DSK, coupable à plus d'un titre !

On va tout de suite clarifier les choses pour ceusses qui en douterait encore ( n'est-ce pas Monsieur Cambadélisse ):

- Nous ne sommes pas près de revoir DSK en France.

- DSK est politiquement mort.

Comme nombre d'entre vous, depuis 2 jours, je suis cette affaire tant elle est extraordinaire, presque déconcertante. En effet, en France, nous n'avons guère l'habitude de voir un VIP chuter si rapidement, c'est plutôt rare, étonnant, non ? Dans mes 3 précédents billets, je me suis mis volontairement sur la réserve: laissons faire et voyons venir. Néanmoins, passionné par l'histoire, j'ai lu, vu, regardé et écouté.

- Sur l'homme, DSK, finalement rien de surprenant, des antécédents, et comme beaucoup d'hommes de pouvoir, la certitude d'être hors d'atteinte. Ne reconnaissait-il pas lui-même que les femmes étaient son talon d'Achille ? Qu'il brûle sur le bûché de ses vanités ne me fait ni chaud, ni froid. Si sa chute aussi brutale que vertigineuse peut servir d'exemple... Il n'a pas convaincu, il dort en prison. A jouer avec le feu, on finit par se brûler les ailes.

- Politiquement, la chute de DSK devrait faire réfléchir tout prétendant à quelconque trône que ce soit: Gagner, c'est une chose; être irréprochable, la condition sine qua non du parcours sans faute, la garantie d'une longévité, l'assurance de la reconnaissance. Les courbes positives dans les sondages n'apportent aucune garantie sur la moralité des prétendants. La merde finit toujours par remonter à la surface.

- Sur la médiatisation, comme d'habitude, on a droit aux excès mais l'occase le vaut bien. L'inculpé n'est tout de même pas n'importe qui. Logique que le monde entier s'y intéresse; et soyez-en convaincu cela ne fait que commencer.

- Certains sont, se disent, fortement perturbés, bouleversés, choqués par les images diffusées. La chute d'un homme n'a rien de rigolo, certes. Aux USA, pour ceux qui en douteraient encore, on ne badine pas (parfois avec hypocrisie) avec les histoires d'abus sexuels. DSK n'avait qu'à pas déconner, il trinque comme le pékin moyen. Encore une fois, cela ne me fait ni chaud, ni froid. Les seuls à plaindre et pour qui j'ai de la compassion: sa famille et ses proches ( ses vrais proches...).

- L'image de la France ? Elle en a vu d'autres depuis qu'elle est Gaule et s'en remettra tout aussi vite, vous verrez. Sur le fonctionnement du FMI, plein de gens bien y bossent, une fois la zone de turbulence passée, il continuera à faire la pluie et le beau temps sur les économies en difficultés. Au débit de DSK, on peut porter le fait qu'il y a fort à parier que le prochain DG sera nettement moins favorable à l'Europe.

- La théorie du complot n'amuse et ne convainc que ceux qui n'ont pas encore compris que si il ne faut jamais se fier aux apparences, il y a des faits qui ne trompent pas et des passifs qui coûtent. Chacun est responsable de ses actes, chassez le naturel...

- Pour les prochaines présidentielles?  On serait enclin à croire que cette histoire profitera à Sarko. Possible mais pas si sûr. Devant l'adversité, le bon peuple de gauche est capable de se remotiver, à voir. Les supporters de DSK sauront-ils intelligemment reporter leur soutien sur le vainqueur des primaires? J'ai des doutes. Nous verrons.

Cependant, j'ai tout de même une vision toute personnelle de sa culpabilité.

Coupable ! oui, DSk est coupable d'avoir trompé la confiance des gens qui bossaient avec lui, coupable d'avoir trompé la confiance des gens qui croyaient en lui, coupable d'avoir entraîné sa famille dans une histoire sans nom, coupable d'avoir planté ses amis socialistes, coupable vis à vis du FMI, coupable d'avoir embringué une multitude de gens dans une sordide galère, coupable d'avoir gâché un destin unique, coupable d'immodestie et d'un manque évident d'humilité.

Pour le reste et ses histoires de pulsions non maîtrisées, justice must be done !

Folie passagère 665.

D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr