Les syndicats ne représentent que 8% de la population active globale, secteurs public et privé confondus. Ça, on le savait, nos franchouillards syndicats ne représentent quasiment rien. Le taux de syndicalisation de la France est le plus bas d'Europe. La CGT revendique 670 000 adhérents quand la teutone IG Metall en annonce 2,4 millions !
Et pourtant nos syndicats sont omniprésents: défense des salariés, manifestations en tous genres, grèves à répétition dans les transports ou dans l'Education Nationale...
Ce n'est pas que je veux vous gâcher votre week-end mais je vous invite à lire l'enquête ( disponible ici ) réalisée par le Figaro Magazine: L'argent caché des syndicats ! On me rétorquera que c'est le Figaro, alors, forcément... Possible, mais les chiffres sont là et ils donnent le tournis. La crise oui, mais pas pour tout le monde.
Quelques chiffres:
- seuls 3 à 4% des budgets des syndicats proviennent des cotisations-adhérents,
- 4 milliards d'euros engagés chaque année pour le fonctionnement des syndicats de salariés,
- 90% du financement de l'activité syndicale provient des employeurs ( Etat inclus ),
- La trésorerie disponible de la CGT s'élève à 42 millions d'euros, celle de la CFDT à 34,7, celle du MEDEF à 38 millions,
- La total du bilan de la CFDT est de 347,5 millions,
- Le ministère de la Fonction Publique reconnait mettre 17 000 personnes ( équivalent temps plein ) à la disposition des syndicats,
- Le coût de la réprésentation syndicale dans le privé s'élève, selon la commission d'enquête parlementaire, à 1,6 milliards d'euros,
- Les organisations syndicales et patronales gèrent les circuits de la formation professionnelle ( 6 milliards ) et le fameux 1% logement,...
Et tout cela sans compter la gestion des comités d'entreprise... tel celui d'EDF qui compte pas moins de 4000 permanents
Une enquête édifiante qui prouve par le menu que tous les intervenants profitent du système, Etat compris.
" Tout le monde se tient car tout le monde en croque ", enfin, tout le monde...seulement 8% de la population active.
Folie passagère 944.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr
Rien que autour de moi, FO un délégué permanent avec secrétaire à temps plein.
RépondreSupprimerComment appelle t on un emploi payé par un employeur pour une personne qui ne travaille pas dans son entreprise?
Un emploi fictif!
C'est vrai qu'une France sans syndicat, sans Assemblée Nationale, sans Sénat et surtout sans les "pauvres" Français permettrait aux milliardaires de se "gaver" davantage ... Merci de proposer une bonne dictature et pourquoi pas une bonne guerre ?
RépondreSupprimerLes permanents syndicaux : un gros gisement d'économies pour l'Etat (et ce n'est pas les milliardaires qui en profiteraient, mais l'ensemble des Français).
RépondreSupprimer@grandpas: dans la grande distribution on appelle cela le délit de marchandage, l'un des plus sévèrement condamné. Ds le monde syndical, on appelle cela de la délégation et tout le monde y trouve son compte.
RépondreSupprimerTiens j ai une cousine payée depuis 30 ans par edf et qui bosse a plein temps (35h/semaine) pour la CGC
@anonyme: commentaire sans intérêt. qui a écrit qu il fallait un monde sans syndicats ? personne alors zou !
@xerbias: un énorme gisement ! Tiens il faudra qu on m explique comment se fait-ce que ces syndicats, tous, ont des trésoreries aussi positives.
Je note qu'aucun blog de gauche, hasard ?, ne parle de ces abus. C'est étonnant , non ?
J'ai vu cette info hier. On va en reparler quand le rapport sortira officiellement.
RépondreSupprimerEn attendant je te repasse le lien que je t'avais déjà communiqué où tu vois ce que finance le CRIF : Syndicats, franc-maçons (et oui ! 16 rue Cadet), associations diverses, ATTAC...
http://archives.contrepoints.org/Les-subventions-troubles-du.html
@vlad: j en suis aussi resté sur le cul !
RépondreSupprimerquel générosité ce Conseil regional d ile de france. Très etrange c'est la diversité des organismes ou assoc' bénéficiaires: des syndicats au Grand Orient ???
Mouais, rien de transcendant... si ! des grosses conneries comme sur le 1% logement, sinon oui encore heureux que l'entreprise finance la "vie syndicale" en son sein, c'est même une obligation légale ^^ incroyable hein ?!
RépondreSupprimerD'après Le Point, il semblerait que le rapport de la commission d'enquête parlementaire qui a inspiré l'article du Figaro ne devrait pas être publié. Comme si le financement des syndicats était un tabou auquel il ne faut pas toucher.
RépondreSupprimerLe manque de transparence est manifeste dès que l'on aborde la question des décharges syndicales dans la fonction publique. Par exemple, personne n'est capable de dire combien d'enseignants bénéficient d'une décharge totale de service à l'Éducation nationale. Sont-ils 2000, puisque c'est le maximum fixé par le décret n° 82-447 du 28 mai 1982? En fait, et c'est quand même extraordinaire, on n'en sait foutrement rien!
