samedi 30 novembre 2013

De Nice à Noël en passant par Jean-François Copé...

et autres brèves d'un samedi en Socialie...



Vous vous souvenez du bijoutier qui, à Nice, avait dézingué en lui tirant une balle dans le dos un multirécidiviste qui venait de le braquer. Crénom, aussitôt, tous les politiques de droite comme de gauche, des extrêmes aussi, montaient au créneau, qui pour le soutenir, qui pour le dénoncer, qui pour le condamner sans jugement et en moins de temps qu'il n'en faut pour compter les succès de hollande; plus d'1 million d'internautes likaient le bijoutier sur Facebook. Le bijoutier sera assigné à résidence en attendant son procès. Avant hier, un bijoutier de Seine et Marne, je crois, a apparemment en état de légitime défense dérouillé un braqueur multirécidiviste. Après 48 h de GAV, il a été relâché et laissé libre sous le statut de témoin assisté. Pas un politique, j'insiste, pas un politique, ne s'est exprimé. Étonnant, non ?

Aujourd'hui samedi et demain, dimanche, le programme des différentes manifestations ayant lieu partout en France est tellement dense qu'il est difficile de choisir celle à laquelle on va participer; même les médias ont du mal à suivre, c'est dire. Une France apaisée ?

A propos de manifestations, les routiers organisaient des barrages filtrants un peu partout. Selon les organisateurs, ils étaient plus de 4 000, selon la police, tout juste, 2 200. Pas compliqué pourtant de compter des camions, même pour le préfet de police de Paris. Si ?

1% des sympathisants UMP apporterait son soutien à Jean-François Copé pour la présidentielle de 2017 selon un sondage. C'est plutôt rassurant puisque cela signifierait que 99% des sympathisants UMP sont  lucides; A-t-on déjà vu un âne gagner à Longchamp ? Non. Le même JFC qui part dimanche aux States où il ira visiter New York et Washington. Selon lui-même-personnellement, il serait reçu mardi à la White House par Barack Obama; cette dernière n'a pas encore confirmé.

C'est curieux comme l'on ne nous parle quasiment plus de la Syrie. La guerre civile serait-elle finie ? Pas grave, après leurs bides diplomatiques sur le dossier syrien, hollande et Fabius iront se refaire la cerise au Centrafrique. Ailleurs, au Mali, les premières manifestations anti-françaises ont eu lieu à Bamako; la France serait accusée de ne pas protéger Kidal comme il le faudrait et de favoriser un peu trop les touaregs du Nord. Kidal..., la ville où Claude Verlon et Ghislaine Dupont ont été zigouillés. Y a pas de hasard.

Les députés l'ont enfin voté: le vote blanc sera décompté séparément des votes nuls. Bon, ils n'ont pas osé mettre cela en pratique pour les municipales, on attendra donc les élections européennes. J'en profite pour rappeler aux mauvais citoyens que si vous voulez voter en 2014 et que vous n'êtes pas encore inscrits sur les listes électorales, vous avez jusqu'au 31 décembre pour le faire. Les gauchistes peuvent s'abstenir et de s'inscrire et d'aller voter.

90% des journalistes de Libération ont approuvé une motion de censure contre leur PDG, ex-directeur de la rédaction, Nicolas Demorand. Assez amusant, ils ont choisi Le Monde, qui les a sans doute accueilli à bras ouvert, pour publier une lettre, un vrai bijou, dénonçant l'amateurisme de Demorand. 

A Saint Ouen, un camp de quelques 800 roms a été évacué au petit matin manu militari après que la maire (Front de gauche) de la ville en ait fait la demande à la préfecture et que le tribunal de Bobigny valide l'expulsion. Ni Josiane Balasko, ni Harlem Désir, ni Jean-Luc Mélenchon n'étaient présents pour s'y opposer. Ça nous change de sous Sarkozy, non ?

Horreur, Varin voulait se barrer de chez Peugeot avec une retraite chapeau de 21 millions d'euros (bruts) et hop ! de reprendre tous en chœur:  "tous les gros et gras patrons qui ont des salaires indécents sont des salauds". Etrange, personne n'a osé ou voulu dénoncer le nouveau salaire de Laurent Blanc, entraîneur du PSG: 6 millions d'euros par an !

Tiens, sur BFM, dans leur Grand Angle de ce samedi, ils ont trouvé "en cherchant bien", qu'ils ont dit, des Français qui soutiennent encore hollande.

Noël approche et j'ai trouvé un joli texte pour la circonstance, surprenant et totalement effacé des mémoires, que je publierai dans quelques jours, quand j'estimerai que c'est enfin Noël.

Sur ce les p'tits loups, bon week-end à tous, même en Socialie !

Folie passagère 2023.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Une jeunesse comme on l'aime !


Marine Le Pen était dans l'Yonne le 27 novembre pour inaugurer la permanence d'un des candidats du Rassemblement Bleu Marine aux élections municipales. On notera ce merveilleux vivre-ensemble dans lequel se côtoient antifas, gauchistes bas du front et racailles de quartiers sensibles.

Voilà que pour un peu Marine Le Pen en deviendrait sympathique... Non ?

Folie passagère 2022.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 29 novembre 2013

Pinocchios, vous dis-je, des pinocchios !

Bon okay, la vidéo émane de l'UMP, mais tout de même...


Au 1er janvier 2014, 

le taux "normal" de TVA passera de 19,6% à 20%,
le taux intermédiaire passera de 7 à 10%,
le taux applicable en Corse passera de 8 à 10%,
le taux applicable aux produits de première nécessité qui devait passer de 5,5 à 5% restera finalement à 5,5%,
et allez savoir pourquoi, le taux applicables aux droits d'entrée aux cinémas comme pour le spectacle vivant (théâtre, cirque et concerts, arts de la rue) passera de 7% à 5,5% (2,1% en Corse),
quant au taux applicable aux activités équestres,il passera lui, traité européen non renégocié (TSCG) oblige, de 7 à 20%.

