Je ne vous refais pas l'histoire... Nadine Morano est en passe d'être virée de la liste Les Républicains pour les prochaines élections régionales... " La France est un pays de race blanche ..." blablabla... Polémique et toussa...
Bien, nous sommes nombreux à ne pas comprendre / admettre la décision de Nicolas Sarkozy de convoquer la commission d'investiture aux élections régionales, commission qui devrait se prononcer pour l'éviction de Morano de la compète, histoire, à priori, de la sanctionner pour ses propos "déplacés"; propos auxquels j'adhère totalement.
D'autres se réjouissent de ce pataquès: UMPS, faux-cul, magouilles, Sarkozy vendu aux progressistes, etc... Sans compte la gauche et le FN qui se repaissent de ce bazar...
Il s'agit donc d'essayer de comprendre le pourquoi du comment plutôt que de... enfin, bref, vous m'avez compris, plutôt que de ch... sur Sarko, Les Républicains, etc... Okay ? essayons, donc ...
Depuis que Sarko a repris en main le principal parti d'opposition, il n'a qu'un seul credo - sincère ou surfait ou opportuniste -: la droite doit être unie pour battre les socialos et, à bien l'écouter, le voilà plus citer " la droite et le centre réuni " que Les Républicains. Depuis des mois, c'est sa position, sa stratégie: rassemblement et unité de la droite et des centres, et pour l instant, force est de reconnaître que cela a plutôt bien fonctionné, les résultats aux élections départementales le prouvent.
Pour les régionales à venir, la stratégie est la même. Ainsi, quasi partout, l'union est réalisée, droite et centre font liste commune pour gagner, gagner contre la gauche et le FN.
Ainsi dans la région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine avec pour chef de file de cette union, le LR Philippe Richert et Morano, chef de file pour la Meurthe et Moselle.
Suite aux propos de Morano, les centristes du coin, Marc Sebeyran, Christine Guillemy, Philippe Mangin et Patrick Weiten, ventres mous socio-progressistes, ont manifesté bruyamment leur indignation: Ou bien Morano s'excusait et pas de lézard, l'union perdurait, ou elle ne s'excusait pas et ils se sentiraient obligés de faire cavalier seul, faisant de facto voler en éclat l'union mise sur pied pour l'emporter en décembre prochain, l'union tant prônée par Sarkozy. Devant le danger, pour leur (ré-)élection, les candidats LR du coin se rangèrent du côté des centristes: Morano, des excuses ou Morano dégage ! Les Etats-majors parisiens suivent le mouvement et assurent que seule l'union de la droite et du centre permettra de l'emporter. dès lors, la Nadine...
Face à cette menace d'éclatement et le risque d'arriver divisé devant les électeurs (et la gauche sait combien il est préjudiciable d'aller en ordre dispersé aux urnes), comment s'étonner de la mise au pilori de Nadine Morano ?
En tant que patron du bouzin, quelle position pouvait prendre Nicolas Sarkozy ?
- Faire le dos rond et attendre que cela se passe ? Pas le genre du bonhomme.
- Défendre Morano au risque de voir l'union locale de " la droite et du centre " éclater et d'éventuellement perdre l'élection régionale.
- Être en accord avec la stratégie qu'il défend contre vents et marées depuis qu'il a pris la présidence des Républicains à savoir le rassemblement de la droite et du centre... et donc la presque certitude qu'en allant aux urnes unis, la droite et le centre devraient logiquement l'emporter en région Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine
Je vous laisse deviner...
Alors, quoiqu'on puisse penser des propos de Nadine Morano, posons-nous la question de savoir ce qu'elle vaut...
J'ai comme dans l'idée qu'elle vaut le prix de l'unité et d'une quasi certitude de victoire de la droite et des centres dans la région ! Si Paris valait bien une messe, la région A.C.A.L, ne vaut-elle pas qu'on sacrifie Morano ?
Autrement dit, en maintenant Morano comme tête de liste dans son département, Sarkozy et les ténors du parti ont sans doute pensé que le risque était trop grand de perdre cette région.
D'où cette question à laquelle je n'ai pas de réponse: Que vaut une vérité (c'est comme cela que je juge les propos de Nadine Morano) face au risque d'une défaite électorale ?
A vous de voir...
Folie passagère 2919.
D'accord, pas d'accord: atoilhonneur@voila.fr