mercredi 10 juin 2015

J'ai vu la vidéo de Vincent Lambert...


J'ai plusieurs fois parlé de Vincent Lambert sur ce blog autant, en quelque sorte, pour le soutenir que pour manifester mon opposition à l'euthanasie.

Dernièrement la CEDH (des juges donc) a rendu un avis favorable autorisant de mettre fin à la vie de Vincent Lambert. Ce faisant, la CEDH est en parfaite contradiction avec les grands principes pour lesquelles elle avait été justement créée au rang desquels: garantir le droit à la vie et l'interdiction de la peine de mort.

J'ai eu maintes fois l'occasion de fréquenter - et même de travailler avec pendant quelques temps - des personnes handicapées. Certaines de ces personnes étaient très lourdement handicapées. L'une de mes sœurs, décédée depuis, étaient l'une d'entre elles. Autant dire que je connais bien la question du handicap, que je suis sensibilisé à tout ce qui touche de près ou de loin le handicap et qu'il m'est impossible de rester indifférent au cas de Vincent Lambert.

J'ai visionné cette vidéo dont on parle depuis deux ou trois jours. On sait depuis comment elle a été tournée: par un ami de Vincent et avec l'accord de ses parents et d'un de ses frères. A priori, la femme de Vincent Lambert, favorable à ce que l'on mette fin aux jours de son mari n'a pas été informée de ce "tournage". Les déclarations qu'elle a faite ne laissent aucun doute sur son désaccord, elle en a été scandalisée.

Le procédé utilisé pour cette vidéo est pour le moins douteux: on ne sait (forcément) si Vincent Lambert était d'accord pour être filmé et son épouse n'avait pas donné le sien. Je désapprouve donc.

Quasiment toutes nos chaînes de télévision l'ont diffusé. Certaines en floutant le visage de Vincent au nom du droit au respect de la dignité humaine, d'autres non. On constatera que les chaînes ayant flouté le visage de Vincent et qui n'ont quasiment rien diffusé de cette vidéo sont des chaînes que l'on dira de gauche, progressistes donc...: entre autres, France 2, France 3 et Itélé.

Je disais désapprouver cette vidéo et sa diffusion et c'est bien pour cela que je ne vous l'ai pas copié-collé ici (ceux qui veulent pourront bien la trouver par eux-mêmes)... Mais peut-on un instant penser à la souffrance que doit représenter ce combat pour que ceux qui ont fait et permis cette vidéo en viennent à utiliser pareil procédé ?

Je disais désapprouver cette vidéo... Mais après l'avoir vu et revu une deuxième fois, avec attention et avec la sensibilité que j'évoque plus haut, je me demande bien comment certaines personnes osent réclamer que l'on mette fin à la vie de Vincent Lambert.

Folie passagère 2803.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr

56 commentaires:

  1. Pas mieux. Cette vidéo montre clairement que Vincent Lambert n'est pas le légume que l'on cherche à nous vendre. Ceux qui militent pour son euthanazie ne sont que des ordures.

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  2. Je vous dirai franchement que si je me trouvais à la place de Vincent Lambert
    et si j'étais conscient, je ne souhaiterais qu'une seule chose : qu'on m'expédie
    ad patres le plus vite possible.
    Amitiés.

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    1. certes mon cher maitre, mais justement... vous n'êtes pas Vincent Lambert. Ce qui vaut pour vous (et moi aussi peut-être) vaut-il pour lui ? Tout le problème est là. Et puisque doute il y a, doit-on décider de l'irréparable ?

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    2. @Nouratin: personne ne peut apporter la preuve que VL avait exprimé, avant son accident, la volonté d être débranché en cas que... Dès lors, personne n a selon moi le droit d intervenir là dedans. Encore moins des juges!

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  3. Je vais simplement posé une question : " Est cela vivre?".
    Personnellement, je ne voudrais être ainsi, pour moi ce n'est pas vivre.
    Maintenant de là, à le laisser mourir de soif et de faim, non!
    Je pense que l'on peut partir dans souffrance.

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    1. @Grandpas: perso, tu ne voudrais pas ? et bien en ce cas, je te conseille de l' écrire noir sur blanc et devant témoin.

      ceci dit, il me semble, mais là je peux me tromper, que pour un catholique, la vie est sacrée et n a pas a etre interrompue par l homme... A vérifier

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    2. J'ai déjà prévenu mes gosses et madame, mais oui l'écrire.
      La vie est sacrée pour un catholique mais en tant qu'homme, nous pouvons avoir le libre arbitre.

