsabilité dans l'affirmation de la démocratie et de la souveraineté nationale est historique en ce jour, et cette responsabilité nous oblige à répondre à l'ultimatum en nous fondant sur la volonté du peuple grec». Il place désormais les enjeux non plus au niveau de la dette mais à celui des principes, de la démocratie comme de la souveraineté nationale. Et c'est en cela que l'on peut parler d'un véritable «moment gaullien» chez Alexis Tsipras. Il a osé poser la question de l'austérité et du référendum, et a reçu un soutien unanime, y compris des membres de l'ANEL, le petit parti souverainiste allié à SYRIZA. Il s'est ainsi réellement hissé à la stature d'un dirigeant historique de son pays.

Le coup de force de l'Eurogroupe:

La réaction de l'Eurogroupe ne s'est pas faite attendre. Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, après avoir qualifié de nouvelle «triste» (sad) ce référendum , a demandé au Ministre grec, M. Yanis Varoufakis, de quitter la salle de réunion. Ce faisant, il a confirmé les options et les méthodes antidémocratiques qui ont cours aujourd'hui au sein de l'Union européenne. Au-delà des mots, il y a les faits, et ces derniers sont d'une extrême gravité. Dans un acte qui conjugue l'illégalité la plus criante avec la volonté d'imposer ses vues à un Etat souverain, l'Eurogroupe a décidé de tenir une réunion en l'absence d'un représentant de l'Etat grec. De fait, l'Eurogroupe a donc décidé d'exclure la Grèce de l'Euro. Ceci constitue à l'évidence un abus de pouvoir. Et il faut ici rappeler plusieurs points qui ne sont pas sans conséquences tant juridiquement que politiquement.

1. Aucune procédure permettant d'exclure un pays de l'Union Economique et Monétaire (non réel de la «zone Euro») n'existe actuellement. S'il peut y avoir une séparation, elle ne peut avoir lieu que d'un commun accord et à l'amiable.

2. L'Eurogroupe n'a pas d'existence légale. Ce n'est qu'un «club» qui opère sous couvert de la Commission Européenne et du Conseil européen. Cela signifie que si l'Eurogroupe a commis un acte illégal - et il semble bien qu'il en soit ainsi - la responsabilité en incombe à ces deux institutions. Le gouvernement grec serait donc fondé d'attaquer la Commission et le Conseil à la fois devant la Cour Européenne de Justice mais aussi devant la Cour Internationale siégeant à La Haye. En effet, l'Union européenne est à la base une organisation internationale. On le constate par exemple dans le statut, et les exemptions fiscales, des fonctionnaires européens. Or, la règle dans toute organisation internationale est celle de l'unanimité. Le traité de Lisbonne a bien prévu des mécanismes de majorité qualifiée, mais ces mécanismes ne s'appliquent pas à l'Euro ni aux questions des relations fondamentales entre les Etats.

3. Le coup de force, car il faut l'appeler par son nom, que vient de faire l'Eurogroupe ne concerne pas seulement la Grèce. D'autres pays membres de l'Union européenne, et l'on pense au Royaume-Uni ou à l'Autriche, pourraient eux-aussi attaquer devant la justice tant européenne qu'internationale la décision de fait prise par l'Eurogroupe. En effet, l'Union européenne repose sur des règles de droit qui s'appliquent à tous. Toute décision de violer ces règles contre un pays particulier constitue une menace pour l'ensemble des membres de l'Union européenne.

4.Il faut donc ici être clair. La décision prise par l'Eurogroupe pourrait bien signifier, à terme, la mort de l'Union européenne. Soit les dirigeants européens, mesurant l'abus de pouvoir qui vient d'être commis, se décident à l'annuler soit, s'ils persévèrent dans cette direction ils doivent s'attendre à une insurrection des peuples mais aussi des gouvernants de certains Etats contre l'Union européenne. On voit ainsi mal comment des Etats qui ont juste recouvré leur souveraineté, comme la Hongrie, la République Tchèque ou la Slovaquie, vont accepter de telles pratiques.

