dimanche 24 juin 2012

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Corto, ou presque...

J'ai soudainement réalisé, je n'y pensai plus, que j'entrerai demain dans ma cinquantième année ! Peuchère, ça ne nous rajeunit pas. Je vois d'ici la vieillesse, la retraite, les rhumatismes, l'arthrose, les rides et les cheveux blancs pointer sans pitié. Une cinquantième année à imaginer. Putain ! Mais comment résume-t-on les 49 précédentes ? En un billet de blog ?

Tentons le coup pour voir si la chose est possible...

1963, okay, naissance chez les bourges et construction du bout d'homme sur les années qui suivent: Langes, pantalons courts, cheveux courts, fratrie bien fournie, déménagements fréquents. Des lieux: Bordeaux, Tours, Paris, Taverny, Mont de Marsan,...

Et puis tout s'enchaîne. 2 ans chez les Jésuites. Petit chanteur à Notre Dame de Paris. 2 disques à mon actif avec Pierre Cochereau aux grandes orgues. Les funérailles de Pompidou. Communion solennelle dans un des endroits les plus secrets de la République, 100 mètre sous terre, étonnant.

Le collège. Les scouts et les camps scouts. Les premiers vrais copains, les premiers vrais amis, les premiers émois, les premières conneries. La gymnastique, les agrès, l'équitation.

Le lycée. Les premières fois... Les potes ( Laurent, Bertrand, Lionel, Barbara, Véronique...), la teuf et les pétards, le 10 mai 81. Les quelques manifs: Solidarnosc, défense de l'école libre. Les soirées à refaire le monde. Les Jeunesses Giscardiennes. La musique. Animateur Radio Libre: des rencontres, Bashung, Lalanne, Lafesse entre autres... Le baccalauréat, à la deuxième tentative. Le Tour de Corse, le G20 à pied, cette année-là. La Scandinavie, l'année suivante. Le permis de conduire. 

Le BTS, 2 pour faire bonne mesure, Paris, étudiant, appartement-chambre de bonne, avenue Henri Martin, les potes, toujours, la fête, encore, les folles courses en bagnole dans Paris, la musique, la radio et les diplômes.  

L'armée. Deux ans. En Afrique, dans la Coloniale, chez les fous, donc. Djibouti et ses îles Musha et Maskali. Le Sheraton. Le Palmier en Zinc. Mamie Fanta. Le Khat. Le Shératon. Le désert. Visites au Kenya, en Ethiopie et au Yémen. Deux ans de souffrance mais deux ans de fabuleux souvenirs et quelques compagnons d'armes qu'on ne peut oublier ( Bruno, Eric, André...). Médaille d'argent de la défense nationale, tout de même. Et 3 mois d'errance volontaire, là-bas.

Et la vie qui commence, la vraie vie, celle où il faut gagner sa pitance. 1 an aux Antilles et 6 en Guyane, vendeur, chef-vendeur puis patron de mon bouclard. La Guyane, la forêt, les rivières, les carbets, mon bateau et ses 70 cv, le ski nautique. Le Brésil, l'Equateur, le Venezuela et mes 3 ans de vie commune avec D. Valloire, Martinique, Guadeloupe, Collioure, mes potes Alain, Jacquouille, les autres. Inoubliable Guyane, Saül, St Georges, Kourou, St Laurent du Maroni, pour le meilleur comme pour le pire. Nougaro, Goldman, si vous me lisez...

Et puis retour en métropole. Recyclage. Master à l' Essec. Puis les affaires, le business. Paris- Lille. Les soirées parisiennes chez Jean-Louis. Et le coup de bol, le boulot qui fait gagner plein de sous-sous dans la grande distribution, qui fait voyager partout, beaucoup, jamais assez, puis trop. Les aéroports. Paris, Chigago, Hong Kong, Pékin, Taiwan, Nanjing, Moscou, Varsovie, Milan, Madrid, Turin, Lisbonne, Londres, Washington, Casablanca, Budapest, Bucarest. Et la vie à Paris, puis à Annecy, rue Carnot, Genève. Mes 7 ans avec C. Les vacances, les voyages, ceux qu'on fait pour le plaisir, Tahiti, Hawaï, la France, enfin, et j 'en passe.  Changement de boulot et de boîte. Le BTP, deux ans chez les fous, à ne recommander sous aucun prétexte: pas plus vérolé comme milieu. La fin de ma vie avec C. Et curieusement enfin le calme, le chômage et la vie qui continue, les amis, les vacances, la fête autant que faire se peut, moins qu'avant. Plus ça passe et moins on récupère vite, c'est étrange.

