jeudi 16 mars 2017

Transports en commun, tranches de vies...

Résultat de recherche d'images pour "train de banlieue bondé gare du nord"

Sur le quai de la gare, ce matin, une jeune fille desouche, douze ou treize ans maximum, plutôt jolie et bien mise s'approche de moi.

- Salut, t'aurais pas une clope ? Me dit-elle.
Vous noterez le tutoiement incongru  et l'absence du mot magique " s'il te plaît ".
- Non désolé, je n'en donne jamais et certainement pas à une gamine de ton âge. Répondis-je le plus courtoisement possible.
- Enfoiré ! Ta mère ! Me claque-telle en retour.
- Je me rapproche d'elle avec ma gueule des mauvais jours et avance le bras comme si j'allais lui en mettre une.
- Essaies un peu enculé de me mettre une baffe et j'appelle la police ! Connard !
Et la voilà s'en aller à l'autre bout du quai rejoindre ses copines sans oublier de me servir au passage un magnifique doigt d'honneur.

Douze ans, peut-être treize ! Non mais qu'est-ce que j'aurai bien pu faire... Tout part en vrille dans ce pays !

Dans le train, plus tard...

La voisine cause dans son téléphone, suffisamment fort, pour que tout le monde en profite. Nous apprenons que son " mec " ne l'a pas " baisé " depuis " oulala, plus de quinze jours ". C'est intéressant, n'est-ce pas...

Un vieux monsieur s'engueule avec ce qui doit être sa bourgeoise. On ne comprend pas tout mais visiblement, le gars en ras le bol de manger toujours la même chose.

Un black, le téléphone vrillé sur son oreille: " mais viens à quatorze heures, j'suis pas là, j'suis dans le train, là. Ta gueule, j'ai pas q'ça à faire "... " viens à quatorze heures " qu'il répétera au moins quatorze fois.

Un gars qui pue, mais qui pue...

Un jeune, à peine plus de dix ans, dépose à chaque place libre un petit carton sur lequel est marqué: " Je suis réfugié, je dois aider mes parants et mes frères et sœurs. Un euro ou deux, s'il vous plaît. Pour manger ". Il revient et ramasse ses petits cartons usagés. Personne pour lui filer la pièce.

Une beurette, jeune, joue comme une dingue sur son smartphone à un truc genre Candy Crush et à chaque fois qu'elle marque des points, ça fait " ding-ding bzzzz! " Insupportable. Une dame lui demande de couper le son et la beurette de l'ignorer.

Une nana se maquille à outrance. Le résultat est étonnant, elle a tout d'une radasse mais d'une radasse contente d'elle.

Un mec se roule un pétard. Un autre retire de son mollet gauche des bandages un peu cra-cra qu'il jette sous la banquette.

Une grosse femme habillée comme là-bas, en boubou bariolé avec un gros fichu sur la tête et trois sacs énormes vichy estampillés Tati. Ça déborde de partout.

Prochain arrêt Epinay-Villetaneuse: Le train est bondé de chez bondé pire que dans le métro aux heures de pointe. Ça se bouscule, plus une place assise de libre.

Quelqu'un au loin trouve le moyen de nous balancer à fond un rap de banlieue incompréhensible.

Impossible de continuer à lire.

Terminus gare du Nord, la cohue, la foule, l'Afrique et le Maghreb sans prendre l'avion.

Et dire qu'il faudra se taper le trajet retour. Transports en commun qu'ils disent... Tu m'étonnes...
___________________

Message de service: Désormais, tous les commentaires " anonymes " laissés  en bas de billet seront systématiquement rejetés, quelque soit leur intérêt. Quant à Elie Arié, sous son nom ou en " anonyme ", ce qu'il se plaît à faire aussi, il n'a toujours pas compris que je ne voulais pas de lui ici.  Merci à lui de ne plus encombrer ma boîte email et d'aller voir ailleurs si j'y suis.

Folie passagère 3479
Résultat de recherche d'images pour "train de banlieue bondé gare du nord"
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@yahoo.fr

46 commentaires:

  1. "Terminus gare du Nord, la cohue, la foule, l'Afrique et le Maghreb sans prendre l'avion."

    Feu George Freche avait été emmerdé comme pas possible pour une histoire de tunnel de Tramway ou on "rentre en France et ou on ressort à Ourzazate" ...

    --
    Pwet
    Dites, Chef, vous allez quand même pas m'obliger à créer un compte pour venir commettre mes commentaires par chez vous dites ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Pwet: pas besoin de créer un compte, les commentaires de Pwet, je les reconnais au premier coup d'oeil. Quant à Fraîche, qu'il repose en paix, au moins était-il cultivé, lui.

      Supprimer
  2. Tu as vraiment de la chance de profiter de nos moyens de transport que le monde entier nous envie.Belle tranche de vie dans un monde merveilleux.
    J-J S

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. JJS: c'est quand tu prends les transports en commun que tu t a perçois que le Vivre-Ensemble est une vaste fumisterie

      Supprimer
  3. Pas mieux pour le tram vers la Défense, même les sardines sont plus à l'aise dans leur boite.
    Des transports en commun, plutôt des wagons à bestiaux.

    RépondreSupprimer
  4. Putaing !comme dirait un de mes beau-fils , c'est le moyen-âge les transports public à PARIS, je suis bien content d'habiter à la campagne , cet après-midi petite marche au port des bateaux de pêche de Charron , soleil , les mouettes , et des marins-pêcheurs qui te taillent la bavette en attendant la marée , quelques touristes perdus qui cherchaient le port de plaisance , mes deux toutous qui voulaient se baigner , la vie à la campagne en un mot , quelle chance tu as de faire des expéditions koh-lanta :D
    Bonne soirée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Claude Henri: oui, c'est un peu ça, Koh Lanta les transports en commun. Tiens j ai oublié aussi, ds le train, il faisait chaud et très beau dehors et les banlieusards, dès qu il fait beau, ils s'habillent court, polos, chemisiers ou débardeurs pour ces dames... et cette dame qui n'avait pas pris soin de s'épiler les aisselles. Pouah ! :)

      Supprimer
  5. Annie

    C'est pour vous une habitude de se faire insulter pour une cigarette. La dernière fois, c'était chez votre buraliste par un black. Moi, dans le métro N° 12 pour rejoindre Saint Lazare, je me suis retrouvée en face d'un individu porteur d'écouteurs qui apparemment ne fonctionnaient pas. Après plusieurs essais infructueux :tapotage de l'appareil vérification des piles, il a sorti des COTON-TIGES et s'est curé les oreilles !!! A Vomir

    Nonne soirée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Annie: Nom de Zeus, des cotons tiges !!! mais d où sortait-il celui-là ?

      Supprimer
  6. Moi j'ai juste mon chat castré à supporter quand il miaule (bizarrement), quelques oiseaux mon père parfois quand il passe !
    Pour les odeurs: le lisier!

    Quant aux transport en commun ici en 20 minutes on fait 20 kms. c'est fluide en général. juste les bouchons l'été au barrage de la Rance

    Qu'est ce que l'on vit mal en province! comme je t'envies...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Philz: comme tu m envies . Mouarf ! remarques, quand je suis chez moi, ça va, c'est dès que je vais à Paris, 35 km et 50 minutes de trains, que ça commence à merder !

      Supprimer
  7. anne : j'hallucine.. les transports en commun ont bien changé ( en mal )...c'est du grand n'importe quoi , surtout la gamine (tu le racontes merveilleusement, on s'y croirait )
    bon, ben on est mal barré avec des gens aussi charmants
    euh, je ne sais pas comment on fait pour avoir un " nom"... cela marchait dans le temps mais la fonction a disparu... donc je passe en " anonyme" pas tout à fait anonyme

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @anne: Les transports en commun en région parisienne, c'est hallucinant. faut le vivre pour le croire. Quant à la gamine ... le respect, la politesse ne sont plus de mise, ni même appris.

      Supprimer
  8. Vous n'imaginez pas un seul instant comme vous avez de la chance ami Corto.
    Autant de diversitude sur une ligne de transport urbain, ah que je vous envie.
    Bon allez je sors faire déféquer le toutou pendant la pub.
    Bon courage pour vos voyages à venir.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un Dragon: j ai bcp de chance, je ne vais à Paris par le train qu'en semaine, pour le plaisir, samedi ou dimanche, j y vais en voiture mais imagine ceux qui font ça tous les jours, toute l'année et toute leur vie professionnelle... Imagine !