@stef: Rien de transcendant ??? t'as fumé la moquette ou quoi ? :)
RépondreSupprimerje souligne encore une fois que je ne remet pas en cause l'existence des syndicats, je critique la façon dont tout ce pognon est géré et circule et la manque patent de transparence. Voir le com de fredéric après.
@fredéric: mais bien sur qu il y a tabou et ça arrange tout le monde: la paix sociale n'a pas de prix. Sauf que 8% de la population active bénéficient d'une mane de pognon colossale sans qu il y ait clarté qt a son utilisation. Tiens même moi qui ait été délégué CGC pendant 1 an, je n ai jamais pu avoir accès aux comptes de la délégation locale de mon propre syndicat !
Maos rien de transcendant ( je rêve) comme dirait Stef plus haut
Depuis cette année, les organisations professionnelles salariées et patronales, ont l'obligation de publier leurs comptes. La règle est la suivante :
RépondreSupprimer- au dessus de 2000 € de recettes, publication dans la presse,sur internet ou à la Direction du Travail ;
- au dessus de 230000 € de recettes, publication das les mêmes conditions, mais après certification des comptes par un commissaire aux comptes indépendant agréé.
Pour info, les comptes de la Confédération CGT ont été publiés sous le lien suivant :
http://www.cgt.fr/IMG/pdf/_Dossier_de_presse_Cgt_comptes_certifie_s_-_14-11-11.pdf
Il s'agit là des comptes de confédération à Montreuil. La CGT étant en effet un syndicat confédéré, chaque syndicat, chaque fédération, chaque union départementale, chaque union locale disposent de leur propre autonomie financières et sont donc soumises aux mêmes règles de publication et de certification.
La cotisation syndicale à la CGT est fixée à 1% du salaire, indemnités comprises. Les organisations patronales quant à elles, font passer leurs cotisations dans les frais généraux. Elles sont donc prélevées sur la richesse créée par le salarié, et cela n'a l'air de choquer personne...
Quant à la mise à disposition de permanents de la fonction publique, c'est l'application du décret de 1982, sur les droits syndicaux qui sont attribués en fonction de l'affectif global de l'administration concernée et du résultat aux élections professionnelles. Le nombre de fonctionnaires allant en diminuant, ces droits vont donc mathématiquement diminuer.
A la CGT, il y a de moins en moins de permanents et ce sont de plus en plus
les salariés du privé qui prennent en charge cette lourde tâche.
Dans mon union départementale, il n'y a qu'un seul permanent à temps plein, c'est le secrétaire général. Les autres militants assurent un ou deux jours de permanence et travaillent tous dans le privé. Mais bien entendu, c'est à nous de rembourser leur salaire aux tauliers !
Ces remboursements proviennent essentiellement d'une mutualisation d'une partie de le cotisation du syndiqué, que la Confédération provisionne pour financer ces situations (poste FNI dans le bilan)
Il est évident que les besoins étant en augmentation, ce financement connaîtra ses limites, si le nombre de syndiqués n'augmente pas...
Je soumets ces éléments à la réflexion pour que chacun puisse se faire une opinion "dépassionnée". Chacun a évidemment le droit d'en penser ce qu'il veut.
@kalondour: tout ce que tu écris est sans doute vrai . Mais n'édulcore en rien ce que l'enquête du Figaro et de la commission parlementaire a mis en avant à savoir que la masse d'argent drainée par les syndicats est énorme, que les chiffres datent de 2009 faute d'avoir obtenu ceux de 2010, que rien n'est vraiment très clair. Et qu'au regard de la faible population syndiquée, ça pose tt de meme un problème
RépondreSupprimerLe problème est beaucoup plus simple que cela : comment se fait il que des gens qui ne représente personne qu'eux même soit autant subventionnés ?
RépondreSupprimerQu'ensuite certains d'entre eux aillent chercher des noises aux exilés fiscaux me semble être parfaitement malhonnête intellectuellement.
Les "riches" ne sont pas la ou on le croit.
@newskandal: hello! je n aurai pas dit mieux !
RépondreSupprimer@ Skandal : entre l'UMP qui comptabilisait 17100 adhérents au 21 juin 2011 (cf. Le Figaro : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/22/97001-20110622FILWWW00415-l-ump-comptabilise-171000-adherents.php) et la CGT qui comptabilisait 669614 adhérents (dont 115256 retraités) au dernier exercice clos (exercice certifié, voir mon précédent commentaire), qui est-ce qui se goinfre le plus de fonds publics ?
RépondreSupprimerkalondour: 171 000 adhérents ! pas 17 100.
RépondreSupprimerkalondour: et tu compares des choses qui ne sont pas comparables. La "fortune" de l'ump ce ne sont pas les adhérents qui la font mais les elections !
RépondreSupprimerla "fortune " des syndicats,idem, pas les adhérents ( 4% de leur budget ), mais les subventions et prébendes en tous genres
Exact, 171OOO adhérents, mon clavier a fourché...Si la "fortune" de l'UMP, ce sont les élections, alors la "fortune" de la CGT, ce sont aussi les élections professionnelles où la CGT arrive en tête avec un nombre de votants bien supérieur au nombre d'adhérents (Heureusement d'ailleurs !)
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