Et tout au long de ce parcours, la famille qui s'agrandit et qui se rétrécit. Les vieux dont il faut s'occuper. Les amis qui restent et ceux qu'on préfère oublier. Des rencontres extraordinaires, d'autres nettement moins. Le blog, la politique, s'engager ?  Et tout ce qui ne se raconte pas. La vie quoi...

Assurément, un billet de blog ne suffit pas pour raconter tout le chemin parcouru.

Il ne reste plus qu'à construire la suite...

Folie passagère 1224.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

61 commentaires:

  1. Bonsoir Corto,


    Cela fait 2 mois que je lis tes commentaires et j'avais bien ressentis l'homme qui a bourlingué à la lecture de tes propos sur ce monde et tes commentaires avisés de la vie politique française. Continue à nous éclairer et je te remercie de ton travail. Christel

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @krysaldi83: Quoi ? seulement deux mois ??? Pffff ! :) merci à toi surtout et don't worry, on continue, pas de raison de s'arreter ! biz

      Supprimer
  2. marianne ARNAUD24 juin 2012, 19:41:00

    C'est très bien tout ça, mon cher Corto, mais pas une photo de vous, même pas en communiant ou en petit chanteur.
    C'est pas juste !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @marianne: et pi quoi encore, j entretiens le suspens, l année prochaine, je me découvre !

      Supprimer
  3. Beau parcours, chapeau bas l'artiste et continues ainsi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @grandpas: merci et que François le misécordieux et toussa me protège encore longtemps

      Supprimer
    2. Gamin je te souhaite un très joyeux anniversaire et que ce nouvel anniversaire apporte du bonheur, de la santé et de la joie en quantité !

      Supprimer
    3. @grandpas: gamin ? j't'en foutrai du gamin ! merci quand même :)

      Supprimer
  4. tu vas faire la fête j'espère pour ton demi siècle !!
    quelle vie hein !! et bien, tu vois c'est pour ce que tu est que tu est mon " pote" parce que tu es une personne qui a bien bourlingué, tu connais bien la vie, que tu es vrai et je suis très contente que tu fasses parti de mon univers, gros gros bisous ma poule !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @boutfil: et j espère bien que cela va continuer ainsi, tant pour la bourlingue que pour notre " poterie " :) bbisous a toi

      Supprimer
  5. Donc tu es CANCER comme moi, c'est pour ça que le courant passe entre nous ;o)

    Demain j'arrive Gare de Lyon à 17h10 et je vais jusqu'à Barbès à pied. Si tes pas peuvent croiser les miens, je serai heureuse de te faire une vrai bise.

    SMACKKKKK

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @minujupe: demain, non ne suis pas a paris par contre mercredi suis avec Boutfil vers 12h... si ça te dit...

      Supprimer
    2. Mini, je te fait un message !

      Supprimer
  6. Réponses
    1. @dominqiue, merci a toi et ta musique elle en est où ?

      Supprimer
  7. ça alors ! en te lisant, je te donnais 20 ans de moins que ce que tu dois avoir !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @l hérétique: de quelle manière dois-je prendre ton com ? :) :) mais c'est vrai, je ne fais pas mon âge ^^

      Supprimer
  8. Salut, mon vieux, on a le même âge. (ex bloggeur max-la-terreur). Bonne route enfin ce qu'il nous en reste.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @maximilien: Merci vieux ! et c'est bien dommage que tu ai arrêté de bloguer. Pour la route, je compte bien en profiter un maximum de temps mais point trop non plus

      Supprimer
  9. Bonjour Corto,

    Voilà une portion de vie qui méritait d'être partagée. Rien qu'à la lire, j'en suis encore toute essoufflée.

    Je vous souhaite la même intensité de vie pour les 50 prochaines années.

    Au plaisir de vous lire encore et encore.

    Bise.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @cyrielle: merci bien. Pour l intensité , j y compte bien sinon qu est-ce qu on se ferait braire
      bises

      Supprimer
  10. Un billet sincère, mais empreint d’une grande pudeur. Un billet inattendu qui pourtant ne me surprend pas. Au fil des écrits, au détour de tel ou tel propos, on apprend à sentir les êtres…

    Je suis certain qu’avec à peine vingt ans de plus tu serais aussi inexorablement passé par la case prison, pour avoir trop aimé un pays, sa gloire… Ça, c’est encore une étape déterminante dans la construction d’un homme. Quoique ce n’était pas les « séminaires » qu’ont connus plus tard Lao et Hmong…

    Alors que tu communiais aux funérailles de Georges Pompidou, près du jeune Mohamed qui représentait son père le roi Hassan II, je parcourais déjà le chemin d’un exil volontaire et sans fin. C’était alors l’Érythrée et ses chiftas, le Harrar, l’Ogaden… le Yémen… Damas, puis l’Afghanistan, le Pakistan… En ce temps, les routes des Indes… sans jamais atteindre Katmandou ! Les contrées qui m’ont le plus envouté… À quand un prochain bouzkachi à Band i Amir ou un combat de cailles à Kaboul au marché aux oiseaux ?

    La vieillesse, crois-moi, c’est pas un problème quand on sait toujours partir sans se retourner, pour ne jamais radoter… Le passé, c’est ce sur quoi l’on s’est construit… Mais avec d’abord le présent, seul importe l’avenir… Un avenir toujours plein de surprises. Sûr, il y aura une fin de parcours… et qui sera toujours prématurée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @didace: c'est drôle mais a ces funérailles où j officiais en présence de tous les grands de ce monde d 'alors, celui qui avait le plus attiré mon attention était effectivement le petit Mohamed. Je l ai recroisé bien des années plus tard en 1996 je crois dans un bouge de la rue de Ponthieu a Paris au cours d' une fête mémorable.Et je garantis qu il ne suçait pas que des glaçons. Ses gardes du corps non plus.
      L'Afghanistan me tente énormément, le Pakistan aussi, ça attendra...
      cordialement

      Pour le reste, la vie suivra son cours

      Supprimer
    2. Intenables ces esquimaux, l'entre-acte dans lors des séances de cinéma ne leurs suffisent plus, ils harcèlent nos arabes jusque dans leurs soirées intimes.

      Quand on dit que l'immigration de ces bouffeurs de *phoques est un danger pour notre jeunesse.

      * aucune allusions sauf à l'insu de mon plein gré.

      Supprimer
    3. @grandpas: m enfin , de quoi croyais tu que je parlasse ? :)

      Supprimer
  11. Je vous souhaite un excellent anniversaire !

    RépondreSupprimer
  12. Alors, là, tu viens de briser une image, c'est tout à fait fou ! Je te donnais 30 ans (comme l'Hérétique) et je découvre un autre blogueur. Vraiment fou.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @vallenain: comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences, c'est fou, non ?

      Supprimer
  13. Bon anniversaire! 'tain t'es vieux!

    RépondreSupprimer
  14. Joli parcours !

    Allez ! Comme le dit la chanson, la vie commence à soixante ans, encore dix ans avant le nirvana. :P

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @didier: Purée, si elle commence qu à 60, qu est ce que ça va être ...

      Supprimer
  15. Bon anniversaire... Sachez que la dizaine de la quarantaine est en général toujours la meilleure... J'en ai fait l'expérience. Mais bon, il y a des exceptions et vous êtes une exception !
    Conservez-vous.

    RépondreSupprimer
  16. @Le Plouc emissaire: merci bien. Et encore, je n ai pas tout raconté :) et je compte bien me conserver un brin encore pas mal de choses a faire ou a voir

    RépondreSupprimer
  17. Joyeux anniversaire donc, Corto !
    Bises

    RépondreSupprimer
  18. Joyeux anniversaire, Corto !
    Ton billet était très intéressant, bien écrit, je vois que tu es en forme, continue ainsi :-)

    RépondreSupprimer
  19. @Mary, Carine, et Koltchack: merci à vous !
    la forme ? à mon âge...dit-il la voix tremblante :)

    RépondreSupprimer
  20. Hé bien, quel bilan ! Cinquante années sacrément bien remplies...
    Petit chanteur à NDP du temps de Pierre Cocherau, voilà qui laisse rêveur.

    Très bon anniversaire cher Corto !