Bon, mais à part cela, toute hausse de TVA serait injuste et anti-sociale....qu'ils disaient nos Pinocchios.

Allez, gardez le sourire, nous sommes en Socialie, tout cela est normal...

Folie passagère 2021.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

jeudi 28 novembre 2013

Hallelujah !! Le chômage (n')a (pas) baissé.


Oui, mes frères et sœurs en Socialie, Hallelujah!  Le chômage a baissé de 0,6% pour le mois d'octobre !... mais uniquement pour les chômeurs de catégorie A. Les autres...

Alors en attendant que l'on nous dise qu'éventuellement il y aurait eu bug, sachez que globalement, toutes catégories confondues, le nombre de chômeurs a augmenté de +0,8 % soit 41 500 chômeurs de plus. 

On attend avec impatience le nombre de radiations administratives... qui vient de tomber: 52 600 en octobre pour une moyenne habituelle de 40 000. 

Bah, même pas mal, même pas grave, comme l'a dit celui qui nous sert de ministre du travail: " le seul chiffre qu'il faut regarder, c'est la baisse globale du nombre de chômeurs " !

Au global, 5 182 500 personnes sont inscrites à Pôle Emploi ( +0,8%), ce qui n'empêche pas tous nos ministres de se répandre sur les plateaux télés pour pousser des cris de joie aussi surfaits que stupides.

A part cela, tout va bien, " l'inversion de la courbe du chômage. C'est une bataille, elle se fera mois par mois, nous devons y travailler sans cesse, tout le temps nécessaire, ce mois-ci comme les autres mois. Mais ce qui compte, c'est cette tendance que nous devons maintenant imposer, c'est que le chômage doit cesser d'augmenter. Il y aura une inversion de la courbe. " qu'il a dit, présiflan. Question délais... un jour, peut-être, quand la croissance reviendra mais certainement pas pour la fin de l'année.

Pour leur part, l'OCDE et la Commission européenne prévoient une année 2014 difficile: le chômage passera de 10,6% à 10,8% selon l'OCDE et de 11 à 11,2% pour Bruxelles.

Méchant chômage, méchant !

Folie passagère 2020.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Ma République Socialiste ou le sectarisme incarné


Hier soir, à la Mutualité, le Parti Socialiste, parti actuellement de tous les pouvoirs, a tenu meeting contre les extrémismes - enfin, disons les extrémismes de droite, pas ceux de gauche, bien sûr-, le racisme et toussa. J'ai pu suivre en tweet live comme on dit aujourd'hui cette petite sôterie dont le cri de ralliement, toujours sur tweeter, était " #MaRépublique". "Ma République" ! La leur, celle des socialistes, pas la mienne, ni la votre, ni celle qui est supposée être celle de tous les Français, notre bien commun; non, " Ma République Socialiste ", celle qu'ils aimeraient dessiner et façonner pour tous. Je n'étais pas bien sûr de connaître le sens du mot sectarisme. Mais ça, c'était avant, avant hier soir. Il y avait Peillon, Valls, la petite nouvelle des Jeunesses Socialistes, Jean-Vincent Placé pour s'exprimer. Ils avaient même fait venir un vieux tromblon d'un parti en pleine décrépitude, Robert Hue. Et puis bien sûr la guest-star, la nouvelle cri-cri d'amour d'une gauche  en pleine déroute, Taubira. Laquelle n'a pas hésité à déclarer qu'elle était le monde !:



Tenez, il y avait aussi, Caroline Fourest, la nouvelle jeanne d'arc de l'antiracisme qui a déclaré, non sans faire rire tout tweeter: "Ça suffit, les pétainistes qui essaient de se faire passer pour des républicains" ! Sans déconner, t'es pas de leur république que pour un peu te voici stigmatiser pétainiste ! Non mais allo, quoi !

Ils ont tous brillé, hier soir, par leur arrogance et leur sectarisme. Ils voulaient un meeting contre tous les extrémismes, contre le(s) racisme(s) et la xénophobie, ils se sont retrouvés, finalement, entre soi. Il y a certainement, à droite des gens qui défendent les mêmes causes mais curieusement, aucun représentant de cette droite humaniste n'était présent. Contre les extrémismes ? Mais qui est extrême dans le propos lorsque l'on traite des manifestants pacifistes de fascistes, d'homophobes ou de réactionnaires des pires heures de notre histoire tel que ce fut le cas lors des manifestations anti-mariage pour tous ? Les socialistes, ceux d'hier soir, les mêmes.

Ils étaient entre eux, ceux de Paris, les socialistes en vogue et en vue, mais où étaient tous ceux qui n'osent même plus se présenter aux prochaines élections municipales sous pavillon Rose ? 

Qu'avons-nous vu hier soir ou entendu: " un PS au bout du rouleau, accablé par les échecs, l’explosion du chômage dont il est en partie responsable par sa politique fiscale, confronté à une impasse politique totale, qui au nom de la lutte contre l’extrémisme, verse lui-même dans l’extrémisme le plus outrancier", comme l'écrit si bien Maxime Tandonnet.

"Un vent de folie" et de sectarisme a soufflé hier sur La Mutualité !

Il s'agissait, nous dit-on, hier soir, de défendre la République, menacée qu'elle serait par le racisme et l'extrémisme (de droite); à les lire et les entendre, je me suis dit qu'il n'y a pas de meilleur moyen de tuer une république que de dire qu'elle a la gale... Et c'est exactement à cela que nos germanopratins ont joué hier soir.