      Supprimer
  9. kobus van cleef16 mars 2017, 21:53:00

    ça fait un peu récit d'expédition du 19ème siècle
    le narrateur a échappé aux cannibales , et c'est tant mieux pour lui
    par contre , il morflera les gosses mal éduqués , les vivants en état de décomposition et les sourds ( la preuve, ils mettent leur muzak à donf....)
    enfin, personne n'aura tenté de la kidnapper pour obtenir une rançon ( ou pire , lui imposer des sévices )
    faudrait aussi qu'on aie la description des paysages traversés ....et des moyens de transport

    je suis toujours stupéfait lorsque je prend le rer , par l'état de délabrement des ouatures .....ça me fait penser aux trains bulgares ( remarquez, y a pire , à Cuba, avec les mille compagnies ferroviaires du début du 20ème siècle , j'ai pas vu un seul train circuler....ceci dit,j'ai pas cherché non plus à prendre le dur comme on dit )

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Kobus: sorry, guy ! au 19eme siècle et au 20ème, le train de banlieue, c'était sympa. Y avait la première, la seconde, on pouvait fumer et les gens discutaient entre eux. Aujourd'hui, c'est terminé.

      Supprimer
    2. Nous n'avons pas connu ce qu'on appelait "la zone", une bande de terrains vagues qui s'est constituée tout autour de Paris près de l'emplacement des anciennes « fortifs' » , qu'occupa, au début du XXe siècle, une population très pauvre, et où il n'était pas prudent de s'aventurer.

      Céline dans Voyage au bout de la nuit dit de la Zone des années 1920 :

      « ... cette espèce de village qui n'arrive jamais à se dégager tout à fait de la boue, coincé dans les ordures et bordé de sentiers où les petites filles trop éveillées et morveuses, le long des palissades, fuient l'école pour attraper d'un satyre à l'autre vingt sous, des frites et la blennorragie. »


      Supprimer
    3. Gisèle: il reste quelques rares vestiges de cette zone me semble-t-il du côté de Drancy

      Supprimer
  10. Aujourd'hui, pour la première fois de l'année, il faisait suffisamment beau et chaud dans ma province natale pour aller travailler avec la décapotable.

    Temps de chauffe sur un filet de gaz et aller moderato pour lui éviter une crise d'incontinence -elle n'avait pas tourné depuis un certain temps- écharpe et "casquette de papi" vissée sur la tête au son du bialbero et d'un peu d'easy listening italien des années 60.

    https://www.youtube.com/watch?v=OPsjpiBJ1zs

    Trajet correct mais pas parfait, j'avais oublié les gants et j'avais un peu froid aux mains. 8.5/10

    Retour après une journée de travail sans relief particulier mais tout de même rehaussée par un déjeuner avec un ami de 20 ans. Grand soleil, mercure dépassant allègrement les 20 degrés: Casquette écharpe et caban sont remisés dans le coffre du bolide, les lunettes de soleil sont sorties de la boite à gants pendant que le lecteur CD vire insulaire et saute une décennie.

    https://www.youtube.com/watch?v=4Co34Wmu0gY&list=PL72DCA23E1868CD4D&index=2

    Un crochet pour récupérer mon fils à l'école "ouah papa, t'as pris l'Alfa !", je lui demande s'il veut qu'on recapote, il ne répond pas mais me regarde avec le même air que si j'avais proposé de lui offrir la dernière Barbie pour son anniversaire.

    Il s'assoit devant -thug life- et alors que les ombres s'allongent, nous rentrons par le chemin des écoliers serpentant dans les collines qui surplombent le petit village dans lequel nous vivons, en riant comme des bossus sans raison particulière, juste le plaisir d'être ensemble, avec le vent dans les cheveux et les premières senteurs printanières dans les narines. 11/10

    Voilà voilà.

    Je m'en veux chaque jour que Dieu fait de ne pas vivre à Paris.

    RépondreSupprimer
  11. C'est très désagréable la sensation que j'ai en lisant un billet comme celui ci.
    Une bouffée de colère qui monte à l'encontre, de ces socialo de merde qui ont laissé pourrir la France, de tout ces gouvernements qui ont laissé l’Éducation Nationale devenir une usine à fabriquer des crétins depuis des décennies, crétins devenus parents à leur tour et qui sont incapables d'élever correctement leurs mômes.
    De plus en plus une bonne partie de la population de ce pays me sort par les yeux et je me dis parfois qu'ils méritent amplement la merde dans laquelle nous sommes...

    Bon allez, un petit verre de Petrus et ça va bien se passer...