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  4. Bonjour Corto,

    Je suis comme toi, je partage totalement ton opposition à l'euthanasie et j'ai été choqué par la décision de la CEDH. Pour autant, je crois qu'il convient de dire que le Droit ne rime pas toujours avec, disons faute de mieux, la morale. Je t'engage à lire le billet de Roseline Letteron sur Contrepoints consacré à ce douloureux sujet: http://www.contrepoints.org/2015/06/08/210306-laffaire-vincent-lambert-devant-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme. Il éclaire un peu le traitement de ce délicat dossier.
    Au delà de ces considérations, il est révoltant de penser qu'on peut impunément tuer un individu, soi-disant à l'état végétatif, en le privant d'eau et de nourriture. Le procédé est abominable. Quitte à défendre une telle extrémité, que les contempteurs de cette solution aient au moins le courage de lui faire une injection mortelle. Nous sommes en face d'une inversion des valeurs dramatique tout cela parce que notre société, celle qui a banni de son arsenal répressif la peine de mort au nom de l'humanisme qu'elle revendique, refuse de voir la mort en face. Je ne suis pas pour autant naïf et je sais très bien que dans de nombreux cas, la fin inéluctable de certains malades est accélérée par injection de dose de morphine plus élevé. Je sais également que la vraie motivation de nombreux acteurs de santé est alors, à ce moment terrible, d'abréger les souffrances insupportables causées par la maladie aux patients atteints. Rien à voir avec le cas de Vincent Lambert. J'espère simplement que maintenant, ses parents auront enfin le droit de s'en occuper comme il le souhaite et que l’hypocrisie de notre société sur ce sujet qui nous concerne tous va se calmer.

    Bonne soirée

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    1. @H.: +1 ! et toujousr cette inversion des valeurs comme tu dis. Une injection, mais tu n y penses même pas parce que là, faut un gusse pour appuyer sur le piston au moment donné, donc responsabilité. Alors que la privation d' eau et de nourriture, sur plusieurs jours, on dilue la responsabilité .

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  5. Ai vu aussi la vidéo et je suis d'accord avec monsieur Bayrou " ce que l'on voit c'est un vivant " .... Son regard suit celui qui parle ... C'est dommage que Vincent Lambert soit utilisé pour justifier l'euthanasie ... il parait que cette vidéo bafoue la dignité de l'être humain " mais où est la vraie dignité de l'être humain dans le regard que l'on porte sur lui où dans cette vie qui continue de battre ? Si il peut profiter d'un cadre où on s'occupera au mieux de lui pourquoi vouloir hater sa mort par la privation de nourriture et d'hydratation ? qui décide qu'une vie n'est plus digne ? Une émission sur l'idéologie nazie m'a fait prendre conscience que leur volonté de supprimer les " inutiles " devaient sérieusement interroger notre conscience et le respect de la vie nous protège de beaucoup de folies ... je plains cette famille prise dans un tel débat mortifère ... Marguerite

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    1. @marguerite: c'est aussi cela qui me derange ds cette histoire: qu un paquet de gens, généralement les mêmes que ceux qui pronent l abolition de la peine de mort et la suprématie des droits de l homme, exploitent le cas de VL pour justifier un pseudo droit a mourir dans la dignité...

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    2. ... voire inciter à une forme de suicide en gardant les mains propres:

      http://www.lesoir.be/750365/article/actualite/belgique/2015-01-06/detenu-frank-van-den-bleeken-ne-sera-pas-euthanasie

      (Pierre)

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  6. Je me garderai bien de prendre partie sur le fond. Seuls les médecins peuvent réellement interpréter ce que ces quelques signes de "reponse" signifient en pareil cas, et j'ai fait suffisamment de biologie pour savoir que certains réflexes perdurent même une fois le cerveau anéanti.
    En revanche, je suis scandalisé par le passage d'une telle vidéo, floutée ou pas, sur une chaîne télévisée.
    Au nom d'une certaine idée de la dignité humaine, d'abord. Au nom du refus de l 'immixtion du voyeurisme médiatique dans un débat qui, même s' il pose des problèmes de morale publique (euthanasie ou pas? ), demeure dans ce cas du ressort du privé, ensuite.
    Et je comprends la position de l'épouse de M Lambert face à ce viol d 'image.
    J'ai volontairement écrit viol et non vol.
    Il est des débats de société,( euthanasie, peine de mort, avortement entre autres...) qui ne doivent en aucun cas être manipulés par ces médias qui restent obnubilés par leur taux d'audimat et la place de leurs présentateurs vedettesdans l'affection du public...

    Alors je te rejoins sur la condamnation de cette diffusion. Et m'abstiens sur le reste., et ne jette l'anathème sur personne, hormis les responsables des chaînes de télé...

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    1. @gridou: en l espèce je ne sais pas trop qui manipule qui: Les médias, les défenseurs de l euthanasie ? Jette un coup d oeil sur le billet de Fikmonsov, à droite dans ma blogroll.