Folie passagère 2019.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mercredi 27 novembre 2013

Djamel Debbouze, le remplaçant triomphant ! (Renaud Camus)


Il commence par parler de Finkielkraut, puis il parle du reste...
" Je ne crois pas “dangereuse” l’expression de “Grand Remplacement”, puisqu’elle est marquée du sceau de la vérité, et même de l’évidence. Qu’il suffit de descendre dans la rue, de prendre le métro, de parcourir le pays, de regarder la télévision, de voir un Djamel Debbouze, remplaçant triomphant, traiter comme un chien devant des millions de téléspectateurs un David Pujadas, remplaciste complaisant, à l’occasion d’un film, La Marche, qui ressuscite la grande tradition du cinéma colonialiste — douleur et abnégation des colonisateurs, leur détermination, leur héroïsme, leur triomphe final, que Debbouze incarne à merveille —, qu’il suffit de tous ces spectacles quotidiens pour se persuader de la pertinence, hélas, de l’expression. 
Quand aux immigrés qui s’intègrent, il faut les ranger dans notre peuple, bien entendu. Je le répète depuis des lustres : la France peut parfaitement intégrer des individus, elle l’a toujours fait. Elle ne peut pas intégrer des peuples. Et le discours antiraciste est totalement irréaliste et trompeur quand il prétend déconnecter complètement l’origine et la citoyenneté, les appartenances diverses, ethniques, religieuses, civilisationnelles et l’appartenance nationale, les peuples, puisqu’il faut désormais le pluriel, et la nation. Les présupposés d’une telle conception appellent de leurs vœux un homme nouveau et les appels à l’homme nouveau ont toujours été le prélude aux pires tragédies. Cet homme nouveau, d’autre part, il est aussi peu souhaitable que possible : ce n’est pas l’homme éclairé, c’est l’homme hébété, l’homme remplaçable, déculturé, abruti par l’enseignement de l’oubli et par l’imbécilisation médiatique. Et parallèlement à son émergence resurgit en masse, comme par hasard, l’homme archaïque, celui d’avant le contrat social et le pacte d’in-nocence, non moins hébété, mais fanatique et violent."


Djamel Debbouze, Le remplaçant triomphant ! C'est excellent ça !

La mini-interview de Renaud Camus, c'est à lire sur Boulevard Voltaire, ICI.

La Marche, "Intelligent, vif, malin, un film qui donne envie de se battre" (Edwy Plenel, Médiapart).

La Marche, "Malgré l'encensement de la gauche bien-pensante, un film qui sera un bide retentissant" (Corto). On parie ?

Folie passagère 2018.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mardi 26 novembre 2013

Combien de temps avant que l'homme africain prenne en main son destin ?


Ainsi donc, après le Mali, la France de hollande s'apprête à aller de nouveau jouer les gendarmes, cette fois en Centrafrique.

Pour le Mali, je m'en rappelle très bien, hollande avait dit que la France n'avait aucune vocation à y aller, puis que si on y allait, on y resterait pas longtemps, juste quelques mois, le temps " d'écraser " le Malin, à défaut de le bouter hors du territoire. On a vu; on y est allé, on y est encore et, de temps en temps, un ou deux de nos concitoyens se font étriper après que 4 ou 5 de nos soldats y aient laissé la peau. 

Il paraît que ce genre d'Opex en Afrique, c'est pour aider les autochtones à rester libres et éviter qu'ils s'entre-déchirent ou qu'ils soient mangés tout cru par de vilains terroristes islamistes, que c'est parce que la France aurait une dette vis à vis de l'Afrique que nous nous sentirions obligés d'aller aider nos frères de couleurs et que tout ça, accessoirement, peut redonner un peu de lustre à notre président. Avant, il y avait la liberté qui était censée guider les peuples, aujourd'hui, nous avons hollande (après Sarkozy en Libye, il est vrai) qui se veut le gardien de celle des Africains d'Afrique. C'est beau.

Alors, on va y aller en Centrafrique. On y a déjà 400 soldats, on va en envoyer d'autres, on parle d'un contingent global de 1 000 soldats qui aura pour mission, sous couvert de l'ONU, et en soutien à une force africaine, d'éviter que le pays ne sombre un peu plus dans l'anarchie. Pour éviter que l'on puisse dire que la France a laissé faire. Comme au Rwanda. Alors on va y aller, et on y restera; sans doute plus de 6 mois quoiqu'en dise Fabius ou Le Drian. On déshabille notre armée en France et on va soutenir nos "amis" du moment. C'est beau.

Voyez-vous, à chaque fois que j'entends parler de ce genre de mission, je ne peux m'empêcher de penser au discours de Dakar prononcé par Sarkozy en juillet 2007. De ce célèbre discours, on a retenu que la désormais célèbre formule: "Le drame de l'Afrique, c'est que l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire". Que c'était bien dit ! J'ai toujours traduit cette phrase par: l'homme  africain n'a toujours pas pris en main son destin. Combien de temps faudra-t-il avant qu'il puisse se débrouiller seul ? Sans qu'au moindre problème, il faille appeler à la rescousse la France ou l'ONU.

Le saviez-vous ? Le continent africain, c'est un milliard d'êtres humains, 16% de la population mondiale et pas moins de 54 pays dits indépendants, ayant quasiment tous, une armée, des élites et des intellectuels. Parmi tous ces pays, il y en a qui ont les reins solides et qui sont plus ou moins riches: L'Afrique du Sud, le Maroc, l'Algérie, le Gabon etc... Et tous ces pays, ces 54 "puissances" sont encore infoutus de se démerder seuls. Qu'attendent-ils pour prendre en main leur destin ? Combien de temps, de soldats français tués et de centaines de millions d'euros français faudra-t-il avant qu'ils se dépatouillent avec leurs histoires de religions, de tribus, de conflits ethniques, de magouilles et de corruption? Combien de temps avant qu'il entre, ce continent, dans l'Histoire ? Combien de temps avant qu'il fasse enfin sa propre Histoire ? Combien de temps avant que la France cesse de biffer d'un trait de plume les milliards d'euros qu'il nous doit. Encore dernièrement, hollande a annulé la dette de la Côte d'Ivoire: 3 milliards d'euros !

Toujours dans le même discours (que je vous conseille de lire), Sarkozy dit: " Jeunes d’Afrique, vous voulez le développement, vous voulez la croissance, vous voulez la hausse du niveau de vie. Mais le voulez-vous vraiment ? ... Vous voulez la paix sur le continent africain ? Vous voulez la sécurité collective ? Vous voulez le règlement pacifique des conflits ? Vous voulez mettre fin au cycle infernal de la vengeance et de la haine ? C’est à vous, mes amis africains, de le décider . Et si vous le décidez, la France sera à vos côtés, comme une amie indéfectible, mais la France ne peut pas vouloir à la place de la jeunesse d’Afrique."

Si je trouve que c'est sans aucun doute l'un des plus beaux discours politiques prononcés ces dernières années, Sarkozy ne péchait-il pas par optimisme avec ce "Si vous le décidez" ? Combien de temps avant que la jeunesse d'Afrique acquiert enfin sa majorité et apprenne enfin à se débrouiller seule ou à défaut ait suffisamment de maturité politique et économique pour que l'on puisse, enfin, échanger avec réciprocité ?

Combien de temps ?

Folie passagère 2017.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

lundi 25 novembre 2013

Une histoire de poulets à 15 millions d'euros


A propos de la politique agricole commune, posons quelques chiffres, histoire d'avoir à l'esprit une "échelle" du ridicule dans lequel la soumission à Bruxelles nous plonge.

Le budget total de la PAC, voté par l'ensemble des pays de l'Union au premier semestre de cette année, s'élève pour la période 2014-2020 à 374 milliards d'euros soit en gros 53 milliards par an. C'est le montant des aides qu'accordera l'Union à l'agriculture des pays membres. Pour cette même période de 7 ans, la France percevra 47 milliards soit près de 7 milliards par an.

Quant au Produit Intérieur Brut de la France, soit la richesse produite par le pays, il s'élève à un peu plus de 2 000 milliards d'euros; le budget du ministère de l'agriculture pour 2013 s'élève à 5 milliards d'euros.

Venons en maintenant à nos moutons poulets...

Le 16 octobre, pour faire face à la révolte qui gagne la Bretagne et aux menaces de faillites qui semblent peser sur les abattoirs GAD, le volailler Doux et le producteur de poulets Tilly-Sabco, Ayrault annonce toute une série d'aides financières: un pacte d'avenir pour la Bretagne. On parle d'abord de 15 millions, puis de quelques milliards; en fait, on ne sait plus trop... Les choses se gâtent lorsque le patron de Tilly menace de déposer le bilan (et ses 340 employés) si les aides européennes accordées jusque là pour l'exportation de poulets congelés ne sont pas maintenues. Ces aides permettaient aux exportations de poulets congelés français de rester compétitives par rapport aux poulets brésiliens mais elles devaient être supprimées  cette année comme annoncé...7 ans auparavant.

Soucieux de ne pas voir le bordel s'amplifier en Bretagne plus encore, Le Foll, notre ministre de l'agriculture, et Ayrault, promettent spécifiquement à la filière une aide compensatoire de 15 millions (Tiens, tiens, encore 15 millions, les mêmes que précédemment ? On ne sait pas trop). Sauf qu'en matière d'agriculture, et qui plus est quand il s'agit de compenser une aide européenne, on ne peut rien promettre sans avoir au préalable l'aval de Bruxelles. Même pour un petit coup de pouce de 15 millions. Nos deux lascars ont donc fait une promesse dont la concrétisation ne leur appartenait pas.

Cocorico !  Aujourd'hui, nous apprenons que Tilly-Sabco est sauvé, au moins pour le moment, et donc que Bruxelles a donné son accord. Une aide de 15 millions soutiendra - jusqu'à quand ? On ne sait pas trop - l'exportation de poulets congelés français. Bravo, les lascars ? Non, pas de quoi pavoiser contrairement aux déclarations des deux rigolos, car cette aide est en fait déduite du montant global de la dotation européenne à l'agriculture française, les 7 milliards annuels évoqués plus haut.

Reprenons, le cours des chiffres... Le budget de la PAC a été revu en début d'année pour les 7 ans à venir. Dans le budget accordé à la France, 47 milliards d'euros, l'un des seuls a n'avoir pas baissé - hollande s'en félicita - l'Union, et donc la France, avait entériné la fin des aides aux exportations de poulets congelés. Et six mois plus tard, le gouvernement français est obligé de demander à Bruxelles la permission de piocher dans son propre budget quelques miettes... 15 malheureux millions.

Voila où nous en sommes avec l'Union: être obligé de demander aux technocrates bruxellois la permission d'utiliser une infime partie de notre budget pour compenser la suppression d'aides ... que nous avions accepté de supprimer ! Ubuesque, n'est-il pas ?

Et le pire dans cette histoire, c'est que ces 15 millions, ce n'est que pour 2014; en 2015, le problème des aides à l'export se posera exactement de la même façon... sauf à arrêter de produire des poulets destinés à l'exportation qui ne se vendent que si leur production est subventionnée.

Folie passagère 2016.
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D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Si le Front National pue alors le Français aime ce qui pue


C'est quand même bizarre, plus on nous dit que Front National est un parti qui pue, qui n'est pas républicain, qui respire le racisme et le fascisme, qui n'a pas de crédibilité et toussa et plus les intentions de vote en sa faveur augmentent.

Ainsi selon le dernier sondage paru, commandé par l'Union des Etudiants Juifs de France, 42% des Français interrogés sont prêts à voter pour le FN (18% certainement et 24 % peut-être). Pire ou mieux encore, c'est selon, 55% des jeunes de 18 à 25 ans sont favorables à un vote FN.

De là à considérer que de plus en plus de Français aiment les trucs qui puent, qui ne sont pas républicains et qui sont racistes, il n'y a qu'un pas que je ne saurai franchir. Et nombreux sont ceux qui ne devraient pas le franchir et se poser les bonnes questions.

Folie passagère 2015.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

dimanche 24 novembre 2013

Une tortue-piquet inverser la courbe du chômage ? Impossible.

Il y a 11 mois...



Il y a 6 mois...


Il y a une dizaine de jours, mais là, on ne parle plus que "pour les jeunes de moins de 25 ans"



Il y a 4 jours... On y croit encore mais...



Mais... " L'objectif, c'est que la courbe du chômage s'inverse à la fin de l'année, mais elle ne s'inversera durablement que si la croissance revient " (Jean-Marc Ayrault).  

Alors, vous l'aurez compris: " Inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année, il faut s'y tenir, c'est mon objectif et je m'y tiendrais " (François hollande)...  

C'est foutu ! Mais à vrai dire seuls les abrutis ou la tortue-piquet pouvaient y croire...

... Pendant que le docteur posait des points de suture sur la main d’un vieux pêcheur qui s’était blessé lors de sa dernière sortie de pêche, il discutait avec lui de choses et d’autres, un peu pour le distraire. À la longue, la conversation tourna autour de la politique et de la victoire électorale de François Hollande.
Le vieux pêcheur dit : "Ouais, vous savez, Hollande est comme une tortue piquet".
Pas familier avec le terme, le docteur dit : “Qu’est-ce qu’une tortue piquet ?” 
Le vieux pêcheur dit : “Quand vous conduisez sur un chemin de campagne et que vous croisez un piquet de clôture avec une tortue juchée dessus, ça c’est une tortue piquet". 
Le vieux pêcheur remarqua l’air de questionnement du docteur, alors il continua son explication : " On sait qu’elle n’est pas grimpée là toute seule, elle n’est pas à sa place… Elle n’a pas d’idée de quoi faire pendant qu’elle y est, elle est au-dessus de sa capacité de fonctionner… Et là, vous vous demandez quelle bande d’abrutis a eu la stupide idée de la placer dans cette position.”


Folie passagère 2014.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

samedi 23 novembre 2013

Les fous furieux de l'Education Nationale


Si, si, ça existe et ils sont instituteurs ou professeurs dans les écoles, collèges et lycées que fréquentent peut-être vos enfants. Ils se définissent comme  "anarcho-syndicalistes" et prônent la subversion. Ils ont pignon sur rue et peuvent même s'initier aux techniques de subversion avec le consentement de leur administration, avec vos sous, contribuables que vous êtes. Fin janvier, ils organisent un stage dont l'intitulé laisse songeur: "Subvertir les pratiques pédagogiques, quelle école : pour qui ? pour quoi ?" 

De quoi que c'est-y qu'ça cause leur stage ? Accrochez-vous ça décoiffe: 

" La subversion est un ensemble de stratégies et de techniques visant à déstabiliser un groupe ou un système en lui inoculant des idées qui remettent en cause ses valeurs les plus intimes 
Enjeu de pouvoir et de luttes entre des intérêts contradictoires, l’école – n’en déplaise à ceux qui rêvent de sa « sanctuarisation » – est le reflet de notre société : dérives autoritaires, arrestation et fichage de sans-papiers, marchandisation, intrusions publicitaires, reconduction et légitimation des inégalités sociales... 
L’école et la pédagogie au service de qui et de quoi ?
Pour certains, c’est un gisement financier encore trop inexploré. Mais c’est aussi une entreprise de promotion de valeurs et de comportements (de soumission, d’individualisme et de consommation). Ces stratégies s’affichent ouvertement (les cours de soutien privés) mais avancent aussi de manière plus insidieuse : injonctions économiques, discours et pratiques pédagogiques mieux à même de répondre aux « nouvelles exigences » patronales (compétences, employabilité , etc.). Pour ne pas en être les complices involontaires ou, pire, impuissants, nous devons les comprendre et les combattre. Non pas en suivant le vent réactionnaire qui souffle sur l’école... ce serait faire peu de cas de cette réalité, déjà dénoncée par Célestin Freinet : « l’école est fille et servante du capitalisme ». Si l’on réalise combien l’école se prête à cet investissement par le libéralisme, « on en vient aussi à se demander si le mode de gouvernement néolibéral ne doit pas beaucoup à la logique scolaire […] et aux modalités de gouvernement qui ont été développées et perfectionnées au sein de l’institution scolaire. » Avec « son » École, Ferry ne déclarait-il vouloir « clore l’ère des révolutions » ?
Alors, quelles pratiques voulons et pouvons-nous mettre en place ?
 Si l’école n’a pas seulement été un lieu de domination mais a pu œuvrer à une certaine émancipation, c’est parce que « le choix d’une éducation libératrice des classes dominées s’inscrit, bien sûr, dans une histoire collective : ce choix ne peut émerger que parce qu’on développe avec d’autres, et pas seulement des enseignants, l’analyse critique des projets d’éducation et des enjeux de société qu’ils contiennent ». Que ces efforts et ces tâtonnements soient aujourd’hui détournés par ceux-là même qu’ils entendaient combattre, doit-il nous conduire à abandonner toute ambition de travailler « l’intérêt, la participation, l’activité, la créativité de l’élève » ? Au-delà de la récupération de formules jumelles, il ne s’agit certainement pas du même projet. Et on ne voit pas que le dogme transmissif lié au capitalisme « d’avant » (encore bien présent !) soit préférable pour les élèves ni qu’une école autoritaire prépare à la démocratie." 

Si l'envie vous dit tout est à peu près expliqué sur le site de ces fous furieux qui, je vous le rappelle, sont susceptibles d’enseigner à vos enfants. 

Qui peut participer à se stage ? N'importe qui à la condition d'être fonctionnaire de l'Education Nationale ou d'être simplement intéressé par le sujet. Pour les fonctionnaires de l'EN, ces charmants membres de SUD et consorts vous rappellent que: "Ce stage se fait sur le temps de travail, chaque salarié ayant droit à 12 jours de formation, il est également ouvert à tous ceux et celles que la question intéresse (à condition de s’inscrire auprès des organisateurs). Pour participer à ce stage vous devez en faire la demande auprès de votre administration avant le 20 décembre 2013" 

Bienvenue dans un monde de fous et sans vouloir vous inquiéter, la prochaine fois que vous irez à l'école chercher vos enfants ou vos petits-enfants ou assister à une réunion parents-professeurs, posez vous la question de savoir à qui vous confiez vos rejetons ! 

Folie passagère 2013. 
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

vendredi 22 novembre 2013

Le Parti Socialiste expliqué à Harlem Désir


C'est la meilleure celle-là: Jean-Philippe "Harlem" Désir en a assez du PS bashing !  Si, si, vous avez bien lu, il en a assez que l'on se moque, que l'on critique ou que l'on s'amuse du Parti Socialiste. Qu'il est drôle; ce ne serait pas venu de lui, j'aurai cru à une petite blagounette comme qui vous savez sait si bien faire, de l'autodérision en quelque sorte. Mais non, Désir est sérieux, tout autant que lorsqu'il déclare que la droite est quasi séditieuse !

Alors nous allons essayer d'être pédagogue, de nous mettre à son niveau, bref, de lui expliquer ce qu'est le PS.

Le PS, c'est avant tout, un premier secrétaire, nommé par le président hollande, lui-même ancien patron du bouzin, et Ayrault. Désir est donc le chef d'un parti que l'on raillerait. On ne raille généralement que ce qui prête à railleries. Et comment ne pas railler Désir ? Comment ne pas railler un parti qui a toujours mis en avant la défense de certaines valeurs mais qui dans le même temps, malgré la volonté présidentielle de ne pas s'entourer de personnes déjà condamnées, nomme à sa tête un repris de justice ?

Le parti socialiste, c'est le parti qui voyait en homme providentiel un obsédé sexuel avant de porter au pouvoir celui-là même qu'ils traitaient de "couilles molles", de "fraises des bois" ou "d'incompétent inutile", "celui qui n'a jamais rien fait". Risible, non ?

Rappelons à monsieur Désir ce qu'est aujourd'hui le Parti Socialiste. C'est un président, un gouvernement, une majorité confortable à l'assemblée et au Sénat et la quasi totalité des présidences de région, sans compter les mairies des principales villes de France et le maillage territorial qu'il maîtrise encore. Alors comment ne pas avoir envie de se moquer d'un parti qui, malgré le fait qu'il détienne tous les pouvoirs, n'arrive pas à sortir le pays de l'ornière ? Comment ne pas bâcher un parti qui, en moins de 18 mois, a réussi à être aussi impopulaire  ou contesté par sa base ?

Le parti socialiste, c'est l'organisation politique qui, pendant les 5 ans de présidence Sarkozy, n'a pas arrêté, bien aidée en cela par les médias, de se payer la fiole de la majorité d'alors et pas toujours avec la finesse qu'on serait en droit d'attendre d'un parti républicain. Alors si en retour, aujourd'hui, on se paye  la tête et des membres du PS, n'est-ce pas de bonne guerre ?

Le parti socialiste, c'est aussi le parti qui, sous couvert de progressisme, a fait voter le mariage zinzin dans les conditions que l'on sait, au mépris des avis opposés, au mépris de 700 000 signatures et faisant fi, gaz lacrymogènes aidant, des centaines de milliers de gens qui défilaient dans les rues pour s'y opposer. Comment ne pas lui en vouloir et lui rendre la monnaie de sa pièce ?

Le parti socialiste, c'est celui qui dans une succession d'affaires et de dossiers sensibles s'est ridiculisé, la France avec, aux yeux de tous et du monde: la Syrie, le traité européen jamais renégocié, le déroutage de l'avion présidentiel bolivien, Florange, Pétroplus, Cahuzac, Léonarda, etc... Avoue, Harlem, qu'il vaut mieux que l'on se marre plutôt que de pleurer; ce qui serait pourtant naturel.


Le parti socialiste, c'est le parti dont le chef, oui, lui-même, Désir, déclare: " Nous avons récupéré un pays éreinté par quatre décennies de crise et une décennie de pouvoir de la droite", reconnaissant de facto sa part de responsabilité pour le merdier dans lequel nous sommes aujourd'hui: les pitoyables années Mitterrand et Jospin ou les 35 heures.

Le parti socialiste, c'est le parti qui pour parvenir au pouvoir a réussi, au travers d'un Projet aussi démagogique qu'irréaliste, à faire prendre un maximum de vessies pour des lanternes à ses adhérents, ses sympathisants et quelques paumés de droite ou du centre.

Le parti socialiste, c'est ceux-là mêmes qui, aujourd'hui, font très exactement ce qu'ils dénonçaient hier: la chasse aux roms, la soumission à la finance, la hausse de la TVA; j'en passe...

Le parti socialiste, c'est le parti dont certains militants et sympathisants, de plus en plus nombreux, voire les blogueurs de gouvernement, réclament le renvoi de son premier secrétaire moins de 15 mois après son " élection". Le même parti qui voit ses désignations de têtes de listes aux européennes contestées aussitôt désignées. Le même parti dont les militants, à Marseille, ont sifflé et hué le président qu'ils avaient élu ainsi que son premier ministre.

Le parti socialiste, c'est le parti moralisateur qui a pourtant refusé de virer, en temps utiles, alors qu'il savait, des gens pour le moins infréquentables: Guerini, Navarro, Kucheida, Andrieux; j'en passe...

Le parti socialiste, n'est-ce pas le parti qui a participé au retoquage intégral de la réforme des retraites défendue par le gouvernement ?  Le même parti qui a accordé aux écolos 15 sièges de députés quand ceux-ci réalisent 2% des suffrages à la présidentielle ? Le même parti qui accepte les voix de l’extrême gauche quand il fustige les électeurs d’extrême droite ?

Le parti socialiste n'est-il pas le parti qui érige le sectarisme comme règle de base du militantisme, l'arrogance comme artifice oratoire ?

Oui, monsieur Désir, c'est tout cela le parti socialiste et plus encore. Alors comment ne pas s'en moquer et dénoncer chaque jour sa vacuité, son cynisme, ses manœuvres, ses reculades, les couleuvres qu'il avale, ses reniements, ses soumissions clientélistes à certaines communautés, ...

Le bashing, monsieur Désir, c'est comme le respect, ça se mérite et ça se gagne. Auprès de ses troupes, d'abord, auprès de l'opposition, après. Vous le savez pour l'avoir si bien pratiqué avec ceux du camp d'en face pendant des années. Ne nous demandez pas de pleurer sur votre sort ni sur celui du parti que vous avez la honte de diriger, vous nous faîtes plutôt marrer comme vos prédécesseurs n'avaient jamais réussi à le faire. C'est en cela, et uniquement en cela, que je conseillerai à vos potes de ne pas vous virer: Vous êtes le meilleur comique de la place actuellement. Et ça, faut pas gâcher !

Folie passagère 2012.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Les toilettes sont occupées

Lire, réfléchir et comprendre, apprendre...



Folie passagère 2011.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

jeudi 21 novembre 2013

La pétition qui déchire !


Une pétition de soutien à notre extraordinaire ministre de la Justice, supposée être attaquée de toutes parts par une France rance et raciste, a réuni 100 000 signatures en 3 semaines. En grande pompe, la pétition et une jolie peinture ont été remises à Christiane Taubira. Tous les journaux en parlent (Normal, Ils étaient convoqués à ce raout par une note ministérielle). C'est beau.

Quelques réflexions entendues lors de la remise à la Taubira de cette pétition:

- Tu réclamais ces belles voix. Aujourd'hui, elles se sont exprimées. On est des pompiers qui allons éteindre la flamme de la haine. ( Steevy Gustave, l'initiateur de la pétition).

- Elles sont magnifiques ces voix. Ces belles et hautes voix en ont entraîné d'autres. Quelle promptitude. Tout cela m'a beaucoup touché. (Taubira)

- Taubira a été formidable de retenue, elle a été classieuse. (Jane Birkin impressionnée par le stoïcisme de la greluche guyanaise face aux attaques de cette France rance)

- C'est quelqu'un qui a été attaquée sans que l'on prenne sa défense. Donc, c'est normal qu'on soit là. Je ne pense pas que toute la France soit raciste. Je pense qu'il suffit d'une tête de hareng pour pourrir tout le tonneau. (Josianne Balasko qui a retrouvé la voix, elle qui s'est faite si discrète par rapport aux expulsions de Roms organisées par Valls)

En février dernier, il fallu à peine un mois pour qu'une pétition réunissant 700 000 signatures de personnes opposées à la loi Taubira soit déposée au CESE. Le président du CESE, Jean-Paul Delevoye (soutien "inattendu" du candidat socialiste à la mairie de Bapaume après avoir été lui même maire UMP de cette ville), après avoir pris ses ordres directement auprès du gouvernement, "jeta" à la poubelle cette pétition. Ces 700 000 signatures ne valaient rien aux yeux du pouvoir en place. Sans doute ces 700 000 voix n'étaient-elle pas magnifiques, pas belles, pas hautes ! Pas assez nombreuses pour toucher le cœur de notre sinistre ?

Voyez-vous, en Socialie, il y a des causes qui mobilisent et qui émeuvent et d'autres que l'on balaye d'un revers de la manche. Il y a des combats qui payent  et d'autres qu'on étouffe. Il y a des pétitions qui déchirent et d'autres...que l'on jette. C'est ainsi et il y en a encore pour plus de 3 ans.

Christiane Taubira a été désignée Femme de l'Année par le magazine Elle. "C'est pour nous la femme politique de l'année. Parce qu'elle a défendu avec courage et éloquence la loi sur le mariage pour tous, parce qu'elle ne baisse jamais les bras ni ne se pose en victime." a déclaré la rédactrice en chef du magazine. 

Elle ne se pose jamais en victime... Non, juste approximativement depuis plus de 30 ans.

Ben voyons... Cette gauche sectaire et moralisatrice est devenue insupportable.