    RépondreSupprimer
  21. @Tambour: merci !
    Quant à Cochereau, quel bonheur ! Imagine que 20 ans plus tard, avec des amis, sans le savoir nous louions un magnifique chalet du c^té de Chambery pour des vacances qui n'était autre que son propre chalet dont sa fille avait hérité.
    Un homme de goût assurément.

    RépondreSupprimer
  22. Bon Anniversaire Corto, 2 fois 25 surtout quand on fait plus jeune que son âge, bienvenue au club.

    RépondreSupprimer
  23. Ah oui, bon anniversaire mon cher Corto. Continue comme ça, tu es en forme -).

    Amicalement (appuyé).
    Al.

    RépondreSupprimer
  24. Happy birthday Corto!

    Tu n'as pas un parcours "classique" c'est le moins que l'on puisse dire. C'est impressionnant et passionnant. Mais tu es pudique en fait, tu ne te dévoiles pas beaucoup...

    Bref, longue vie à toi et surtout continues le combat contre la gaucherie!
    N'oublies pas non plus que la plus belle des régions et la plus à droite de France est le 74 et le 01, autours de Genève. Il fait bon y vivre, alors comme tu y as vécu, ne te reste plus qu'à y revenir...

    Etienne

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @etienne sauze: merci pour tout ! se devoiler encore plus, ah que non , faut entretenir le mystère ! :)

      Supprimer
  25. 50 ans ?? un demi siècle ! il parrait que cela ne fait pas mal :)
    et moi qui t'imaginais étudiant en droit ou science po ?! en une seule missive t'as pris au moins 25ans ;) je suis une fidèle de ton blog; d'ailleurs Toi, Pangloss, Nouratin dixdiag pelicastre, mon chouchou Pakounta... vous faites parti des incontournables de mon carnet d'adresse de net;)
    Belle anniversaire et bcp de bonheur !
    Karelia

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @karelia: bienvenue à bord ! étudiant en droit, quelle horreur !!! Merci pour ta fidélité !
      quant au bonheur, chacun se le construit comme il peut, j y travaille :)

      Supprimer
    2. Corto, comment ça "droit, quelle horreur !!!" ? Fac de droit, aussi appelée Mocassins Serre-Têtes, ça fait MST.

      C'est pas la classe, ça, dans les bonnes familles ?

      Supprimer
  26. Quel billet!
    Quelle vie!
    J'en suis toute essoufflée.
    J'aimerais bien qu'un jour, tu me racontes.

    Bon anniversaire corto.
    50 ans? L'autre moitié sera encore plus palpitante, tu verras.

    Je suis contente de te connaître.

    Gros gros bisous pleins de bougies!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Lo: je te raconte tout à une condition c'estq ue tu relise le début du billet :); C'est pas 50 ans, que j ai juste 49 ans. Et comme toute personne qui a 49 ans , j entre dans ma cinquantième année! Simple question de mathématique et d'intervalles :)
      bisous

      Supprimer
    2. Oui bon! Roooh!
      .............
      Je discute pas, sinon, tu vas pas me raconter et j'ai pas envie de louper ça.
      :)))
      Bisous!

      Supprimer
  27. Ah, et la peinture écossaise, n'aurais-tu pas pu nous la refaire, pour ton anniv' ?

    bZh.

    RépondreSupprimer
  28. @al west: s il s'agit du coup de la peinture madras et non écossaise, il n en est pas question. Se faire ridiculiser passe, le raconter une fois, passe encore mais le raconter a nouveau, non, tt de même !

    RépondreSupprimer
  29. Avec quelques jours de retard, bon anniversaire Corto !
    Et oui, quel billet passionnant, ça augure plein de choses à raconter, plus en détail, tu nous a mis l'eau à la bouche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @vlad: Merci
      plus de détail, plus de détail, faut voir !
      Je te raconterai peut être la chasse nocturne aux caïmans ou comment se faire ... on verra ! :)

      Supprimer
  30. Eh bien ça alors, je tombe de mon armoire (normande). A te lire j'étais persuadé que tu n'avais pas plus de 30 ans, sans doute la fraîcheur et le dynamisme qui ressortent de ton blog. Nous avons quasiment le même age et je suis envieux :)
    Merci de nous avoir offert ce qu'à été ton parcours sans exhibitionnisme déplacé. Je te souhaite très tardivement un bon anniversaire (2 mois après Vlad la ralouille qui n'était déjà pas en avance) et que le demi siècle qui t'attend soit aussi passionnant que le précédent.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.