Ceci révèle au grand jour la nature fondamentalement antidémocratique des institutions de l'UE et le fait que cette dernière soit en train de se constituer en Tyrannie. Le silence des principaux responsables tant du PS que de l'ex-UMP (rebaptisée «Les Républicains») en dit long sur l'embarras d'une partie de la classe politique française. On le comprend, sans l'excuser.

Le spectre de la démocratie dans les couloirs de Bruxelles:

En France donc, on ressent très distinctement le malaise que provoque l'initiative d'Alexis Tsipras. Que ce soit au Parti Socialistes ou chez les «Républicains», on ne peut ouvertement s'opposer à une telle décision sans contredire immédiatement et brutalement tous les discours qui ont été tenu sur la démocratie. Mais, en réalité, le référendum grec fait planer le spectre d'un autre référendum, celui de 2005 sur le projet de traité constitutionnel en Europe. La manière dont la classe politique française, dans sa large majorité, de Nicolas Sarkozy à François Hollande en passant par les Aubry, Bayrou, Juppé et autres Fillon, avait été désavouée par la victoire du «Non», mais avait fait passer en contrebande à peu de choses près le même texte lors du Traité de Lisbonne qui fut ratifié par le Congrès à Versailles, est l'un des épisodes les plus honteux et les plus infamants de la vie politique française.

On ne peut, et on ne doit, préjuger du résultat de ce référendum. Mais on doit souligner qu'il représente le retour de la démocratie dans un espace européen dont elle était absente. Il est probable que les partis d'opposition, que ce soit Nouvelle Démocratie ainsi que le Parti de centre-gauche La Rivière (To Potami) protestent et cherchent à empêcher par divers recours légaux ce référendum d'avoir lieu. Ces réactions sont exemplaires des comportements antidémocratiques qui s'épanouissent aujourd'hui en Europe. Ils apportent de l'eau au moulin d'Alexis Tsipras. On sent comment les acteurs européistes de ce drame sont aujourd'hui terrorisés par le spectre de la démocratie.

Alexis Tsipras ne doit ainsi pas s'attendre à un quelconque soutien de la part de François Hollande, n'en déplaise à Mélenchon. Notre Président est renvoyé sans ménagement à sa propre médiocrité. Il ne doit pas s'attendre au moindre merci d'Angela Merkel dont la politique est la véritable cause de cette crise. Mais il peut s'attendre au soutien de tous ceux qui, en Europe, se battent pour la démocratie et la souveraineté."


D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

samedi 23 mai 2015

Irlande et mariage gay: un " oui " qui n'a rien à voir avec notre " non "


L'Irlande, la très catholique Irlande, a dit oui au mariage homosexuel. Par référendum. A priori avec une très large majorité de " oui ", un peu plus de 60%. 

Aussitôt ais-je lu ici ou là des progressistes ou gauchistes bien de chez nous saluer cette victoire et en profiter pour ironiser sur les ringards Français qui " manifestèrent, vitupérèrent " et " hurlèrent " dans les rues, pour se payer la fiole des catholiques Français qui " parlèrent d'illégitimité " puis " d'une abrogation " à venir. L'occasion est trop belle pour ces idiots de féliciter les Irlandais, histoire, par ricochets, de taper encore un petit peu sur les cathos français rétrogrades ou tous ceux qui furent contre le mariage zinzin. Dont votre serviteur.

Alors précisons à ces andouilles que si Président et sa clique avait proposé un référendum, ce que souhaitait la majorité des opposants, la question du mariage zinzin eut pu être réglé différemment. Le gouvernement et les parlementaires socialistes n'en ont pas voulu. Soit. Mieux, ils ont préféré quasiment ignorer la contestation massive allant même jusqu'à jeter à la poubelle une pétition ayant recueilli 700 000 signatures (quand on pense qu'aujourd'hui une pétition recueillant 22 000 signatures contre le nouveau nom de l'UMP, Les Républicains, retient toute l'attention...). Bref, le gouvernement, greluche guyanaise en tête, ont totalement ignoré l'opposition.