Folie passagère 2010.
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D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

Le Grand Meeting d'un PS... hors-sol

A quoi pouvons-nous nous rendre compte, par exemple, que le Parti Socialiste est hors-sol ? A ça:


Et oui, parce qu'au PS, voyez-vous, ils n'ont rien d'autres à faire que de grimper sur une tribune pour aller nous dire que les extrémismes, c'est pas bien. Rendez-vous compte, pas moins de 3 ministres, et non des moindres, seront présents. Des ministres cools, n'est-ce pas, pas du tout genre excités du carafon, jamais extrémistes dans leurs propos, non, non, juste Peillon, Taubira et Valls.

C'est vrai qu'il n'y a pas de chômage en France, pas de crise, pas de tensions, pas de précaires, pas de gens qui crèvent, pas d'usines qui ferment, pas de bonnets rouges, verts ou gris, pas de racailles qui traînent et même plus de tireur-fou-que-l'on-aurait-aimé-si-possible-bien-blanc-et-d’extrême-droite; y a pas tout ça, y a plus tout ça, sans doute. Alors on va aller pérorer à la Mutualité et condamner les extrémismes. Tous les extrémismes ? Vraiment ? Même les extrémistes de gauche ? Mélenchon, Delapierre, les antifas, les blacks blocs altermondialistes ou  ce vieux ringard perdu d'Abdelhakin Dekhar ne sont bien sûr pas des extrémistes. Ils sont sans danger... On ne les montrera pas du doigt ceux-la. Mélenchon et compagnie sont des alliés de circonstances et Dekhar est forcément fou.

Par contre, rassurez-vous, cette France supposée raciste, la droite brune dénoncée par Renaud Dély, le méchant FN et ses 20% d'électeurs, les sales réacs nauséabonds, les Dupont-la-Joie, eux, ils vont passer à la moulinette de l'indignation de nos bobos parisiens. Soyez-en sûr ! 

"La gauche défend la République contre les extrémismes", comprenez, la droite les encourage ou s'en satisfait ! Ben voyons ! Non, non, ils ne vous prennent pas pour des cons, juste pour des esprits étroits qui ne comprennent rien à rien, qui ne voient pas les dangers qu’encoure notre sacro-sainte République qu'eux-seuls, les socialistes vertueux, peuvent préserver. Se rendent-ils compte qu'à désigner ainsi toujours les "mêmes méchants", ils renforcent, paradoxalement et tout à la fois, la défiance vis à vis d'eux-mêmes et les dits-extrémistes.

Que le PS et ses plus éminents représentants, actuellement au pouvoir, s'occupent, puisqu'ils ont été élus pour ça, parait-il, du chômage et de l'économie, qu'ils luttent contre la précarité et l'exclusion - et pas seulement l'exclusion sociale -, qu'ils se mettent à combattre le sectarisme dont ils sont pourtant les meilleurs exemples, et vous verrez, pour peu qu'ils réussissent, ce dont on ne saurait douter, n'est-ce pas, il n'y aura plus d'extrémismes, ni à droite, ni à gauche. Si ce n'est les reliquats, les fonds de casseroles indécrottables, à droite, comme à gauche.

Folie passagère 2009.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

mercredi 20 novembre 2013

Madame s'appelle Monsieur

J'adore ce genre d'histoires. Elles témoignent de notre absurdité.


Un monsieur qui ne s'aimait pas monsieur est devenue madame. En langage d'aujourd'hui, on vous expliquera que le monsieur en question, indisposé par son corps et sa masculinité, a choisi, on suppose aidé en cela de chirurgiens, de médicaments adéquats et de conseils avisés de psychologues ouverts à la modernité, de devenir femme. Chacun son truc, n'est-ce pas. Là où la chose se corse, c'est que bien évidemment notre administration, aussi lente que peu ouverte au progrès, n'a pas cru bon de valider ces modifications par un changement d'état civil de l'homme devenu femme. Monsieur serait donc psychologiquement et physiquement madame tandis que sur sa carte nationale d'identité madame demeure monsieur.

Vous avez suivi ? ... Bien.

Madame, pour elle, monsieur, pour l'administration, prend le train. Un TGV reliant Lyon à Paris au début du mois de mai de cette année et, banalement, comme dans quasiment tout TGV, elle/il se fait contrôler par un contrôleur. Lors de ce contrôle, elle/il est amené à justifier de son identité. Sa CNI certifiant qu'elle est lui, le contrôleur, constatant  de surcroît que l'apparence physique et vestimentaire de l'individu n'est pas en adéquation avec son état-civil (et un billet nominatif), verbalise elle/il. 

Pour justifier l'amende, 277 euros tout de même, l'agent notera sur le ticket de verbalisation (clique ICI) la remarque suivante: "La personne se présente avec un titre [de transport] et une CNI valable [sans "s"] mais cette dernière se présente vêtue en dame. Cette dame s'appelle monsieur X ". 

Les associations progressistes et/ou subventionnées s'emparent de l'affaire: Horreur, malheur ! C'est un cas manifeste de transphobie et de discrimination. Transphobie, mais c'est bien sûr ! Qui aurait l'outrecuidance de supposer que le contrôleur puisse bénéficier, devant l'étrangeté de la situation, de la moindre circonstance atténuante. Le rustre ! Le pas moderne ! Devrait-il en bénéficier que la faute, parce que c'en est une, obligatoirement, doit en incomber à la SNCF qui n'a pas su ouvrir l'esprit de ces agents aux excentricités de ces congénères à la différence ! Grrrr, saloperie de SNCF rétrograde !

Face au danger que pourrait représenter cette affaire pour son image, vous vous en doutez, la SNCF présentera ses plus plates excuses à madame et lui remboursera intégralement l'amende indûment payée.

A la décharge de la SNCF, celle-ci n'est pas tout à fait rétrograde, il y a belle lurette que les toilettes, dans les trains, ne sont plus genrées. C'est déjà ça de gagné sur les aéroports ...

Folie passagère 2008.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

France, 2019.