mardi 21 février 2012

L'Europe des Danaïdes


En moins de deux ans, tous types d'aides confondues, la Grande Europe se sera engagée à hauteur de 350 milliards d'euros pour aider sauver la Grèce.

350 milliards ! Mais où trouvent-ils tout ce pognon ?

350 milliards pour sauver un pays de la faillite, pour éviter, parait-il, l'éclatement de la zone euro et un effet domino qui précipiterait l'Europe dans le chaos !

Et rien, absolument rien ne nous assure aujourd'hui que le nouveau plan de sauvetage suffira à éviter la débâcle...

Alors, jusqu'à quand devrons nous mettre au pot ? En pure perte ? Puits sans fond ?

Aurons-nous assez de pognon pour sauver la Grèce ? Et avec quel pognon sauverons-nous l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Irlande, ... la France...

Folie passagère 1056.
 
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

19 commentaires:

  1. Je suis comme vous mon cher Corto. Ces messieurs-dames arrivent à trouver des milliards d'euro pour sauver une idéologie, qui nous a tous mis dans le pétrin et on demande aux français et aux européens de se serrer la ceinture.
    Il y a quelque chose qui m'échappe. Et dire que la révolution dite française a eu lieu pour moins que ça...

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  2. @jeff: il y a quelque chose qui nous échape... mais si seulement cela n'échappait qu'à des clampins comme toi et moi, ça irait mais il semble bien que de plans de sauvetage en plan de la dernière chance, l'issue soit irrémédiable: les differentes economies nationales ne pourront se serrer la ceinture bien longtemps sans gueuler un bon coup.
    L'Europe, une vraie poisse certes, mais je ne vois pas comment en sortir, pire, je ne vois pas d'autre rempart à ce chaos prévisible. Paradoxal.

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  3. Mais avec le MES, ce truc infect qui devrait être ratifié aujourdhui par les
    députés et qui finit de transformer l'Europe en dictature financière, tout
    ira pour le mieux..

    Olive

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  4. C'est de l'ironie, chacun l'aura compris.

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  5. Où trouvent-ils l'argent ?
    Mais c'est très simple : sur les marchés financiers, les fameux marchés financiers qui sont censés être à l'origine de tous nos maux.
    Autrement dit tout ça n'est qu'un jeu de bonneteau.
    Cela sera-t-il suffisant ?
    Bien sûr que non puisque même hors remboursement de leur dette les Grecs sont en déficit.
    Autrement dit ils continuent d'accumuler de la dette supplémentaire.

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    1. @aristide: c'est bien l impression que j ai: les grecs continuent de s'endetter dans le meme temps qu ils s'appauvrissent, contredisant de facto le vieux dicton qui veut qu on ne prete qu aux riches.

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    2. Oui, mais "Qui paye ses dettes s'enrichit" dit-on aussi. Moi, je ne vois rien d'autre que ce que m'inflige, régulièrement Money-Penny, ma banquière -à un niveau différent, bien entendu. Elle grimpe aux rideaux à me faire ouvrir des comptes, d'épargne, de je-ne-sais-quoi, sachant très bien que, sauf à me serrer inutilement la ceinture, cela me met régulièrement dans le rouge, ce qui 1/ lui rapporte que de frais, d'intérêts, et 2/, me met dans une situation de quasi-précarité.

      Bizarrement, mon compte et moi-même nous portons bien mieux depuis que je suis allé piquer une roupette dans l'agence en lui enjoignant de bien vouloir me rebiter tout-de-suite (une rengaine familiale ; de là à imaginer mes ayeux se faire biter ^^ (rip) ^^) et ai appris à me passer de ses bons services. Mais cela ne passe pas sans elle, et je ne suis pas à cours de ressources non plus.

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  6. Mais c'est de l'argent qui n'existe pas,celui des déficits non plus! Tout ça c'est de la philosophie, du vent!:) La planche à billet fonctionne!!
    Remise des compteurs à zéro !!

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    1. @nigloo: mais ce serait tellement plus simple si c'était l'effet " planche à billet " Sauf que justement ce n est pas le cas puisque la chose n est plus autorisé.
      Remise des compteurs à zéron ? on voit bien que ce n est pas toi qui a preté de la thune aux grecs

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  7. @Jeff C, la révolution a eu lieu surtout parce que le peuple avait faim.
    Là nous avons de quoi manger et les jeux du cirque.

    Corto74 serais-tu en train de dire que la droite fait n'importe quoi?

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    1. Dieu que c'est beau ! Le récitatif est parfait. "Le peuple avait faim". Sauf que la France était un des rares pays d'Europe à avoir une agriculture vraiment prospère, à avoir mis en place un système de stockage qui permettait de compenser la faible production des mauvaises années. Le peuple avait faim ? Mon c.. !

      Comme l'a dit Jeff C, la révolution a été le fait d'une partie de la bourgeoisie et de la petite noblesse qui voulant avoir accès au pouvoir on trouvé utile de manipuler la populace pour arriver à ses fins. On retrouvera d'ailleurs le même schéma en octobre 1917 (on oublie que Lénine était de petite noblesse).

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  8. @scoerpix: Il ne s'agit pas d un pb droite ou gauche en l occurence. Et quelque soit le courant au pouvoir , ce serait pareil. ( ceci dit à Bruxelles, les degauches votent ds 90% des cas comme la droite )
    Ce qui a été n importe quoi c'est cette europe à 27

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  9. @Scoerpix. La révolution a été surtout le fait d'élites dégénérées qui voulaient partager le pouvoir avec le roi et comme cela n'a pas été possible ils s'en sont débarrassés.
    Il y a eu une étude qui est parue qui affirmait que le nombre de guillotinés était en majorité des gens du peuple. De plus à la veille de la-dite révolution les français avaient le niveau de vie le meilleur d'Europe.
    Mais il est vrai que si il n'y a pas de révolution aujourd'hui c'est du à la fois parce que nous avons encore de quoi vivre et les fameux jeux (telé et compagnie).

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  10. L'Europe de Danaïdes, c'est tout à fait cela, mon cher Corto, mais il serait injuste de ne voir que la responsabilité de la Grèce dans la situation qui est la leur aujourd'hui.
    Que ceux qui ont accepté l'entrée de la Grèce dans la zone euro, tout en sachant pertinemment que ses comptes étaient bidouillés, que la corruption régnait à tous les niveaux de l'état,
    Que ceux qui ont spéculé sur la dette grecque,
    Que ceux qui ont gavé la Grèce d'euros afin de leur fourguer leurs bagnoles de luxe ou racheter les industries grecques pour faire main-basse sur leur réseau de distribution,
    Que tous ceux-là prennent leur part de responsabilité dans cette catastrophe financière d'un état dont l'économie ne représente que 2% du PIB de l'Europe, n'est que justice.

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  11. @marianne: Mais nous sommes parfaitement en phase là dessus, il n y a aucun doute.
    Ce qui est par contre sur c'est que qui dit responsabilité, dit culpabilité et donc en principe sanctions. Sauf que pour l'instant, les seuls qui trinquent ( pour leur part de responsabilité ) ce sont les Grecs

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  12. Bonjour à tous,

    Je suis en retard d'un billet, mais comme le sujet m'intéresse, j'apporte quand même ma contribution à ces commentaires.

    Il est vrai Corto, que l'on peut assimiler la Grèce à un tonneau sans fond.

    Je suis tout à fait d'accord avec Marianne : la Grèce est rentrée dans l'Europe par effraction, par la faute d'une trop grand légèreté des Responsables de l'U.E. Les Grecs en ont bien profité mais on les a laissé faire. Maintenant, ils en paient le prix et c'est loin d'être fini.

    Malgré tous les milliards déversés, la Grèce est loin de voir le bout du tunnel et croisons les doigts pour qu'elle n'entraîne pas l'Espagne, l'Italie,... la France..., dans sa dégringolade.

    Il me semble avoir entendu que la contribution de la France au sauvetage de la Grèce se monte déjà à 70 milliards vraisemblablement "prêtés en pure perte".


    Je viens de trouver quelques infos intéressantes :
    (source Le Figaro.fr. 21/02/2012)
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    "Selon des sources européennes, la Grèce va recevoir, comme attendu, une aide publique de 130 milliards d'euros, dans le cadre de son second plan de sauvetage. Toujours selon des sources européennes, le secteur privé a accepté lui de subir une décote de 53,5% sur les titres de dette grecque détenus.

    Ce plan d'aide devrait permettre de ramener le taux d'endettement du pays "à 120,5%" du PIB en 2020, selon une source gouvernementale européenne. Un niveau d'endettement très proche de l'objectif de certains bailleurs de fonds de la Grèce, notamment l'Allemagne, les Pays-Bas et le Fonds monétaire international (FMI), qui était de 120% du PIB, un niveau considéré comme soutenable à long terme. ...

    La Grèce ne renouera avec la croissance qu'en 2014, après 4 années de récession qui auront réduit le produit intérieur brut(PIB) de 17%, ont estimé aujourd'hui des hauts fonctionnaires de l'Union européenne.

    Ils ont ajouté que la Grèce devait supprimer encore 150.000 emplois et réduire le coût du travail de 15% dans les trois ans à venir."
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    Compte tenu des habitudes du peuple Grec, d'un gouvernement laxiste et incompétent, du travail monstrueux à réaliser pour mettre un semblant d'ordre dans ce pays, je ne vois pas du tout comment ces objectifs ambitieux mais à minima, pourraient être tenus.

    Personnellement, je ne crois pas du tout au succès de ce scénario, et je pense que si la Grèce ne sort pas de l'Euro, c'est tout l'édifice qui va s'effondrer ; Mais il est peut-être déjà trop tard...

    Sur ce coup là, j'espère de tout coeur me tromper......

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  13. @cyrielle: j ai lu ces articles du Figaro qui informent assez bien de la situation. Et comme toi, je ne vois pas comment ils pourront s'en sortir à court terme.
    Le problème est cependant devenu plus politique qu'économique: hors de question pour les dirigeants européens d'admettre une sortie de l euro d un de ses membres sans reconnaître de facto les erreurs passées. Donc, à mon avis, on n a pas fini de remplir le tonneau percé. A moins qu'ils fassent preuve de courage et... non, ça non plus je n y crois pas
    bises

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  14. Dans la mesure où la gestion de la Grèce a été "frauduleuse", effectivement ils sont entrés dans l'Europe "par effraction"... Cependant, s'ils ne sont pas exemplaires, les difficultés d'autres pays font que les règles européennes sont (ou étaient) insuffisantes.
    J'ai vécu une partie de mes études avec les accords de Bretton woods, et tout paraissait simple....et en tout cas il n'y a pas eu de crise de ce niveau... européen convaincu (en un mot), je désespère et je crains...

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  15. @francis: j étais européen convaincu, aujourd hui je ne suis pas contre mais très , très sceptique

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