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    2. Bonsoir Corto. Je t 'ai suivi et ai consulté Fikmensov. Merci de me l' avoir fait connaître et , en fait, merci (une nouvelle fois) pour la qualité des débats que tu sais instaurer...
      Je reviens sur la forme: je demeure scandalisé sur le principe même de cette vidéo diffusée dans les médias en vrac au milieu du JT...Par ce que cela sent quand même sacrément le voyeurisme...le scoop à tout prix...Et que cela me débecte.
      Tu l ' interprètes comme une manipulation des partisans de l 'euthanasie...Je ne l ' ai pas ressenti comme tel.
      Même si, sur la 2, le toubib de service a confirmé que les signes de vie, indéniables, ne préfiguraient nullement
      une possibilité de fonctionnement cérébral...Sans aller au delà toutefois.
      Je redis que je m ' abstiens sur le fond de ce cas particulier parce que je ne dispose d 'aucune information précise sur la nature des lésions, sur la nature des soins, le mode d ' alimentation etc...
      Mais tiens quand même à préciser certains points,au vu de ce que j 'ai lu.
      Si l ' euthanasie doit être pratiquée, je rejoins le refus exprimé par nombre d'entre nous d 'une simple absence d' alimentation, vu les souffrances et les dégradations liées...Que l ' on ait le courage de faire une injection létale, (cf Suisse et cliniques là bas spécialisées)...Et je comprends mal les options prises par les médecins traitants, si tant est qu 'elles aient été bien retranscrites dans les médias.Ou alors ce sont de fabuleux Ponce Pilate..."on ne tue pas", mais on fait mourir de faim...

      L 'intervention du juge...J' ai partagé cette indignation dans une première approche...S 'en remettre à un juge dans un cas tel que celui là...Mais, à la réflexion, qui d' autre qu 'un juge, peut décider d' exempter de sanction celui qui prendra , in fine, la décision d 'accomplir l' acte final? Qu 'il s 'agisse d 'injecter ou de débrancher...? Car finalement, si j ' ai bien compris, le juge ne dit pas en cette affaire "il faut euthanasier ", il dit " ce patient rentre dans le cadre de l ' application de la loi sur l 'euthanasie". C 'est quand même notoirement différent...

      Ce qui est en fait désastreux dans ce cas de V L, et qui en fait un cas à part, c' est qu'il ait fallu s 'en remettre à un juge non pas pour définir une doctrine en matière d 'euthanasie, mais pour trancher, en fait, dans un drame familial lié au manque de directives claires données de son vivant par VL.
      Ce cas très particulier soulève en passant un problème dont on parle peu : lorsqu 'une une partie des proches est prête à sacrifier sa vie pour assurer une présence quotidienne aux côtés du malade, que se passe t il quand ces proches disparaissent? Cette remarque peut apparaître bien accessoire, mais pose néanmoins,dans le cas de soins intensifs, un réel problème de société ...





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  7. Pas envie de vivre comme ça, mon mari et mes enfants sont prévenus ! C'est d'ailleurs dans toute la famille élargie l'un des rares consensus. Tout le monde refuse de finir sa vie sur un lit d'hôpital immobile, incapable de s'exprimer et de partager avec les autres, à attendre la mort jour après jour, année après année.

    Par contre, laisser mourir quelqu'un de faim et de soif, quelle barbarie ! Quand on veut tuer quelqu'un pour abréger ses souffrances morales et/ou physiques, on n'en rajoute pas une couche. Une piqûre, c'est rapide et plus humain.

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    1. @Gilly! mais dès lors que la volonté est clairement signifiée, par écrit, et auprès de ses proches, why not. Là ds le cas de VL, on a rien d éventuelles volontés de Vincent.

      Quant à la piqûre, vois ma réponse à H plus haut, il faut quelqu un , clairement désigné , pour appuyer sur le piston. Qui ?

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  8. Essayez de visionner le document de Jeanne Smith montrant ce qui est arrivé à une jeune femme (qui était dans un état végétatif comme Vincent Lambert ) après la décision d'arrêter de la nourrir et de lui donner à boire. Regarder son visage après plusieurs jours d'agonie est vraiment insoutenable et a marqué à jamais ses proches. Vous pouvez voir cela sur le Salon Beige il me semble. Amitiés

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  9. Il serait grand temps qu'il se réveille pour qu'on lui demande son avis ; cette histoire n'a que trop duré.
    Fredi M.

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    1. @Fredi M: dès lors que l on ne sait pas quelles sont ces volontés... cette histoire na que trop duré ? tout a fait d accord. les parents et une partie de la famille souhaite qu il parte quand son heure sera venue et sont prêts pour cela a s en occuper jusqu au bout. Pkoi ne les laissent on pas faire?

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  10. je l'ai vue aussi, c'est pas facile cette histoire, ses parents ne demandent pas grand chose dans le fond, qu'on les laissent le soigner et s'en occuper, eux, je ne vois pas l'intérêt qu'il y a à leur refuser à ça et à le tuer, sa femme a refait sa vie et n'est pas venue le visiter depuis 2 ans, à mon avis, elle n'a plus la parole, pourquoi veut-elle être veuve, quel intérêt ? en tous les cas, le faire mourir dans les conditions de souffrances en le privant d'eau et de nourriture est une sacrée saloperie !

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  11. Je l'ai vue aussi. Ce type est vivant. Il semble (semble, j'insiste) vaguement conscient. Mais qui peut savoir? Est-ce une raison pour le faire mourir?