Précisons ensuite aux mêmes idiots qui jouissent aujourd'hui de voir l’Irlande dire " oui " que la problématique était là-bas totalement différente. En effet, comme avec tout référendum, le peuple irlandais a eu à répondre à une question simple: " Le mariage peut être contracté suivant la loi entre deux personnes sans distinction de sexe? ". On m'aurait à l'époque posé la même question, j'aurais peut-être dit oui. Globalement, nous n'étions pas spécialement contre le mariage gay, nous étions surtout très mobilisé contre ses avatars, ses conséquences induites et autres délires progressistes qui ne tarderaient pas à suivre: Adoption, problème de la filiation, GPA, PMA, etc... Deux ans après le vote de la loi, force est de constater que nos inquiétudes étaient parfaitement fondées.

Il y a fort à parier que le résultat du référendum eut été tout autre si on avait demandé aux Irlandais de se positionner en plus, ne serait-ce que sur l'adoption par des couples homosexuels...

Autant dire que le débat sur le mariage gay en Irlande n'a strictement rien eu à voir avec la situation et l’absence de débats que nous avons vécu en France. Enfin, est-il logique, normal que, par référendum, une majorité se positionne, éventuellement en disant non, sur la situation d'une petite minorité ? A voir.

Alors, l'Irlande a voté " oui " mais un " oui " qui n'a strictement rien à voir avec notre " non " de 2013. Merci d'en prendre bonne note.

Folie passagère 2783.
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D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

lundi 17 mars 2014

Exclusif: La lettre de remerciements de Vladimir Poutine au monde libre !


Les habitants de Crimée ont donc voté à plus de 95% pour le rattachement de la péninsule à la Russie. Vladimir Poutine est très content de ce résultat et tenait à remercier les occidentaux qui ont permis la tenue de ce vote. A cet effet, il nous a fait parvenir une lettre de remerciements adressée à plusieurs grands de ce monde, lettre que je m'empresse de diffuser.

" Mes chers amis,

à vous Barack, François, David, Angela, à Herman et Catherine, à vous le Chinois, le Canadien et le Japonais dont je ne me rappelle jamais les noms,
à toi Ban ki Moon,
à toi Anders Rasmussen,
et à tous les citoyens du monde dit-libre,

Ce dimanche, les Criméens ont voté massivement pour le rattachement du territoire à la mère patrie russe. C'est un juste retour des choses car, vous le savez, la Crimée, comme l'Ukraine, n'ont jamais cessé d'appartenir à la Fédération de Russie. Les Criméens et les Ukrainiens ont le cœur russe. C'est ainsi, que cela vous plaise ou non.

Néanmoins ce jour de gloire n'aurait pas pu avoir lieu sans votre précieux concours, c'est donc avec joie que je vous adresse mes plus vifs remerciements.

A toi Barack, en premier lieu. En envoyant J. Kerry et J. Mac Cain plusieurs fois à Maïdan, tu as stimulé la révolution. Les habitants de Kiev se sont sentis soutenus, ils ont renversé Ianoukovitch et les lois qu'ils ont fait voter dans la foulée ont réveillé bien plus que nécessaire l'envie pour tous les russophones et russophiles d'Ukraine ou de Crimée de nous rejoindre. Merci donc pour ton engagement. Les sanctions que tu t'es proposé de mettre en oeuvre ont permis à tes alliés de croire que tu ne laisserais pas faire mais nous le savons tous les deux, elles auraient été totalement inefficaces car personne n'avait véritablement envie de te suivre. Pour tout cela, merci. Après ton échec sur le dossier syrien, je me tiens à ta disposition si avec humilité tu décidais de recourir à mes services pour recevoir quelques leçons de géostratégie et de diplomatie.