    Bonne nuit en socialie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "De plus en plus une bonne partie de la population de ce pays me sort par les yeux et je me dis parfois qu'ils méritent amplement la merde dans laquelle nous sommes..."
      Exactement le genre de réaction qu'on a tous à un moment ou à un autre, mais qui pour d'autres, sert largement à justifier que finalement le français moyen n'a pas plus de légitimité qu'un autre peuple à prédominer dans ce pays, simplement, il était là avant mais d'autres feraient aussi bien voir mieux. On abrutit un peuple entier avec des principes à la con et des programmes télé de merde, et on lui reproche d'être devenu ce qu'on a cherché à en faire : un simple con-sommateur. La matière humaine est malléable!
      J'aime bien le distingo que fait Onfray entre le peuple et la populace : "la populace, c'est le peuple quand il a arrêté de penser.

      Alfred

      Supprimer
    2. @GfB: le Petrus, pas mal, en fin de journée , je préfère un bon vieux whisky.

      @Alfred: quand je vois avec quelle soumission et docilité tous ces gens qui prennent chaque jour le train pour aller bosser acceptent de voyager dans de telles conditions, comment ne pas donner raison à Onfray sur ce couplà

      Supprimer
  12. Édifiant.
    Et ils veulent que les gens laissent leur voiture au garage...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et la priorité, c'est de s'en prendre au diesel. Les transports en commun ? Moi, jamais. Les taxis, une galère aussi. Mal aimables et arnaqueurs.
      Conclusion : laisser Paris aux bobos et aux immigrés, les premiers s'imaginent des parangons du vivre-ensemble tout en étant très contents de voir leur bien immobilier s'apprécier et d'exploiter du personnel bon marché.

      Et vive la campagne.

      Supprimer
    2. @La mouette et SD: je ne prends les transports en commun heureusement qu une fois ou deux par mois quand je suis obligé d'aller à Paris en semaine. Sinon c'est 100% ma propre voiture essence ss plomb 95 :)

      Supprimer
  13. Après vingt ans à prendre le métro pour aller travailler, je me suis mise à prendre la voiture pour cause d'incompatibilité d'humeur avec mes petits camarades de transport en commun... Et je parle du métro, pas du RER!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. BB84: comme je te comprends ! Le RER A, au départ de Cergy, ça aussi faut voir !

      Supprimer
  14. Corto, je te lis toujours, tu es un "phare" (j'exagère un peu, très peu) mais je suis tellement consternée par ce qu'on vit là...
    Tiens bon dans l'indignation, c'est courageux. Question d'âge ? Amicalement de Toulouse

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Crisfi: merci et bonjour à Toulouse où le métro est propre !

      Supprimer
  15. Qu'est ce que je suis bien dans ma campagne de sud ouest...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Zen Aztec: et moi donc, j ai la chance d habiter à la campagne à a peine 35 km de Paris

      Supprimer
  16. Pauvre Mr. Corto, comme je vous plains de vivre dans de tels endroits, pauvre France, pauvre pays !? Moi, hier, j'étais dans mon jardin en plein soleil, à l'air pur, les oiseaux chantaient dans les arbres, j'ai planté oignons, aulx et échalotes comme j'étais bien ! Si vous me répondez l'ami, évitez l'accent circonflexe sur l'I de mon nom, merci!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Jean-Pierre Fraiche: ah mais attention, j habite aussi à la campagne pas très loin de Paris, une petite ville charmante et ai la chance d avoir un grand jardin, le pb c'est pour aller à Paris, obligé de prendre ces p'tains de train de banlieue, deux fois moins dde temps qu en voiture en semaine. Et heureusement, je ne le fais qu une fois ou deux par mois

      Supprimer
  17. Annie

    Au 20ème siècle, fin des années 60, début 70, je prenais le train - meme ligne que la votre - aux heures de pointe, aussi bondé que maintenant, cependant moins coloré. Une amie m'avait conseillé d'avoir une grande épingle à chignon dans mon sac à main, très utile quand debout, plein de monde dans l'entrée des compartiments, certains malfaisants en profitaient (mains baladeuses ou frottements inappropriés.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Annie : en 1977, à 1 an ou deux près, je me souviens parfaitement de l ambiance ds ce train vert, banquette bois, de Taverny a Paris, avoir vu des gens se faire des crêpes sur un petit réchaud pour la chandeleur, il y avait du monde mais l ambiance était bien plus convivial et sympa qu aujourd'hui

      Supprimer
  18. Insupportable cette gamine! Je ruminais derrière mon PC avec l'envie de lui coller une claque pour vous!
    "Essaie voir enc**é et j'appelle les flics!" Et oui, elle peut tout se permettre, et bientôt même ses parents n'auront plus le droit de lui mettre une fessée. Quoi? On me dit qu'en fait ils n'en ont déjà plus le droit... Youpi!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Franzi: devant ce genre de gamine, j ai bien sur envie de lui en mettre une, mais pas si je ne peux pas en mettre une aussi a ses parents

      Supprimer
    2. @ Corto
      Bonjour, j'essaye de rattraper mon retard !
      Mais il y a à faire ! Vous (et les témoins de la Hollandie) avez sacrément bossé !...

      Et désolée, mais ce n'est pas moi à qui vous avez répondu. Etrange ressemblance. :)

      Supprimer
  19. Corto
    On s' y croirait...
    Ce qui m'apparaît gravissime est le comportement de la morveuse"de souche".
    Là, il n'y a pas photo.
    Ce n'est ni la différence de religion,ni d'origine,ni,probablement en dépit de la requête, de fortune.
    C'est l'absence totale d'éducation,doublée d'un souverain mépris "de l'autre".
    Toutes les incivilités que tu relates,et que je vis de façon beaucoup plus "diluée " dans ma bonne ville de province belle et rebelle, sont le reflet d'une civilisation sans âme.
    Le désintéressement de nombre de parents quant à l'éducation de leurs enfants, la démission totale de l'école quant à la morale et l'enseignement du respect d'autrui...
    La conséquence,aussi, du credo selon lequel celui qui gagne est forcément le meilleur.
    A force d'encenser le "self made man" , on oublie de regarder la manière dont il a su s' élever.
    Bien souvent au mépris des plus faibles.
    Et tous ces gens que tu dénonces au cours de ton voyage considèrent a priori les autres usagers comme des faibles.
    Dont toi ou moi, qui n'osons plus flanquer une baffe à un voyou sans risquer tout à la fois un coup de couteau, et l'opprobre des bobos bien pensants...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Gridou: c'est bien pour ça que j'ai précisé " desouche " et bien mise, ses fringues, c'était pas du Tati donc oui, je confirme comme toi absence totale d éducation et mépris de l autre.

      Supprimer
  20. C'est tellement bien raconté qu'on s'y croirait, qu'on la voit la gamine effrontée, vulgaire, à qui on aimerait bien aussi coller une bonne baffe.. qu'on les voit ces voyageurs si mal élevés.
    Quand je pense à mes petits enfants, du même âge, si bien élevés, je me dis qu'ils sont hors norme. Parfois, j'ai un peu peur pour eux, si bien protégés dans nos tranquilles provinces. Enfin, tranquilles, tranquilles, vite dit ! Quand je vois ce qui se passe en ce moment à Montluçon, ces meurtres inexpliqués, nous n'avons rien parfois à envier aux grandes villes. Saleté de drogue, car, forcément, c'est la drogue la cause de tout. La province, de ce côté-là, n'a rien à envier à la capitale.
    Mon fils, "le parisien" est venu nous voir le week-end dernier ; quand même. Il venait courir un semi-marathon. C'est tellement plus agréable de courir à la campagne, autour de notre magnifique plan d'eau, dans nos si jolis parcs. Si ce n'est pas le paradis, ça y ressemble. Si, si..
    Il nous parlait de sa vie à Paris, se réjouissait d'aller à son nouveau boulot à pied, 10mn de marche à pied, sans être obligé de prendre le métro. Oui, à pied, à Paris, dans un quartier où il se sent comme en province, au pied de la Butte. Un luxe qui n'a pas de prix. Et, tant pis si, parfois, il fait des journées de 15h. Tant pis, s'il a des voisins bruyants, s'il est obligé de taper dans le mur mitoyen pour leur demander d'arrêter. A croire qu'il y a des gens qui ne dorment jamais.
    J'ai une nièce qui travaille en banlieue, qui a presque 2 h, matin et soir de trajet, presque 4h perdues dans les transports en commun. Parfois, elle prend sa voiture, mais, c'est coûteux et fatiguant, pour gagner une petite heure. Et encore bien heureuse quand il n'y a pas de grève ! Je les plains ces jeunes travailleurs, qui ne savent s'ils auront un jour une retraite, ne vivant que dans l'attente du week-end, passé dans leur petite maison de poupée, sur un terrain grand comme un mouchoir, endettés jusqu'au cou pendant 30 ans.
    Notre fils nous disait, que jamais, il n'avait vu autant de clodos, allongés à même le sol dans l'indifférence générale, surtout depuis un an. De jeunes migrants, de plus en plus de jeunes français aussi. Et, il voudrait qu'on aille le voir ? Pouah ! Prendre le métro, le RER, voir autant de gens dans la rue, non vraiment pas envie.
    Ca me fait marrer quand certains candidats à la présidentielle disent "tout le monde au boulot, sinon suppression du RSA". Comment feront-ils pour remettre au boulot des gens qui dorment sur le trottoir, dans l'indifférence générale, ne se lavent plus, sont désocialisés à un point de non retour ? Bon, faut pas non plus voir tout noir, noir, sinon autant nous allonger nous aussi sur le sol et attendre la mort. Bon, ça arrangerait bien d'un autre côté les caisses de retraites.
    Mais, la nature au printemps est si belle !
    Qu'est-ce qu'on est bien en province ! Hier, en 1h30, à plus de 100km de chez nous, nous étions dans les monts du Sancy, à 1300m d'altitude, à avaler goulûment un air pur, limpide, non pollué, à réchauffer nos vieux os au soleil.
    Que demande le peuple, hein ! Un morceau de pain, un toit sur la tête et du soleil..