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    1. @pangloss: Bien sur qu il est vivant, ça crève les yeux, si j ose dire, avec cette vidéo

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  12. Salut Corto

    je suis totalement d'accord avec toi concernant la folie que serait la légalisation de l'euthanasie, bien que sachant, comme "H", que dans la réalité de la vie hospitalière, ont toujours existé ces moments où, face à l'inexorabilité de la maladie et la parfois abominable détresse que procure une souffrance de tous les instants sans aucun espoir de guérison ou même de rémission, équipes médicales et entourages familiaux décident, par compassion et amour véritable, d'arrêter ce qui devient un acharnement thérapeutique, ou aident à l'accomplissement de ce qui est un souhait très clairement exprimé du malade... et je ne juge pas plus cette humanité d’impuissance et de désarroi là que ceux qui, la mort dans l'âme, s'y résolvent.

    Mais dans le cas de Vincent, rien de tout cela. Vincent Lambert, contrairement à ce que pensent savoir l'immense majorité de ceux qui parlent de son drame sans en vérité rien en savoir, n'est pas ce que l’on appelle un "malade incurable". Il n'est pas mourant, n'est pas sous assistance médicale renforcée, n'est aucunement branché à un appareillage médical qui le maintient artificiellement en vie : il est très gravement handicapé, certes, dans ce que la médecine a coutume d'appeler un état "pauci-relationnel" dont on ne connaît pas en fait le moins du monde la réalité, consciente ou non, que cet état recèle pour lui. Il n'a besoin, comme des dizaines de milliers d'autres patients, que d'une alimentation qu'il ne peut ingérer lui même, et des traitements de confort (hygiène, kiné, etc) que son état presque immobile nécessite. Traitements d’hygiène et de confort que depuis des mois, l’équipe médicale lui refuse scandaleusement (notamment la kiné).

    Que se passe-t-il dans sa tête ? Ni le médecin qui veut le faire mourir de faim, ni le gouvernement, ni la CEDH, ni sa femme (que je ne juge - elle - évidement pas) ne le savent. Cette vie vaut-elle d'être vécue ? Mais qui donc peut répondre avec certitude à cette question ? Et qui peut contester que cette réponse serait de toute façon totalement subjective, et ne pourrait prétendre être incontestable que dès lors qu'elle ne s'appliquerait exclusivement qu'à celui qui la formule ?

    Nous ne savons pas ce que vit, ce que veut, ou ce que voudrait Vincent Lambert. Nous savons ce que souhaite sa femme et certains proches. Ce que refusent ses parents et certains autres. Nous n'avons ni les éléments ni la légitimité pour affirmer autre chose que ceci : laisser mourir de faim un handicapé profond au prétexte que sa vie "ne vaut pas la peine" est un principe nihiliste et redoutable qui, si l'on commence à le mettre en œuvre, débouchera inévitablement sur des abus, des dérapages, des pratiques eugénistes abominables dont on sait qu'elles ont été pratiquées par un régime allemand et par ses "médecins" il n’y a pas si longtemps de cela. Faire ce que les médecins de la mort du régime nazi concernant les vies « ne valant pas la peine d’être vécues » transformerait donc la barbarie d’hier en humanisme d’aujourd’hui ? Cela ne passera pas par moi !

    Et fuck de cette fumisterie politiquement correct du « droit à mourir dans la dignité ». Mourir dans la dignité ? Cela voudrait donc dire que d’autres survivent dans l’indignité ? Qui décide ? Qui place le curseur ? Qui juge ? Apparemment, la CEDH et l’état français… on a sans doute les autorités immorales que l’on mérite…

    Amitiés

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    1. Bien d'accord avec @MarcLeroy.en ajoutant peut être les dimensions juridique et comptable du drame. Ces gens "inutiles" sont des personnes et toute vie est sacrée même si elle ne correspond pas aux normes décidées par des juges alors que jusqu'à ce jour le médecin, tenu par son serment "intervient pour protéger et ne provoque pas délibérément la mort."
      Mais ce sont donc les juges et les comptables ( parce que les soins sont onéreux) qui vont décider avec l'accord d'une société en pleine crise morale de la vie ou de la mort de quelqu'un.
      De plus, on ne sait pas dans quelle mesure cette personne est consciente et il me semble qu'il n'y a rien de digne que d'avoir soudain peur de son médecin qui, contrairement au dit serment, agira sous la contrainte judiciaire.
      Quelle vie vaut la peine d'être vécue ? Personne ne peut y répondre et encore moins des juges.

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    2. @La Plume: " Nous ne savons pas ce que vit, ce que veut, ou ce que voudrait Vincent Lambert " voila qui justement devrait rabattre le caquet de tout ceux qui estiment qu il faudrait mettre un terme à l existence de VL. On ne sait pas, dès lors, nous, la société, devons le protéger aussi longtemps que nécessaire.

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    3. @la Plume: amitiés et a samedi

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    4. @idel: je plussoies: toute vie est sacrée et ce n'est certainement pas à des juges de décider de la vie ou de la mort de quelqu un.