A vous David et François. Je tenais à saluer l'inefficacité de votre diplomatie, tout comme sur le dossier syrien. Malgré vos efforts pour contrer mes projets et le désir des russophones et russophiles de rejoindre la Grande Russie, j'ai pu dérouler sans encombre mon plan stratégique de reconquête. On ne s'improvise pas diplomate, on ne fait pas peur à l'Ours avec une tapette à mouche. David, je salue ta volonté constante de ne rien faire pour empêcher les capitaux russes de trouver refuge au sein de la City; quant à toi François, mes compatriotes fortunés sont heureux de voir qu'ils peuvent continuer à coloniser la Côte d'Azur ou Mégève pour dépenser tout l'argent que tu n'a pas voulu saisir. Merci de nous avoir envoyé ce philosophe en chemise blanche, il nous a bien fait rire et devrait inspirer nos comiques russes qui, il est vrai, manquent d'imagination. J'en profite aussi pour saluer la bonne performance de tes chantiers navals qui, comme prévu, livreront dans les délais la deuxième frégate militaire que j'ai commandé; la première nous donne pleine satisfaction, nous réfléchissons à t'en commander deux ou trois de plus.

A Herman et Catherine. Une nouvelle fois, votre inaction et vos difficultés à motiver les pays de l'Union Européenne contre nous, nous ont permis d'agir à notre guise. Chez nous, le pouvoir fédéral décide et les régions ou pays "frères" obéissent aux décisions prises à Moscou. J'imagine aisément qu'il ne doit pas être facile tous les jours de jouer les potiches aussi recevez à la fois mes félicitations pour votre abnégation et mes remerciements pour votre totale inefficacité dans cette affaire.

A Angela. Je suis heureux d'avoir constaté qu'entre une révolution de rues à Kiev et le souhait de protéger les investissements de tes compatriotes en Russie, tu as su faire le bon choix. Nous ne l'oublierons pas. Cela fait des année que l'Allemagne a compris l'importance du marché économique russe; encore une fois, tu as prouvé le bien-fondé de tes choix géopolitiques. Sois en remerciée.

A Ban Ki. Mon cher Ban Ki Moon, tu as pu à nouveau le constater dans cette affaire, rien ne sert de faire des moulinets avec tes grands bras, la Russie dispose d'un droit de veto au Conseil de Sécurité et est donc capable de contrecarrer toutes velléités de résolutions qui n'iraient pas dans le sens de mes desseins. Merci d'avoir fait respecter à la lettre le règlement interne à l'ONU. Tu seras toujours le bienvenu à Moscou et y seras bien reçu même si je ne perdrai pas de temps à te recevoir personnellement, j'ai d'autres chats à fouetter.

Anders. Nous l'avons encore vérifié dans cette affaire, l'Otan est un grand machin qui ne sert plus à grand chose aujourd'hui. J'ai la Bombe, j'ai la puissance militaire, et rien ne pourra, pas même ton bouclier anti-missiles ruineux, freiner ma détermination à rebâtir la Grande Russie éternelle. Merci de l'avoir compris.

Aux citoyens du monde dit libre. Merci à vous de n'avoir pas bougé le petit doigt, je n'en attendais pas moins de peuples qui ont appris à remettre leurs destins entre les mains d'incapables. Vos dirigeants ont appris à se passer de vos avis, avis qu'ils pourraient pourtant régulièrement prendre en recourant plus souvent, comme nous venons de le faire en Crimée, au référendum; alors, puisqu'ils ne vous remercient pas assez pour votre passivité, permettez-moi de le faire pour eux.

A vous tous, dirigeants et peuples occidentaux,  qu'il me soit permis une nouvelle fois de vous remercier. Grâce à votre inefficacité pour les uns et à votre passivité pour les autres, j'ai pu amorcer une nouvelle étape dans la mission que le peuple russe m'a confié: Rebâtir la Grande et Éternelle Russie. Nous somme en passe de réaliser cette grande ambition et soyez en assurés, nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin. L'est de l'Ukraine nous fait aujourd'hui les yeux de Chimène, il serait fort discourtois de ne pas céder à ce nouvel appel et à ce nouveau désir d'indépendance qui ne demande qu'à être satisfait.