    RépondreSupprimer
  21. Géo

    @Corto

    Tu pourrais écrire un livre du genre:
    "Chroniques de mes voyages au pays des k.fards.
    X années d expéditions sur les lignes...etc...etc..."
    Début de l ouvrage(suggestion):
    "C est en l an de grâce 19..,que je commençais mes voyages d explorations dans une contrée densément peuplée de notre pays afin de vérifier la véracité de divers récits semblables à ceux de Marco Polo pour ses contemporains,
    récits étranges et fantastiques relatant la progressive apparition d'étranges humanokafaroïdes en des lieux naguère si familiers..."

    Extrait d un passage:
    "Ils pondent effectivement des oeufs et,très jeunes,leurs progénitures cherchent maladroitement à saisir nos clopes et agitent rageusement leurs mandibules quand elles ne trouvent pas pitance,en émettant des sons incongrus.
    D autres insectes,lovés sur des tissus rendus cradingues par les diverses déjections de leur espèce,bruissent bruyamment et maladroitement dans de petits récepteurs stupides en dégageant par ci par là des odeurs pestilentielles,
    leurs femelles comportent beaucoup de poils,
    je ne m émerveillais jamais assez de cet attachant spectacle généré par l apparition de toute une engeance cloportisée là où la variété des races faisait place devant mes yeux admiratifs à une uniformité généralisée et bruissante de mille sons identiques.
    Ces êtres attachants et solidaires dans leur mutation se parlent tout en subtilité avec des sons en onk et ulai ou nik et autres bizarreries,en bref de courts et rauques sonorités dont on reste ébahis devant tant d ingéniosité dans la simplicité et la brièveté.
    Parfois l une de ces charmantes créatures née de la diversité monotone vous fait un signe amical,comme une invitation à la chaude amitié voire davantage en relevant élégamment une avant-pince sur laquelle elle rabat son autre pince en geste de chaude fraternisation,d autres vous envoient leurs ondes sonores à haute fréquence en signe d amour extatique,je ne me lasserai jamais de mes explorations en ces contrées peuplées d une nouvelle race uniforme et si attachante de moeurs et dont le présent ouvrage n a d autre but que de vous montrer la richesse...etc...etc..."

    RépondreSupprimer
  22. Votre excellent billet me remet en mémoire la phrase de Cioran :

    "Dès qu’on sort dans la rue, à la vue des gens, extermination est le premier mot qui vient à l’esprit" (Émil Cioran, Écartèlement, éd. Gallimard, 1979, p. 80)

    A partir de dorénavant et jusqu'à désormais, je vais ajouter mon pseudo usuel : Noone

    Jusqu'à présent, j'ai toujours posté sur votre blog en "anonyme" et vous ne m'avez jamais "modéré", même si mes points de vue ne sont pas toujours en accord avec les vôtres. C'est tout à votre honneur !

    Noone

    RépondreSupprimer
  23. Revoir le début du film "mélodie en sous-sol" avec les savoureux seconds rôles de l'époque et les dialogues de Michel Audiard. Gabin descend à Sarcelle...

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires étant activée, leur parution peut prendre quelques temps.

TOUT COMMENTAIRE ANONYME SERA SUPPRIME

France, 2019.