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    5. Désolé, Corto, je ne te suis pas entièrement sur ce rejet des juges.
      Toute vie est sacrée, OK, et notre société banit strictement le meutre sauf en trois circonstances, toutes forcément encadrées par la justice et, par extension, par l ' état de droit.
      1) la légitime défense et, par extension, la guerre
      2) la peine capitale ( abolie chez nous) où le juge décide tout à la fois de sanctionner et d 'éliminer de la société un élément par trop nuisible.
      )3)récemment, l ' avortement, puis l ' euthanasie.Et seul le juge peut, là aussi , fixer les règles permettant de déroger au " tu ne tueras point".
      Je comprends parfaitement le débat religieux ouvert sur la définition d 'où et quand la vie
      commence et s ' arrète...Je conçois parfaitement que des médecins refusent, en leur âme et conscience, de pratiquer avortement ou euthanasie...Mais ceux qui l' acceptent doivent, en revanche, être à la fois couverts et encadrés par un pouvoir judiciaire qui vérifie qu 'ils n 'ont pas enfreint la loi,et qui les absout, en quelque sorte, du "crime" d 'avoir bravé le tabou et tué un prochain.
      Les mêmes pouvoir judiciaires qui, en certains cas épineux ( et tragiques) comme celui de VL, sont seuls à même de trancher si la loi est oui ou non applicable dans le cas d ' espèce.

      In fine, bien que j 'aie horreur que l ' état s'immisce dans ma vie privée ( et notamment dans la manière dont j ' éduque mes enfants...), , je vois mal commment résoudre un cas d 'espèce comme celui là sans se tourner vers la justice, ne serait ce que pour clarifier les rôles des soignants .Mais je rejoins entièrement tous ceux qui dénoncent l ' euthanasie" larvée" par manque de soins et d 'alimentation.

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  13. Je trouve cette vidéo abominable , j'espère que le justice poursuivra les auteurs , sinon j'ai sur moi un papier refusant tout acharnement thérapeutique si je suis dans l'incapacité de bouger , de parler et de manger SEUL . Chacun vit sa vie comme il l'entend mais faite un essai , vous restez deux jours sans bouger dans un lit et réfléchissez .

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    1. @Claude Henri: tu as donc pris tes précautions, ce qui n est pas le cas de VL. Mais quid de la personne qui devra te débrancher ? En sortira-t-elle indemne ?

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    2. La personne qui me débranchera fera preuve d'amour envers moi .

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  14. Je me refuse à regarder cette vidéo pour les motifs que vous avez évoqués en premier lieu.
    Je trouve cela indécent et dégradant pour le malade.

    M'étant déjà plus qu’abondement exprimée sur ce sujet lors de vos précédents billets, et n'ayant pas changé d'avis depuis, je ne juge pas utile d'y revenir.

    Toutefois, je tiens à rappeler que c'est un crime encore plus grand de laisser quelqu’un mourir de faim et de soif, ou par étouffement, comme pour mon mari (suppression de la sur-oxygénation). Il faut avoir le courage d'aller au bout de ses choix.

    Pour ma part, j'ai rédigé mes volontés anticipées (signature vérifiée par la Mairie) et les ai largement diffusées, notamment aux 3 personnes (dont mon médecin traitant) chargées de les faire respecter.
    En outre, je les ai faites enregistrer par l'ADMD.

    Pour ceux qui se sentiraient concernés, cette association met gratuitement à disposition de tous (sur son site) un formulaire conforme à la législation.
    Elle propose également à ceux qui le souhaitent de l'enregistrer. Toujours sur leur site, et toujours gratuitement
    Il n'est pas indispensable d'être adhérent (je ne le suis pas, même si je partage quelques-unes de leurs idées).

    Plusieurs précautions valent lieux qu'une. Surtout dans ce domaine ultra-sensible. Où on peut faire de la pseudo-compassion à bon compte.

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    1. @Franzi: encore une fois , chacun est, dit-on, libre de ses choix, tu as donc pris tes précautions.
      Quant à l'ADMD, Pouah !

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  15. Pour ma part, j'ai écrit ma volonté de ne pas rester "handicapée" à vie... mais, quand on y pense, quelle signification à ce mot ? J'y réfléchis et je n'ai pas la réponse. A lire ta réflexion, Corto, à lire les diverses interventions ci-dessus, les interrogations sont légitimes et quand il s ' agit du mystère de la vie : qui détient la réponse, la vérité ? Le problème est de savoir qui, comment, faire cesser ce qui paraît insupportable. Je ne sais pas... C'est inquiétant.

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    1. @Crisfi: effectivement, tout dépend de la valeur que l on donne à la vie. En particulier dans le cas de handicapés lourds et qui, aux yeux de certains, semblent ne plus vivre.
      Je connais quelques handicapés lourds, si tu les vois 5 minutes ou 10, comme on voit par ex, VLambert à la télé, tu te dis qu ils ont tout l air de légumes et qu il faudrait mieux mettre fin à leur vie, mais si tu les fréquentes régulièrement, passe une journée ou un mois avec eux, tu t aperçois qu ils n ont rien de légumes, que ce sont des êtres parfaitement vivants, qu ils ne souffrent pas forcément et que tout se passe dans le regard.