Respectueusement à toutes et tous,

Votre Vladimir qui vous emmerde dans les grandes largeurs ! "

Folie passagère 2185.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 11 janvier 2013

Un référendum sur le mariage pour tous ? Ne rêvez pas ! ( mais signez la pétition )


Alors, faut-il, ou pas, un référendum pour valider ou enterrer le mariage zinzin ?

Globalement, les gauchistes et autres pro-mariage zinzin disent que non; pas la peine puisque par la voie des urnes, le 6 mai, les Français avaient validés ce projet en élisant qui vous savez. L'élection de hollande légitimait de facto la validation de la promesse n° 31 du candidat pas encore président : " J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels." Circulez, il n'y a rien à débattre... Pourquoi pas sauf si l'on se remémore les conditions de l'élection de l'hollande et si on occulte la façon avec laquelle 51% des Français ont voté.

Mais peu à peu le débat a pris forme, les langues se sont déliées, les gens ont commencé à discuter et à réfléchir. Et l'on s'aperçut, un euphémisme, que le truc n'était pas aussi simple qu'il n'y paraissait; sans compter les errements socialistes ( PMA, GPA, liberté de conscience...) qui alimentèrent les polémiques. Quoiqu'il advienne et même si certaines discussions furent vérolées par la socialie, en particulier lors des travaux parlementaires qui virent le temps de parole des représentants des diverses religions scandaleusement réduits, on ne pourra pas dire que la question du mariage pour tous n'aura pas été débattue.

Ainsi, plus le temps passait, plus la chose qui semblait acquise devenait discutée et discutable. Les oppositions s'organisèrent au même moment où  l'objet du débat sortait du microcosme parisien. Alors quand, il y a plus d'un an, 63% des Français se disaient favorables au mariage zinzin, ils ne seraient  plus que 54 à 58% aujourd'hui.

Le gouvernement a annoncé que, quoiqu'il advienne et quelque soit la mobilisation de dimanche prochain, le projet de loi serait mené à terme et la république accoucherait d'un nouveau genre de mariage. Quoiqu'il advienne ! " Ce n'est pas la rue qui légifère " !

Soit. Sauf qu'un sondage Itélé paru aujourd'hui révèle que: " 62% des Français estiment que le projet de loi sur le mariage pour tous devrait être soumis à un référendum auprès de l’ensemble de la population. Et que si le projet de loi sur le mariage pour tous était soumis à un référendum, 52% des Français voteraient « oui » et 37% « non ». Les 11% restants déclarent qu’ils s’abstiendraient ou ne savent pas ce qu’ils voteraient ".

Tiens donc... 62% pour un referendum, on est loin du quitus donné le 6 mai, non ? 52% à voter oui, on est tout de même loin, très loin des 64% d'il y a un an, non ? Et 52%, comme dirait l'autre, ça se discute, ça se travaille. Et les 11% d'indécis, ils feraient quoi si on les "instruisait" un peu plus. On est loin de l'approbation massive. Et, 62% ne valent-ils pas mieux qu'un maigre 51% obtenu un 6 mai 2012?

Alors, referendum, ou pas referendum?  Ce sondage balayant le quitus sur le sujet donné à hollande lors de son élection, la logique voudrait que oui. L'ampleur de la mobilisation et l'enjeu sociétal que représente ce projet plaideraient pour l'organisation d'un referendum. Il faudrait à hollande une sacrée paire de coucougnettes, choses dont rien ne nous prouve aujourd'hui qu'il en soit doté, pour prendre une telle décision.

Que la Socialie et les pro mariage zinzin ne s'inquiètent pas, hollande ne prendra pas une telle décision, il se discréditerait plus encore qu'il ne l'est déjà dans l'opinion, à gauche, comme à droite.