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  16. En fait, indépendamment de la position de chacun sur "il doit vivre" ou "on doit le laisser partir", il y a quelque chose qui me pose profondément problème.
    En quoi, une fois encore, est ce au rôle des juges, de l'Etat, ou d'une instance supérieure de décider ce qu'il advient de faire? Depuis quand a t-on donné légitimité à l'état pour décréter si oui ou non on doit vivre? Personnellement, je n'ai jamais rien signé qui accorde à un quelconque juge le droit de décider de ma propre vie, vous si?

    Tout ce qui relève de la vie et de la mort est du ressort du domaine privé et des convictions personnelles de chacun. Or, je constate que l'Etat veut là dessus avoir son mot à dire indépendamment des croyances de chacun (avortement, GPA, euthanasie, etc..) : on impose à la collectivité des décisions/règles qui sont du ressort privé, pour ne pas dire religieux. Réellement, lorsqu'on dit que "le poids de l'Etat est trop élevé dans ce pays", je n'en vois pas d'illustration plus flagrante. Que l'état fasse simplement son boulot régalien et laisse les citoyens agir en adulte selon leurs convictions.

    Sur le cas de Vincent maintenant, ce n'est pas à un tribunal ou une autorité de trancher. C'est à sa famille de se mettre d'accord, en fonction des croyances/religions de chacun et de celles de Vincent.
    Paix à lui en tout cas, on n'a pas fini de le faire ch....

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    1. @Julien: bien d accord, jamais la justice n aurait du avoir a se prononcer sur ce cas ou alors juste pour dire à la famille: ce n'est pas de notre ressort, démerdez-vous !

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    2. @ Julien et Corto
      Alors là, plus que complètement d'accord avec vous deux.
      Les juges n'ont pas à mettre leur nez dans ce domaine au plus sensible du strictement privé et personnel.
      Le plus triste pour ce pauvre homme me semble être, sans le poindre doute, de voir sa famille se déchirer sans le moindre respect pour lui.
      C'est abominable.

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  17. Affaire très pénible.
    Pour moi ce qui la rend encore plus pénible c'est de penser que l'on a arrêté les soins de ce pauvre garçon, qu'on a suspendu son alimentation pendant 1 mois, que l'on refuse son transfert dans des unités qui acceptent de le prendre en charge, que son kiné n'a plus le droit de prodiguer des soins...
    Vincent est sûrement beaucoup plus vivant et conscient que des malheureux dans le coma. Va t'on leur supprimer à eux aussi l'hydratation ? A partir de combien de mois, jours, heures... ?
    Pour ceux qui tiennent à manifester leur volonté d'en finir s'ils sont dans ce cas, pensez bien à préciser une durée, et le moyen. Le témoignage de la soeur d'une déshydratée-dénutrie est, à mon sens, effroyable et rappelle les témoignages de ceux qui ont libéré des camps ! (pardon pour le Godwin mais c'est l'effet que celà me fait).
    Dans cette affaire, j'ai lu beaucoup d'articles, interviews etc... J'ai le sentiment que l'on veut faire partir Vincent plutôt que de le laisser partir. Une erreur dans le protocole de décision au départ que l'on veut à tout prix justifier par la suite ?
    Ce qui est certain compte tenu du manque de soin qu'il a et qu'il subit, c'est qu'une partie de lui n'a pas envie de partir.
    Devant un tel conflit entre le droit à la Vie et le droit à la Mort, je pense que c'est la Vie qui aurait dû l'emporter. Il semble que l'on soit parti pour l'euthanasie sans vouloir la nommer. Et que ce pauvre garçon finira sans doute sa vie dans la souffrance de la déshydratation (je n'ai encore rien lu sur des soins palliatifs que l'on comptait lui administrer !!!).
    Au nom de la mort dans la dignité, celà manque beaucoup de dignité et de compassion vis à vis de lui et de sa famille (les pros comme les contres).
    Droopyx

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  18. L'ensemble des commentaires, à l'exception de quelques uns conduisent au constat d'une totale déchristianisation de notre société.

    Ainsi le débat porte uniquement pour savoir si une telle vie vaut d'être vécue. Même ceux qui sont contre l'euthanasie de Vincent Lambert expliquent que c'est uniquement parce que l'on ne peut pas connaître sa volonté, mais jugent néanmoins, de leur point de vu, que cette vie ne vaut pas d'être vécue.

    La vie est réduite à sa dimension matérielle et au confort avec lequel on peut vivre celle-ci. Avec ce postulat de base toutes les pires dérives sont possibles et s'observent déjà. Un dépressif lourd doit-il continuer à vivre ? Un SDF plein d'alcool du matin au soir pour oublier sa misère doit-il vivre ? Un ancien sportif passionné qui perdrait l'usage de ses jambes doit-il réellement continuer à vivre alors qu'il ne peut plus faire ce qui était sa principale passion dans l'existence ? Un type en très bonne santé mais qui estimerait que la vie est nulle et qui souhaite donc en finir doit-il désormais être soutenu et accompagné dans sa décision par son entourage et non plus sévèrement rabroué et contredit ?

    L'éternité de l'âme, le caractère passager de la vie terrestre, la vraie vie à venir au ciel, la souveraineté de Dieu maître de la vie comme de la mort. Tout cela est oublié, même par la plupart des "chrétiens" d'aujourd'hui. Seul compte l'aspect matériel de l'existence et sa qualité sociale, sentimentale et physique, et le respect absolu du choix individuel.

    Moi je ne respecterais jamais le choix de quelqu'un qui veut mettre fin à ses jours, parce que c'est une abomination, un crime contre son âme, contre la vie. Je peux comprendre, pardonner, consoler, mais certainement pas approuver.

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    1. @Buck Danny: tout est question dans ce débat de religion ou de non religion. Un catho pratiquant ne peut approuver l euthanasie, un athée oui, tout depend de l importance que l on donne à la vie et à l'âme.

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  19. Géo

    Bonjour
    Les parents ne sont ils pas les mieux placés pour juger de ce qu il convient de faire?
    Celà me parait evident ici.
    Sommes nous revenus à l epoque de Gengis khan et compagnie pour supplicier des gens en les privant d eau et de vivres?
    Il ne manque plus qu à emmurer la victime,selon les régles de l art en la matiére,pour augmenter son angoisse.
    Tant que nous y sommes:pourquoi pas le pal ou le natron?
    Affligeant!

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  20. Géo

    Bonjour Corto

    Je me permets de signaler ce site:
    Mesopinions.com Vincent Lambert,droit à la vie.
    On peut signer la pétition.
    Bien d autres causes à defendre sur ce site de pétitions(humains,animaux,végétaux...)

    Bonne journée

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  21. Face à cette souffrance notre société se comporte de façon bien indigne au nom de cette soi disante dignité face à la fin de vie ou à un état de vie pseudo-végétatif. c’est mon humble avis
    Comme tu le dis Corto mieux vaut noter par écrit ce que l’on désire sinon… il y a effectivement un problème de responsabilité et non pas de la société (qui est déjà irresponsable) mais de l’individu "qui décide de ". et ce n’est pas seulement un problème juridique mais profondément humain.

    depuis le départ l’accident de cet homme … la médecine évolue au niveau des limites de la vie.. Son rôle est de maintenir coute que coute celle-ci… elle ne peut être tenue responsable. C'est toute la grandeur de son rôle . Cela serait un non sens mais ou doit s’arréter son rôle .. qui peut se permettre de juger, qui doit prendre ces décisions
    Pour autant il faut des décisions collégiales et une prise en charge de la famille très tôt qui doit en permanence être impliquée et consultée. Et la mise à mort si elle est décidée doit aussi se faire en groupe .. Nous devons être solidaire jusqu’au bout face à la détresse d’un homme ou d’une femme .
    laisser mourir de faim cet homme est la pire des lacheté le refus supplémentaire de la responsabilité médicale ( la plus forte des responsabilité humaine mais aussi la plus noble). Nous ne pouvons accepter cela et techniquement il est surement très simple de donner la mort sans qu’une seule personne ne soit impliquée en respectant humainement et le mourant et les proches.
    le comportement des médias est une fois de plus lamentable et irresponsable .. Cette vidéo que je regarderai pas ( j'ai vu la mort en face et j'ai soigné assez de mourants pour refuser cela) ne devrait pas être montrée.. elle ne sert que de prétexte pour influencer sans dignité aucune d’autres hommes dans des conditions ou nous n’avons pas tous les éléments pour juger. De quel droit diffuser cela. Quel manque de respect pour la souffrance de cette personne et de cette famille
    Les médecins oui les juges oui peuvent voir cela car ils ont tous les éléments du dossier( sans avoir la vérité!) et cela fait partie de leur travail et de leur intime conviction mais pas les autres.. De quel droit pouvons-nous juger? chaque cas est trop particulier pour en faire des généralités .
    Légiférer sur ce point de l’Euthanasie c’est aussi oublier la formidable implication médicale dans ces fins de vie et l’admirable travail humain fait par ces équipes qui s’adaptent très bien au cas par cas.. qui a perdu un proche ainsi sait combien cela est vrai…je peux vous le dire !
    Le pauvre Vincent tiraillé entre des différences au sein même de sa famille ne méritait pas tout ce brouhaha ..
    Les médias et la justice par simple humanité devraient prendre le recul nécessaire et laisser cette famille loin des projecteurs .
    En tant que médical je pense qu’il faut rester humble vis à vis de chaque cas et faire confiance à toutes ces équipes formidables qui prennent la décision juste .. personne d’autre ne peut le faire à leur place en fait car ils sont les seuls à appréhender au mieux les limites de la vie et de la mort.
    la société face à se drame devrait lancer juste des messages de courage d’humanité et de paix tout simplement. Cela me semble plus important que tout le reste . Donnons nous tous tous la main et donnons à cette famille déchirée le réconfort nécessaire ...
    loin de ce que l'on nous montre qui me semble plus crisper la situation qu'autre chose.