62% des Français favorables à un referendum qui, hélas, n'aura pas lieu. Ce n'est pas un problème, ceux-ci ont l'habitude depuis longtemps que leurs revendications ne soient pas prises en compte par le pouvoir politique.

Rien ne change. Même en Socialie.

Mais si vous êtes favorable à un référendum, vous devez signer la pétition comme 105 000 Français l'ont déjà fait.

Folie passagère 1529.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 10 février 2012

Ai-je cherché du boulot ?... va savoir !


Sarkozy propose un référendum sur le système d'indemnisation du chômage fondé sur les devoirs et obligations des chômeurs et "sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat". Et aussitôt la gauche de s'enflammer ou d'ironiser. C'est vrai que vu comme cela, ça peut faire peur, peut-être bien même qu'il s'agirait de culpabiliser les chômeurs. Honte sur toi Sarko, méchant !

Ce qui est sûr, c'est que pour l'instant, de ce projet, l'on ne sait pas grand chose, alors autant s'en servir et taper dessus. Ce qui est sûr, par contre, et sans faire de généralité,  c'est qu'il y a tout de même un problème. Laissez moi juste témoigner de mon expérience.

J'ai été chômeur avec de confortables allocations Assedic pendant 2 ans. J'y avais droit. Chaque mois, je répondais à mes obligations en " pointant ". Facile, plus besoin de se déplacer pour cela, internet ou le téléphone font parfaitement l'affaire. J'ai signé à Pôle Emploi mon PARE, un engagement sur l'honneur de chercher du taf. J'ai été à tous les rendez-vous, 4 en 2 ans, que m'ont fixé les âmes en peine de Pôle Emploi. J'ai défini au doigt mouillé et avec l'aide bidon d'un conseiller mon projet personnalisé d'accès à l'emploi. Ce dernier stipulait qu'une fois défini, je ne pourrai pas refuser plus de deux offres d'emplois proposées par le Pôle. J'ai fait un bilan de compétences, payé une fortune, par l'Etat. J'ai fait un stage de formation à je ne sais même plus quoi de quinze jours étalés sur 4 mois, payé par l'Etat. Bref, j'ai tout fait dans les règles de l'art imposées par le Pôle. C'est à dire, en fait, pas grand chose.

La seule chose que je refusais catégoriquement de fournir, c'est un tableau récapitulatif mensuel de mes recherches d'emplois qu'exigeaient les différents conseillers arguant du fait que cela aurait de leur part faire preuve d'un total manque de confiance vis à vis de moi. Pas de problèmes, on ne me l'a plus jamais réclamé.

Alors, en 2 ans, j'ai été à 4 rendez-vous " personnalisé ", fait ce qu'on exigeait de moi et passé un coup de fil par mois pour renouveler mon adhésion au " club ". J'ai toujours été poli, bien élevé mais ferme avec ces conseillers. J'ai reçu du Pôle en tout et pour tout 5 propositions d'emplois dont 4 auraient tout juste pu convenir à un bachelier acnéique. En tout et pour tout, c'est bien le bout du bout du monde si mes échanges avec Pôle Emploi ( RV, stage, bilan, coup de fil...) couvrent sur 2 ans une période de 1 mois, à heures ouvrées uniquement !

Mon cas n'est pas isolé; je me suis même fait des copains, au " club " qui pourraient témoigner façon identique.

Mais pendant 2 ans, j'ai touché près de 2 200 euros nets par mois et je mets au défi quiconque, chez Pôle Emploi ou ailleurs, de savoir si, oui ou non, j'ai réellement cherché du boulot !

Alors référendum, je ne sais pas; responsabiliser et/ou culpabiliser les chômeurs, à voir. Réformer le système d'indemnisation, pourquoi pas. Faire en sorte de s'assurer que les allocataires respectent bien les devoirs auxquels ils sont soumis, assurément.

Et un conseil, si vous êtes en recherche d'emploi, ne comptez pas ( que ) sur Pôle Emploi. Il font ce qu'il peuvent, c'est à dire, pas grand chose.

Folie passagère 1042.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.