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    1. @ PhilZ
      Merci beaucoup.
      Pour la qualité de votre commentaire etpour la profonde humanité que, une fois de plus, vous laissez apparaître.
      Bien entendu, complètement d'accord avec vous.
      Et plus encore sur les deux points essentiels à mes yeux :
      1. "faire confiance à toutes ces équipes formidables qui prennent la décision juste"
      2. "laisser mourir de faim* (...) est la pire des lâchetés, le refus supplémentaire de la responsabilité médicale (la plus forte des responsabilités humaines, mais aussi la plus noble). Nous ne pouvons accepter cela et techniquement** il est surement très simple de donner la mort sans qu’une seule personne ne soit impliquée EN RESPECTANT HUMAINEMENT ET LE MOURANT ET SES PROCHES.***"
      * Ou par étouffement comme cela fut le cas pour mon mari. Et bien qu'en état de mort clinique, je peux témoigner qu'il a souffert. Beaucoup et longtemps. Ignoble et inhumain.
      ** Oui c'est possible. Mais les juges... Encore ces boules puantes !!!
      *** Dans le cas présent, PERSONNE N'EST RESPECTE.

      En complément du point n° 2, j'estime qu'il faut avoir assez de courage pour aller JUSQU'AU BOUT de ses décisions. Quelles qu'elles soient.
      Mais pratiquer l’euthanasie dite passive, est la pire et la plus grande des lâchetés qui puisse exister. Encore pire que Ponce-Pilate, puisque c'est, non seulement s'en laver les mains mais, sciemment, aggraver des souffrances. Alors qu'il serait très facile de les supprimer ; fut-ce au prix d'une dose létale.
      Pour ceux qui veulent maintenir à tout prix les gens en pseudo-vie, je ne sais que leur dire. Car, s'ils respectaient les références qu'ils donnent eux-mêmes de leurs croyances, il y a longtemps que le problème ne se poserait plus : la vie serait partie d'elle-même depuis bien longtemps...

      Premier principe de la "bonne" médecine (pas celle de MST, bien entendu) :
      Primum, non nocere (d'abord, ne pas nuire).

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    2. Oups ! La signature n'a pas fonctionné.
      C'était Franzi (Anonyme de 16h21)

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  22. @PhilZ:j' adhère complètement, et à la formulation, et à l'humanité de ce que tu as écrit.

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    1. Merci l’ami..

      en tant que médical nous devons toujours nous référer à des critères .. le premier d’entre eux étant… si c’était un membre de ma famille "qu’est-ce-que je ferai ou qu’est-ce qu’il aimerait que je fasse pour lui "… ce n’est pas toujours simple bien sûr et nous ne sommes pas toujours bien formés sur ces aspects psy mais c’est essentiel .. ensuite il faut tout prendre en compte il me semble de l’aspect douleur à l’aspect culture car nous n’avons pas toujours des critères identiques selon nos origines.
      J’imagine que les services spécialisés ont des fiches d’évaluation comme pour la gestion de la douleur et de son ressenti. Si ce n’est pas le cas il est urgent de le faire
      J’ai vécu moi même à travers la mort de 2 de mes proches en fin de vie ces moments ou il y a encore des choix possibles .. je remercie tous ces médicaux qui sont des gens hautement respectables (du médecin aux aide-soignants) … ils avaient une approche juste . Sans trop ni trop peu …
      Chaque cas est particulier mais le plus important est de travailler avec écoute et empathie et tout cela doit rester dans le cadre du médical… le juridique traduit un problème de non communication qui dans le cas de Vincent devait rester loin des médias qui ont pris en otage les problèmes de cette famille pour en faire un combat .. il eut fallu prendre du recul et ne traiter ce problème qu’après résolution de l’affaire. Notre société et nos médias sont coupables bien souvent car ils n’appliquent jamais leur travail «  le si c’était un membre de ma famille comment ferais-je? » ce recul humain nécessaire avant toute réaction. On y gagnerait tous ! etune réflexion loin des tensions est surement plus constructive

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  23. Romero accuse "une récupération politique" qui la pratique? LUI. Les parents veulent garder leur fils, la famille n'a pas obtenu de consensus, la Justice a pris parti pour la veuve volontaire (en précisant, "sans recours possible", Quel autre espoir pour eux que la mobilisation de l''opinion publique grâce à cette vidéo?
    Certains parlent d'indignité, d'indécence, pourtant, quoi de pire que de vouloir ôter un fils à sa mère? Elle le voit vivant et réactif. Qu'elle ait tort ou raison ne compte pas. C'est une non assistance à personne en danger de supplice, CCLM

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  24. contrairement à Schumacher (qui fait des progrès parait il), son état est végétatif. Garder "en vie" ces personnes en état végétatif coute des millions à la société, pour quoi ? le respect d'un grand principe ? quitte à choquer, je suis pour ma part d'accord avec la décision des juges de la CEDH, mûrement pesée et soupesée. En revanche ce qui peut se discuter c'est selon quelles modalités le laisser "partir", il me semble que les dispositions de la loi Léonetti, qui visent à laisser mourir de faim et de soif le patient, sont proprement inhumaines.

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    1. @ Kampfbereit
      "laisser mourir de faim et de soif le patient, sont proprement inhumaines"

      C'est vraiment le moins qu'on puisse dire !

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    2. Décidément...
      Là aussi, c'était Franzi (Anonyme de 16h24)

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France, 2019.